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Anne Roumanoff 19 Janvier 2014


La carte des impacts de météorites de 2000 à 2013

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La carte des impacts de météorites de 2000 à 2013
Que l'on en ait un jour été témoin ou non, notre Terre est régulièrement percutée par des météorites. Même si leur taille est la plupart du temps minime, elles peuvent parfois occasionner des dégâts. Si vous avez envie de savoir où sont tombés ces petits morceaux de roches, métaux ou glace, sachez qu'il y a une carte pour cela.
Le réseau de détection par infrason de la « Nuclear Test Ban Treaty Organization » recense 26 impacts entre les années 2000 et 2013. Félix Pharand-Deschênes, fondateur et PDG de Globaïa– spécialisée dans la création et la diffusion d’outils accessibles qui facilitent la compréhension du monde dans lequel nous vivons -, et son équipe ont réalisé une carte présentant ces impacts. Comme vous pouvez vous en doutez, leur distribution est totalement aléatoire, mais la carte a au moins le mérite de montrer que la chose est plus courante que l’on ne l’imagine.
Si la plupart de ces météorites ont explosé trop haut dans l’atmosphère pour occasionner des dégâts, celle de Chelyabinsk Oblast, en Russie, l’année dernière, fut la seule suffisamment grosse et proche d’une zone habitée, causant des dégâts matériels et des blessés. A titre de comparaison, les experts estiment que l’atmosphère avait alors absorbé quelques 500 kilotonnes (1,8 petajoule) contre « seulement » 16 kilotonnes dégagées par Little Boy à Hiroshima.
Mais le plus inquiétant dans tout cela reste sans doute l’élément de surprise. Aucun système ne l’avait prédite ni détectée. Fut-elle correctement localisée et eut-elle pénétrée dans l’atmosphère selon l’angle approprié, elle rasait Paris. La Fondation B612– travaillant à protéger la Terre de ces impacts de météorites – estime que ces 26 corps célestes ont généré des explosions de 1 à 600 kilotonnes, la vidéo ci-dessous explicite le phénomène.

Où sont les violeurs?

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Le traitement médiatique du viol a ceci d'étonnant qu'il décrit toujours l'agresseur et la victime avec un champ lexical similaire. Pour la victime, nous avons jeune, pauvre au sens de "à plaindre", seule parfois, et souvent un détail physique accablant du type "elle avait les cheveux longs (la salope)" (blonde, au 36 quai des Orfèvres ; jolie, dans le métro de Lille). Le violeur a toujours une bonne excuse, lui. Il avait bu, monsieur le juge. (36) Il venait de se disputer avec son amie et il n'avait pas de travail, monsieur le juge (Lille). Bref, elle, avant d'être une victime, était déjà marquée du sceau de l'infamie ; et lui avant d'être un agresseur était déjà le good guy qu'il redeviendra après quelques heures de travaux d'intérêt général.
Si bien que notre société est intrinsèquement pleine de victimes de viols, mais vide de ses violeurs.
J'ai toujours été frappée par une statistique : si je prends un échantillon au hasard de 10 de mes copines, la majorité a déjà vécu une agression sexuelle. Si en revanche je prends un échantillon au hasard de 10 de mes copains, aucun n'a jamais agressé aucune femme - ou aucun homme.
Mes copines ont des foultitudes d'histoires, de souvenirs, de "et là, il m'a tiré les cheveux jusqu'au couloir" ou de "c'était l'entraîneur de tennis" ou du célèbre "c'est un peu de ma faute parce que..." (je portais une jupe / j'avais souri / j'étais en train de lire - rayez les mentions inutiles). Mes copains n'ont aucune anecdote de ce type. Ce sont tous des "types bien" (je ne fais pas partie des adoratrices du mythe du connard). C'est beau comme une pub Mastercard.
Mais statistiquement, ça ne fonctionne pas. Qui a violé mes copines ? Pas toujours le prototype du violeur marginal, aviné, "d'origine étrangère" décrit dans les journaux. D'après les chiffres, en majorité, ce sont des personnes de leur entourage. Des hommes "normaux" comme on dit. Certains sont mariés, ont des familles, un travail, une position sociale parfois, même. Des blancs ? Oui, il y a des blancs. Des quadras, des "mecs sympa"? Aussi. Des qui les ont agressées et qui sont allés à Toys'r'Us acheter un cadeau pour l'anniversaire de leur fille juste après, parce qu'ils violent MAIS ils partagent les tâches ménagères, attention !
Comme mon amie qui a conclu son histoire par :
"Tu le connais, c'est X.
X... ? Comme le patron de presse ?
Oui. C'est lui."
J'avais déjeuné avec lui justement la veille, et je l'avais trouvé plutôt cool. Tandis que je restais bouche bée, ma copine a commandé un deuxième smoothie, et sans doute, dans un film, le consultant psy du scénariste rayerait ce passage "pas crédible", "elle raconte qu'elle a été violée votre copine, elle ne peut pas recommander un smoothie nonchalamment !"
Une femme qui est violée devient une victime. Une victime, globalement, point. Tout le reste de son identité est nié. Un homme qui viole ne devient pas un violeur, globalement, point. Il garde son identité, mais une identité avec un, comment a-t-il dit déjà le patron de presse, le lendemain, quand je lui ai dit que j'allais pousser ma copine à porter plainte ? Ah oui ! Un "accident de parcours !"
Un femme qui est violée était déjà une victime avant le viol, d'ailleurs : Comment était-elle habillée ? Quels signaux a-t-elle envoyé qui ont pu attirer le violeur ? Parce que c'est évident, elle a envoyé des signaux ! Je me souviens avoir assisté un jour à la conférence d'un victimologue racontant que les joggeuses "envoyaient des signaux" d'appels au viols. "Elles COURENT monsieur le juge ! Si ce n'est pas une allégorie sexuelle, ça. En écoutant de la musique, parfois, elles ne peuvent pas entendre les violeurs s'approcher ! Dans des endroits comme des FORETS. Je me comprends."
Après avoir entendu ça, j'ai arrêté d'aller courir sur les quais de Seine et j'ai commencé à courir dans la sécurité des pots d'échappement, en faisant attention à ne pas trop sourire et à écouter la musique avec un seul écouteur, pour entendre arriver, au cas où. Parce que c'est bien sûr à nous de nous assurer qu'on a envoyé le moins de "signaux" possibles, qu'on est en situation de se défendre.
D'apprendre à nos filles comment on peut se faire un poing américain avec un trousseau de clés en moins de quatre secondes, à ne jamais ouvrir la porte si un inconnu se trouve dans la rue, de refuser qu'un animateur les accompagne au dortoir de la colo, bref, de leur apprendre la PEUR, partout, tout le temps, structurellement, la même peur de l'autre et de soi-même qui, assimilée dès le plus jeune âge, les empêchera de trop se mettre en avant dans leur vie professionnelle, de se montrer entreprenante dans leur vie amoureuse, parce qu'il ne faudrait pas trop qu'on les remarque, sinon quoi ? Sinon elles "l'auront cherché." Il ne faudra pas se plaindre.
Dans King Kong Théorie, Virginie Despentes explique qu'elle n'a pas renoncé à faire du stop pour aller à des concerts après avoir été violée en faisant du stop pour aller à un concert. Elle réclame ce droit, comme une prérogative, de continuer, de ne pas se comporter comme si elle avait été "marquée". Sinon quoi, alors ? Rester chez soi ? Et encore... est-on toujours en sécurité chez soi ? Nous, femmes, sommes habituées à vivre en portant cette éventualité comme une sorte de fatalité révoltante.
"Le courage, ce n'est pas ne pas avoir peur. Le courage, c'est affronter sa peur" a dit Kennedy. Ou Lady Gaga, je ne sais plus. Comme si on avait assimilé ce choix : 1/ Sortir de chez soi et prendre le risque d'être violée ; 2/ Se barricader, ne pas courir, ne pas sourire, porter un vêtement qu'on ne peut pas nous enlever de force, parler doucement, ne surtout pas rire aux éclats, ne pas engager la conversation avec des inconnus, ne pas écouter de musique dans la rue, soupçonner tous les hommes. Mais dans tous les cas de l'équation, le problème de base reste posé avec un "il y a un violeur quelque part."
Je ne crois pas aux "pulsions scientifiques" qui pousseraient les humains de sexe masculin, dans leur ensemble, à vouloir violer les femmes, dans leur ensemble, ou les hommes d'ailleurs. Je crois aux normes masculines du pouvoir qui leur font croire que pénétrer de force, soumettre, violer, sont des signes de domination donc de réussite. Je crois à une société phallocrate où n'importe quel abruti avec un pénis s'imagine pouvoir disposer de n'importe quelle personne qui passe à sa portée et résoudre ce faisant l'ensemble de ses problèmes de virilité. Je crois à la culture du viol. Mais je crois au libre arbitre.
J'ai foi en l'homme avec un grand H et avec un petit, aussi.
Messieurs, vous pouvez choisir de ne pas devenir des violeurs. Le sexe, c'est le contraire du droit : "Qui ne dit mot ne consent pas." Un sourire n'est pas un oui. Une minijupe n'est pas un oui. Si elle est saoule, si elle est mineure, si elle dit non, si elle n'a pas dit oui et si vous l'attrapez par surprise, alors c'est non. C'est une absence de consentement. Et c'est un viol. Et vous pouvez décider de ne pas le faire ; et de ne pas le laisser faire.

