Quantcast
Channel: Cercle de Vie
Viewing all 2031 articles
Browse latest View live

Bientôt la guerrre civile ?

$
0
0



AVEZ VOUS VU CES IMAGES DANS LES MEDIAS?????.....
Une vidéo qui fait peur
Elle est belle la république, quelle chance pour la France cette immigration.
Honte à nos politiciens
A faire suivre
Dommage que la ministre de la justice et celui de l’intérieur ne soient pas
à l’intérieur du véhicule, pour voir la douce France de près !!!!!!
QUEL sang-froid de la part de la police !!!dans certain pays ils n'auraient
pas hésité à sortir leur arme !!!!!!
Cette vidéo date des derniers événements à Paris 18 " manifestation pro
palestinienne"
Pas un mot dans les médias cette vidéo est prise par un jeune français.
Manifestant lui même Elle est réalisée sans truquage A vous de juger A vous
delà faire circuler ou l'effacer.
Bref, pensez que ceci est le futur de la France Celle de vos enfants ou petits enfants

ELLE EST BELLE LA FRANCE...



Les pauvres ne peuvent devenir une occasion de gain

$
0
0

François : « Les pauvres ne peuvent devenir une occasion de gain »

Le Pape François a reçu jeudi 4 décembre, salle Paul VI, la fédération des organismes chrétiens de service volontaire international, en prévision de la Journée internationale des volontaires du 5 décembre 2014. François a tenu à saluer le « service précieux » des membres de cette fédération, qui regroupe les organismes de volontariat d’inspiration chrétienne ; des volontaires mobilisés  au service de leurs frères souffrant de la faim et du « scandale de la guerre »
« Je vous remercie pour ce que vous faites, et pour la manière dont le faites ». Votre service auprès des hommes et femmes en difficultés est une image de « la tendresse du Christ » affirme le pape, et le volontaire doit, selon lui, témoigner de la valeur de la gratuité, en étant au service des pauvres, en étant attentifs à leurs aspirations, et en se mettant au service de ces aspirations, et non en en faisant une source de gain.
La solidarité avec les pauvres signifie penser et agir en termes de communauté, souligne le pape.  C’est aussi lutter contre les causes structurelles de la pauvreté que sont,  l’inégalité, le manque de travail, la négation des droits sociaux. Et le Pape de pointer une nouvelle fois le système économique dominant, une autre cause de la pauvreté. Un système qui n’épargne pas non plus la nature, et la saccage, regrette le Pape. « La création n’est pas une propriété », rappelle François,  « c’est un don merveilleux fait par Dieu, afin que nous en prenions soin, pour le bien de tous ».
Le Pape a également tenu à remercier le travail des volontaires au sein des camps de réfugiés, auprès des nombreuses victimes des affres de la guerre. Face à tant de personnes souffrantes, persécutées à cause de leur foi,  chassées de leurs maisons, de leurs terres, le disciple du Christ ne peut faire marche arrière, ni détourner le regard.mais doit au contraire porter cette humanité souffrante.
« Je pense également aux migrants et réfugiés », qui fuient des conditions de vie intenables, a encore ajouté le Pape. « Il est nécessaire que les institutions, ONG et mouvements ecclésiaux collaborent afin de promouvoir des parcours de cohabitation pacifique entre les personnes et les cultures, a insisté François. « les flux migratoires sollicitent des modalités d’accueil adéquates, qui ne laissent pas les migrants à la merci de bandes de trafiquants sans scrupules, avant de souhaiter une vraie collaboration entre les Etats, afin de gérer et réguler efficacement ces phénomènes.
Source : Radio Vatican le 4 décembre 2014

s`engager

$
0
0
La morale n`est pas affaire de règle, mais de vie. Elle ne se trouve pas dans tel ou tel acte, mais dans le fait même de s`engager, d`exister. Les esprits frileux ne veulent pas s`engager. Ils rêvent d`un système tout fait, d`une morale prédigérée, d`une morale prêt-à-porter. La liberté leur fait peur. Ils ne veulent pas assumer la solitude et le choix.
Bertand Vergely
Retour à l'émerveillement p. 189
La morale n`est pas affaire de règle, mais de vie. Elle ne se trouve pas dans tel ou tel acte, mais dans le fait même de s`engager, d`exister. Les esprits frileux ne veulent pas s`engager. Ils rêvent d`un système tout fait, d`une morale prédigérée, d`une morale prêt-à-porter. La liberté leur fait peur. Ils ne veulent pas assumer la solitude et le choix. Bertand Vergely Retour à l'émerveillement p. 189

Ces illustrations dénoncent à la perfection tous les vices les plus noirs de notre société actuelle

$
0
0
Attention, les images qui suivent peuvent choquer, en tout cas elles vont vous travailler le cerveau, c'est certain !

Luis Quiles est un artiste espagnol qui s'est fait une spécialité de créer des œuvres à portée politique ou contestataire. Son dernier projet nous révèle la face la plus noire et la plus immonde de notre société, avec des dessins qui dérangent et qui ne laissent pas indifférent... Dans cette nouvelle série de dessins, il pousse la réflexion à l'extrême en s'attaquant à des problèmes controversés comme l'homophobie, la censure, la corruption, le sexisme, la violence...

Ces images sont vraiment puissantes, mais il faut bien avouer qu'elles capturent à la perfection le côté le plus noir des comportements humains...


POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE DE PRENDRE UNE DÉCISION ?

