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Tarot : le bateleur

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aleph une carte du tarot hebraique






Le numéro 1, le Bateleur, du jeu de Jean Dodal (début XVIIIe siècle)


Le Bateleur est la première carte du tarot de Marseille. Cette lame vient toutefois après "le mat" ou "le fou" la 22ème lame du jeu, les lames du tarots ayant une vue non-linéaire, circulaire. Par sa dextérité, le bateleur contrefait les miracles et répand le scepticisme. Ses objets sont :
La lettre hébraïque Aleph est associée au bateleur, parce que dans la cabale, Aleph exprime l'esprit du Dieu vivant tandis que le bateleur décide dans ces tours de ce qui va se passer à l'insu des humains et, s'il le veut, de qui va perdre ou gagner. Le bateleur est le maître du jeu. Dieu en serait-il le contrefacteur ?
Face à son établi couleur chair, le bateleur est comme un artisan de sa vie. Le potentiel est là, à lui de le fructifier. On remarque qu'il tient le baton et le denier, le monde émotionnel et physique, tel un enfant dominé encore par les instincts primaires de son corps et de ses sentiments. Sur la table sont les défis futurs : le plan affectif (coupe) et le plan intellectuel (épée) qu'il devra apprendre à maitriser pour développer son être et réaliser son destin. À noter son chapeau, qui a la forme d'une lemniscate (un huit couché), symbole d'un éternel recommencement.

  • Denier : Carreau, Terre, Taureau, Luc, Sel
  • Épée : Pique, Feu, Ange, Matthieu, Mercure
  • Gobelet : Cœur, Eau, Aigle, Jean, Mercure
  • Bâton : Trèfle, Air, Lion, Marc, Soufre
Un jour, on ne sait pourquoi, le zéro, le mat, le fou, sort de sa coquille de son cercle et de sa perfection pour s'incarner. Il devient le chiffre 1, l'unité, l'être premier l'apparence première de toute chose. C'est la naissance.
Cette carte représente un être encore absorbé par les apparences et les illusions. Le bateleur est la jeunesse créative, l'innocence infantile, la spontanéité, la verdeur, mais aussi le manque de profondeur et d'expérience. C'est aussi l'idée première, le surgissement avant l'œuvre, ce qui est beau en apparence mais qui doit passer par tout le cycle des tarots pour devenir « le monde » (le dernier arcane majeur). Cette lame marque le tout premier pas.
Cette lame est aussi puissance en tant que possibilité de toute unité. N'être qu'un, c'est être encore entier, ne pas avoir été divisé par la confrontation avec la réalité ; être enfant c'est encore être innocent, pas encore contaminé par les complexités de la vie adulte. C'est la promesse du futur, celle de l'idée créatrice pure, idéale, potentielle, mais non réalisé, transmuté : tout est à faire, à découvrir et à apprendre.
Ainsi le bateleur est la jeunesse et le premier pas dans la vie, l'abondance d'idées, et les vues nouvelles sur les choses. Cet arcane signe aussi le manque de profondeur et la nécessité de la transmutation alchimique du « jeune-initié-qui-parle-beaucoup » (qui ne connaît qu'en apparence, inexpérimenté). Dans d'autres versions du tarot, le bateleur est souvent représenté comme Hermès, ou Mercure, soulignant le côté initiatique de cette lame : l'accès au savoir secret, hermétique.
On remarque également l'alternance des couleurs de son habit qui témoigne de l'indécision, du chaos primordial, où toutes les pensées et actions s'enchaînent de manière désordonnée, tel un esprit encore sauvage qui passe d'une pensée et d'une émotion à une autre, tel un singe sautant d'arbre en arbre. Le chemin futur jusqu'au monde (arcane XXI) sera cette quête vers l'harmonie, la conscience et la réalisation de l'être (la "bodhicitta", diraient les bouddhistes).
Sur la table sont également disposés une besace ouverte, symbole de réceptacle, d'avidité de savoir et des dés jaunes représentant la part d'irrationel, de chance, mais également l'aspect ludique : la vie est comme un jeu – à nous d'en déchiffrer les règles et d'en découvrir le but.
Sa position corporelle démontre que c'est une lame active (il est debout) mais indécise (ses pieds vont à droite et à gauche). Son regard va vers le passé (à gauche), car l'initié se pose avant tout la question "d'où viens-je?". Toutes les clés de son avenir sont dans son antériorité. On peut y lire soit une référence au karma (loi de cause à effet) qui détermine le présent, soit une référence à la question des origines, chère aux psychologues.
Carte éminemment positive, puisqu'elle signe le renouveau, le départ. Mais comme tout départ, c'est aussi le commencement d'une nouvelle chose, où il n'y a que ouï-dire, et pas d'expérience ; où tout est à faire, tout n'est encore que promesse, idée, rêve, fantasme et parole.

http://wiki.sorcellerie.net/Print.aspx?Page=Bateleur-Le

Le Tarot hebraique

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Le tarot hébraïque est peu répandu pour la simple raison qu'il est lié à la Kabbale : science ésotérique d'une grande complexité et dont la compréhension n'est pas à la portée de l'apprenti divinologue car elle réclame de nombreuses années de recherches.  Suivre le parcours spirituel tracé par le tarot hébraïque déverrouille une dimension que l’on pourrait appeler « divine » : pourquoi ?  On le sait le tarot hébraïqueà une correspondance certaine avec le tarot traditionnel de Marseille, mais il délivre des révélations cabalistiques inestimables, si l’on est assez expérimenté pour pénétrer le côté magique du tarot hébraïque qui accorde une grande place à la connaissance de l’avenir et à la modification du destin. Saviez-vous que chaque lettre de ce tarot représente une des lettres qui était gravée sur la couronne de Dieu et qui lui a servi à créer le monde, ce n’est pas rien n'est-ce pas ?... Le tirage gratuit du tarot hébraïque est une pratique divinatoire supplémentaire mise à votre disposition sur iza-voyance pour éclairer votre chemin futur. 

Voici la concordance avec le tarot de Marseille.
    1  Bateleur = Aleph              13 Arcane sans nom = Mem
    2  Papesse =  Beth              14 Tempérance = Moun
    3  Impératrice = Guimel       15 Diable = Samekh
    4  Empereur = Daleth          16 Maison Dieu = Ayin
    5  Pape =                      17 Etoile =
    6  Amoureux = Vav             18 Lune = Tsadè
    7  Chariot = Zayin               19 Soleil = Qof
    8  Justice = Heth                20 Jugement = Rech
    9  Hermite = Teth                21 Monde = Shin
   10 Roue de fortune = Yod      Mat = Tav
   11 Force = Khaf
   12 Pendu = Lamed
 
aleph une carte du tarot hebraiquebeth une des cartes du tarot hebraiqueguimel troisieme carte du tarot hebraiquedaleth qest la quatrieme carte du tarot hebraiquehe carte du grand tarot hebraique
vav une des cartes du tarot hebraiquezayin carte du tarot divinatoire hebraiqueheth importante carte du tarot hebraiqueteth encore une tres belle carte du tarot hebraiqueyod reprsente la main dans le tarot hebraique
khaf est la carte du devenir dans le tarot hebraiquelamed une carte signifiant le desir dans le tarot hebraiquemem dans la cartomancie hebraique represente la mutationnoun est un signe de rencontre dans le tarot hebraiquesamekh la carte majeur du destin du tarot hebraique
ayin lame sybole de la source du tarot hebraiquepe carte du secret dans le tarot hebraiquetsade cette carte est la justice dans la tarot hebraiqueqof carte qui signifie epreuve dans le tarot hebraiquerech carte symbole de vie dans la tarot hebraique
shin est une carte du tarot hebraique qui represent une dent mais aussi le mouvementtav represente l'accomplissement dans la divination du tarot hebraique

30 huiles essentielles pour soigner le corps, le coeur et l'âme

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Les huiles essentielles sont partout : dans les pharmacies, les parapharmacies ou les magasins de diététique (à l’unité ou en gammes de complexes), dans les salons de coiffure, les centres de bien-être ou les rayons bio des hypermarchés, sans oublier dans les cosmétiques, les produits pour le bain, les savons et aussi les ingrédients pour la cuisine. Elles affichent une progression de leurs ventes de 100 % par an depuis cinq ans (moyenne observée par les principaux laboratoires européens) ! Jamais une thérapeutique ne s’est autant et aussi rapidement répandue… grâce au bouche-à-oreille.
L’aromathérapie serait-elle en train de révolutionner notre vision de la santé et de l’automédication ? L’avenir nous le dira. En attendant, de plus en plus de personnes reconnaissent les effets bénéfiques de ces essences de plantes, mais peu encore savent qu’elles peuvent aussi exercer une action sur nos émotions et sur nos humeurs, voire entrer en résonance avec le domaine de la spiritualité. Il n’est cependant pas toujours facile de s’y retrouver. C’est la raison pour laquelle nous avons réalisé ce dossier, avec la collaboration de deux expertes : Isabelle Pacchioni, créatrice de la gamme Puressentiel, et Danièle Festy, la pharmacienne la plus célèbre de France grâce à sa Bible des huiles essentielles, un best-seller devenu incontournable.
Ce guide vous propose donc dix huiles essentielles pour soigner dix maux physiques courants, dix huiles pour vous aider à résoudre certains problèmes émotionnels et dix huiles pour accompagner votre quête spirituelle. Espérons que cela vous donnera envie de partir à la découverte de ce don de la nature à l’humanité.

Dossier réalisé par Erik Pigani
Sommaire du dossier

Indila - Dernière Danse

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Oh ma douce souffrance
Pourquoi s'acharner tu recommence
Je ne suis qu'un etre sans importance
Sans lui je suis un peu paro
Je déambule seule dans le metro
Une derniere danse
Pour oublier ma peine immense
Je veux m'enfuire que tout recommence
Oh ma douce souffrance

Je remue le ciel le jour, la nuit
Je danse avec le vent la pluie
Un peu d'amour un brin de miel
Et je danse, danse, danse, danse, danse,danse
Et dans le bruit, je cours et j'ai peur
Est ce mon tour?
Vient la douleur...
Dans tout paris, je m’abandonne
Et je m'en vole, vole, vole, vole, vole,
Que d’espérance.
Sur ce chemin en ton absence
J'ai beau trimer, sans toi ma vie n'est qu'un decore qui brille, vide de sens

Je remue le ciel le jour, la nuit
Je danse avec le vent la pluie
Un peu d'amour un brin de miel
Et je danse, danse, danse, danse, danse,danse
Et dans le bruit, je cours et j'ai peur
Est ce mon tour?
Vient la douleur...
Dans tout paris, je m’abandonne
Et je m'en vole, vole, vole, vole, vole,

Dans cette douce souffrance.
Dont j'ai payé toutes les offenses
Ecoute comme mon cœur est immense
Je suis une enfant du monde

Je remue le ciel le jour, la nuit
Je danse avec le vent la pluie
Un peu d'amour un brin de miel
Et je danse, danse, danse, danse, danse,danse
Et dans le bruit, je cours et j'ai peur

Est ce mon tour?