Le Serveur

Les mystères de la grippe espagnole de 1918 élucidés

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Les principales victimes le pandémie du début du siècle dernier étaient celles qui n’avaient pas été exposées à une souche H1 de la grippe.
Les mystères de la grippe espagnole de 1918 élucidés
AP/SIPA
50 millions de victimes, c’est un des plus grands mystères de biomédecine du XXe siècle qui trouve sa réponse. « Depuis la grande pandémie grippale de 1918, le mystère demeure sur l’origine du virus, pourquoi il a été si virulent, et surtout pourquoi il a tué tant de jeunes adultes », souligne Michael Worobey, principal auteur d'une étude conduite avec son équipe de l’université d’Arizona à Tucson (Etats-Unis) et publiée, ce 28 avril dans PNAS.
En effet, la grippe saisonnière classique met surtout en danger les jeunes enfants et les personnes âgées. La plupart des victimes de la grippe espagnole étaient âgés de 20 à 40 ans, surtout à cause d’infection bactériennes opportunistes comme la pneumonie.

Un virus présent dès 1900Les hypothèses qui dominaient jusqu’à aujourd’hui évoquaient une transmission directe de l’oiseau à l’homme, ou un chevauchement génétique entre les souches humaines et porcines. L’équipe américaine a développé une « horloge moléculaire » très précise, qui leur a permis de remonter jusqu’à la pandémie de 1918. Aucune de ces hypothèses n’a été confirmée par leur modèle.
En revanche, ils ont découvert que le virus pandémique H1N1 est apparu peu avant 1918. Depuis 1900, un virus H1 circulait déjà dans la population, et a « emprunté » du matériel génétique à la souche aviaire du virus. « Cela a l’air d’un tout petit détail, mais c’est peut-être la pièce manquante du puzzle », souligne Michael Worobey. « Une fois qu’on a cette pièce, celles qu’on possédait depuis 1918 se mettent en place. »

Les jeunes adultes n’étaient pas protégés
Selon les chercheurs, être exposé au virus de la grippe pendant l’enfance permet de mettre en place des défenses immunitaires. Mais pour être totalement protégé, la souche de l’enfance et celle qui circule doivent être similaires, deux souches H1 par exemple.
Or, entre 1880 et 1900, c’est un virus putatif H3N8 qui a circulé dans le monde. Les enfants qui y ont été exposés sont devenus adultes en 1918. Face au virus H1N1, leur système immunitaire était donc démuni. « Un arsenal d’anticorps dirigés contre la protéine H3 n’aurait pas eu beaucoup d’effets face à des virus grippaux de souche H1. Et nous pensons que cette mésalliance a entraîné une mortalité accrue dans les populations qui avaient une bonne vingtaine pendant la pandémie de 1918 », précise Michael Worobey.
Ceux nés avant et après cette période étaient mieux immunisés, ce qui explique un schéma différent : les enfants et les personnes âgées ont mieux résisté car leur corps avait déjà combattu cette souche du virus. C’est exactement la situation à laquelle sont exposées aujourd'hui les populations d’Asie face à la grippe aviaire H5N1 – particulièrement pathogène et mortelle chez les jeunes adultes.

Même une exposition à des souches différentes vaut mieux que rien, signale l’étude. Les populations insulaires, qui n’avaient jamais été exposées au virus de la grippe avant la pandémie, ont connu des taux de mortalité bien plus élevés que toutes les autres populations. Selon les chercheurs, cela vient soutenir l’idée d’une vaccination systématique, qui mime l’immunité développée pendant l’enfance. « Si notre modèle est correct, les interventions médicales actuelles, particulièrement les antibiotiques et les vaccins […] devraient réduire dramatiquement la mortalité si nous faisions face aujourd’hui à une telle combinaison d’éléments pandémiques », estime Michael Worobey.

Les 5 étapes de la planification de crise

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© Warakorn - Fotolia.com

Après avoir expliqué comment une entreprise peut s'inspirer des méthodes de l'armée pour gérer une situation de crise, Jean-Luc Cuny détaille les 5 étapes de la planification de crise.

Après notre article présentant comment une entreprise peut gérer une crise en s’inspirant des armées occidentales et utiliser la même méthode de planification (voir « Crise : planifier comme à la guerre »), intéressons-nous aux différentes phases de la planification de crise. On peut distinguer 5 premières étapes que nous allons détailler ci-dessous : initialisation du processus, analyse de la mission, conception opérationnelle, travaux complémentaires, et validation de l’intention initiale.