$
0
0

Dominique Lacroix

Rédigé par : Dominique Lacroix

decision

par Dominique Lacroix – Nouvelle Réalité
Choisir ou décider fait partie de la vie quotidienne. Chacune de vos journées est remplie de décisions et de choix plus ou moins importants. Vous décidez des vêtements que vous allez porter, des aliments que vous allez manger, des endroits où vous allez, de la musique que vous voulez écouter, des personnes que vous allez rencontrer et ainsi de suite. Souvent, vous ne choisissez pas consciemment et vous acceptez simplement les choix que d’autres ont faits pour vous.
Choisir devrait être simple. Vous devriez être capable de reconnaitre facilement ce que vous aimez, ce qui correspond à votre vraie nature et à votre désir de vous exprimer, ce qui vous fait avoir du plaisir, ce qui vous aide à vous rapprocher des buts que vous voulez réaliser ou encore ce qui vous soutient, vous fait avancer et évoluer.
Parfois, vous êtes tellement déconnecté de votre nature profonde que vous ne savez pas ce que vous aimez vraiment ou ce que vous voulez. Le plus souvent, lorsque vous avez de la difficulté à prendre une décision, cela vient du fait que votre système de guidance naturel est embrouillé par une panoplie de peurs, d’insécurités, d’émotions refoulées non résolues, d’idées préconçues et de croyances limitatives sur vos capacités et ainsi de suite. Vous êtes confus, vous vous sentez perdu, stressé et vous avez peur de faire un mauvais choix.
La peur de vous tromper ou de faire un choix qui aurait des conséquences désastreuses ou indésirables sur vous ou les personnes qui vous sont chères est fréquente. Cette peur peut même être paralysante et vous empêcher de choisir et alors vous restez dans la zone de confort de ce qui est connu même si ce n’est pas ce que vous voulez. Une des causes de cette hésitation à choisir est que vous voyez les choix comme bons ou mauvais, comme une réussite ou un échec. Fréquemment vous croyez aussi que vous êtes responsable des réactions des autres vis-à-vis de vos choix.
Prenez conscience que vous ne pouvez être responsable des autres et de leurs réactions. Vous ne pouvez agir ou décider sur la base de ce que vous croyez être nécessaire pour les autres. Vous pouvez toutefois demander d’avoir la clarté nécessaire afin de faire des choix qui sont toujours pour le plus grand bien de tous. Et comprenez que le plus grand bien demande parfois que vous preniez des décisions qui offriront aussi aux personnes de votre entourage l’occasion de faire elles aussi de nouveaux choix de vie, plus équilibrés et harmonieux. Lorsque vous apprenez à voir les choses à partir d’une plus perspective plus élevée, vous savez que ce qui peut sembler être déstabilisant dans votre vie ou celle d’une autre personne offre en fait une occasion d’évolution et de transformation.
Si vous n’aimez pas quelque chose, vous pouvez en tout temps faire de nouveaux choix. Le concept du « mauvais choix » est simplement une construction de l’égo, c’est un concept créé de toute pièce par l’esprit humain. Lorsque vous êtes réceptif et ouvert au changement, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, car vous comprenez que chaque situation que vous traversez est là pour vous aider dans votre évolution et vous vous efforcez d’en tirer parti d’une manière positive. Faire de nouveaux choix, ou prendre de nouvelles décisions, vous permet de ne pas stagner, de continuer à apprendre et à évoluer. Il n’est pas nécessaire d’attendre qu’une situation dégénère et devienne réellement insupportable avant de prendre une nouvelle décision.
Lorsque vous arrivez à changer votre perspective sur vos décisions et que vous comprenez que tout est expérience, vous vous ouvrez à apprendre quelque chose de chaque expérience vécue et vous enlevez un poids de vos épaules. Souvent, vous serez attiré par un certain choix justement parce que c’est cette expérience qui vous permettra d’acquérir plus de discernement ou de clarté sur vous-même ou dans un domaine de votre vie.
Réalisez que vous avez également d’autres formes de croyances limitatives vous empêchant de choisir librement. Par exemple vous pouvez penser que le travail que vous désirez vraiment faire ne peut vous apporter l’abondance ou la sécurité financière, ou que vous n’avez pas les capacités nécessaires pour réussir, que vous serez désapprouvé ou rejeté par vos parents et votre famille ou encore que vous ne pouvez savoir si le changement que vous envisagez est positif et améliorera vos conditions de vie.
Lorsque vous ressentez beaucoup de confusion et d’incertitude devant un choix, vous devez devenir conscient de tout ce qui se passe en vous. Quelles sont les énergies qui vous habitent, qui vous influencent et qui vous empêchent d’avoir de la clarté ? Vous pouvez commencer par identifier les peurs et les fausses croyances que vous avez par rapport à cette situation. Avez-vous peur de manquer de quelque chose ? Avez-vous peur de ne pas savoir ce qui est pour votre plus grand bien ? Avez-vous peur de ne pas avoir les capacités nécessaires ? Avez-vous peur de décevoir les personnes que vous aimez ou d’être la cause de leur malheur ? Avez-vous peur de l’échec ? Puis réalisez que vous avez créé ces peurs inconsciemment en stockant dans vos cellules des émotions non résolues ainsi que de fausses informations à propos de qui vous êtes, de vos capacités, de ce que la société ou votre famille attendent de vous, etc. Tout cela vous empêche de voir clair et de créer votre vie à partir de votre nature profonde et de votre désir véritable.
Une fois que vous avez identifié ce qui vous fait peur, vous pouvez éliminer ces trames d’énergie négatives logées dans votre mémoire cellulaire à l’aide de votre intention, en commençant par éliminer la peur de faire un mauvais choix. Votre esprit sera plus clair et votre cœur plus léger. Commencez toujours par calmer votre esprit et demandez à accorder votre énergie, votre vibration à la fréquence la plus élevée qui soit, celle de l’amour inconditionnel. Concentrez-vous sur le cœur, prenez le temps de ressentir clairement ce qui se passe en vous avant de demander simplement d’éliminer une à une les peurs et les fausses croyances que vous voulez relâcher de votre être.
Et une fois que ces blocages énergétiques sont éliminés, il est plus facile de choisir, parce que votre système de guidance n’est plus obstrué par des informations chaotiques ou conflictuelles. Après avoir éliminé les énergies basses et négatives qui vous influencent, ce que vous voulez vraiment émerge et vous avez alors la possibilité de choisir avec plus de discernement. Vous pouvez alors interroger votre cœur et vous serez capable d’entendre votre voix intérieure et de vous laisser guider avec confiance.
Considérez ceci : tout ce qui est dans votre énergie à propos du choix que vous faites, vos pensées, vos émotions, vos peurs et vos croyances contribue à modeler votre réalité future. Après avoir pris votre décision, vous influencez les résultats que vous obtiendrez selon l’énergie et la fréquence vibratoire que vous émettez dans le moment présent. C’est pourquoi il est important, même après avoir pris votre décision, de faire un travail d’identification de vos peurs profondes afin de les éliminer. Si vous ressentez encore une profonde appréhension ou que vous restez dans la peur de vous tromper ou de ne pas être capable, comprenez que c’est avec cette énergie que vous créez le futur. En prendre conscience, c’est déjà une partie de la guérison, demander consciemment à les chasser aidera ensuite à dissoudre complètement ces vibrations basses et négatives de votre champ énergétique. C’est vraiment aussi simple que cela ! Vous travaillerez alors à concrétiser votre projet de la façon dont vous le voulez réellement.
Rien n’est déterminé à l’avance ! Prenez la responsabilité de votre vie. Demandez à avoir de la clarté, à être capable de discerner ce qui est pour le plus grand bien de tous. Plus votre intention sera claire sur ce que vous voulez créer, plus votre champ énergétique sera clair, plus vos résultats correspondront à ce que vous voulez réaliser. C’est l’application de ces principes qui fera que vos choix et vos décisions amènent les résultats que vous désirez. C’est pourquoi après avoir pris une décision, il est important de vous assurer que toute votre énergie est parfaitement cohérente avec le résultat que vous désirez obtenir.
Pourquoi ne pas commencer à croire que vous avez le pouvoir de changer votre réalité ? Une chose à la fois, un pas à la fois. Commencez simplement par prendre conscience de votre puissance et ressentez votre force créatrice. Commencez à voir que tout ce qui vous arrive aujourd’hui, tout ce qui fait partie de votre vie a son origine quelque part en vous. En changeant l’énergie de ce point d’origine, vous changerez ce qui vous arrive, y compris vos relations avec les personnes qui vous entourent. Rien ne se passe à l’extérieur de vous sans qu’il y ait une résonnance à l’intérieur de vous. À partir du moment où vous accepterez cela, vous retrouverez votre pouvoir de création et vous pourrez transformer votre réalité.
  Source: http://www.nouvellerealite.com/
Retrouvez les chroniques de Nouvelle Réalité sur la Presse Galactique

Jacques, SDF parisien et bodybuildeur

$
0
0


Avec pour unique salle de musculation les rues de la capitale, Jacques est un homme résolument hors du commun. Ce sans-abri passionné de bodybuilding explique qu’il vit sa passion comme un leitmotiv qui l’aide à tenir. Le court métrage a été réalisé par Julien Goudichaud.

Âgé de 50 ans, Jacques Sayagh est de toute évidence un “personnage” : une gueule, un certain franc-parler et surtout un corps. Ce même corps qu’il sculpte au gré de ses entraînements quotidiens, dans la rue. Il confie d’ailleurs :
Moi je recherche le corps parce que je suis dans la rue. Si je ne l’avais pas je serais peut être mort.
Une manière de faire entendre que ce corps, ô combien malmené par des années de vie dans la rue, est l’une des rares choses qu’il lui reste, après sa famille. L’homme ajoute en effet, à propos de ses petits-enfants : “J’ai envie qu’ils soient fiers de leur grand-père, (…) un con mais un mec bien”.
konbini.com

Servir

$
0
0
L'homme doit être lui-même afin qu'il soit mieux le serviteur de tous.
Carl Gustav Jung
L'homme doit être lui-même afin qu'il soit mieux le serviteur de tous. Carl Gustav Jung

Guerre Economique Globale..