Vient la douleur...

Dans tout paris, je m’abandonne

Et je m'en vole, vole, vole, vole, vole,

Girl Walks Around NYC With No Pants!

Sarkozy-Kadhafi : la vérité qu’ils veulent étouffer

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|  Par Edwy Plenel
La confirmation judiciaire des soupçons de financement de l’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy par la dictature libyenne du défunt Mouammar Kadhafi est une nouvelle d’importance. Révélée par Mediapart il y a trois jours, elle est pourtant absente des fils d’agence et de toutes les chaînes d’information en continu. Afin de secouer cette injustifiable indifférence, nous publions l’intégralité du document ignoré par la plupart des médias.
C’est sans doute l’enquête la plus emblématique de Mediapart. Par son enjeu, par sa durée, par sa difficulté. Et c’est pourtant la moins relayée dans l’espace public, que ce soit par les journalistes ou par les politiques. Les uns et les autres auraient-ils peur d’affronter la vérité qu’elle recèle, tant elle est explosive, redoutable et accablante ?

Car quand l’affaire Bettencourt documentait l’illégalisme oligarchique et l’affaire Cahuzac l’imposture politicienne, dans les deux cas la fraude et l’évasion fiscales, le dossier libyen nous met en présence d’une réalité autrement spectaculaire et ravageuse : la corruption d’un clan politique français par l’argent d’un pays étranger, alors sous un régime dictatorial.

Une corruption qui, de plus, a accompagné la mainmise de ce clan sur l’appareil d’État, jusqu’en son sommet, par le financement occulte de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Une corruption, enfin, dont on ne peut pas exclure que ses secrets inavouables aient joué un rôle en 2011 dans l’interventionnisme militaire français en Libye, précipitant la chute et la mort d’un dictateur qui avait été reçu en grande pompe à Paris.
Depuis l’été 2011, donc plus de trois ans, Fabrice Arfi et Karl Laske mènent cette enquête au long cours avec cette exigence propre à Mediapart : chercher de notre propre initiative, sans dépendre d’agendas politiques ou judiciaires, sans se faire le relais d’intérêts partisans, en dévoilant des faits ignorés afin d’imposer la réalité qu’ils révèlent dans le débat public. Des dizaines de documents et des témoignages recoupés font la matière de cette enquête libyenne qui conclut au financement de Nicolas Sarkozy par Mouammar Kadhafi (lire ici notre dossier : L’argent libyen de Sarkozy).
Ayant le souvenir de leur proximité affichée lors de la spectaculaire réception, fin 2007, du second par le premier, nos deux enquêteurs ont patiemment remonté le fil secret qui permet d’en comprendre la raison occulte : des liens financiers tissés à partir de 2005, quand Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur, en marge de voyages et de contrats dont les principaux protagonistes furent Ziad Takieddine, Claude Guéant et Brice Hortefeux.
Le 10 décembre 2007, à Paris. Le 10 décembre 2007, à Paris. © Reuters
Obtenues par Mediapart avant que la justice ne les exploite, les archives de l’intermédiaire Takieddine, déjà protagoniste du dossier Karachi, en témoignent abondamment (les retrouver ici). Leur contenu est corroboré par plusieurs témoignages d’anciens et de nouveaux officiels libyens recueillis par Fabrice Arfi et Karl Laske. En franchissant bien des obstacles, dans le climat de règlements de comptes de la chute du dictateur, où nombre de témoins disparaissent, assassinés ou mis au secret, nos deux journalistes ont fini par trouver une trace officielle de cette corruption franco-libyenne scellée au plus haut niveau.
Révélé par Mediapart le 28 avril 2012, ce document provient de ces archives qui font la longue mémoire des régimes autoritaires (voir ici notre article). Daté du 10 décembre 2006, signé par Moussa Koussa, l’un des plus proches collaborateurs de Kadhafi, chef de ses services secrets extérieurs, il acte « l’accord de principe » conclu afin « d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles Nicolas Sarkozy pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros ».
Nous n’avons publié ce document qu’avec la certitude de son authenticité, liée au contexte de son obtention, à sa forme et à son style, à son contenu enfin que confirmaient d’autres informations déjà révélées par Mediapart (notamment ici). Or c’est la contestation de son authenticité qui, depuis, est au cœur de la contre-attaque de Nicolas Sarkozy et de son entourage afin d’étouffer ce scandale franco-libyen alors même que la justice prenait le relais de nos révélations en les jugeant suffisamment crédibles pour ouvrir, au printemps 2013, une information judiciaire pour « corruption » confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman.
Nicolas Sarkozy ne nous a jamais poursuivis en diffamation dans cette affaire, ce qui aurait été sinon de bonne guerre, du moins de guerre loyale sur le terrain du droit de la presse. Il a préféré construire un écran de fumée en nous accusant d’avoir publié un faux, d’abord auprès du parquet, déclenchant une enquête préliminaire qui ne lui a évidemment pas donné raison, puis, face à cet échec, déposant à l’été 2013 une plainte avec constitution de partie civile visant explicitement Mediapart, son directeur et les deux journalistes concernés.
Témoins assistés dans ce dossier, seul statut juridique dans lequel nous pouvons être légalement entendus, nous avons contesté cette procédure de diversion qui, en contournant le droit de la presse qui protège le droit de savoir des citoyens, prenait le risque de porter atteinte à un principe fondamental, le secret des sources des journalistes (lire ici, , là aussi et encore là les épisodes précédents). Mais, loin de conforter le soupçon calomnieux répandu par M. Sarkozy et son clan, l’instruction confiée aux juges René Cros et Emmanuelle Legrand a tout au contraire recueilli des témoignages abondant dans le sens de notre enquête et, notamment, accréditant la véracité du contenu du document en cause (lire ici notre article).
Hélas, pendant tout ce temps – et parfois avec les mêmes relais que dans l’affaire Cahuzac –, la contre-attaque sarkozyste fonctionnait médiatiquement, reléguant au second plan l’affaire libyenne avec des remarques suspicieuses sinon désobligeantes de la plupart des confrères sur notre travail. Du Mondeà Vanity Fair, sans compter les indifférents qui préféraient s’abstenir, au premier rang desquels l’Agence France-Presse, le bruit dominant était donc au doute sur l’authenticité du document publié en avril 2012. Et il y a fort à parier que si la justice avait, contre toute vraisemblance, pris cette direction, les médias dominants se seraient empressés de le crier haut et fort.
Or c’est l’inverse qui vient de se produire, et c’est cette nouvelle qu’ils ont choisi de taire.

Une corruption étrangère au plus haut niveau de la République

Pour étouffer une information, il suffit de ne pas la reprendre. Et le degré d’intensité d’une démocratie se donne à voir dans ces renoncements où des journalistes oublient qu’ils en sont aussi les acteurs et les gardiens, par leur respect sans concession du droit de savoir des citoyens. Il faut donc que la démocratie française soit bien mal en point pour que soit tue la révélation qu’un collège d’experts a authentifié sans aucune réserve un document planifiant une corruption étrangère au plus haut niveau de la République.
Comme nous l’expliquions dans notre article du 14 novembre (le retrouver ici), les trois experts judiciaires mandatés par les juges Cros et Legrand, renforcés par l’expertise d’une arabisante, ont comparé à celle du document en cause plusieurs signatures de l’ancien chef des services libyens qui avait été entendu par les magistrats au Qatar où il s’est réfugié. Leur conclusion est sans appel : toutes ces signatures sont de la même main, celle de Musa Koussa. Ce document dont ce dernier confiait déjà, sur procès-verbal, que « son origine, son contenu » n’étaient « pas faux », ne l’est donc pas non plus par sa signature qui est authentique.
Autrement dit, l’un de ceux dont Nicolas Sarkozy et son entourage brandissaient le démenti lors de la révélation du document (c’est à retrouver ici) est aujourd’hui confondu par la justice française comme étant bien le signataire de cette attestation de l’accord secret franco-libyen.
Bref, la procédure calomnieuse lancée par l’ancien président contre Mediapart se retourne brutalement contre lui : le faux qu’il évoquait, de meeting en meeting, pour se présenter en persécuté de médias fraudeurs et de juges inquisiteurs, se révèle tout simplement vrai comme nous l’affirmions, attestant ainsi d'un des plus gros scandales qu’ait connus la République au niveau de responsabilité qui fut le sien.
Dans une démocratie vivante, une telle information s’imposerait évidemment à toute notre vie publique. Les agences de presse, et notamment l’AFP qui remplit une mission de service public auprès de ses abonnés parmi lesquels la presse régionale, l’auraient relayée, faisant savoir qu’une expertise judiciaire confirme l’authenticité d’un document accablant pour l’ex-président de la République. Les autres médias auraient suivi, assaillant de questions Nicolas Sarkozy et son entourage. Et le monde politique, dans sa diversité, aurait été invité à réagir et à commenter.

Au lieu de cela, rien. Rien de rien. Le lourd silence des démocraties affaissées et affaiblies, ayant renoncé à être exigeantes avec elles-mêmes. Sauf à lire Mediapart ou à suivre les réseaux sociaux (voir sous l’onglet « Prolonger » la protestation de Fabrice Arfi, plébiscitée par les internautes), nos concitoyens ne sauront pas que le long feuilleton de l’affaire libyenne a connu un épisode judiciaire décisif qui donne crédit à notre enquête et conforte les faits de corruption qu’elle a mis au jour.
Il faut parfois se battre pour qu’une information qui dérange des intérêts et des pouvoirs fasse son chemin dans l’espace public. C’est dans cet esprit que, destinataire à mon domicile, par courrier recommandé des deux juges d’instruction, d’une « notification des conclusions d’expertise », j’ai choisi d’en rendre public in extenso le contenu (allégé des annexes).
C’est une information d’intérêt public sur un scandale d’État. La voici :








On court

Les pratiques managériales les plus innovantes du monde

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Publié lepar
L’article de Francis Boyer, consultant, coach et conférencier sur l’innovation managériale, dans le 




Francis Boyer JDNJournal du Net Management intitulé « Les pratiques managériales les plus innovantes du monde» publié le 7/10/14 est une excellente synthèse des enjeux de réinvention du management pour accompagner la recherche de nouveaux modèles d’affaires qui est (ou sera) le quotidien de toutes les organisations. Ses propos reprennent plusieurs des thématiques autour du management des entreprises libérées de ce blog. En particulier, l’idée que le management évolue moins vite que le monde qu’il est censé « animer » invite à repenser l’animation des hommes pour plus d’engagement et de performance. Cela requiert d’un certain courage pour le « lâcher-prise » intrinsèque à l’abandon du pouvoir des sachants dans la logique encore trop présente du « command & control » [voir l’article Le courage du « lâcher prise » ou la liberté des salariés comme remède à la crise]
Je reprends ici l’intégralité de cet article très complet avec des illustrations d’entreprises en France et à l’étranger en y ajoutant parfois entre crochets des références à d’autres articles.