1 – Initialisation du processus

C’est la mise « en ordre de marche » de l’équipe qui aura la responsabilité de conduire ce travail de planification. Pour une planification « froide » (anticiper les crises potentielles), il s’agira d’une équipe ad hoc se réunissant à échéances régulières ou sur une courte période avec comme objectif final la rédaction d’un « plan ». En revanche, lors d’une planification « chaude » (répondre à une crise), ce sera  l’activation de la cellule de crise, qui œuvrera jusqu’à son dénouement (planification et conduite de l’action). Toutes les compétences et expertises nécessaires devront être disponibles ou acquises.
Il s’agit également de recevoir (de l’échelon supérieur) ou identifier « la » mission : quel est l’objectif de la direction (l’objectif est le but poursuivi) et l’état final recherché (la situation à obtenir à la fin, concrétisant ainsi la réalisation de l’objectif). Il faut comprendre la crise en général et mettre la situation actuelle dans son contexte : causes anciennes et récentes à l’origine de la crise, contraintes susceptibles d’entraver ou de limiter l’action, ressources susceptibles d’être dégagées pour la résolution de la crise…

2  – Analyse de la mission

Cette première partie consiste à élaborer un schémaaussi clair que possible de la situation et de traduire sa propre compréhension de la mission confiée. L’appréciation de situation recouvre l’analyse des facteurs généraux de toute nature, de la zone et du terrain d’évolution, l’étude des sources d’opposition (ce qui peut s’opposer ou entraver l’action), des appuis extérieurs à l’entreprise, de l’environnement et l’aspect information et médias.
L’analyse de la mission s’attache à répondre aux interrogations suivantes : que dois-je faire pour permettre au  niveau supérieur de remplir sa mission ? Comment ai-je compris la mission qu’il me donne? Cette analyse débouche sur une formulation la plus explicite possible de la mission, qui devra répondre aux cinq interrogations déterminantes pour toute action : Pourquoi ? Quoi ? Qui ? Où ? Quand ?

3 – Conception opérationnelle

Des travaux menés précédemment, comme de sa parfaite connaissance de l’entreprise (ce qui compose sa force, sa puissance, sa résilience), l’équipe de planification sera en mesure d’identifier les effets à produire, leur séquencement et enchaînement (points de passage obligés vers l’atteinte de l’effet final recherché), d’ébaucher le phasage des opérations, mais aussi de déterminer les variantes au plan initial.

4 – Travaux complémentaires

Ces travaux sont de trois ordres, et les négliger empêche le passage correct à la phase suivante de conception : l’identification des besoins clés en informations et renseignements, facilitant la prise de décision ; les mesures d’urgence à mettre en œuvre immédiatement, car ne pouvant attendre la fin du travail de planification ; et l’estimation initiale des moyens nécessaires pour s’assurer que les capacités de l’entreprise permettront de répondre aux besoins de résolution de la crise.

5 – Validation de l’intention initiale

Il est alors temps de présenter ces premiers travaux au décideur, au dirigeant, à celui qui, in fine, prend la responsabilité de l’action, qui la conduira et qui endossera l’échec ou la réussite. L’intention initiale demeure l’expression personnelle du décideur qui doit expliquer pourquoi l’action est préparée et ce à quoi on veut arriver. Elle fixe autant que nécessaire les priorités et oriente le travail suivant, en se fondant sur les conclusions de l’analyse menée jusqu’alors, mais sans anticiper sur la manœuvre en elle-même. Ces phases d’initialisation et d’orientation ne sont qu’une partie du travail. Si on a bien répondu aux questions «pourquoi faire ? » et  «quoi faire ? », on n’a pas encore répondu au « comment faire ? ». C’est l’objectif de la phase suivante, la conception.

Yves CLOT nous parle des risques pychosociaux

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Yves Clot livre un témoignage sur une situation concrète de travail, tiré de son ouvrage "Le Travail à Cœur : pour en finir avec les risques psychosociaux" (La Découverte, 2011).
Ce témoignage vise à dépasser les différents constats, les définitions, pour enfin « En finir avec les risques psychosociaux ».

Cette conférence est extraite du colloque "en a-t-on fini avec les risques psychosociaux ?" organisé par l'Aract Lorraine et le Cnam en Lorraine le 12 septembre 2013 à Metz.
D'autres vidéos du colloque sont disponibles sous le nom "en a-t-on fini avec les risques psychosociaux ?"

Régularité des TGV à l'arrivée

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En cette période de vacances scolaires et de ponts à répétition, la #cartodelasemaine propose de traiter de la régularité des TGV à l’arrivée de mars 2012 à mars 2014, donnée publiée récemment sur SNCF Open Data (nombre de trains en circulation et nombre de trains à l’arrivée par gare TGV).
La carte ci-dessous représente ainsi les taux de TGV en retard des grandes lignes au départ des gares parisiennes. Est considéré comme en retard par la SNCF :
  • un train arrivant 5 minutes après l’heure prévue pour un trajet de moins de 1h30.
  • un train affichant plus de 10 minutes de retard pour un trajet d’une durée de 1h30 à 3 heures.
  • un train enregistrant un retard de plus de 15 minutes au-delà de 3 heures de voyage.

Les trains au départ de la Gare de Lyon en direction du Sud de la France apparaissent très clairement comme les plus concernés par les retards à l’arrivée. Paris – Nice arrive en tête avec 19% de TGV en retard.
La carte ci-après représente les taux de retard des grandes lignes au départ des gares de région qui enregistrent les taux de retards à l’arrivée les plus élevés.


La ligne Marseille-Lille arrive en tête avec 27% et 23% de TGV retardés suivant la direction. Ainsi les 5 trajets les plus perturbés ces deux dernières années sont les suivants :
  • Marseille – Lille  : 27% de retards
  • Lille – Marseille : 23% de retards
  • Lyon Part Dieu – Marseille : 22% de retards
  • Nice Ville – Paris gare de Lyon : 20% de retards
  • Paris gare de Lyon – Nice Ville : 19% de retards
Enfin, le graphique ci-dessous représente l’évolution du nombre de trains en retard par mois entre mars 2012 et mars 2014. A noter que la plupart des pics de retards à l’arrivée enregistrés correspondent à des périodes de vacances scolaires. Ce début d’année 2014 affiche des chiffres positifs avec les nombres de retards les plus bas de l’ensemble de la période étudiée.

Evolution

Source : SNCF Open Data

Tell my city

Blog Best-Practices and Benchmarks

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Which are the best days and times to post to a blog? Do capital letters, exclamation points, and question marks in titles lead to more engagement? On which social networks do readers share blog posts most often?
TrackMaven recently tackled those questions (and many others) in its Colossal Content Marketing Report, which was based on an analysis of 1.16 million posts from 4,618 blogs and 1.9 million social shares of those posts. The data set included blog posts from a range of publishers, including content marketers, individuals, and media companies.
Below, key findings:
Best Days and Times to Post
  • 87% of the blog posts examined were published during the workweek, with Tuesday and Wednesday the most popular days for posting.
  • However, the 13% of pieces published on weekends actually had more social shares per post on average.
  • Saturdays were particularly ripe for blog post sharing: Only 6.3% of posts were published on Saturdays, but they received 18% of the total social shares.

  • The bulk of blog posts examined were published during US working hours, from roughly 9 AM to 6 PM ET, with the peak at 11 AM-12 PM.
  • Posting frequency steadily declined after 6 PM EST, but there was a secondary spike 12-1 AM ET, most likely due to scheduled posts at the start of the next business day.
  • The peaks of engagement (social shares) with blog posts were actually clustered outside of working hours: The most social shares occurred 9 PM-midnight ET, with the highest point of engagement coming 10-11 PM.
  • There were also additional smaller spikes in social sharing 4-6 AM ET, 7-8 PM, and 1-2 AM.


Blog Post Titles
Length
  • The blog post titles examined were around 40 characters in length on average.
  • However, those with titles a bit longer than average, around 60 characters in length, received the most social shares.
  • Blog posts with titles beyond 60 characters in length had sharp declines in social shares.