$
0
0
Dans la série Guerre Economique Globale... Voici l'Opération Socialist". Une infiltration d'envergure, menée par les cyberservices britanniques contre... la Belgique ! Terre d'infidèles terroristes s'il en est. Sauf que cette fois, et durant 5 ans, ce sont les téléphones et emails des fonctionnaires et élus européens qui furent sur écoute, par l'entremise de l'opérateur Belgacom. Vous avez dit "fair play" et "gentleman agreement" ? Pour Snowden, "il s'agit de la première cyberattaque documentée d'un État européen contre un autre État européen". Toutes coincidences avec les discussions du Traité Transatlantique de Libre Echange sont bien sur parfaitement fortuites !
---
"Nommé Operation Socialist, le piratage a été lancé dès 2008 par le Government Communications Headquarters (GCHQ) britannique et demeure le plus massif à ce jour contre les institutions de l'UE et les gouvernements de ses États membres."
(...)
Face au chiffrement des communications, les espions britanniques ont déployé Regin, un logiciel malveillant extraordinairement perfectionné. Cette arme de cyberguerre, la plus évoluée jamais découverte, semble avoir été développée avec l'aide de la toute-puissante agence nationale de sécurité américaine (NSA), le plus gros employeur mondial d'experts informatiques. Grâce aux données de navigation issues de Google, Facebook, LinkedIn ou encore Yahoo, les espions ont identifié des ingénieurs et des administrateurs système de Belgacom, et ont infecté leurs machines.
(...)
Puisqu'il se comporte comme un logiciel authentique de Microsoft, le code est resté invisible pendant des années, avant d'être mis au jour en 2013 et identifié en 2014 comme une "oeuvre" américano-britannique, aussi détectée en Russie, au Mexique, en Arabie saoudite, en Irlande, ou encore en Iran. Pendant des années, Regin a volé et transmis à ses maîtres toutes les télécommunications sensibles des institutions européennes (Commission et Parlement) et des délégations gouvernementales des États-membres, alors même que des négociations commerciales stratégiques avaient lieu entre l'UE et les États-Unis pour - entre autres - la signature d'un traité transatlantique de libre-échange. Appels téléphoniques, messages, documents : tout ce qui se disait à Bruxelles ou avec Bruxelles a été espionné.
(...)
L'intégralité ci-dessous
http://www.lepoint.fr/…/operation-socialist-la-cyberguerre-…

La Terre... depuis 4,5 milliards d'années et les origines de la vie

$
0
0


L'histoire de la terre et de la vie...
Pour situer l’évolution de l’homme dans son contexte, il apparaît important de présenter d’abord l’échelle du temps par rapport à celle de la Terre (voir aussi les Méthodes de datation absolue et relative)

Le Big Bang
Tout d'abord le Big Bang, puis la formation de la Terre il y a 4.5 milliards d'années. Pas de vie, mais une intense activité sismique et vulcanologique. La terre n'est pas très... accueillante !

La vie...
La "vie" apparaît vers - 3,8 milliards d'années : de simples cellules d'organismes procaryotiques, les bactéries. Leurs descendantes sont toujours parmis nous... et on peut dire qu'elles sont vraiment les plus vieilles habitantes de notre planète !
De cette époque jusqu'à - 2 milliards d'années... il n'y a pas de trace d'évolution. Puis apparaît la cellule eucaryote avec un noyau.
Premiere trace d'organisme multicellulaire au Gabon, datés de - 2,1 milliard d'années
Il y a 2,1 milliard d'années des premières formes de vie complexes (multicellulaires) semblent s'être développées : ce sont les résultats d'une découverte réalisée au Gabon, à Franceville, publiée en juillet 2010. Ci-contre les formes de vie fossilisées dans les argiles Gabonais.

La vie... grouillante
Vers - 555 millions d'années la taille des organismes augmente. D'une cellule on passe à plusieurs...On assiste à une véritable explosion de diversité : méduses, algues, éponges...
Le rythme s'accélère : 20 millions d'années plus tard certains organismes fabriquent déjà des coquilles et on commence à trouver des invertébrés marins... La vie prend des formes dignes de films fantastiques. La faune de Burgess est l'exemple le plus représentatif.


La vie... sort de l'eau
Les premiers restes de plantes et d'animaux terrestres remontent à environ - 410 millions d'années. Pour les plantes on fait dans la simplicité (pas de racine) et on reste proche de l'eau.
Pour les animaux... acariens, insectes et ancêtres des scorpions sont les maîtres sur terre...


Les premiers mammifères
C'est à partir des reptiles qu'émerge la branche des mammifères, vers - 200 millions d'années. Les caractéristiques principales sont le sang chaud et les poils (on est peu de choses !)...

Catastrophes en série
Vers - 250 millions d'années, une baisse du niveau des eaux et une énorme explosion volcanique vont provoquer une extinction en masse de nombreuses espèces. Les océans se vident, et seuls quelques reptiles mammaliens survivent...

Les sauropsides
Eh oui.. voilà enfin le temps des dinosaures... qui vont dominer la Terre jusqu'à - 65 millions d'années... Il occupent le terrain avec les crocodiles, les serpents et les lézards...
Mais une intense activité volcanique et une météorite qui heurte la Terre vont avoir raison des dinosaures géants et d'un grand nombres d'espèces...


Le retour des mammifères
Profitant de ce vide écologique, les mammifères vont prendre possession du terrain en 10 millions d'années...
C'est vers - 55 millions d'années que nous allons retrouvrer les premières traces de primates...


Et l'homme dans tout ça ???
Eh bien l'homme, il prend son temps... et les premiers hominidés ne datent que de - 6 millions d'années...c'est le petit trait rouge à droite sur le graphique en haut de page... et encore, pour qu'il soit visible, le trait est grossi...
A noter, la récente découverte de Toumaï repousse les premiers hominidés à - 7 millions d'années !
Menu Chronologie
Chronologie générale Chronologie Terre Chronologie Homme Chronologie des découvertes
- Vue d'ensemble pour situer la préhistoire - L'évolution de la terre et les origines de la vie. - Zoom rapide sur les hommes préhistoriques
- Le Paléolithique
- Le Néolithique
- Colonisation des Amériques
- Les différentes découvertes de fossiles d'hominidés depuis 1856.

Les origines de la vie, remise en question de la datation
Un récent colloque organisé par France Westall et le CNRS d'Orléans devait faire le point sur la recherche des origines de la vie.
Des divergences sont apparue sur l'âge des premières traces de vie.
Mar Van Zuilen (chercheur néerlandais) a remis en cause les mesures de datation au carbone 14. Il arrive à la conclusion que les premières traces de vie datent de -2,5 milliards d'années au lieu de -3,8.
Wladislaw Altermann (CNRS d'Orléans) a lui étudié plus précisément les premiers fossiles trouvés en 1993 par William Schopf. Il estime qu'il n'est pas actuellement possible de déterminer si ces premières traces sont des organismes fossilisés ou simplement des artéfacts géologiques.



Utilisation des textes ou schémas du site :
En dehors du cadre personnel, vous devez impérativement soumettre à la rédaction d'Hominides.com une demande d'utilisation des textes et/ou schémas figurant sur le site, en précisant vos motivations.
Particulièrement, la reprise d'articles, de dossiers ou de schémas, pour une publication sur internet doit obligatoirement faire l'objet d'une demande d'autorisation préalable.