Audace, inventivité, souplesse, authenticité… Tout le monde s’accorde à dire que nos entreprises doivent se réinventer pour se différencier. Quand on parle d’innovation, on pense stratégie, offre, organisation et très rarement management, à savoir la manière dont on anime et les Hommes. Pourquoi ?
Vous, qui découvrez cet article, aimeriez-vous travailler au sein d’une entreprise où :
  • les missions que l’on vous confie sont passionnantes ?
  • les relations sont authentiques et basées sur la confiance ?
  • vous disposez d’un niveau d’autonomie et de liberté suffisant ?
  • les équipes sont solidaires et les collaborations entre services constructives ?
Est-ce le cas ?
Bien que 85 % des dirigeants estiment que l’innovation est primordiale pour rester compétitif, les entreprises n’y accordent qu’environ 10 % de leur temps (Sondage IFOP 2013). Si 54 % des collaborateurs suggèrent de nouvelles idées à leurs managers, seulement 11 % d’entre elles sont prises en considération (Enquête Accenture/Right.com 2013).
Le management : parent pauvre de l’innovation
Selon un sondage Ipsos de 2013, l’innovation est confiée à 72 % aux fonctions Recherche & Développement, Qualité et Marketing, ce qui représente entre 5 à 8 % de l’effectif. Les autres fonctions ne seraient-elles pas concernées par la recherche de nouvelles idées ? Quand on parle d’innovation, on pense en premier lieu aux innovations technologiques ou à la création de nouvelles offres. D’ailleurs, les classements des entreprises innovantes sont basés sur le nombre de brevets déposés et en cela, il est vrai, la France est le 3ème pays le plus innovant au Monde, derrière les américains et les japonais (selon le « Top 100 Nouvelles pratiques collaborativesGlobal Innovators » de Thomson Reuters d’octobre 2013). Mais très rares sont les décideurs qui parlent d’innovation managériale. Et lorsqu’il est état d’innovation managériale, les évolutions portent avant tout sur l’organisation et les systèmes d’information. Les « principes collaboratifs » arrivent en dernière position alors que c’est très certainement dans cette direction que se situe la véritable (r)évolution du management.

En effet, il ne suffit pas de « greffer » une nouvelle théorie de management pour qu’elle prenne,
 il faut que tout le corps l’accepte. Si Toyota est l’exemple par excellence du Lean management, on ne peut pas en dire autant d’autres entreprises pour lesquelles cette expérience s’est soldée par un véritable fiasco. Quelle en serait la raison ? Tout simplement parce que, chez Toyota, le Lean management n’est pas une méthode mais une philosophie, une manière de fonctionner et de se comporter fortement ancrée chez tous les salariés, quelles que soient leurs responsabilités.
Histoire du management : quand « toujours plus de la même chose produit les mêmes effets »
Si les outils évoluent, les paradigmes managériaux demeurent inchangés depuis un siècle. Certes, les niveaux hiérarchiques se sont réduits mais les processus décisionnels restent Charly Chaplin, voilà ce que tu dois faireidentiques (c’est toujours le « chef » qui décide). Si l’on demande aux collaborateurs d’être plus autonomes et force de proposition, les outils de management sont toujours « descendants ». Les salariés sont sans nul doute mieux formés et plus compétents mais on attend toujours d’eux qu’ils restent dans le « cadre » de leur description de poste. La stratégie reste encore le privilège de la gouvernance etc. Au fond, quel que soit le nom qui lui a été attribué au fil des années (patron, chef, cadre, leader…) le manager a toujours pour rôle principal de prescrire et de contrôler le travail de son équipe (quand il en a le temps).
Si les grands penseurs du management étaient encore parmi nous (F-W Taylor, H. Fayol, P. Drucker, E. Deming…), ils s’étonneraient sans doute de constater que leurs modèles sont encore d’actualité alors que le monde a considérablement changé depuis 10 ans.
Certains se demanderaient même pour quelles raisons nos entreprises n’ont retenu que les aspects organisationnels de leurs préconisations sans avoir pris en considération les dimensions relationnelles. Saviez-vous que si H. Fayol préconisait « l’unité de direction » et « la division du travail », il soulignait également l’importance de « l’initiative des salariés » et « l’union du personnel » ? Pour quelles raisons ces dimensions n’ont pas été intégrées par la quasi majorité des entreprises françaises ? Comparé aux changements considérables des autres domaines de vie (technologie, géopolitique…), le management semble avancer au rythme d’un escargot.
Innovation managériale : de la logique à l’intuition
Pendant près d’un siècle tous les modèles de management ont été élaborés sur la base de la pensée logique : comment augmenter la productivité, conquérir des parts de marché, améliorer la qualité et plus récemment lutter contre la concurrence par la diminution des coûts ? Autant de questions qui ont amené des réponses rationnelles, basées le plus souvent sur des fondements statistiques et mathématiques qui constituent le cœur des enseignements en management dispensés au sein de nos grandes écoles (si on veut augmenter la production, il faut embaucher et si on veut diminuer les charges, licencier, CQFD).
Rien d’étonnant alors à ce que la plupart de nos dirigeants raisonnent encore comme tel puisqu’ils reproduisent ce qu’il leur a été enseigné par des professeurs, consultants, eux-mêmes fortement imprégnés de ce mode de pensée (il suffit pour vous en convaincre de regarder le contenu des formations de nos élites).
Et si les entreprises ont intégré la dimension motivationnelle dans les années 80, ce fut avant tout pour augmenter la productivité (en référence à l’expérience de la Western Electric des années 1930), rarement pour contribuer au bien-être de leurs collaborateurs. De même, la prévention des risques psychosociaux n’est pas à l’initiative des entreprises mais du gouvernement suite à la médiatisation des suicides chez France Télécom (même si quelques rares entreprises s’étaient engagées dans cette démarche avant 2009). Mais au fond, l’entreprise a-t-elle pour vocation de rendre les gens heureux ou de gagner un maximum d’argent ?
Si le management est le parent pauvre de l’innovation, c’est très certainement dû au fait que cette dimension est la plus difficile à faire évoluer (un changement de technologie prend entre 6 et 18 mois, un changement culturel entre 1 et 5 ans). Mais difficile ne signifie pas pour autant impossible car cette difficulté ne réside pas dans la capacité à s’ouvrir à de nouvelles idées mais à se libérer des idées anciennes.
Innover en matière de management ne repose plus sur l’adoption de concepts sortis tout droit d’Harvard ou pensés par des grands gourous américains. Bien au contraire, les pratiques managériales qualifiées d’innovantes proviennent des entreprises elles-mêmes et sont davantage le fruit de convictions de leaders, de paris un peu fous en réponse à une situation de crise, de bon sens, d’échanges entre personnes, d’expérimentations audacieuses pour la grande majorité antagonistes à tout ce que vous avez pu connaître jusqu’à présent pour la simple et bonne raison que nos anciens modèles sont devenus inopérants, voire contre productifs.
Les innovations managériales que vous allez découvrir peuvent être classées dans la catégorie dite de « l’innovation de rupture ». Elles sont soit antagonistes, à savoir contraires aux pratiques courantes (augmentations de salaires décidées entre collègues, stratégie d’entreprise pensée par les collaborateurs), soit « intégratives », c’est-à-dire en réponse aux valeurs, modes de pensée et comportements émergents de notre société (auto déclaration de son humeur, valorisation de l’erreur…).
L’innovation managériale : plus facile à dire qu’à faire !
La première étape de l’innovation managériale est sans conteste l’acceptation que cet exercice est très difficile, et ce, pour 4 principales raisons :
  1. L’ancrage des certitudes : qu’il est difficile de remettre en cause ce que l’on considère comme une vérité absolue ! Souvenez-vous cependant que nos ancêtres étaient certains que la terre était plate et que le soleil tournait autour de notre planète et que tous ceux qui contestaient ces points de vue risquaient de le payer de leur vie. La seule certitude que vous pouvez avoir est que manager en 2014 n’a rien à voir avec la manière dont les équipes étaient dirigées en 1924 et que le management du XXIIème siècle sera bien différent de ce que nous connaissons (si tant est qu’il existe encore une mission de management).
  2. La peur : de perdre le contrôle, du pouvoir, de faire des erreurs. Penser autrement c’est forcément prendre un risque, tout simplement car il n’est pas possible de se référer à quelque chose d’existant. Et dans notre pays, le risque est synonyme de danger. Dans d’autres, la prise de risque est perçue comme du courage et une opportunité.
  3. La pression sociale : beaucoup de personnes renoncent à une idée au motif qu’elle est dite irréaliste ou qu’elle sera rejetée par les autres. Or l’innovation managériale est avant tout une affaire de conviction et ne doit pas dépendre du regard des autres dont la tendance est, dans notre pays, plutôt au pessimisme (nous sommes les champions du Monde en la matière selon un récent sondage mené par Gallup), à la critique et au conformisme (jusqu’à ce que l’on ait la preuve que ça marche !).
  4. Les limites du raisonnement : Dur de penser autrement. Comment faire? Il existe une croyance populaire : la créativité est un don et dépend de la personnalité. Heureusement, cette pensée est totalement fausse. La créativité est une capacité, donc elle s’apprend !
S’engager dans des démarches d’innovation managériale suppose avant tout d’apprendre à désapprendre.
Tour du Monde des pratiques managériales innovantes
Selon Benjamin Chaminade, la créativité passe par 4 étapes. La première est l’Inspiration. C’est pourquoi, plutôt que de vous assener de convictions et de théories, nous avons préféré vous présenter quelques exemples d’innovations managériales adoptées par des entreprises de tailles, secteurs et nationalités différentes. Toutes ont néanmoins un point commun : elles sont parvenues à concilier épanouissement et performance !
Voici quelques pratiques innovantes classées en 6 leviers en fonction de l’ordre d’importance accordé par les entreprises françaises :
  1. la confiance
  2. l’engagement et responsabilisation
  3. le plaisir et le bien-être
  4. l’agilité et la liberté
  5. la collaboration
  6. la créativité