Punctuation
  • 95% of blog posts analyzed did not include a question mark in the title, but those that did had nearly twice as many social shares.
  • That said, publishers should not go overboard, because post titles with two or more question marks had the lowest number of social shares.
  • Few publishers use exclamation points (97% of posts analyzed did not have one), and for good reason: Average social shares decreased for blog titles that had up to three exclamation points.
  • Interestingly, though less than 0.1% of posts included four exclamation points, those that did had more social shares than average.
Capitalization
  • 12% of blog titles analyzed had no capitalization, and less than 1% were written in all caps.
  • Most publishers appear to be using standard capitalization for their posts, which is a good decision; posts with a mix of capital and lowercase letters had the most shares.

Social Sharing
Most social sharing for the blog posts examined occurred on Twitter and Facebook:
  • Tweets accounted for 38.6% of total social shares.
  • Facebook Likes made up 33.8% of engagement.
  • Facebook Shares accounted for 26.7%.

About the research:The report was based on an analysis of 1.16 million posts from 4,618 blogs and 1.9 million social shares of those posts.
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Ayaz Nanji is a digital strategy and content consultant. He is also a research writer for MarketingProfs. His experience includes working as a strategist and producer of digital content for Google/YouTube, the Travel Channel, and AOL.
LinkedIn: Ayaz Nanji
Twitter: @ayaznanji

Read more: http://www.marketingprofs.com/charts/2014/25006/blog-best-practices-and-benchmarks#ixzz30NQ7wunW

Le Mont St Michel en Drone

Le don de congés, l'idée "charitable" qui agace la gauche, adopté définitivement

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Par publié le

Le Sénat a adopté définitivement ce mercredi une proposition de loi pour encadrer le don de jours de repos au profit de salariés parents d'enfants malades. Un texte vieux de plus de deux ans qui n'a pas convaincu socialistes et communistes. 

Le don de congés, l'idée "charitable" qui agace la gauche, adopté définitivement
Le Sénat a adopté définitivement ce mercredi une proposition de loi qui vise à étendre à toutes les entreprises et administrations le don de congés au profit de salariés parents d'enfants malades.
Reuters/David Mdzinarishvili
"On nous a accusés d'être des méchants, incapables d'humanité et de générosité. On a subi une pression folle." Sénateur communiste du Pas-de-Calais, Dominique Watrin n'a toujours pas digéré les débats, en commission des affaires sociales, autour de la légalisation du "don de congés". Cette démarche consiste, pour des salariés, à offrir des jours de repos à des collègues dont les enfants souffrent de maladies graves.
Début 2012, l'Assemblée nationale avait adopté une proposition de loi UMP pour la rendre possible dans toutes les entreprises et administrations. Après deux ans dans les limbes, le texte vient d'être adopté définitivement par la chambre haute, à la faveur d'une niche parlementaire. Mais comme les députés de leurs partis en 2012, ni les sénateurs communistes ni les socialistes ne lui ont donné leurs voix. Les premiers ont voté contre et les seconds se sont abstenus.
Premier grief: l'injustice que la mesure créera entre grandes et petites entreprises. Le député à l'origine du texte, Paul Salen, s'est inspiré d'un "élan de générosité" des salariés de Badoit, à Saint-Galmier (Loire). En accord avec la direction, ils s'étaient privés de 170 heures de repos -RTT, journées de récupération, etc.- au profit d'un collègue dont le fils était atteint d'un cancer. Le père avait pu s'absenter pour passer du temps avec l'enfant et l'accompagner dans ses soins.Depuis, d'autres grands groupes ont signé, ou négocient, des accords pour autoriser ces échanges. "Badoit, Casino, PSA... Les entreprises qui emploient des milliers de salariés peuvent le mettre en place, mais comment une PME ou une TPE pourrait-elle collecter 170 jours de congés?" s'interroge Dominique Watrin. Les socialistes sont sur la même ligne. "L'idée part, bien sûr, d'un bon sentiment. Nous sommes tous en empathie avec ces familles, mais des questions se posent sur son application", fait savoir une porte-parole.
Pour les sénateurs du groupe communiste, inscrire le don de congés dans la loi revient aussi à faire peser sur les salariés une mission qui relève "de la solidarité nationale". "Le cas des actifs qui s'occupent de proches malades est un problème politique de fond, et non une question de charité, estime Dominique Watrin. Si on s'engage dans cette voie, on nous dira demain que c'est aussi aux collègues d'offrir leurs congés aux aidants familiaux, par exemple."

Un "problème politique de fond"

D'autant que des cas de dons spontanés de RTT, chez Fuji-Autotech par exemple, ont aussi concerné des adultes: une salariée avait par exemple soutenu son mari hospitalisé après une greffe de moelle grâce aux congés de ses collègues. La loi débattue au Sénat ne comblerait donc qu'une partie du vide juridique.
"Solidarités locale et nationale ne doivent pas s'opposer mais se compléter, plaide Dominique Watrin. La première peut déjà être sécurisée grâce aux négociations collectives dans les entreprises, et la seconde doit être renforcée." Les parlementaires PC ont plaidé pour une revalorisation des dispositifs qui permettent déjà l'absence des parents. Ils sont nombreux -congé pour enfant malade, de soutien familial, de présence parentale, de solidarité familiale- mais non rémunérés, au mieux indemnisés et limités dans le temps pour certains."Revaloriser par exemple l'allocation journalière de présence parentale versée par la CAF, pour atteindre 90% du salaire, ne nous semble pas hors de portée", avance Dominique Watrin, qui a déposé un amendement pour mesurer son coût éventuel.

Réalisme

Sa collègue UMP Catherine Deroche, rapporteur du texte, ne laisse pas beaucoup place à l'espoir. "On peut toujours rêver, mais ça n'arrivera pas. Compte tenu de l'état des finances publiques, une hausse de l'allocation ne se ferait de toutes façons qu'à la marge."
La sénatrice reconnaît que "le don de congé ne sera pas forcément possible dans toutes les entreprises". "C'est un fait, admet-elle, mais ce n'est pas parce que le texte ne résoudra pas tous les problèmes qu'il faut se priver d'étendre les possibilités d'appliquer le don."Le texte devrait notamment résorber une inégalité entre public et privé: fin février, un policier de Nancy n'a pas pu profiter des RTT offertes par ses collègues pour soutenir sa fille hospitalisée à Paris, faute de cadre législatif. "C'est autant une demande des salariés qui ont envie de partager un peu de solidarité, que des familles et des employeurs", soutient Catherine Deroche.
Comme en commission, l'UMP, le centre et les écologistes ont soutenu le texte. La "charité" a donc bien triomphé dans l'hémicycle, mais sans le soutien d'une grande partie de la gauche.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/le-don-de-rtt-l-idee-charitable-qui-enerve-la-gauche_1534357.html#UJrxoZAe5J5KQfhY.99