A lire !



livraison gratuite
Le livre de la vie
sous la direction de Stephen Jay Gould
Un bel ouvrage (plus de 250 pages !) pour vous faire découvrir l'histoire de la vie sur terre du big bang à l'apparition des hominidés... De multiples chronologies visuelles vous permettent de comprendre les ères passées jusqu'à nos jours... à noter, l'ouvrage aborde également le vivant que les végétaux.
Une mine de renseignements (presque une bible !).
Pour adultes et adolescents.
Voir également la bibliographie de Stephen Jay Gould


Comprendre la Terre
Un documentaire interactif sur PC.
Atlas, encyclopédie, ce logiciel vous permettra de faire vos propres recherches et répondra aux questions que vous (ou vos enfants...) vous posez sur les grands phénomènes terrestres.
(30 cartes interactives, 350 vidéos, plus de 700 écrans de contenus, 150 graphiques statistiques...).
Très riche. Pour toute la famille.
Yves Coppens raconte l'Homme
Amazon
Yves Coppens raconte l'Homme
Yves Coppens
Un livre d'images expliquant la naissance de la Terre, les débuts de la Vie, la sortie des eaux, les premiers primates et enfin l'histoire des hominidés et de l'Homme.
Les textes d'Yves Coppens en bas de page permettent d'expliquer aux plus jeunes cette aventure humaine.
Accessibles à tous !
Voir également la biographie d'Yves Coppens

Solide de Platon

$
0
0
En géométrie euclidienne, un solide de Platon est un polyèdre régulier et convexe. Entre les polygones réguliers et convexes de la géométrie plane, et les polyèdres réguliers convexes de l’espace à trois dimensions, il y a une analogie, mais aussi une différence notable. Les polygones réguliers convexes sont en nombre infini, leur nombre de côtés est n’importe quel nombre entier supérieur ou égal à trois. En revanche, il existe seulement cinq polyèdres réguliers convexes : les cinq solides de Platon.
Les cinq polyèdres réguliers convexes (solides de Platon)
TétraèdreHexaèdre
ou Cube
OctaèdreDodécaèdreIcosaèdre
TétraèdreCubeOctaèdreDodécaèdreIcosaèdre
Le nombre de faces du solide, 4, 6, 8, 12, ou 20, est dans le préfixe du nom du solide : tétra pour quatre, hexa pour six — un cube est un hexaèdre régulier —, octa pour huit, dodéca pour douze, icosa pour vingt. L’adjectif « régulier » sera souvent implicite dans cette page1.
Dans ce portrait, par Jacopo de' Barbari, de Luca Pacioli, auteur de De divina proportione, un dodécaèdre régulier est exposé en bas à droite.
Pendant des milliers d’années, les solides de Platon furent un sujet d’étude des géomètres en raison de leur esthétique et de leurs symétries. Leur nom en l’honneur du philosophe grec Platon rappelle une théorie, qui associe les Éléments physiques — les quatre éléments— à quatre solides réguliers convexes.
Longtemps le nombre cinq et le nombre d'or furent des objets fétiches, associés au dodécaèdre de Platon. Il en est resté le mot « quintessence ». Certains[Qui ?] ont vu dans le nombre d’or une preuve de l’existence de Dieu.

Histoire

Selon une étude, les peuples néolithiques d'Écosse auraient construit des modèles en pierre des « cinq solides » au moins 1 000 ans avant Platon (Atiyah et Sutcliffe 2003). Ces modèles sont gardés au Ashmolean Museumà Oxford. Mais cette conclusion est hâtive2.
Dans l'histoire des mathématiques de la Grèce antique, on peut tracer la chronologie suivante.Les pythagoriciens ont eu une connaissance empirique de trois solides : le tétraèdre (la pyramide), l'hexaèdre (le cube), le dodécaèdre (douze faces). Selon Proclos, Pythagore lui-même (vers 530 av. J.-C.) aurait eu connaissance de ces solides. Mais ce peut être son disciple Hippase de Métaponte (qui aurait construit le premier dodécaèdre) ou, plus vraisemblablement, Archytas de Tarente (vers 360 av. J.-C.).[réf. nécessaire]
Il n'est pas fait mention de la pyramide avant Démocrite (fragment 155), actif vers 430 av. J.-C. Archytas aurait le premier construit le cube, pour résoudre le problème de la duplication du carré. Le premier, Platon mentionne le dodécaèdre, dans le Phédon (110b), qui date d'env. 383 av. J.-C. Le mathématicien Théétète d'Athènes (mort en 395 ou 360 av. J.-C.) a découvert les deux autres solides : l'octaèdre et l'icosaèdre ; surtout, il les a construits, le premier, tous les cinq3.
Les solides de Platon jouent un rôle déterminant dans la philosophie de Platon, à partir duquel ils ont été nommés. Platon, dans le dialogue Timée (env. 358 av. J.-C.), associait chacun des quatre éléments (la Terre, l'Air, l'Eau et le Feu) avec un solide régulier. La Terre était associée avec le cube (Timée, 55d), l'Air avec l'octaèdre, l'Eau avec l'icosaèdre et le Feu avec le tétraèdre. Il existait une justification pour ces associations : la chaleur du Feu semble pointue et comme un poignard (comme un peu le tétraèdre). L'Air est constitué de l'octaèdre ; ses composants minuscules sont si doux qu'on peut à peine les sentir. L'Eau, l'icosaèdre, s'échappe de la main lorsqu'on la saisit comme si elle était constituée de petites boules minuscules. Le solide le plus stable, l'hexaèdre (cube), représente la Terre. Ces petits solides font de la poussière lorsqu'ils sont émiettés et se cassent lorsqu'on s'en saisit, une grande différence avec l'écoulement doux de l'eau. Pour le cinquième solide de Platon, le dodécaèdre, Platon remarque obscurément, « le dieu utilisé pour arranger les constellations sur tout le ciel ». Platon mettait en correspondance le dodécaèdre avec le Tout (Phédon, 110b ; Timée, 55c), parce que c'est le solide qui ressemble le plus à la sphère. Aristote a nommé ce cinquième élément, aithêr (aether en latin, « éther » en français) et a postulé que l'univers était fait de cet élément, et qu'il était substantiel à tous les autres, qu'il les contenait tous.
Modèle de Système solaire par des modèles de solides de Platon de Kepler issu du Mysterium Cosmographicum (1596)
Speusippe, le successeur de Platon à l'Académie (en 348 av. J.-C.) a repensé la tradition pythagoricienne sur les cinq solides (Pythagore, Hippase, Archytas).
Euclide a donné une description mathématique complète des solides de Platon dans les Éléments (env. 300 av. J.-C.) ; le dernier livre (Livre XIII) qui est consacré à leurs propriétés. Les propositions 13–17 dans le Livre XIII décrit la construction du tétraèdre, de l'octaèdre, du cube, de l'icosaèdre et du dodécaèdre dans cet ordre. Pour chaque solide, Euclide trouve le rapport du diamètre à la sphère circonscrite à la longueur des arêtes. Dans la proposition 18, il argumente qu'il n'existe pas plus de polyèdres réguliers convexes. En effet, Pour être régulier, un polyèdre doit posséder le même nombre de polygones réguliers en chacun de ses sommets et la somme des angles au sommet des polygones réguliers doit être strictement inférieure à 360° (voir démonstration4. Beaucoup des informations dans le Livre XIII proviennent probablement du travail de Théétète.
Au XVIe siècle, l'astronomeallemandJohannes Kepler essaya de trouver une relation entre les cinq planètes connues à l'époque (en excluant la Terre) et les cinq solides de Platon. Dans le Mysterium Cosmographicum, publié en 1596, Kepler présenta un modèle de Système solaire dans lequel les cinq solides étaient fixés les uns dans les autres et séparés par une série de sphères inscrites et circonscrites. Les six sphères correspondaient chacune aux planètes (Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne). Les solides étaient ordonnés de l'intérieur vers l'extérieur, le premier étant l'octaèdre, suivi de l'icosaèdre, du dodécaèdre, du tétraèdre et finalement le cube. De cette manière, la structure du système solaire et les relations de distances entre les planètes étaient dictées par les solides de Platon. Vers la fin, l'idée originale de Kepler a été abandonnée, mais de cette recherche émergèrent la découverte des solides de Kepler, la constatation que les orbites des planètes ne sont pas des cercles, et les lois du mouvement planétaire de Kepler pour lesquelles il est maintenant célèbre.
Chaque solide de Platon répond à la formule d'Euler4, démontrée en 1752 par le mathématicien suisse Leonhard Euler, obtenue avec un nombre F de faces, A d'arêtes et S de sommets : F + S – A = 2