1. La confiance
L'homme supérieur..« On ne nous dit pas tout », « Il n’a pas respecté sa promesse », « Il paraît qu’il va y avoir une fusion », « Notre concurrent a licencié 20 % de ses salariés, à quand notre tour ? »… Promesse non tenue, avenir incertain, changements abscons, informations opaques, peur d’être mal jugé… autant de raisons qui ont, ces dernières années, créé un élan de méfiance au sein des entreprises. Or point de seine et profitable collaboration sans confiance. (Ré)instaurer la confiance au sein des entreprises suppose de respecter quelques critères tels que le respect des engagements, la crédibilité du management, la fiabilité et la transparence des informations, la congruence entre les actes et les propos ou encore l’encouragement et l’acception d’expression d’insatisfactions ou de doutes. [Lire aussi L’entreprise qui croit que l’Homme est bon]
Au fond, cela revient tout simplement, d’une part, à se faire confiance puis à faire confiance aux autres. Sur le papier, tout le monde le souhaite. Mais comment y parvenir ?
 3 exemples d’innovations managériales qui renforcent la confiance :
  • En France, Chez Mars Chocolat, Thierry Gaillard, PDG, organise toutes les 6 semaines une réunion de 30 minutes, intitulée « Ça se discute », où il répond à toutes les questions des collaborateurs. Cette pratique est d’autant plus intéressante lorsque l’on sait que les salariés ont beaucoup moins confiance en leurs dirigeants qu’en leurs managers directs.
  • En Inde, chez HCL Technologies, les salariés peuvent exprimer leurs doutes et leurs interrogations via un forum interne intitulé « U&I » (vous et moi) aux membres de la direction qui s’engagent à répondre, le PDG y compris, quitte à répondre qu’ils ne savent pas. Instaurer la confiance suppose de passer par une étape incontournable et pas toujours agréable pour le management : autoriser l’expression des doutes, craintes ou critiques. Mieux vaut canaliser leurs expressions que de les laisser se répandre dans les couloirs, autour de la machine à café ou chez les clients.
  • En Californie, l’éditeur de logiciel Intuit organise ce qu’il appelle la « fête de la défaite » au sein de laquelle sont évoqués les échecs de manière à « tourner collectivement la page » et apprendre de ses erreurs. L’erreur est humaine, alors pourquoi la nier ? Mieux vaut accepter les échecs et en tirer parti que de les renier et les laisser assombrir l’ambiance et altérer la confiance.

2. Engagement et responsabilisation
Le meilleur manager...« Ce n’est pas à moi de le faire« , « Je ne suis pas payé pour ça», « J’avais dis que ça ne marcherai pas», « C’est de la faute de la comptabilité»… Autant de propos qui déstabilisent les managers qui ne comprennent pas pourquoi leurs collaborateurs ne s’investissent pas autant dans leur travail qu’eux.
La conscience professionnelle appartiendrait-elle au passé ?
Selon une enquête internationale Gallup, environ 11 % des salariés se déclarent « engagés » (motivés, volontaires), 61 % sont « non engagés » (il font juste ce qu’on leur demande) et 28 % seraient « activement désengagés (ils ont une vision négative de leur entreprise et peuvent aller jusqu’à aller à l’encontre de son intérêt s’il le faut). Ces chiffres n’ont pas beaucoup évolués en 10 ans. Sondage Gallup sur l'engagement des salariésLe sens des responsabilités nait avec l’engagement. Autrement dit, je me sens responsable de ce que j’ai décidé, pas forcément de ce que l’on a décidé pour moi. Or, pour être honnête, il est rare que les collaborateurs décident de leurs missions ou de leurs objectifs. La marge de manœuvre des collaborateurs réside davantage dans le « comment » que dans le « quoi » (définition de l’objectif par le collaborateur).
Tant que les collaborateurs ne seront pas pleinement impliqués dans la définition de ce qui leur est demandé, nous maintiendrons un système managérial infantilisant ou le manager, en bon père, récompensera les succès et punira (soit par une absence de récompense, soit par une sanction) les échecs, non conformités ou insuffisance professionnelles. [voir aussi La présomption de confiance comme base du management]
Et c’est justement la crainte d’être « puni » qui freine la responsabilisation. Cette épée de Damoclès est bien souvent à l’origine des tensions entre managers et collaborateurs. Les concepts « 0 défauts », « qualité totale » ou autres injonctions à l’excellence positionnent les salariés en position défensive (c’est pas ma faute !) alors que la valorisation de l’erreur (à condition qu’elle ne soit ni volontaire, ni répétitive) permet d’insuffler une culture de l’amélioration continue (à condition d’avoir réinstauré préalablement un « climat de confiance »).
3 exemples qui permettent de renforcer l’engagement et la responsabilisation
  • En France, chez Leroy Merlin,la stratégie est élaborée par les salariés par le biais de nombreuses rencontres intégrées dans une démarche intitulée « Vision ». Au démarrage de ce projet, tous les collaborateurs ont contribué à la concrétisation de cette stratégie dans cette entreprise où « il fait bon travailler ». Chaque collaborateur se sent concerné par la réalisation de ce projet. Sans doute le fait que tous les collaborateurs de Leroy Merlin soient actionnaires de leur entreprise contribue-t-il aussi à ce que chacun se sente responsable des résultats dont les bénéfices sont par ailleurs répartis de manière équitables entre tous les salariés ?
  • Aux Etats-Unis, chez Morning Star,entreprise de transformation de tomates de près de 700 salariés, les collaborateurs négocient leurs objectifs entre eux, en fonction de leurs idées respectives et de ce qu’ils pensent bon pour leur entreprise. Pas de chef pour leur dire ce qu’ils doivent faire. Ces négociations aboutissent à des « contrats d’engagement » accessibles à tous les collaborateurs. Cette pratique se différencie de la fixation d’objectifs car les auteurs de ces engagements sont les acteurs qui les mettront en œuvre.
  • En France, la compagnie aérienne Air France a instauré il y a quelques années une « charte de non punition de l’erreur ». Après avoir pris conscience et accepté que l »une des principales causes d’accidents et d’incidents était d’origine humaine, et compte tenu des conséquences, cette compagnie aérienne a décidé d’encourager ses collaborateurs à exprimer (sous anonymat) leurs erreurs et signaler des dysfonctionnements en contrepartie de quoi elle s’est engagée à ne pas pratiquer de sanction lorsque les erreurs étaient révélées et assumées. La seule sanction envisagée concerne les salariés qui n’auraient pas fait part de leurs erreurs.

3. Le plaisir et le bien-être
Choissisez un travail...« Il est vrai que mon job n’est pas très passionnant mais il me permet de nourrir ma famille», « J’ai fais le tour de mon poste, que me proposez-vous ?», « Mon manager n’est pas motivant»… Si environ 80 % des Français sont satisfaits de leurs conditions de travail (locaux, horaires, niveau d’autonomie…), seulement 20 % considèrent leur travail comme une source de plaisir. Peut-être est-ce dû au fait que 46 % des Français ne travaillent pas dans la fonction désirée ? (Sondage TNS-Sofres d’octobre 2010, enquête Ipsos-Endered de février 2012 et sondage Stepstone de décembre 2010)
Quel intérêt à une entreprise à ce que ses salariés soient heureux au travail ?
 Avant la médiatisation des suicides en 2009, le bien-être au travail n’était pas vraiment un sujet de préoccupation des dirigeants. Et si les entreprises ont eu à cœur de motiver leur personnel, c’est sans doute pour augmenter la performance, pas vraiment pour leur bien-être. Ces propos peuvent sembler choquants. Et pourtant, dans notre société, il semble bien que le social soit encore au service de l’économique, et non l’inverse.
Mais contrairement à ce que l’on pense, l’amélioration des conditions de travail agissent sur la satisfaction, ils n’augmentent pas le plaisir au travail. Mais qui est responsable du plaisir ressenti par chaque salarié ? L’entreprise ? Le salarié ? Les deux ? A priori, tout dépend dans un premier temps de ce que recherche le salarié. D’après nos études, le plaisir au travail repose principalement sur 2 facteurs : le contenu des activités et les responsabilités confiées & la convivialité et la bonne ambiance entre collègues.
Si l’entreprise peut agir sur ce second facteur, le premier dépend du ressenti qu’éprouve le salarié à réaliser ses missions. Il s’agit donc d’un facteur endogène qui relève du seul choix professionnel du collaborateur (alors que trop de salariés estiment qu’il appartient à l’entreprise de les rendre heureux). C’est pourquoi, le bien-être et le plaisir au travail ne peuvent être à la seule initiative de l’employeur.  Il s’agit d’une co-responsabilité. [lire également les propos de Laurence Vanhée, Chief Happines Officer sur le sujet]
 3 exemples de pratiques qui renforcent le bien-être et le plaisir au travail
  • Au Brésil, les ouvriers des usines de Fiat déclarent chaque matin leur humeur, au moment de leur prise de poste : vert, si tout va bien; orange, s’il est moyennement motivé et rouge s’il rencontre un problème. Les salariés qui se déclarent en rouge sont alors reçus par un manager et un spécialiste de la fonction R.H. (environ 80% des ouvriers se déclarent en rouge une fois par an). Cette pratique est particulièrement intéressante dans la mesure où l’entreprise autorise et confie la responsabilité de la déclaration d’un mal-être au salarié (et non au management).
  • Aux Etats-Unis, au sein de l’entreprise WL Gore (près de 8 000 salariés), les nouveaux embauchés disposent de quelques semaines pour faire le tour des projets et choisir les équipes avec lesquelles ils aimeraient travailler en fonction du plaisir qu’ils ressentent à contribuer au projet. Les équipes plébiscitées peuvent accepter ou refuser la candidature. Cette pratique met clairement en avant les 2 principes du plaisir au travail, à savoir l’intérêt du travail et l’appartenance à un groupe au sein duquel on se sent bien.
  • En France, chez Euro Disneyland Paris, cette entreprise d’environ 15 000 salariés a institué un « Conseil Municipal » constitué de collaborateurs bénévoles en charge de trouver des solutions aux « petits tracas quotidiens » décelés par des « animateurs de quartier » (relais d’informations). Cette communauté se réunit 4 fois par an en dehors des réunions institutionnelles encadrées par la réglementation sociale.