Le vaccin contre le Sida est développé par des bénévoles

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vaccin
Vous n'êtes certainement pas sans savoir que les recherches dans la lutte contre le SIDA ont passé un cap récemment. Et c'est une société française, Biosantech, qui mène la danse. Son vaccin, le seul à être en phase II de test, est pourtant développé par des chercheurs bénévoles.
« Biosantech n’a jamais versé aucun salaire », c’est ce qu’affirme Corinne Tréger, son PDG. Depuis Septembre, le vaccin est entré en phase II de test clinique à Marseille : « D’autres sociétés avaient déjà atteint la phase II mais elles avaient dû arrêter leurs tests après l’apparition d’effets secondaires. Actuellement, nous sommes les seuls en phase II dans le monde et aucun de nos patients n’a montré le moindre effet secondaire ». Le succès de la réussite est très certainement dû à la passion, maître-mot des travaux des chercheurs, « les recherches [des autres grands laboratoires] ont été abandonnées par cupidité, parce que les investisseurs voulaient gagner de l’argent à court terme. À Biosantech, nous travaillons par croyance, parce que nous voulons que le projet aboutisse. »
Mais pour pouvoir, espérons-le, atteindre la troisième et dernière phase de test avant la commercialisation, Corinne Tréger ne peut plus, comme jusqu’à maintenant, puiser dans ses fonds personnels. « Nous avons besoin de moyens pour réussir cette nouvelle phase du projet. » Une levée de fonds participative a été créée sur le site Happy Capital. L’objectif est de récolter 500 000€ pour structurer et rémunérer l’équipe composée d’une dizaine d’experts et ouvrir un centre de recherche en immunologie. Pour l’heure, plus de 160 000€ ont été récoltés. « Rien n’est encore finalisé. Et il reste de toute façon beaucoup de choses à accomplir. Nous ne sommes qu’au début du chemin… »

Les Origines du Sida

La règle des 90-10-1

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La règle des 90-10-1 a été énoncée il y de cela maintenant bien longtemps (2006) par Jakob Nielsen (le pape de l'utilisabilité).

Que dit cette règle ? Tout simplement que sur la plupart des sites communautaires 90% des utilisateurs sont des passants, qui ne font que regarder mais ne contribuent pas, que 10% des visiteurs participent de manière épisodique en contribuant de temps à autre et que les 1% restants sont ceux qui produisent réellement le contenu.



Ce sont ces personnes qui contribuent 5, 10, 20 fois par jour, comme si leur vie en dépendait.

Ce sont elles qui donnent le "la" du site.

Cela signifie qu'observer une communauté sur Internet ne fait voir que ce que disent ces personnes hyper-actives et ne donne aucune idée de ce que pense ou fait l'immense majorité silencieuse.

Cela veut dire que 0,003% des utilisateurs de Wikipedia produisent plus de 60% de son contenu. Que la "communauté" Wikipedia ne représente que 1000 personnes dans le monde.

Que Harriet Klausner a publié 27 987 commentaires sur Amazon.com...

D'où un certain déséquilibre :



Je pensais que cette règle était bien connue...

Or, donnant un cours la semaine dernière en Master de Community Management je me suis rendu compte que ce n'était pas le cas.

D'où ce post !

Should I Leave?

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Every year, I mentor a few dozen people who all ask for my thoughts on one question - should I leave? I work for a pretty large company, so some of the advice I give can be applied more generally to anyone working in a big firm deciding between external options and an internal career path. So here's what I say ....
First and foremost, follow your passions. If there is an opportunity that fits with something that excites you and gets you blurring the boundary between working for a living and working for fun, jump on it and everything else will come naturally. If the opportunity doesn't exist, maybe you should create one. Whether you've always wanted to be your own boss or work in high fashion, passions are callings you should obey. If your passion doesn't fit the opportunities available inside your current company and you are unable to create one, it may be time to look outside.
Second, avoid stagnation and vitriol. If you feel you are not growing, feel you can "do better", are dreading coming to work or are feeling bitter about your employer, it may be time to look outside. I counsel folks who complain about their work and their company incessantly to ask themselves why they stay any longer. If you are facing stagnation or vitriol, you should do you and your employer a favor and move on. Now, don't get me wrong, it's always good to find a way to get your concerns heard and instigate change. But you should not make yourself out to be the victim if you can't. I also advise folks to look inside themselves too - sometimes it's the mindset and not the environment that causes these feelings. That's something moving companies won't solve.
Third, step up growth opportunity. Lateral moves don't make much sense to me (unless you are following your passion or looking for a fresh start per above). Usually, I advise people to look for step jumps in their growth - a larger scope with more direct impact, an exciting new category, or even significantly higher pay. Large companies often have a ton of opportunities to continue to grow in a professional career and it takes time to build up credibility and connections within them. It's smart to look inside to leverage that credibility and connection before jumping off. But if the external roles do offer that step jump, go for it.
Last but not least, get a life. Everyone has different personal values and goals - see my post on The Balanced Lifecard. But you should stay true to yours. Time matters - if you value staying connected to your wife and kids, you may not want a role that requires you to travel 3 weeks in a month. Pay matters - if you are looking to fund your kid through college, you may not be able to afford working part time. Location matters - if you need to be close to elderly parents in another location or even a pastime you enjoy, you should move. If your existing employer is unable to meet these needs, it may be time to look elsewhere.
All of the above assumes you have a choice of course. But if you do, you could do worse than start by considering the above four points.

The Balanced Lifecard

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I wanted to share a simple philosophy and tool that I have been using for over a decade for structuring the conversation about "work-life balance" with my wife. Yes, I know that sounds incredibly geeky but hey, it works!
Work-life balance is a topic in vogue both in the public sphere and many a dinner party conversation. My wife and I were no exceptions. As we talked to people around us early on in our marriage and careers, we learned four important things.
  • Stakeholders pull in different directions. There are many stakeholders in most of our lives. We may choose to focus on one more than others, but that is indeed a choice. For each stakeholder, there are needs that must be balanced.
  • Success indicators and metrics. Just as in business, we can actually set metrics for many of the things we care about in life. From how many times we go to the gym to how much we have saved for retirement.
  • Timeframe matters. It's hard to have a "balanced work-life" all the time (and in fact may be inadvisable), but you should achieve it over your lifetime. Bill Gates worked his tails off in his 20s but is giving back to charity in the second half of his life for example.
  • Compare, don't judge. Everyone has different values and priorities, and may be at different stages of life. It's fun and informative to compare how we view "work-life balance", but we shouldn't judge. There is no right answer; for every gain there is a tradeoff.
With those insights in mind, we develop a framework called "The Balanced Lifecard" to create a profile of how well we were meeting our life goals at any given point in time. The basic concept is derived from a topic many will have learned at business school - the balanced scorecard. The balanced scorecard combines financial and non-financial metrics into a single view to enable managers to assess the health of a business holistically. Similarly, users of the Balanced Lifecard identify key dimensions of their life that are important and set associated goals and metrics.
For example, you might identify metrics about yourself (e.g. health, continuous learning, and satisfaction at work, financial security); interactions to those close to you (e.g. good parent, good spouse, and good friend); your career (e.g. subject expertize, track record, skills, mentoring); and contributions to society more broadly. Putting these in the form a spider diagram looks something like below – this is my actual Balanced Lifecard from 2003/2004.














Each axis is a measurable set of goals. The further up the axis you are, the closer you move to your goals. Connecting the points on each axis yields a polygon. Just by looking at the shape of the polygon, you can get a sense of how life is going – back in 2004 for example, I was doing reasonably well at work and really not so well on everything else. This polygon can be plotted at different times, and you can see how things have changed from year to year. You can overly your polygon over others, and compare and contrast.
There is a lot more depth to the Balanced Lifecard as we have come to use it over time. There are great insights we have gleaned on how to identify the right set of axis for your values, identifying metrics and measuring them, how to have conversations with your better halves and those you care about, and we are starting to collect information that allows us to benchmark against similar cohorts. As we use it longer and with different age groups, we also start seeing how the polygon changes through life.
It’s a fascinating tool for spurring introspection and good dialogue. I hope you find it as useful as we have. Do let me know if you have any questions, feedback or suggestions.
Moz

Les émotions qui motivent ou démotivent

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PEUT-ON GÉRER SES ÉMOTIONS?