Propriétés combinatoires

Un polyèdre convexe est un solide de Platon si et seulement si
  1. Toutes ses faces sont des polygones réguliers convexes isométriques, c'est-à-dire superposables,
  2. Aucune de ses faces ne se coupe, excepté sur les arêtes
  3. Le même nombre de faces se rencontrent à chacun de ses sommets.
Chaque solide de Platon peut par conséquent être noté par un symbole {p, q} où
p = le nombre de côtés de chaque face (ou le nombre de sommets sur chaque face) et
q = le nombre de faces se rencontrant à chaque sommet (ou le nombre d'arêtes se rencontrant à chaque sommet).
Le symbole {p, q}, appelé le symbole de Schläfli, donne une description combinatoire du polyèdre. Les symboles de Schläfli des cinq solides de Platon sont donnés dans la table ci-dessous.
PolyèdreSommetsArêtesFacesSymbole de SchläfliConfiguration
de sommet
 (en)
TétraèdreTétraèdre464{3, 3}3.3.3
HexaèdreHexaèdre (cube)8126{4, 3}4.4.4
OctaèdreOctaèdre6128{3, 4}3.3.3.3
DodécaèdreDodécaèdre203012{5, 3}5.5.5
IcosaèdreIcosaèdre123020{3, 5}3.3.3.3.3
Toutes les autres informations combinatoires à propos de ces solides, telles que le nombre total de sommets (S), des arêtes (A) et des faces (F) peuvent être déterminées à partir de p et q. Puisque toute arête joint deux sommets et possède deux faces adjacentes, nous devons avoir :
pF = 2A = qS.\,
L'autre relation entre ces valeurs est donnée par la formule d'Euler :
S - A + F = 2.\,
Ce fait non-trivial peut être démontré d'une grande variété de manières (en topologie algébrique il découle de ce fait que la caractéristique d'Euler de la sphère est 2). Mises ensemble, ces trois relations déterminent complètement S, A et F :
S = \frac{4p}{4 - (p-2)(q-2)},\quad A = \frac{2pq}{4 - (p-2)(q-2)},\quad F = \frac{4q}{4 - (p-2)(q-2)}.
Note : échanger p et q intervertit F et S laissant A inchangé (pour une interprétation géométrique de ce fait, voir la section sur les polyèdres duaux ci-dessous).

Classification

C'est un résultat classique qu'il existe seulement cinq polyèdres réguliers convexes. Deux arguments communs sont donnés ci-dessous. Les deux montrent seulement qu'il ne peut pas y avoir plus de cinq solides de Platon. Que chacun des cinq existe réellement est une question séparée — à laquelle on peut répondre par une construction explicite.

Démonstration géométrique

L'argument géométrique suivant est très similaire à celui donné par Euclide dans les Éléments :
  1. Chaque sommet du solide doit coïncider avec un sommet sur au moins trois faces, sinon ce n'est qu'un point de côté et non un sommet.
  2. À chaque sommet du solide, le total des angles entre les côtés adjacents relatifs aux faces adjacentes, doit être strictement inférieur à 360 °.
  3. Les angles de tous les sommets de toutes les faces d'un solide de Platon sont identiques, donc chaque sommet de chaque face doit contribuer pour strictement moins de 360 °/3=120 °.
  4. Les polygones réguliers de six côtés ou plus ont seulement des angles de 120 ° ou plus, donc la face commune doit être le triangle, le carré ou le pentagone. Et pour :
    • les faces triangulaires : chaque sommet d'un triangle régulier a un angle de 60 °, donc une forme doit avoir 3, 4 ou 5 triangles se rencontrant à un sommet ; celles-ci sont le tétraèdre, l'octaèdre et l'icosaèdre respectivement.
    • les faces carrées : chaque sommet d'un carré a un angle de 90 °, donc il existe seulement un arrangement possible avec trois faces à un sommet, le cube.
    • les faces pentagonales : chaque sommet a un angle de 108 ° ; de nouveau, seulement un arrangement, de trois faces à un sommet est possible, le dodécaèdre.

Démonstration topologique

Une démonstration purement topologique peut être donnée en utilisant seulement les informations combinatoires sur les solides. La clé est l'observation d'Euler que S - A + F = 2, et le fait que pF = 2A = qS. En combinant ces équations, on obtient l'équation
\frac{2A}{q} - A + \frac{2A}{p} = 2.
En divisant par 2 A il vient
{1 \over q} + {1 \over p}= {1 \over 2} + {1 \over A}.
Puisque A est strictement positif, nous devons avoir
\frac{1}{q} + \frac{1}{p} > \frac{1}{2}.
En utilisant le fait que p et q doivent, tous deux, être au moins égaux à 3, on peut facilement voir qu'il existe seulement cinq possibilités pour {p, q} :
\{3, 3\},\quad \{4, 3\},\quad \{3, 4\},\quad \{5, 3\},\quad \{3,5\}.

Propriétés géométriques

Angles

Il existe un nombre d'angles associés avec chaque solide de Platon. L'angle dièdre est l'angle interne entre deux faces planes quelconques. L'angle dièdre, θ, du solide {p, q} est donné par la formule
\sin{\theta\over 2} = \frac{\cos(\pi/q)}{\sin(\pi/p)}.
Ceci est quelquefois exprimé de manière plus pratique en termes de tangente par
\tan{\theta\over 2} = \frac{\cos(\pi/q)}{\sin(\pi/h)}.
La quantité h est 4, 6, 6, 10 et 10 pour le tétraèdre, le cube, l'octaèdre, le dodécaèdre et l'icosaèdre respectivement, autrement dit 4h = 15+[2(p+q)-11]^2.
Le défaut angulaire (en) au sommet d'un polyèdre est la différence entre la somme des angles d'une face et 2π. Le défaut, δ, à un sommet quelconque des sommets de Platons {p, q} est
\delta = 2\pi - q\pi\left(1-{2\over p}\right).
Par le théorème de Descartes, ceci est égal à 4π divisé par le nombre de sommets (i.e. le défaut total de tous les sommets est 4π).
L'analogue tridimensionnel d'un angle plan est un angle solide. L'angle solide, Ω, au sommet d'un solide de Platon est donné en termes d'angle dièdre par
\Omega = q\theta - (q-2)\pi.\,
Ceci provient de la formule de l'excès sphérique (en) pour un polygone sphérique et le fait que la figure de sommet du polyèdre {p, q} est un q-gone régulier.
Les divers angles associés avec les solides de Platon sont donnés ci-dessous. Les valeurs numériques des angles solides sont données en stéradians. La constante \varphi = \frac{(1+\sqrt{5})}{2}\, est le nombre d'or.
PolyèdreAngle dièdre
(\theta)\,
\tan\frac{\theta}{2}défaut angulaire (en)(\delta)\,Angle solide(\Omega)\,
Tétraèdre70,53 °1\over{\sqrt 2}\pi\,2\tan^{-1}\left(\frac{\sqrt 2}{5}\right)\approx 0,551286
Cube90 °1\,\pi\over 2\frac{\pi}{2}\approx 1,57080
Octaèdre109,47 °\sqrt 2{2\pi}\over 34\sin^{-1}\left({1\over 3}\right)\approx 1,35935
Dodécaèdre116,56 °\varphi\,\pi\over 52\tan^{-1}\varphi^5\approx 2,96174
Icosaèdre138,19 °\varphi^2\,\pi\over 32\pi - 5\sin^{-1}\left({2\over 3}\right)\approx 2,63455