4. Agilité & Liberté
Une entreprise sans ordre...« Désolé, Monsieur le client, je ne peux pas vous répondre, cette décision dépend du siège et je n’ai pas les informations», « On a toujours fait comme ça, pourquoi changer ?», « Ici c’est Versailles, aucun collaborateur n’a de réelle autonomie. Toutes les décisions sont centralisées au Comité de Direction.» La plupart de nos entreprises sont encore organisées selon les bons vieux principes du Taylorisme, à savoir une organisation structurée par métiers, un pouvoir décisionnel centralisé, encadré par des fiches de poste issues d’une classification longuement négociée, le respect absolu des procédures dont la conformité est confiée à l’autorité hiérarchique.
Ce dont certains dirigeants n’ont pas conscience c’est que ce mode de fonctionnement était parfaitement adapté à un monde linéaire et prévisible mais devient contreproductif dans une société de plus en plus complexe, en permanente mutation et imprévisible. [voir en complément l’article Libérer l’initiative de tous, une manière de rendre le travail visible et sortir de la crise !]
Qualité totale, maîtrise des coûts, des risques…Le niveau de précision de ce qui doit être fait et le formalisme qui en découle (règles, procédures, formulaires…), ainsi que les outils de contrôle et de reporting associés permettent à l’évidence de garantir la conformité mais génèrent un niveau de rigidité et de lourdeur administrative qui freinent la réactivité de nos entreprises. Pire, celles qui voudraient se libérer de ces chaînes avouent leur impuissance à le faire, contraintes qu’elles sont par la multitude de normes imposées, soit par l’Etat, soit par leur secteur ou leurs clients (ISO, marché public, RSE, Solvency, Bâle…).
Et pourtant, la différence entre entreprises concurrentes se joue à présent en grande partie sur leurs capacités à faire preuve de réactivité, voire de proactivité. Il leur faut se libérer des anciennes méthodes de management, fondatrices de superbes usines à gaz, et renouer avec le bon sens (se concentrer sur les activités créatrices de valeurs), la simplicité (réduire le nombre de procédures et chasser les activités sans valeur ajoutée…), la débrouillardise (apprendre à faire plus avec moins, partir des contraintes…), modifier leurs structures (organisation par client ou par produit), offrir plus de liberté dans la manière de réaliser les missions (nomadisme, télétravail…) en redonnant du sens, mobilisant autour de valeurs partagées pour se concentrer essentiellement sur les résultats. [voir aussi l’article Gérer l’incertitude ! Faites-en votre alliée. Regards croisés de Marc Halévy sur le devenir de nos organisations…]
3 exemples de pratiques qui renforcent l’agilité et la liberté
  • En France, sous l’impulsion du Colonel Marlot, directeur du Centre des sapeurs pompiers de Saône et Loire (environ 2 500 personnes), un « réseau d’intelligence territoriale (R.I.A.) a été institué, en complément de l’organigramme institutionnel en vue de résoudre des « problématiques sans solution connue ». Cette instance a pour objectif de mobiliser « l’intelligence des foules ». Aussi, ceux qui y participent acceptent de laisser leurs grades, fonctions, anciennetés au début de la réunion de manière à garantir un maximum de liberté d’expression.
  • Au Brésil, au sein de la société Semco (plus de 3 000 salariés), les collaborateurs qui le désirent (environ 75 %) sont libres de se fixer eux-mêmes leurs salaires, de venir travailler quand ils le souhaitent, de s’organiser comme ils l’entendent, à condition toutefois de s’engager sur un résultat et de l’atteindre. La contrepartie de cette liberté ? Respecter son engagement. Et pour ceux qui s’amuseraient à ne pas le faire, ils devront rendre des comptes, non pas à leur hiérarchie mais à toute l’entreprise.
  • En France, chez Poult, pour faire face à une situation financière alarmante en 2007, les salariés ont décidé de s’affranchir de certaines missions support (gestion du temps, des stocks…), de se les partager en plus de leurs missions de manière à se recentrer sur la création de nouvelles valeurs. Le reporting a été simplifié et chacun est libre d’explorer de nouvelles idées et de les partager sans contraintes hiérarchiques ou fonctionnelles avec ses collègues.

5. Collaboration
LEs hommes construisent..« Expliquez-moi pourquoi la direction nous parle de solidarité alors que chaque directeur passe son temps à défendre son territoire», « Avec une organisation en silos, rien d’étonnant à ce que chacun reste dans son coin», « On a grandit tellement vite qu’on ne sait plus qui est qui dans cette maison», « Ici, c’est chacun pour soi». La division du travail n’a pas seulement pour conséquence de freiner l’agilité, elle altère aussi la relation.
Il est fréquent de constater un phénomène de « starisation » de certaines fonctions qui peut parfois aller jusqu’à l’instauration d’une sorte de compétition entre métiers. Cet effet est accentué par les restrictions budgétaires (chaque fonction doit « défendre sa paroisse ») ou encore les politiques de récompenses individuelles (pourquoi a-t-il été promu et pas moi alors que j’ai mieux travaillé ?).

La primauté du résultat, le cloisonnement induit par la division du travail, la prédominance bureaucratique et la centralisation du pouvoir ont altéré la qualité de la collaboration.
L’innovation managériale consiste à recréer du lien, de la proximité, mobiliser l’intelligence collective, autoriser chacun à s’exprimer, donner un avis sur un procédé, une personne, renforcer les liens entre entités et instaurer des moments de convivialité au sein d’un service, entre directions et au niveau de toute l’entreprise.
ll existe de nombreuses manière de retrouver ce qui a été perdu : les espaces collaboratifs, le coaching d’équipe, les ateliers de co-devéloppement, les « vis ma vie », les évaluations étendues ou encore « l’open innovation ». Car la collaboration ne se borne pas à l’entreprise, elle s’étend à présent aux relations avec ses partenaires, ses clients, voire ses concurrents (concept de coopétition).
3 exemples de pratiques qui renforcent la collaboration et la cohésion
  • Aux Etats-Unis, chez Zappos,cette entreprise de vente en ligne de chaussures de 2 000 salariés a grandit tellement vite que les personnes ne se connaissaient plus. Soucieux de préserver la convivialité et la proximité entre ses équipes, son P.D.G., Tony Hsieh, a fait développer une application informatique qui consiste à présenter, lors de sa connexion sur son ordinateur chaque matin, une photo d’un collaborateur et demander à choisir entre 3 noms. Une fois le choix effectué (qu’il soit bon ou non, peu importe) la fiche de présentation du collaborateur apparait alors. Cette pratique, unique au monde, permet de renforcer la connaissance des collaborateurs dans un contexte de fort développement ou d’éloignement des effectifs.
  • Inde, chez HCL Technologies, société de services informatiques d’environ 80 000 personnes, son P.D.G., Vineet Nayar, a institué un dispositif intitulé « Feed Forward ». Sur la base du volontariat, chacun peut communiquer, quand il le veut, un feed-back sur les compétences qu’il apprécie et celles qu’il conseille de développer/renforcer chez un collègue avec lequel il a été amené à travailler, sans pour autant s’inscrire dans un processus formel. Cette démarche est anonyme et bien évidemment bienveillante. L’idée est, après avoir énoncé les aspects positifs, de permettre à un collaborateur volontaire de bénéficier d’un effet miroir sur ses axes de développement professionnel en dehors des évaluations hiérarchiques traditionnelles.
  • En France, la SNCF a institué une « communauté managériale » via un portail accessible à tous les encadrants. Au sein de ce portail, les managers peuvent partager une problématique, échanger sur leurs pratiques et même composer un numéro de téléphone direct afin de bénéficier d’un soutien ou d’un conseil par un expert autre que son manager. Cette pratique est particulièrement intéressante au sein d’entreprises où les managers sont tellement cloisonnés dans leurs fonctions qu’ils se retrouvent seuls à faire face à des situations managériales dont ils ne trouvent pas de solutions. Elle permet de renforcer les liens entre managers qui partagent des problématiques communes, bien qu’ils exercent des métiers différents. L’opportunité de pouvoir partager entre collègues encadrants permet également une plus forte transparence dans les échanges, ce qui n’est pas forcément le cas avec la hiérarchie (crainte d’être mal vu, sensibilité de certains sujets…).

6. Créativité & Innovation
La difficulté n'est pas de...« Je n’ai jamais de retour de ma hiérarchie concernant les idées que je lui propose« , « De toute façon mes idées, je vais les proposer ailleurs parce qu’ici on ne nous demande d’être des moutons« , « J’ai compris, je ne propose plus rien car à chaque fois mon manager s’approprie mon idée« , « On nous demande d’être innovants mais on ne nous accorde pas de temps pour réfléchir« . Et pourtant, tout le monde sait que de nos jours la différence se joue sur la capacité d’une entreprise à se différencier de ses concurrents par l’innovation.
Les gouvernances prônent l’audace, la créativité, le « out of the box » mais ne changent rien à leurs pratiques et leurs modes de management. Beaucoup se sont engagées dans la mise en œuvre de plateformes d’expression d’idées mais les règles de gestion sont encore trop cadrées, les avis sont confiés à des experts qui parfois jugent en fonction de leur expérience et non des « signaux faibles » et tendances émergentes. La maîtrise des risques est-elle incompatible avec l’audace ? Pourquoi l’innovation est-elle encore confiée exclusivement aux fonctions recherche et développement ? Qu’est-ce qui empêche les entreprises d’ouvrir au plus grand nombre l’expression d’idées ?
 L’innovation est une démarche spatiotemporelle :
  • « Spatio » : l’innovation doit être transfonctionnelle et ouverte au plus grand nombre car tout le monde peut avoir des bonnes idées, quel que soit son métier, son statut ou son expérience. Il s’agit davantage aujourd’hui de mobiliser la « sagesse des foules » que de restreindre la recherche de nouvelles idées aux experts. Ouvrir au plus grand nombre permet d’instaurer un processus d’itération qui permet aux personnes de se nourrir les unes les autres (une idée en amène une autre qui en amène au autre…). Saviez-vous que l’idée d’utiliser une carte dans les chambres d’hôtels pour éviter les dépenses d’électricité vient d’un homme de ménage ?
  • « Temporelle » : les idées surviennent à tout moment,que ce soit pendant ou en dehors du temps de travail (sous la douche, dans les transports, au cinéma…). Par conséquent, restreindre l’exploration de nouvelles idées à une réunion de 2 heures n’a plus vraiment de sens.
Enfin, moins vous fixez de « cadre », plus vous augmentez la probabilité d’accéder à la sérendipité (trouver une idée que l’on ne cherchait pas ou par erreur, tels que le post-it, le four à micro-ondes ou encore la pénicilline). Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est souvent quand on ne cherche pas que l’on trouve…
 3 exemples de pratiques qui favorisent la créativité et l’innovation
  •  En France, chez Orange (seul opérateur qui n’a pas été percuté par la vague Free – hasard ou coïncidence ?), les salariés peuvent exprimer librement leurs idées via un système d’innovation sociale intitulé IdClic. Le processus permet à n’importe quel salarié, quel que soit son statut, son ancienneté ou son métier de déposer une idée sur une plateforme d’engagement. L’idée est étudiée par des experts volontaires (environ 5 000). Si elle n’est pas archivée (aucune idée n’est considérée comme mauvaise), elle fait l’objet d’une étude de faisabilité avec une estimation des gains nets. Une fois mise en exploitation (l’auteur de l’idée fait partie du projet) elle peut être, selon les bénéfices, déployée au niveau national. Le collaborateur se voit attribué des talents (monnaie virtuelle) qu’il utilisera dans une « boutique dédiée. Depuis 2007, 1/3 des collaborateurs ont déposé une idée (soit environ 122 000 idées déposées). 10 % ont été déployées générant ainsi plusieurs centaines de millions d’économies qui n’aurait pu être occasionnées autrement.
  • Aux Etats-Unis, chez 3M, l’entreprise pratique encore le principe des 80/20. Initiée dans les années 30, son PDG de l’époque, William McKnight, avait un crédo : « Embaucher les bonnes personnes, et les laisser faire ». C’est la raison pour laquelle il a instauré une pratique visant à permettre aux salariés qui le souhaitent de consacrer environ 20 % de leur temps (soit 1 jour par semaine) à travailler sur des projets de leurs choix (en dehors du cadre hiérarchique). Cette démarche a permis de donner naissance à des produits tels que le post-it inventé par 2 chimistes salariés en 1974 (3M vend aujourd’hui plus de 600 produits de type post-it). Cette pratique a par la suite été reprise par d’autres entreprises telles que Google ou Atlassian.
  • Aux Etats-Unis, constatant une augmentation des critiques de ses produits sur la toile, le PDG de DELL, Michael DELL a décidé en 2007 de créer une plateforme internet, intitulée IdeaStorm, via laquelle il a demandé aux internautes de poster les critiques qu’ils voulaient formuler envers ses produits. Cette démarche, certes audacieuse et courageuse (pas très Frenchy vu notre aversion pour l’échec et les erreurs), a permis à cette entreprise d’identifier les causes d’insatisfaction afin d’apporter des solutions. La seconde étape a consisté à associer les clients dans la recherche de nouvelles idées, ce que l’on appelle désormais « l’open innovation ». Certaines idées ont été retenues parmi les 9 000 suggérées. Cette initiative a également permis de renouer le lien avec les clients. Pour trouver de nouvelles idées, il faut élargir le périmètre de suggestions en dehors de l’entreprise. A dire vrai, qui n’aimerait pas contribuer gracieusement à l’essor d’une entreprise que l’on apprécie lorsqu’il n’y a aucun enjeu personnel. Ne serait-ce pas là les prémices du « don d’idées » ? Mais Dell n’est pas seul à s’être engagé dans cette voie. Des entreprises telles que Lego, IBM ou Auchan sont depuis de la partie.