Un article de Christophe ANDRÉ - Sciences Humaines Magazine

Il est courant de chercher à réprimer ses émotions ? trac, colère, tristesse... ? pour ne pas se laisser déborder par elles. Mais on échoue souvent à vouloir les dompter. Les techniques psychologiques appropriées visent à réguler ses émotions plutôt qu'à les étouffer.

« On ne peut pas mettre le vent en cage », dit le proverbe. De même, on ne peut totalement contrôler ses émotions. Mais meuniers et marins savaient autrefois se servir du vent, comme aujourd'hui les fabricants d'éoliennes. Peut-on alors « se servir » de ses émotions, en utiliser la force sans se faire emporter ou dominer par elles ? Tout un courant de la recherche contemporaine en psychologie, tant fondamentale que clinique, s'attache à réfléchir à ce point...

LES ÉMOTIONS AU QUOTIDIEN

On ne peut pas ne pas ressentir d'émotions et ne pas être influencé par elles. L'humain, comme tous les mammifères, est équipé de série d'un logiciel de réactivité émotionnelle : nous n'avons pas besoin d'apprendre la peur ou la colère, mais l'environnement nous apprendra par contre de quoi avoir ou non peur, sur quoi nous mettre ou pas en colère, etc.
Le déclenchement des émotions est automatique : seule leur régulation est sous le contrôle ? relatif ? de notre volonté.
Les émotions représentent ainsi une forme d'intelligence préverbale et préconsciente. Elles sont des structures préparées de réponses, intervenant de manière automatique dans les processus adaptatifs.
Depuis Charles Darwin, nous savons que nous disposons d'une gamme d'émotions dites « fondamentales » ? colère, tristesse, joie, honte... ? qui sont innées et universelles, et remplissent une fonction adaptative précise (voir tableau 1). Seules l'expression et la modulation de ces émotions ? mais non leur existence ? dépendent de l'environnement.
Cependant, la valeur adaptative des réactions émotionnelles est fortement altérée lors des maladies des émotions, les « troubles émotionnels » du DSM (états dépressifs et anxiophobiques), où les sujets ressentent des activations anormalement intenses et fréquentes de leurs émotions fondamentales : les déprimés souffriront de bouffées de désarroi et de tristesse hors de proportion avec les événements qui les auront facilitées, les phobiques pourront éprouver des attaques de panique (peurs violentissimes et incontrôlables) en l'absence de danger objectif.

Mais les émotions fondamentales, intenses et brèves, ne sont pas ce que nous ressentons le plus fréquemment dans notre quotidien : les grandes frayeurs ou les grosses colères sont finalement (et heureusement) plutôt rares, et nous sommes plus souvent habités par des états plus complexes mais non moins influents, des émotions subtiles, discrètes, comme les humeurs (« mood » en anglais) ou les émotions mixtes (se sentir à la fois triste et heureux, par exemple lors d'une cérémonie à l'occasion d'un changement de vie personnelle ou professionnelle).

Les troubles liés aux émotions discrètes ou dérivées (se sentir souvent mélancolique, inquiet ou irritable) seront eux plus souvent en cause dans des pathologies moins sévères, ou lors de difficultés d'ajustement chez l'individu « normal », c'est-à-dire ne souffrant pas forcément de maladie psychologique avérée. Leur importance est en effet majeure dans la notion de « bien-être subjectif ».

D'où la multiplication récente des recherches sur l'humeur dans le cadre de la « positive psychology » (comment aider les individus à construire ou renforcer leur équilibre émotionnel et psychologique) mais aussi dans celui de la psychiatrie préventive (comment éviter les récurrences chez les personnes ayant présenté un trouble émotionnel).

LES STRATÉGIES SPONTANÉES DE GESTION DES ÉMOTIONS

Des stratégies spontanées, ou du moins de déclenchement automatique, existent chez chacun d'entre nous, par rapport à nos états émotionnels quotidiens, notamment lorsqu'ils sont peu agréables : penser à autre chose, parler à un proche, faire du sport (voir tableau 2)...
De nombreuses croyances populaires existent par rapport au bien-fondé de ces différentes attitudes de gestion spontanée des émotions.
Une des plus répandues (en Occident, mais aussi en Orient, contrairement aux idées reçues) concerne la nécessité d'exprimer ses émotions, telle une cocotte-minute qui doit pouvoir évacuer le trop-plein de vapeur, faute de quoi elle explose.
Cette théorie « naïve » est par exemple à la source des innombrables thérapies plus ou moins sauvages encourageant les patients à exprimer de manière parfois violente (comme dans le cri primal) leurs émotions présentes, ou autrefois refoulées (qui seraient à l'origine de leurs maux actuels). L'efficacité de ces thérapies de la « vidange émotionnelle » est loin d'être démontrée... Elle a longtemps alimenté les thèses dites « cathartiques » : on pourrait faire baisser sa colère en se défoulant de manière verbale (en criant) ou physique (en frappant). Toutes les données de la recherche montrent que les stratégies cathartiques entraînent en général l'effet inverse : une personne encouragée à frapper des objets après une frustration se montrera plus encline à la violence lors d'une autre frustration...
De même, et bien que la parole soit pourtant une forme de vidange émotionnelle évidemment plus subtile, parler de sa tristesse peut à la longue écarter nos proches de nous (c'est ce qui se passe chez les patients déprimés, que l'entourage se met peu à peu à éviter) après avoir au départ permis d'obtenir de l'écoute et de la sollicitude.

C'est que les bénéfices de l'expression émotionnelle, bien réels, n'existent que dans des circonstances précises : être modulés, ponctuels, s'adresser à des interlocuteurs disponibles, partageant les mêmes références culturelles que nous, etc.

Pour autant, la répression des contenus émotionnels n'est pas davantage recommandable, du moins de manière systématique. Elle ne semble adaptée que dans le cas de mouvements émotionnels minimes et dont les situations déclenchantes ne nécessitent pas de comportement particulier : par exemple, ne pas se laisser aller à un tristesse passagère liée à une fatigue ou un manque de sommeil, ou ne pas répondre par la colère à une maladresse involontaire.
Mais lorsque la situation nécessite une adaptation (tristesse liée à une frustration personnelle ou professionnelle) ou lorsque l'émotion est intense, la répression sera en général suivie d'un « effet rebond » des contenus de pensée associés à l'émotion, bien connu des psychothérapeutes.
Cet effet pourrait par exemple être l'une des explications des pensées intrusives récurrentes dans les troubles obsessionnels : plus le patient s'efforce de ne pas penser à ce qui l'inquiète, plus ces pensées s'imposent avec force à son esprit, ramenant avec elles l'émotion d'inquiétude.
De même, les stratégies de distraction (« n'y pense plus et tourne ton esprit vers autre chose ») ne s'avèrent efficaces qu'en cas de manifestation émotionnelle mineure et ponctuelle. Il est donc recommandé par les chercheurs et les thérapeutes d'adopter une attitude de
« gestion des émotions » qui intègre d'autres stratégies que celles vers lesquelles nous nous tournons spontanément.