Rayons, aires et volumes

Une autre vertu de la régularité est que les solides de Platon possèdent tous trois sphères concentriques :
Les rayons de ces sphères sont appelés les rayons circonscrits, les rayons moyens et les rayons internes. Ceux-ci sont les distances à partir du centre du polyèdre aux sommets, aux milieux des arêtes et aux centres de faces respectivement. Le rayon circonscrit R et le rayon interne r du solide {p, q} avec une longueur d'arête a sont donnés par
R = \left({a\over 2}\right)\tan\frac{\pi}{q}\tan\frac{\theta}{2}
r = \left({a\over 2}\right)\cot\frac{\pi}{p}\tan\frac{\theta}{2}
où θ est l'angle dièdre. Le rayon moyen ρ est donné par
\rho = \left({a\over 2}\right)\frac{\cos(\pi/p)}{\sin(\pi/h)}
h est la quantité utilisée ci-dessus dans la définition de l'angle dièdre (h = 4, 6, 6, 10 ou 10). Noter que le rapport du rayon circonscrit au rayons interne est symétrique dans p et q :
{R\over r} = \tan\frac{\pi}{p}\tan\frac{\pi}{q}.
La superficieA d'un solide de Platon {p, q} est facilement calculée, c'est l'aire d'un p-gone régulier fois le nombre de faces F. C’est-à-dire :
A = \left({a\over 2}\right)^2 Fp\cot\frac{\pi}{p}.
Le volume est calculé comme étant F fois le volume de la pyramide dont la base est un p-gone régulier et dont la hauteur est le rayon interne r. C’est-à-dire :
V = {1\over 3}rA.
Le tableau suivant liste les divers rayons des solides de Platon ainsi que leurs surfaces et leurs volumes. La taille globale est fixée en prenant la longueur d'arête, a, égale à 2.
Polyèdre
(a = 2)
rρRAV
Tétraèdre1\over {\sqrt 6}1\over {\sqrt 2}\sqrt{3\over 2}4\sqrt 3\frac{2\sqrt 2}{3}
Cube1\,\sqrt 2\sqrt 324\,8\,
Octaèdre\sqrt{2\over 3}1\,\sqrt 28\sqrt 3\frac{8\sqrt 2}{3}
Dodécaèdre\frac{\varphi^2}{\xi}\varphi^2\sqrt 3\,\varphi60\frac{\varphi}{\xi}20\frac{\varphi^3}{\xi^2}
Icosaèdre\frac{\varphi^2}{\sqrt 3}\varphi\xi\varphi20\sqrt 3\frac{20\varphi^2}{3}
Les constantes φ et ξ ci-dessus sont données par
\varphi = 2\cos{\pi\over 5} = \frac{1+\sqrt 5}{2}\qquad\xi = 2\sin{\pi\over 5} = \sqrt{\frac{5-\sqrt 5}{2}} = 5^{1/4}\varphi^{-1/2}.
Parmi les solides de Platon, le dodécaèdre ou l'icosaèdre peuvent être regardés comme la meilleure approximation de la sphère. L'icosaèdre a le plus grand nombre de face, le plus grand angle dièdre, et son enveloppe est la plus proche de sa sphère inscrite. Le dodécaèdre, d'un autre côté, a le plus petit défaut angulaire, le plus grand angle solide au sommet et il remplit le plus sa sphère circonscrite.

Symétrie

Polyèdre dual

Un dual cube-octaèdre.
Chaque polyèdre possède un polyèdre dual avec les faces et les sommets interchangés. Le dual de chaque solide de Platon est un autre solide de Platon, c’est-à-dire que nous pouvons arranger les cinq solides en paires duales.
  • Le tétraèdre est auto-dual (i.e. son dual est un autre tétraèdre).
  • Le cube et l'octaèdre forment une paire duale.
  • Le dodécaèdre et l'icosaèdre forment une paire duale.
Si un polyèdre possède un symbole de Schläfli {p, q}, alors son dual possède le symbole {q, p}. En effet, chaque propriété combinatoire d'un solide de Platon peut être interprétée comme une autre propriété combinatoire du dual.

Groupes de symétrie

En mathématiques, le concept de symétrie est étudié avec la notion de groupe mathématique. Chaque polyèdre possède un groupe de symétrie associé, qui est l'ensemble de toutes les transformations (isométries euclidiennes) qui laissent le polyèdre invariant. L'ordre du groupe de symétrie est le nombre de symétries du polyèdre. On fait souvent une distinction entre le groupe de symétrie total, qui inclut les réflexions, et le groupe de symétrie propre, qui inclut seulement les rotations.
Les groupes de symétrie des solides de Platon sont connus sous le nom de groupes polyédriques (en) (qui sont une classe particulière des groupes ponctuels en dimension trois (en)). Le haut degré de symétrie des solides de Platon peut être interprété de différentes manières. Pour la plus importante, les sommets de chaque sommet sont tous équivalents sous l'action du groupe de symétrie, comme sont les arêtes et les faces. On dit que l'action du groupe de symétrie est transitive sur les sommets, les arêtes et les faces. En fait, c'est une autre manière de définir la régularité d'un polyèdre : un polyèdre est régulier si et seulement s'il est de sommet uniforme, d'arête uniforme et de face uniforme.
Il existe seulement trois groupes de symétrie associés avec les solides de Platon plutôt que cinq, puisque le groupe de symétrie d'un polyèdre quelconque coïncide avec celui de son dual. Ceci est vu facilement en examinant la construction du polyèdre dual. Toute symétrie de l'original doit être une symétrie du dual et vice-versa. Les trois groupes polyédriques sont :
Les ordres des groupes propres (rotations) sont 12, 24 et 60 respectivement — précisément, deux fois le nombre des arêtes dans le polyèdre respectif. Les ordres des groupes de symétrie totaux sont deux fois de nouveau les ordres précédents (24, 48 et 120). Voir (Coxeter 1973) pour une déduction de ces faits.
Le tableau suivant liste les diverses propriétés de symétrie des solides de Platon. Les groupes de symétrie listés sont les groupes totaux avec les sous-groupes de rotation donnés entre parenthèses (comme pour le nombre de symétries). La construction kaléidoscopique de Wythoff est une méthode pour la construction des polyèdres directement à partir des groupes de symétrie. Nous listons la référence du symbole de Wythoff pour chaque solide de Platon.
PolyèdreSymbole de SchläfliSymbole de WythoffPolyèdre dualSymétriesGroupe de symétrie
Tétraèdre{3, 3}3 | 2 3Tétraèdre24 (12)Td (T)
Cube{4, 3}3 | 2 4Octaèdre48 (24)Oh (O)
Octaèdre{3, 4}4 | 2 3Cube
Dodécaèdre{5, 3}3 | 2 5Icosaèdre120 (60)Ih (I)
Icosaèdre{3, 5}5 | 2 3Dodécaèdre