Les 5 étapes pour réinventer son management
  1. Eprouver réellement et sincèrement le besoin de changer
Il existe 2 principales raisons pour lesquelles les entreprises s’engagent dans ce type de démarche :
  • La première est en réaction face à un danger, une crise ou une contrainte d’envergure qui remet en cause la pérennité de l’entreprise comme ce fut le cas pour Poult, Lego ou IBM.
  • La seconde est le fruit d’une conviction d’un leader « iconoclaste » tel que Bill Gore, Vineet Nayar, Ricardo Semler ou Jean-François Zobrist.
Quoi qu’il en soit, et compte tenu des impacts que cela va avoir sur tous les acteurs de l’entreprise, la remise en cause des pratiques managériales ne doit pas être un effet de mode. On voit bien l’inefficacité de certains outils collaboratifs lorsque la gouvernance ne le désire pas vraiment.
  1. Communiquer ouvertement et avec transparence son intention
L’innovation managériale est avant tout d’ordre culturel. Elle impacte les valeurs, les croyances, les comportements et modifie généralement en profondeur les pratiques héritées du siècle dernier (se faire évaluer par des inconnus comme cela se pratique chez HCLT a de quoi perturber si l’on n’adhère pas à l’état d’esprit bienveillant sous-tendu par cette démarche). Pour susciter l’adhésion, il importe d’être le plus clair possible sur les raisons de cette évolution, d’expliquer son ambition et de les communiquer avec authenticité et transparence pour pouvoir inviter les salariés à s’impliquer dans cette évolution, comme l’a fait Leroy Merlin avec son projet Vision.
Bien évidemment cela suscitera des réactions de la part des plus sceptiques mais il vaut mieux traiter les réactions que d’être modéré sur sa vision. Par expérience, les personnes qui n’adhéreraient pas à cette nouvelle vision (et notamment les cadres) n’auront d’autre que choix que de quitter l’entreprise. Zappos a mis en place un processus d’intégration de ses nouveaux collaborateurs au cours duquel elle présente l’entreprise. Au bout d’une semaine, les nouveaux embauchés sont soumis à un choix : soit rester dans l’entreprise, soit quitter l’entreprise avec une prime exceptionnelle de 2 000 dollars (qu’ils ne percevront pas s’ils décident de démissionner plus tard). Cette pratique a pour but d’inciter les nouveaux collaborateurs à se positionner sur leur niveau d’adhésion au fonctionnement et à la culture d’entreprise.
  1. Créer le besoin de changement
Cette étape consiste à autoriser et encourager l’expression de problèmes que tout le monde connaît mais qui sont rarement évoqués ouvertement (Qu’est-ce qui nous empêche de… ? Quelles difficultés rencontrons-nous ?). En d’autres termes, l’entreprise doit inviter les salariés à formuler leurs problèmes, insatisfactions, objections ou doutes, puis y répondre, comme l’a fait HCLT à travers son système U&I.
Il se peut que certaines questions restent sans réponses. Peu importe, le plus important n’est pas de trouver la bonne solution mais de modifier la culture de manière à transformer les problèmes en opportunités d’amélioration de l’existant.
Le plus important à ce stade est de concentrer les problèmes et insatisfactions dans un espace dédié de manière à en avoir progressivement la maîtrise plutôt que de les laisser se répandre dans les couloirs ou autour de la machine à café.
Pour soutenir cette dynamique, il est préférable de préparer les managers (via un séminaire ou des groupes de travail) à adopter une nouvelle posture et notamment à quitter le costume de l’omniscience pour endosser celui de « manager coach » (accompagnement et soutien).
Libérer la parole suppose 2 qualités. Tout d’abord le courage. Il n’est pas évident pour le management d’entendre des critiques et d’être remis en cause. Mais la critique n’est pas forcément un jugement. Elle peut être aussi un point de départ d’un renouveau. Il faut accepter que tout ne soit pas parfait ou que ce qui était un atout par le passé puisse devenir une limite pour le futur.
La seconde qualité est l’humilité, à savoir accepter et faire accepter le principe que le management ne sait pas tout. Le mythe du manager omniscient est à l’origine de beaucoup de problèmes dans nos entreprises (démotivation du manager, évitement de certains problèmes, critiques de collaborateurs, déresponsabilisation suite à une erreur…). Oser dire à son équipe qu’on ne sait pas mais que l’on compte trouver une solution ensemble est par expérience extrêmement libérateur pour les managers… et les collaborateurs.
  1. Mobiliser l’intelligence collective
Résoudre les problèmes ou trouver de nouvelles idées ne dépend plus de modèles élaborés par des consultants de renom (il n’y en a plus) mais repose à présent sur la capacité des entreprises à faire émerger et valoriser les idées du plus grand nombre. Cette étape consiste à élargir le « champ d’expression des idées » à tous les niveaux de l’entreprise. Elle suppose de s’émanciper du paradigme selon lequel seuls les experts ou la hiérarchie ont de bonnes idées.
Des entreprises telles qu’Orange, Google ou Lego ont su innover en permettant au plus grand nombre d’exprimer leurs idées par le biais des systèmes informatiques dédiés, soit internes (IdClic d’Orange, GoogleIdeas…), soit externes (IdeaStorm de Dell, Mindstorm de Lego…).
Il est fréquent que cette étape génère une certaine résistance de la part du management qui se voit en quelque sorte déposséder de son pouvoir d’initiative, voire décisionnel. Tel fut le cas pour une grande entreprise dont le PDG a validé une idée exprimée par un technicien qui a remis en cause un projet d’un dirigeant (et qui a fait gagner des millions à son entreprise).
Tout le monde ne voudra pas jouer le jeu mais ce n’est pas votre objectif. Votre but est de permettre à vos alliés et ceux qui ont des idées de pouvoir s’exprimer et s’impliquer dans votre projet. N’oublions pas que le but du jeu est de convertir les 61% de non engagés en engagés. Laissez les opposants là où ils sont. Lorsque la « masse critique de succès » sera atteinte, les opposants à la nouvelle culture managériale n’auront plus d’autre que choix que d’adhérer ou de se démettre. La force du collectif est nettement supérieure à celle du statut.
  1. Instituer des communautés
 Décloisonner sans pour autant modifier l’organigramme s’obtient par l’instauration de « communautés d’engagement ». En d’autres termes vous pouvez mobiliser vos collaborateurs, sur la base du volontariat (c’est primordial), sur un certain nombre de thèmes, que ce soit pour renforcer les liens ou le partage d’expériences autour de missions communes, tel que le fait la SNCF avec sa « communauté managériale », de problématiques sans solutions connues, comme le pratique le S.D.I.S. 71, d’expérimentations comme le fait Facebook ou encore pour créer de la convivialité autour de sujets extra-professionnels, comme c’est le cas chez Accenture.
Outre le décloisonnement, cette démarche permet de renforcer l’agilité par la mise en relation de collaborateurs volontaires et bienveillants. Elle représente une bonne opportunité pour les entreprises qui seraient freinées par des acteurs réfractaires au changement.
Réinventer son management : les vraies fausses bonnes raisons de ne le pas le faire
 Si la plupart des entreprises avouent être séduites par toute ou partie de ces innovations, la quasi majorité recule lorsqu’il s’agit de s’engager dans la réinvention de leurs pratiques, au motif que :
  • « elles ne sont pas encore prêtes » (lorsqu’elles le seront, ne sera-t-il pas trop tard ?),
  • « chez nous c’est différent » (en quoi ? rencontrez d’autres entreprises et listez les points communs. Vous constaterez que, si les métiers ne sont pas les mêmes, les modes de collaboration sont quasiment identiques),
  • « cela va être compliqué de faire changer les mentalités » (c’est là tout l’enjeu),
  • « les instances représentatives du personnel s’opposeront très certainement aux changements de pratiques managériales » (pourquoi les représentants du personnel verraient un inconvénient à renforcer le bien-être, la confiance, l’autonomie ou encore la cohésion de ceux qu’ils représentent ?),
  • « on n’a pas de budget » (en quoi demander à des collaborateurs d’évaluer leurs managers nécessite de l’argent ?)
DRH, acteur majeur de l’innovation managériale. Oui, mais comment ?
 Si l’innovation est traditionnellement dédiée à la fonction recherche & développement, le pilotage des évolutions, réformes, révolutions managériales sera très probablement confiée à la fonction ressources humaines, comme ce fut le cas pour la responsabilisation sociale/sociétale ou plus récemment pour le management des risques psychosociaux.
Cependant, alors que les professionnels de la fonction R.H. étaient soutenus par l’évolution de la réglementation sociale (Accord National Interprofessionnel contre le stress, Obligation à venir sur l’entretien professionnel tous les 2 ans…) ou la légitimité de concepts outre atlantique (matrice SWOT, objectif SMART, reengineering…), il n’en sera pas de même en ce qui concerne l’innovation managériale, bien au contraire, car les évolutions seront propres à chaque entreprise, en fonction de l’écart entre sa culture actuelle et de son ambition de changement.
La remise en cause des pratiques actuelles sera très certainement au début mal perçue par un certain nombre d’acteurs de l’entreprise. Certains dirigeants n’accepteront pas de voire leur autorité modifiée, certains experts ne vivront pas bien le fait que tout le monde puisse mettre un nez dans leurs pratiques, certains partenaires sociaux craindront de voir leur représentativité s’évaporer au détriment d’un rapprochement entre encadrement et collaborateurs, certains qualiticiens opposeront une « non conformité » aux principes de la qualité, les organisateurs contesteront la suppression des outils qu’ils auront mis des années à instaurer et certains juristes déclencheront l’alerte rouge par rapport au code du travail, conventions collectives ou accords d’entreprises.
Bref, ce changement sera sans doute le plus difficile que les D.R.H. auront a piloter, tout simplement parce que cette discipline vient contredire bon nombre de paradigmes managériaux fortement ancrés depuis plus d’un siècle.
Si la fonction ressources humaines se verra confiée le pilotage de ces (r)évolutions, elle ne pourra pas se positionner en expert comme ce fut le cas pour les classifications, les référentiels compétences ou les démarches d’évaluation. Son rôle sera principalement de créer les conditions d’une réforme culturelle, de fédérer, d’encourager, de rassurer, de faciliter, de soutenir et de valoriser les succès, de relativiser les échecs.
Les D.R.H. devront se montrer exemplaires et progressivement céder la place à des dirigeants convaincus qui deviendront les principaux « maitres à bord » et les ambassadeurs de nouvelles pratiques, plus démocratiques, plus collaboratives.
Il leur faudra faire preuve à la fois d’audace et d’humilité, d’enthousiasme et de patience, de structuration et de souplesse et surtout d’inventivité pour impulser cette transformation. Mais n’est-ce pas ce à quoi était destinée cette fonction ?