RÉGULATION ÉMOTIONNELLE : LES PISTES ACTUELLES

En raison de leur importance dans notre bien-être et nos capacités de résilience, les émotions sont depuis plusieurs années l'objet d'un traitement de faveur de la part de la recherche en psychothérapie.
Les travaux de recherche se centrent souvent sur la régulation d'une émotion précise (par exemple les colères chez certains conducteurs dangereux, « high anger drivers »). Mais il est probable que les stratégies régulatrices en matière émotionnelle le sont globalement vis-à-vis de toutes les émotions, en raison non seulement de cercles vertueux (moins d'anxiété conduit à moins de colères, moins de colères à moins de tristesse ou de honte, etc.), mais aussi de mécanismes communs (prise de conscience de l'activation émotionnelle, remise en question de sa pertinence et de son utilité, élaboration de plans d'action pour répondre au problème signalé par l'émotion sans en créer d'autres...).
C'est ce que confirme, sur le plan médicamenteux, l'effet de régulation émotionnelle globale (chez les patients mais aussi les volontaires « sains ») souvent obtenu par les antidépresseurs dits inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ? le Prozac et ses descendants.
Ces médicaments disposent par exemple d'un effet antianxiété et antipanique, bien différencié de leur effet antidépresseur (il s'exerce même si les patients ne sont pas déprimés). Ils semblent aussi à même de réduire l'intensité des émotions de honte et de conscience douloureuse de soi dans l'anxiété sociale maladive. Leur prescription est évidemment réservée aux troubles émotionnels sévères.
Le plus grand nombre de travaux de recherche concerne les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Celles-ci encouragent leurs patients, notamment anxieux et phobiques, à ne plus éviter les situations qui déclenchent l'émotion, mais aussi à ne plus chercher à éviter l'expérience émotionnelle elle-même. Par exemple, on sait que les sujets souffrant de troubles de panique font tout pour ne plus ressentir les petits signes qui en annoncent la survenue (sentir leur cœur battre, leur respiration se faire difficile...) : ils disent avoir « peur de la peur », car ils redoutent l'emballement de ses prémices en attaque de panique. Ils évitent donc les situations associées à ces symptômes et font tout pour ne plus faire de sport, ne plus se trouver dans des endroits où ils se sentent « coincés » ou oppressés, etc.
Mais plus ils évitent de ressentir ces prémanifestations émotionnelles, plus ils restent vulnérables face à elles. Le versant comportemental des TCC va donc aider les patients à se confronter progressivement à leurs émotions de peur (et aux signes physiques associés) pour qu'ils réalisent qu'ils peuvent leur survivre, et ainsi les « désensibiliser », comme on désensibiliserait un allergique.
Ce travail d'usure et d'érosion de la peur et de l'angoisse permet d'obtenir une réponse émotionnelle moins explosive.

EMPRUNTS A LA PHILOSOPHIE BOUDDHISTE

Le versant cognitif des TCC cherche lui à mettre en évidence les aspects inadaptés des croyances concernant les émotions (« gueuler un bon coup, ça me soulagera », « si je me sens ridicule, c'est que je suis ridicule ») et à montrer aux patients que leur vision du monde est parasitée par leurs émotions (le déprimé qui, influencé par son humeur, est convaincu que « le monde est triste et court à sa perte, à quoi bon faire des efforts pour vivre ? »).
Les techniques cognitives se donnent pour but d'aider les patients à plus de recul et de critique envers les contenus émotionnels et les pensées que ces derniers vont susciter. Car le rôle des émotions sur les cognitions est premier, en temporalité et en puissance, comme l'avait remarqué le duc La Rochefoucauld, qui écrivait : « L'esprit sera toujours la dupe du cœur. »
Les TCC permettent aussi un « recadrage cognitif » de nature à réguler et rediriger les processus émotionnels. Par exemple dans l'envie, cette émotion suscitée par le fait de voir autrui posséder quelque chose que l'on n'a pas : celle-ci est souvent inévitable, mais on peut transformer une envie hostile (« pourquoi cet arriviste incompétent a-t-il ce que je n'ai pas ? ») ou dépressive (« je suis minable de ne pas avoir ça ») en envie émulative (« comment s'y est-il pris pour obtenir cela, et comment pourrais-je y arriver moi-même ? »).
Ce qui est relativement plus confortable et nettement plus adaptatif.
Tout un courant récent des psychothérapies humanistes et cognitives, intégrant largement des principes de la philosophie bouddhiste, insiste en matière de troubles émotionnels, sur les techniques d'ACCEPTATION.
Plutôt que de refuser l'expérience émotionnelle (chercher à chasser la tristesse, à nier la frustration ou l'envie, voire à récuser le bonheur pour ne pas souffrir de sa disparition ultérieure), les thérapeutes encouragent alors leurs patients à l'accepter pleinement.
Mais seulement en tant qu'expérience
, sans y adhérer d'un point de vue jugemental. Exemple : si je me sens triste à la suite d'un revers, accepter et accueillir cette tristesse, en prenant soin de ne pas plonger dans les deux écueils qui seraient, d'une part, d'en faire le socle d'un « embrayage cognitif » (me mettre à généraliser sur mon incompétence, mon sombre avenir, etc.), ce qui serait me soumettre durablement à elle (au lieu de la maintenir à sa place de simple signal d'alarme ponctuel à propos de quelque chose qui ne va pas dans ma vie), d'autre part, chercher à écarter l'émotion de ma conscience (en me changeant les idées dans le sport, l'alcool, les échanges sociaux...) : ne pas en tenir compte serait une autre manière d'en faire un mauvais usage (si je suis triste, c'est que quelque chose ne va pas, que je peux peut-être améliorer : la situation ou ma sensibilité à la situation).
Ainsi, l'entraînement aux techniques de méditation de type mindfullness (de pleine conscience), qui constituent en de petits exercices réguliers de maintien de l'attention dans l'instant présent (sans juger, ni anticiper, ni ruminer : juste être là) et d'observation « neutre » de ses états émotionnels, a montré son efficacité dans la prévention des rechutes dépressives chez des patients ayant déjà présenté au moins trois épisodes dépressifs majeurs.

Enfin, les bénéfices des émotions positives dans la régulation globale des émotions commencent à être assez largement documentés. On sait que ressentir fréquemment des émotions positives est un facilitateur de bonne santé physique, de créativité, d'altruisme, d'autocontrôle, et évidemment une composante importante du sentiment de bien-être subjectif. Toute la question est de savoir s'il est possible d'apprendre en quelque sorte aux personnes à se rendre un peu plus heureuses que leurs apprentissages passés ou éventuels déterminants biologiques ne les y prédisposeraient spontanément. Là encore, des travaux préliminaires, conduits notamment auprès de patients anciennement déprimés (dont on suppose qu'ils présentent à la fois une vulnérabilité aux émotions négatives et une relative incompétence aux émotions positives), à qui l'on propose des «well-being therapies », sorte de psychothérapies cognitives centrées sur les états psychologiques agréables, semblent inciter à le penser.
« L'esprit règne, mais ne gouverne pas », écrivait Paul Valéry. De même, notre raison doit partager le pouvoir avec les émotions en matière de conduite de nos existences.
L'intelligence émotionnelle réside exactement en cela : un bon usage des émotions. Ces dernières sont de très efficaces signaux d'alarme (la colère pour les frustrations, la peur pour les dangers, la tristesse pour les pertes et insatisfactions, l'envie pour les écarts entre nous et les autres, etc.), mais une fois ce rôle d'alarme accompli, il ne fait pas si bon les laisser continuer à diriger nos existences.
Elles sont, selon la formule, de « bons serviteurs et mauvais maîtres ».... Seulement voilà, elles sont un matériau vivant, parfois violent, et gérer ses émotions ressemble en général davantage à l'art gratifiant mais risqué de l'équitation qu'à celui plus paisible de la bicyclette...