En nature et en technologie

Le tétraèdre, le cube et l'octaèdre apparaissent tous naturellement dans les structures cristallines. Ceux-ci n'épuisent nullement les nombres de formes possibles de cristaux. Néanmoins, ni l'icosaèdre régulier, ni le dodécaèdre régulier ne figurent parmi eux. Une de ces formes, appelée le pyritoèdre (nommé en rapport avec le groupe des minéraux avec lequel il est typique) a douze faces pentagonales, arrangées avec le même motif que les faces du dodécaèdre régulier. Néanmoins, les faces du pyritoèdre ne sont pas régulières, donc, le pyritoèdre n'est pas non plus régulier.
Circogonia icosahedra, une espèce de radiolaire, formée comme un icosaèdre régulier.
Au début du XXe siècle, Ernst Haeckel décrivit5 de nombreuses d'espèces de radiolaires, certaines comportant des squelettes ayant la forme de divers polyèdres réguliers. Ses exemples incluent Circoporus octahedrus, Circogonia icosahedra, Lithocubus geometricus et Circorrhegma dodecahedra, les formes de ces créatures étant évidentes d'après leurs noms.
Beaucoup de virus, tel que le virus de l'herpès, ont la forme d'un icosaèdre régulier. Les structures virales sont construites sur des sous-unités de protéines identiques répétées et l'icosaèdre est la forme la plus facile pour assembler en utilisant ces sous-unités. Un polyèdre régulier est utilisé car il peut être construit à partir d'une unité de protéine basique utilisée indéfiniment, ceci engendre un espace dans le génome viral.
En météorologie et en climatologie, les modèles numériques globaux des flux atmosphériques sont d'un intérêt croissant. Ils emploient des grilles qui sont basées sur un icosaèdre (raffiné par triangulation) à la place de la grille longitude/latitude plus communément utilisée. Ceci a l'avantage d'avoir une résolution spatiale également distribuée sans singularités (i.e. les pôles géographiques) aux dépens d'une certaine difficulté numérique plus grande.
La géométrie des armatures d'espace (en) est souvent basée sur les solides de Platon. Dans le système MERO, les solides de Platon sont utilisés pour la convention de nomenclature des diverses configurations d'armatures d'espace. Par exemple ½O+T fait référence à une configuration faite d'un demi-octaèdre et un tétraèdre.
Les solides de Platon sont souvent utilisés pour fabriquer des dés. Les dés à 6 faces sont très communs, mais les autres nombres sont communément utilisés dans les jeux de rôle. De tels dés sont souvent appelés dnn est le nombre de faces (d8, d20, etc.);
Les dés polyédriques sont souvent utilisés dans les jeux de rôle.
Ces formes apparaissent fréquemment dans d'autres jeux ou d'autres puzzles. Des puzzles similaires aux Rubik's Cube ont vu le jour dans toutes ces formes — voir Puzzle combinatoire (en).

Polyèdres reliés et polytopes

Polyèdres uniformes

Il existe quatre polyèdres réguliers qui ne sont pas convexes, appelés les solides de Kepler-Poinsot. Ceux-ci ont tous la symétrie icosaédrique (en) et peuvent être obtenus par stellations du dodécaèdre et de l'icosaèdre.
Cuboctahedron.svg
Cuboctaèdre
Icosidodecahedron.jpg
Icosidodécaèdre
Les prochains polyèdres convexes les plus réguliers après les solides de Platon sont le cuboctaèdre, qui est une rectification (en) du cube et de l'octaèdre, et l'icosidodécaèdre, qui est une rectification du dodécaèdre et de l'icosaèdre (la rectification du polyèdre auto-dual, le tétraèdre est un octaèdre régulier). Ils sont tous les deux quasi-réguliers ce qui signifie qu'ils sont de sommet et d'arête uniformes et qu'ils ont des faces régulières, mais les faces ne sont pas toutes isométriques (provenant de deux classes différentes). Ils forment deux des treize solides d'Archimède, qui sont des polyèdres uniformes convexes avec une symétrie polyédrique.
Les polyèdres uniformes forment une classe beaucoup plus grande de polyèdres. Ces solides sont de sommets uniformes et on un ou plusieurs types de polygones réguliers (convexes ou étoilés) pour faces. Ceux-ci incluent tous les polyèdres mentionnés ci-dessus avec l'ensemble infini des prismes, l'ensemble infini des antiprismes ainsi que 53 autres formes non-convexes.
Les solides de Johnson sont des polyèdres convexes qui ont des faces régulières mais qui ne sont pas uniformes.

Pavages

Les trois pavages réguliers du plan sont fortement reliés aux solides de Platon. En effet, on peut regarder les solides de Platon comme les cinq pavages réguliers de la sphère. Ceci est effectué en projetant chaque solide sur une sphère concentrique. Les faces projettent sur des polygones sphériques réguliers qui couvrent exactement la sphère. On peut montrer que chaque pavage régulier de la sphère est caractérisé par une paire d'entiers {p, q} avec 1/p + 1/q> 1/2. De même, un pavage régulier du plan est caractérisé par la condition 1/p + 1/q = 1/2. Il existe trois possibilités :
D'une manière similaire, on peut considérer les pavages réguliers sur le plan hyperbolique. Ils sont caractérisés par la condition 1/p + 1/q< 1/2. Il existe un nombre infini de tels pavages.

Dimensions plus élevées

Lorsqu'il y a plus de trois dimensions, les polyèdres se généralisent aux polytopes. Dans le milieu du XIXe siècle, le mathématiciensuisseLudwig Schläfli découvrit les analogues quadridimensionnels des solides de Platon, appelés les 4-polytopes réguliers convexes. Il existe exactement six de ces figures; cinq sont analogues aux solides de Platon, tandis que le sixième, le 24-cellules, n'a pas d'analogue en dimension inférieure.
Dans les dimensions plus élevées que quatre, il existe seulement trois polytopes réguliers convexes : le simplexe, l’hypercube et l’hyperoctaèdre. En trois dimensions, ceux-ci coïncident avec le tétraèdre, le cube et l’octaèdre.

Notes et références

  1. Dans le contexte de cette page, le mot régulier est implicite et généralement omis. Le mot irrégulier est parfois utilisé pour souligner le fait qu'un polyèdre n’est pas régulier, bien qu'il soit encore supposé avoir la même topologie que la forme régulière. D'autres formes topologiques très différentes, telles que le dodécaèdre rhombique qui possède douze faces rhombiques, ou un polyèdre étoilé non-convexe, comme le grand dodécaèdre, ne sont jamais données avec des noms raccourcis.
  2. (en)The Scottish solids hoax
  3. (de) Eva Sachs, Die fünf platonischen Körper, Berlin, 1917. Festugière, Etudes de philosophie grecque, p. 385.
  4. a et bYvan Monka, Les solides de Platon
  5. (de) E. Haeckel, Kunstformen der Natur [archive], 1904, rééd. (en)Art forms in nature, Prestel USA, 1998 (ISBN 3-7913-1990-6)
  • Platon, Timée (vers 358 av. J.-C.), 55e-56c. Trad. L. Brisson, Timée/Critias, Garnier-Flammarion, 3 °éd. revue 1996
  • Euclide, Éléments (vers 300 av. J.-C.), livre XIII. Euclide, Les Éléments, volume IV, Livre XI-XIII, Géométrie des solides ; trad. du texte par Heiberg et commentaires par Bernard Vitrac. Paris : Presses universitaires de France, 2001. (Bibliothèque d'histoire des sciences). 482 p. (ISBN 2-13-051927-X)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Quelques tendances 2012-2015

$
0
0

Une France cabossée

Le bonheur n'est plus garanti par la Société

L’Etat Providence disparaît progressivement et on voit apparaître une société de défiance… contre la Finance, la Politique, l'État, les Institutions, les Groupes Multinationaux , les Médias, etc.

On ne fait plus confiance aux macrostructures sociales ; le microcosme apparaît désormais comme l'organisation sociale la plus attractive.