Je termine cet article en reprenant une citation Isaac Getz dans le très bon article « Et si on partageait le pouvoir? » publié dans La Tribune :« Pour atteindre la performance forte et durable qu’ils visaient, ces patrons ont renoncé à agir sur l’homme (à le contrôler, le motiver, le manager) et préféré agir sur son environnement pour que ce dernier le nourrisse » et en reprenant le visuel de l’équation de Laurence Vanhée pour synthétiser le management émergent qui commence à faire ses preuves :
Liberté + Responsabilité = Bonheur + Performance Cet article fort documenté pose bien la question du type de leadership nécessaire à l’évolution des organisations : je vous invite à relire et à signer le manifeste « Le management fait sa révolution ! De quels leaders avons-nous besoin ?« 
La mise en forme en bande dessinée de ce manifeste est remarquable; c’est le travail d’un collaborateur talentueux de Lippi, Grégory Maria. Le Manifeste en BD
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Destin

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"Vos croyances engendrent vos pensées, vos pensées engendrent vos paroles, vos paroles engendrent vos gestes, vos gestes engendrent vos habitudes, vos habitudes engendrent vos valeurs et vos valeurs engendrent votre destin."
Ghandi
Si vrai...  "Vos croyances engendrent vos pensées, vos pensées engendrent vos paroles, vos paroles engendrent vos gestes, vos gestes engendrent vos habitudes, vos habitudes engendrent vos valeurs et vos valeurs engendrent votre destin."  Ghandi

Eros - Volonté de puissance

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A mon avis,rien ne nous permet de supposer que l'Eros est originel et que la volonté de puissance ne l'est point.Il est certain que la volonté de puissance est au coeur de l'homme un démon tout aussi grand que l'Eros, et qu'il est aussi vieux et originel que ce dernier.
C.G.Jung
Psychologie de l'inconscient (p.69)
A mon avis,rien ne nous permet de supposer que l'Eros est originel et que la volonté de puissance ne l'est point.Il est certain que la volonté de puissance est au coeur de l'homme un démon tout aussi grand que l'Eros, et qu'il est aussi vieux et originel que ce dernier. C.G.Jung  Psychologie de l'inconscient (p.69)

Rosetta en forme de Coeur, Pierre de Rosette

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La pierre de Rosette est un fragment de stèlegravée de l'Égypte antique portant trois versions d'un même texte qui a permis le déchiffrement des hiéroglyphes au XIXe siècle. L'inscription qu'elle comporte est un décret promulgué à Memphis par le pharaon Ptolémée V en 196 avant notre ère. Le décret est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien démotique et alphabet grec. La pierre a une dimension de 112,3 par 75,7 centimètres (par 28,4 cm d'épaisseur). La stèle est en granodiorite, un matériau fréquemment assimilé à tort à du basalte ou du granite.
Exposée à l'origine dans un temple, la stèle est probablement déplacée au début de l'ère chrétienne ou durant le Moyen Âge, et par la suite utilisée comme matériau de construction pour des fortifications dans la ville de Rosette, dans le delta du Nil. Elle est redécouverte le 15juillet1799 par un soldat français lors de la campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte. Premier texte égyptien bilingue connu, la pierre de Rosette éveille rapidement l'intérêt du public en raison de son potentiel pour la traduction des langages de l'ancienne Égypte jusque-là indéchiffrés. Des copies et moulages circulent parmi les musées et les savants européens. Pendant ce temps, Napoléon est défait en Égypte et la pierre originale devient possession britannique en 1801. Transportée à Londres et exposée au British Museum dès 1802, elle est l'objet le plus visité de ce musée.
La première traduction du texte en grec est réalisée dès 1803. Il faut cependant attendre près de vingt ans avant que le déchiffrage des hiéroglyphes ne soit annoncé par Jean-François Champollion, à Paris, en 1822, et plus encore avant que les érudits ne soient capables de lire les inscriptions égyptiennes antiques avec assurance. Les principales étapes de déchiffrement ont été : la reconnaissance que la pierre comporte trois versions du même texte (en 1799) ; le fait que le texte en démotique retranscrit phonétiquement des noms étrangers (1802) et que le texte en hiéroglyphes fait de même et comporte d'importantes ressemblances avec le démotique (Thomas Young, 1802) ; enfin, la compréhension que le texte en hiéroglyphes utilise des caractères phonétiques également pour écrire des mots égyptiens (Champollion, 1822-1824). Depuis sa redécouverte, la pierre de Rosette est l'objet de nombreuses rivalités nationales, dont le changement de propriété de la France à l'Angleterre durant les guerres napoléoniennes, de longues polémiques sur les apports relatifs de Young et Champollion à son déchiffrement et, depuis 2003, la demande, par l'Égypte, d'un retour à son pays d'origine.
Deux autres exemplaires fragmentaires du même décret sont découverts plus tard, ainsi que plusieurs textes égyptiens bilingues ou trilingues, dont deux décrets ptolémaïques légèrement plus anciens (le décret de Canope et le décret de Memphis). Ainsi, la pierre de Rosette n'est plus une pièce unique, mais son rôle a été essentiel dans la compréhension moderne de la littérature de l'Égypte antique et, plus généralement, de sa civilisation.

 La pierre de Rosette

La pierre philosophale (en latin : lapis philosophorum) est une hypothétique substance alchimique.
Pour Louis Figuier, les alchimistes attribuaient à la pierre philosophale trois propriétés essentielles :
« Si cet homme a le malheur de chercher la pierre philosophale, je ne suis pas surpris que de six mille livres de rente, il soit réduit à rien. Un philosophe qui a six mille livres de rente a la pierre philosophale. (Elle) conduit tout naturellement à parler d'affaires d'intérêt. »
— Voltaire à l'abbé Moussinot, 13 décembre 1737, Courtat, Les vraies lettres de Voltaire à l'abbé Moussinot, Paris, A.Lainé, 1875, p.93 - arch. pers.

La Pierre philosophale Angl.  Philosopher's Stone ) est le but suprême de l'alchimie, car elle permet de transformer le plomb en or et de fabriquer l'élixir de longue vie. Elle fut l'objet de nombreuses quêtes et Nicolas Flamel réussit à la fabriquer.





On trouve des références à la Pierre Philosophale à partir de Cheirokmeta de Zosime de Panopolis (300 AC)1, de même dans le Kitab al-Fuṣūl al-ithnay ‘ashar fī ‘ilm al-hajar al-mukarram (Le livre des douze chapitres d'Ostanès le sage sur la science de la Pierre Illustre) attribué à Ostanès2. Les écrivains alchimistes lui attribuent une origine bien plus ancienne. Elias Ashmole et l’auteur anonyme de Gloria Mundi (1620) prétendent que son histoire date d’Adam, qui aurait été informé par Dieu de l’existence de cette Pierre. Ce savoir se serait transmis à travers les patriarches de la Bible. Cette légende est aussi comparée à l’événement biblique du Temple de Salomon et de la pierre angulaire décrite dans le Psaume 1183.
Les racines théoriques décrivant la création de la pierre peuvent être attribuées à la philosophie grecque. Les alchimistes utilisèrent ultérieurement les éléments classiques, le concept de l'anima mundi, et des histoires de création présentés dans des textes comme le Timée de Platon comme analogies pour leur processus4. Selon Platon, les quatre éléments sont issus d'une source commune ou materia prima (matière première), associé au chaos. Prima Materia est aussi le nom que les alchimistes attribuent à la matière de départ pour la création de la Pierre Philosophale. L'importance de cette question philosophique principale a persisté à travers l'histoire de l'alchimie. Au XVIIe siècle, Thomas Vaughanécrit, "la matière première de la Pierre est la même que la première question de toutes choses»5.

L'alchimiste du 8ème siècle Jabir ibn Hayyan (latinisé comme Geber) a analysé chaque élément classique en termes des quatre qualités fondamentales. Le feu était à la fois chaud et sec, la terre froide et sèche, l'eau froide et humide, et l'air chaud et humide. Il a théorisé que chaque métal était une combinaison de ces quatre principes, deux d'entre eux intérieur et deux extérieurs. De ce principe, il a été estimé que la transmutation d'un métal dans un autre pourrait être affectée par la réorganisation de ses qualités de base. Ce changement serait probablement médiée par une substance, qui est venu à être appelé al-iksir en arabe (dont le terme élixir est dérivé). Il est souvent considéré comme existant sous une forme de poudre rouge sec (aussi connu comme al-Kibrit al-Ahmar الكبريت الأحمر- soufre rouge) fait à partir de la légendaire Pierre67 :  la Pierre Philosophale. La théorie de Jabir a été basée sur le concept que les métaux comme l'or et l'argent pourraient être cachés dans les alliages et les minerais, d'où ils pourraient être récupérés par le traitement chimique approprié. Jabir est lui-même considéré comme l'inventeur de l'eau régale, un mélange de muriatique (chlorhydrique) et d'acide nitrique, l'une des rares substances qui peuvent dissoudre l'or (et qui est encore souvent utilisés pour la récupération de l'or et de purification).
Au 11ème siècle, la possibilité de la transmutation faisait débat au sein du monde musulman. Un adversaire principal était Avicenne (Ibn Sina), qui discrédita cette théorie, en déclarant: «Ceux de l'engin chimique savent bien qu'aucun changement ne peut être effectuée dans les différentes espèces de substances, même si elles peuvent produire l'apparition de tels changements. "8 Selon la légende, au 13ème siècle scientifique et philosophe Albert le Grand aurait découvert la pierre philosophale. Il l'aurait transmise, peu de temps avant sa mort (vers 1280), à son élève, Thomas d'Aquin. Magnus ne confirme pas dans ses écrits qu'il a découvert la pierre, mais rapporte qu'il a été témoin de la création de l'or par «transmutation»9.