Riches: "On s'en prend aux gouvernants plutôt qu'aux possédants"

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Par Thierry Denoël, publié le

Pourquoi les riches ont-ils triomphé? Jean-Louis Servan-Schreiber approfondit son analyse dans une interview accordée au Vif- L'Express. Extraits. 

Riches: "On s'en prend aux gouvernants plutôt qu'aux possédants"
Pour Jean-Louis Servan-Schreiber, "Nous ne sommes plus dans une société démocratique équilibrée."
AFP PHOTO / BERTRAND GUAY
La victoire des riches est-elle d'avoir imposé leur idéologie?
La dérégulation accélère la machine à produire des fortunes. Mais les riches n'ont pas ourdi un complot pour mettre en route un système destiné à accroître leurs patrimoines. Les politiques et les économistes qui ont poussé à la dérégulation n'étaient pas des riches. Ils étaient simplement convaincus que c'était le meilleur moyen de développer l'économie et ils n'avaient pas tort. Pourtant, en conséquence, le libéralisme a engendré un accroissement des inégalités, qui s'étaient réduites pendant les Trente Glorieuses. [...] Cela ne veut pas dire que les riches se sont enrichis au détriment des pauvres. Leur enrichissement n'a pas fait baisser le revenu des autres. Au contraire. Les plus modestes ont vu, eux aussi, leur situation s'améliorer, mais moins vite. [...]

En temps de crise, cela ne devrait-il pas susciter davantage de révolte?

On se révolte quand les conditions de vie deviennent intolérables, quand on n'a plus rien à perdre. Or la misère a reculé. Tant qu'on est seulement dans la gêne, on ne se révolte pas. [...] Il y a surtout de la résignation, de la dépression et un ressentiment global par rapport aux gouvernants plutôt qu'aux possédants. Les riches ne sont pas vraiment stigmatisés. C'est pour cela qu'ils ont le champ libre.
On l'a vu avec la réglementation bancaire, un peu partout dans le monde, les politiques sont impuissants face aux riches, y compris à gauche. Comment analysez-vous cette évolution?
Les gouvernements n'ont plus de pouvoir, même s'ils le symbolisent. Ce n'est pas une bonne nouvelle. Mais nous sommes de vieilles sociétés conservatrices vivant sur leur capital. Comme tous les rentiers, on ne veut pas que ça change. Les partis de gauche eux-mêmes sont devenus conservateurs. Ils se battent pour le maintien des emplois, des salaires, de la retraite à 65 ans, des avantages acquis... La manière dont les ministres prennent des postures de matamore puis se contentent de grappiller quelques réductions des plans de licenciement est pathétique.
Il y a là un déficit démocratique...
Nous ne sommes plus dans une société démocratique équilibrée, avec une répartition élégante entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Aujourd'hui, on a affaire à un système à trois, avec des institutions vieillissantes, un pouvoir financier en pleine puissance et l'opinion publique, qui, à travers les sondages ou Internet, ne laisse rien passer. Les politiques en sont réduits à faire semblant d'avoir du pouvoir.
Vers quel monde se dirige-t-on?
Un monde où l'Etat aura de moins de moins de marge. Un monde où, grâce à l'interconnexion généralisée, les individus vont pouvoir se regrouper de plus en plus par affinité. Avec le développement des ONG s'ouvrent d'immenses possibilités, encore insoupçonnées. On est en train d'inventer une substitution aux grands idéaux politiques, qui ont perdu de leur influence. Il s'agit d'un phénomène irréversible que l'on pourrait appeler, avec une consonance moderne, le collectivisme sans le marxisme. [...]
Ce collectivisme peut-il contribuer à réduire le pouvoir des riches?
Il peut le brider, en devenant un élément régulateur de plus en plus puissant. Les riches sont surveillés par les médias et par l'opinion. Ils détiennent beaucoup de médias, mais pas Internet. Aujour -d'hui, n'importe qui peut ouvrir une radio, tenir un journal ou diffuser une vidéo grâce à Internet. Ces possibilités ne peuvent plus être concentrées dans les mains de quelques-uns. C'est une évolution fondamentale. Collectivement, le progrès est entre nos mains. 

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/riches-on-s-en-prend-aux-gouvernants-plutot-qu-aux-possedants_1312472.html#PsIxSfhoHO0BwrHR.99

Êtes-vous un patron « océan bleu » ?

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Par LAURENT GUEZ | 28/04/2014

L'effet combiné des outils numériques et des nouveaux comportements sociaux pousse les dirigeants à s'interroger sur leur leadership. Le sujet passionne, les chercheurs s'y précipitent. Ainsi W. Chan Kim et Renée Mauborgne, les deux professeurs de l'Insead auteurs en 2004 du génial best-seller « La Stratégie Océan Bleu », s'intéressent-ils désormais à la manière d'obtenir le meilleur engagement des salariés.

L'effet combiné des outils numériques et des nouveaux comportements sociaux pousse les dirigeants à s'interroger sur leur leadership. Le sujet passionne, les chercheurs s'y précipitent. Ainsi W. Chan Kim et Renée Mauborgne, les deux professeurs de l'Insead auteurs en 2004 du génial best-seller « La Stratégie Océan Bleu », s'intéressent-ils désormais à la manière d'obtenir le meilleur engagement des salariés. La démarche stratégique qui les a rendus célèbres consistait à élargir le cercle des clients grâce à un processus d'innovation original et à moindre coût. Aller vers l'« océan bleu », c'est aller là où il n'y a pas d'autres poissons, créer de la valeur en s'éloignant de la zone de concurrence saturée (l'« océan rouge »).
Cette vision, ils ont donc décidé de l'appliquer au leadership. Dans le dernier numéro de la « Harvard Business Review », Kim et Mauborgne proposent de libérer les énergies. Ils suggèrent d'abord de mesurer la façon dont les middle managers utilisent la leur. Combien de temps et d'efforts consacrent-ils à parler à leurs supérieurs ? A demander à leurs subordonnés de justifier leurs décisions ? A faire du reporting ? A expliquer la stratégie ? A coacher leurs équipes ? Ces données, recueillies grâce à des interviews, forment un premier canevas, représenté par une courbe de valeur. Ensuite, il s'agit d'inventer un nouveau « canevas de leadership » adapté aux spécificités de chaque entreprise. Il concerne tous les échelons et vise à mettre le focus sur le service apporté au client, la coopération entre les collaborateurs et l'avenir de l'entreprise, plutôt que sur la satisfaction du patron… Vont-ils réussir, avec cette théorie du leadership, un coup analogue à leur modèle d'innovation publié il y a une dizaine d'années ? Possible, quand on se souvient qu'ils ont permis à des géants (Coca-Cola, Pernod Ricard, LG, Southwest, SEB, etc.) de gagner des marchés, rapidement, en s'appuyant sur les forces internes et en se décalant de leur univers traditionnel de concurrence. Et puis Blue Ocean Strategy - en abrégé BOS -, c'est un nom prédestiné pour aider les dirigeants à devenir de meilleurs boss.
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