L'alchimiste suisse du 16ème siècle Paracelse (Philippus Auréole Théophraste von Hohenheim Bombastus) croyait en l'existence de l’alkaest, qu'il croyait être un élément inconnu à partir duquel tous les autres éléments (terre, feu, eau, air) étaient tout simplement des formes dérivées. Paracelse pensait que cet élément était, en fait, la pierre philosophale.
Un texte mystique publié au 17ème siècle appelé le Mutus Liber semble être un manuel d'instruction symbolique pour concocter une pierre philosophale. Appelé le "livre sans paroles", il était une collection de 15 illustrations.
En 1710, en Provence, le bruit courait qu'un alchimiste était parvenu à transmuter le plomb en or. Jean Taxis, un riche marchand de Digne, traita avec un alchimiste dénommé De Lisle10 qui prétendait avoir trouvé la pierre philosophale. Jean Taxis reçût auprès de De Lisle vingts livres11 de lingots d'or qu'il revendît à Lyon pour des sommes colossales12,13. Intrigué par la rumeur, le roi Louis XIV demanda de lui faire venir De Lisle pour qu'il présente son procédé. De Lisle trouvait mille prétextes pour ne pas y aller, mais finalement il est embastillé pour faux-monnayage. De Lisle succombe étrangement le 30 janvier 1712. L'enquête révéla que le faiseur d'or n'était qu'un charlatan. Sa technique fût mise à jour : simple mais efficace, elle consistait à présenter une véritable pièce en or et de taire que le reste de la production n'était que de la pacotille14.

L'équivalent de la pierre philosophale dans le bouddhisme et l'hindouisme est le Cintamani. Dans le bouddhisme, le Chintamani est détenu par les bodhisattvas, Avalokiteshvara et Ksitigarbha. On le voit également porté sur le dos de Ta Lung (vent de cheval) qui est représenté sur les drapeaux de prière tibétains. En récitant le Dhâranî de Chintamani, la tradition bouddhiste soutient que l'on atteint la sagesse de Bouddha, qu’on est alors en mesure de comprendre la vérité des Bouddhas, et que les afflictions sont transformés dans le Bodhi. Il est dit qu’il permet de voir le Saint cortège de Amitabha et son assemblage sur son lit de mort. Dans la tradition bouddhiste tibétaine le Chintamani est parfois dépeint comme une perle lumineuse et serait en possession de plusieurs des différentes formes de Bouddha. Un grand sage hindou a écrit à propos de l'accomplissement spirituel de la Gnose en utilisant la métaphore de la pierre philosophale. Saint Jnaneshwar (1275-1296), a commenté un texte avec 17 références à la pierre philosophale qui transmute explicitement le métal de base en or. Le sage indien septième siècle Thirumoolar dans son classique Tirumandhiram explique le chemin de l'homme à la divinité immortelle. Au verset 2709, il déclare que le nom de Dieu, Shiva ou le dieu Shambala, est un véhicule alchimique qui transforme le corps en or immortel.

Carl Gustav Jung notamment voit dans la lapis philosophicae (Pierre Philosophale) la métaphore culturelle du processus d'évolution psychique de tout être humain, la force le poussant vers davantage de différenciation, dans un système de mise en abyme du microcosme et du macrocosme

Les effets ravageurs du manque de sommeil expliqués dans cette infographie !

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Sur le long terme, le manque de sommeil est dangereux. Qu’il soit volontaire ou pas, un nombre d’heures de sommeil insuffisant par nuit a des effets néfastes sur le corps humain. L’an dernier, une étude a révélé que lorsqu’on dort seulement six heures par nuit pendant une semaine, ça nuit à 700 de vos gènes.
Voici une infographie ainsi que des explications sur les effets ravageurs du manque de sommeil sur votre organisme, et ce, même après une seule nuit :


Après une seule nuit :
- Vous mangez plus et plus gras.
Des études ont démontré un lien entre un manque de sommeil à court terme et une tendance à manger de plus grosses portions avec une préférence marquée pour les aliments riches en calories et en glucides, donc les aliments gras.
- Vous avez plus de risques d’accidents de la route.
Six heures ou moins de sommeil par nuit multiplient par trois le risque d'un accident de la route. De plus, même une seule nuit de mauvais sommeil nuit à votre coordination oeil-volant.
- Votre apparence n’est pas au mieux, pas plus que votre sociabilité.
Une étude a démontré que les personnes qui manquaient de sommeil étaient moins attirantes et se disaient plus tristes. Une autre étude a prouvé que les gens qui se disent épuisés sont plus difficiles d'approche.
- Vous êtes plus susceptible d’attraper un rhume.
Le repos est la base d’un système immunitaire en bonne santé. Une étude a démontré que le fait de dormir moins de sept heures par nuit pouvait amener à un risque de rhume trois fois plus élevé.
- Vous perdez de la masse cérébrale.
Une récente étude menée sur 15 sujets masculins a montré qu’après une seule nuit sans le sommeil nécessaire, on pouvait détecter des signes de perte de masse cérébrale. Un constat possible grâce à la mesure dans les niveaux sanguins de deux molécules qui augmentent habituellement après une lésion cérébrale.
- Vous devenez plus émotif.
Dans une étude de 2007, des chercheurs ont utilisé l'IRM pour démontrer qu’à la suite d’une perte de sommeil, les centres émotifs du cerveau étaient 60% plus réactifs.
- Votre concentration est compliquée, vous pouvez avoir des problèmes de mémoire.
L'épuisement vous fait perdre votre capacité à se focaliser et peut provoquer des pertes de mémoire, ce qui pourrait expliquer pourquoi nous égarons souvent nos objets personnels après une mauvaise nuit de sommeil.
Après un certain temps :
- Vos risques d’AVC sont multipliés par 4.
Les résultats de plusieurs recherches indiquent que moins de six heures de sommeil par nuit pour des personnes d'âge moyen et d'âge mûr aggravent considérablement les risques d'un AVC.
- Vos risques d’obésité augmentent.
Dormir moins de six heures par nuit génère des changements dans les hormones qui contrôlent l'appétit. Une autre étude a quant à elle démontré que les gens qui manquaient de sommeil pendant cinq nuits consécutives avaient pris environ un kilo, probablement à cause de leur grignotage nocturne.
- Vos risques pour certains cancers peuvent augmenter.
Les chercheurs ont trouvé une corrélation entre l'apnée du sommeil et le risque de contracter un cancer de tout type. De plus, une étude a établi un lien possible entre le manque de sommeil et les cancers du sein agressifs.
- Votre risque de faire du diabète augmente.
Une étude de 2013 a démontré que trop peu de sommeil était lié à tout un éventail de maladies chroniques, incluant le diabète de Type 2.
- Votre risque de maladie cardiaque augmente.
Le manque de sommeil chronique a été associé à l'hypertension artérielle, à l'athérosclérose (des artères bloquées par le cholestérol), aux insuffisances cardiaques et aux infarctus.
- Votre nombre de spermatozoïdes est réduit.
Une étude portant sur 953 jeunes hommes du Danemark a démontré que ceux qui présentaient des troubles du sommeil avaient une concentration de spermatozoïdes inférieure de 29%.
- Votre risque de décès augmente.
Une étude portant sur 1741 personnes pendant sur 10 ans a démontré que ceux qui dormaient moins de six heures par nuit présentaient un taux de mortalité significativement plus élevé.

Bref, vous avez assez lu pour aujourd'hui. Allez, au lit !

Paris-Seychelles, Julien Doré

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Te sourire dehors à Angoulême
Un chasse spleen Melchior Paris-Seychelles
Découvrir ton corps depuis la Seine
Du sombre décor Lucrèce et reine

On s'était dit des choses
Que l'on ne tiendra pas
Le temps que l'eau se pose
Sur nos ronces lilas

Le soleil s'endort sur Seychelles
Le sable et l'aurore fleur de sel
Attend-moi je sors de l'île aux cernes
L'orage est de l'or pour se perdre

I need your soul
I won't let you go
I need you soul
I won't let you go
I need you soul
I won't let you go
I need you soul
I won't let you go

Souffrir la mort pour te plaire
Défendre nos torts et puis se taire
Le désir encore pour l'hiver
Un chaos d'effort sous Saint-Hilaire

On s'était dit des choses
Que l'on ne tiendra pas
Le temps que l'on se pose
Sur nos lauriers mayas
On s'était dit des choses

I need your soul
I won't let you go
I need you soul
I won't let you go
I need you soul
I won't let you go
I need you soul
I won't let you go

On s'était dit des choses
Que l'on ne tiendra pas
Le temps que l'eau se pose
Sur nos ronces lilas


Shakira - La La La (Brazil 2014) ft. Carlinhos Brown

don sacré

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«Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. »
Albert Einstein
«Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. » Albert Einstein

Intervention de Laurent Fabius sur la reconnaissance de la Palestine à l'Assemblée nationale

La franchise pour construire ou détruire, tel est le destin de la France ?

Life in ancient Rome

Elle en avait marre d'être photoshoppée et maquillée sans arrêt

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C'est un beau message que la chanteuse et compositrice Colbie Caillat veut faire passer dans le clip vidéo de son nouveau single "Try".
Cette chanson exhorte les femmes a rester naturelles, à être elles-mêmes avant tout, et a ne pas se laisser dicter leurs comportements par la société.
Ce genre de message est d'autant plus fort et courageux de sa part quand on pense que c'est généralement la position inverse qui est valorisée dans le milieu du show buisiness

La 8ième Habitude est en marche

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En plein milieu d'un concert en Angleterre, une femme dans le public interpelle le chanteur Michael Bublé. Visiblement dans un état d'ivresse avancé, elle insiste pour faire monter son fils sur scène. Le chanteur, mal à l'aise, décide finalement de concéder à la requête de cette femme, afin de pouvoir ensuite poursuivre son concert en paix....

 "Je pouvais voir ce jeune à l'arrière, rouge de honte, qui essayait tant bien que mal de se cacher" expliquera plus tard Michael Bublé, lors d'une interview."Alors comme cette femme insistait, j'ai lâché l'affaire. Le gosse est monté et je me suis préparé au pire... J'étais très nerveux, j'ai vraiment eu peur pour lui. C'était un concert de 20.000 personnes ! Si il ne savait pas chanter, je savais que le public le huerait. "
Ce jeune homme à la voix d'or, révélé au monde d'une manière tout à fait improbable par sa mère, a désormais l'ambition de se lancer dans une carrière de chanteur professionnel. Il a peut-être maudit sa mère sur le moment, mais il ne doit certainement pas regretter à présent !


Michael Buble duets with 15 year old boy -- VOSTFRpar biboush254
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