Le quartier, le village, deviennent plus crédibles, plus rassurants. Ils mobilisent plus que toute structure appartenant à la sphère inquiétante de la Mondialisation.
De nouvelles Communautés, non géographiques (éventuellement même virtuelles sur Internet), réunies par cooptation, fortement identitaires, font partie de ces microcosmes mobilisateurs.
Un courant de Slow Life, en recherche d’une vie plus calme , qui prend le temps de déguster les petites gorgées de bière, des plaisirs simples, un tempo maîtrisé qui s’oppose à la civilisation de la vitesse, de la réactivité réflexe, des ruptures instantanées Moins de quête de statut et de réussite matérialiste spectaculaire, au profit d'un équilibre de vie : estime de soi et stabilité enracinée.

Un bonheur plus psychologique ?

Depuis une dizaine d'années, la réussite n'avait cessé de s'identifier de plus en plus à l’argent, aux signes extérieurs de standing, à une consommation ostentatoire.
On observe aujourd’hui à une régression de cette boulimie de consommation.

Nous arrivons à la fin d'un cycle : celui du Marketing de l’Influence.

La révolution Internet est en train de remettre en cause le fonctionnement classique des modes de communication publicitaires et promotionnelles.
Les nouveaux consommateurs deviennent des « Wiki-Consommateurs » qui expriment leur opinion et créent un nouvel espace d'échange et d'information comme d’achat en dehors des structures traditionnelles. Ainsi le marketing devra t il apprendre les nouveaux impératifs de la communication que seront : le dialogue, l’interactivité, la négociation, la personnalisation...
L'alternative sera donc de réinventer un marketing collaboratif de co-conception, co-test, co-argumentaire, co-vente, co-communication, dans lequel le client se fidélisera et deviendra prosélyte, en tant que coproducteur.

Nombre d'or

$
0
0
La proportion définie par a et b est dite d'« extrême et moyenne raison » lorsque a est à b ce que a + b est à a, soit : lorsque (a + b)/a = a/b. Le rapport a/b est alors égal au nombre d'or.
Le nombre d'or est une proportion, définie initialement en géométrie comme l'unique rapport a/b entre deux longueurs a et b telles que le rapport de la somme a + b des deux longueurs sur la plus grande (a) soit égal à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b) c'est-à-dire lorsque (a + b)/a = a/b. Le découpage d'un segment en deux longueurs vérifiant cette propriété est appelé par Euclide découpage en « extrême et moyenne raison ». Le nombre d'or est maintenant souvent désigné par la lettre φ (phi).
Ce nombre irrationnel est l'unique solution positive de l'équation x2 = x + 1. Il vaut exactement :
\frac{1+\sqrt5}2
soit approximativement1 1,6180339887.
Il intervient dans la construction du pentagone régulier. Ses propriétés algébriques le lient à la suite de Fibonacci et permettent de définir une « arithmétique du nombre d'or », cadre de nombreuses démonstrations[Lesquelles ?]. Le nombre d'or s'observe dans quelques cas dans la nature (quelques phyllotaxies, par exemple chez les capitules du tournesol, pavage de Penrose de quasi-cristaux) ou dans quelques œuvres et monuments (architecture de Le Corbusier, musique de Xenakis, peinture de Dalí).
L'histoire de cette proportion commence à une période de l'Antiquité qui n'est pas connue avec certitude ; la première mention connue de la division en extrême et moyenne raison apparaît dans les Éléments d'Euclide. À la Renaissance, Luca Pacioli, un moine franciscain italien, la met à l'honneur dans un manuel de mathématiques et la surnomme « divine proportion » en l'associant à un idéal envoyé du ciel. Cette vision se développe et s'enrichit d'une dimension esthétique, principalement au cours des XIXe et XXe siècles où naissent les termes de « section dorée » et de « nombre d'or ».
Il est érigé en théorie esthétique et justifié par des arguments d'ordre mystique, comme une clé importante, voire explicative, dans la compréhension des structures du monde physique, particulièrement pour les critères de beauté et surtout d'harmonie ; sa présence est alors revendiquée dans les sciences de la nature et de la vie, proportions du corps humain ou dans les arts comme la peinture, l'architecture ou la musique. Certains artistes, tels le compositeur Xenakis ou le poète Paul Valéry ont adhéré à une partie de cette vision, soutenue par des livres populaires. À travers la médecine, l'archéologie ou les sciences de la nature et de la vie, la science infirme les théories de cette nature car elles sont fondées sur des généralisations abusives et des hypothèses inexactes.

Géométrie

Figure 1. Les triangles OAB et OCA sont semblables si et seulement si les longueurs a et b respectent la proportion d'or.

Proportion

Le nombre d'or possède une première définition d'origine géométrique, fondée sur la notion de proportion :
Définition de la proportion d'or — Deux longueurs strictement positives a et b respectent la « proportion d'or » si et seulement si, le rapport de a sur b est égal au rapport de a + b sur a :
 \frac{a}{b} = \frac{a+b}{a} \quad (1)
Il existe une interprétation graphique de cette définition, conséquence des propriétés des triangles semblables illustrée par la figure 1. Les segments bleus sont de longueur a et le rouge de longueur b. Dire que la proportion définie par a et b est d'or revient à dire que les triangles OAB et OCA sont semblables. Euclide exprime la « proportion d'or », qu'il appelle « extrême et moyenne raison », de la manière suivante : « Une droite est dite coupée en extrême et moyenne raison lorsque la droite entière est au plus grand segment comme le plus grand segment est au plus petit. »
Le rapport a/b ne dépend pas des deux valeurs a et b, dès lors que ces deux nombres sont en proportion d'extrême et de moyenne raison. Ceci donne une nouvelle définition du nombre d'or :
Définition du nombre d'or — Le nombre d'or est le nombre réel positif, noté φ, égal à la fraction a/b si a et b sont deux nombres en proportion d'extrême et de moyenne raison. Il est donné par la formule :
\varphi = \frac{1+\sqrt5}2.
Sa valeur approximative est donc1 1,6180339887.
La proportion (1), définissant la proportion d'or, peut être écrite de la manière suivante, obtenue en multipliant l'égalité par a/b :
 \frac {a+b}a =\frac ab \Leftrightarrow 1 + \frac ba = \frac ab \Leftrightarrow \frac ab + 1 = \left(\frac ab\right)^2 \Leftrightarrow  \left(\frac ab\right)^2 - \frac ab - 1 =  0
Ce qui revient à dire que φ est solution d'une équation du second degré. Cette propriété donne lieu à une troisième définition :
Définition alternative du nombre d'or — Le nombre d'or est l'unique solution positive de l'équation du second degré suivante :
x^2 - x - 1 = 0 \;
Cette équation est équivalente à celle indiquant que l'inverse de l'inconnuex est égal à x – 1 (ce qui implique que 1/φ est égal à la partie fractionnaire de φ). Plus généralement, toutes les puissances de φ, d'exposant n entier positif ou négatif, peuvent s'écrire sous la forme φn = an + bnφ, où an et bn sont des entiers relatifs.
Il existe deux modes de définition du nombre d'or, celle géométrique qui s'exprime en termes de proportion et celle algébrique qui définit le nombre comme l'unique racine positive d'une équation. Cette double approche permet de résoudre un problème d'algèbre, en l'occurrence une équation du second degré, à l'aide de méthode géométrique : on parle d'algèbre géométrique.

Rectangle et spirale d'or

Construction, à la règle et au compas d'un segment de longueur égale au nombre d'or.
Rectangles d'or et divine proportion
Les calculs précédents permettent, à l'aide d'une règle et d'un compas de dessiner une proportion d'extrême et de moyenne raison. La méthode est illustrée sur la figure de gauche. On dessine un cercle de centre C et de rayon1 (en orange). Puis, de l'extrémité du rayon, on élève un segment (en vert) perpendiculaire au rayon, de longueur 1/2, et on trace le cercle de centre C′ et de rayon 1/2. Le segment bleu qui a pour extrémités C et le point du cercle C' dans le prolongement de CC′ est de longueur φ. Cette méthode permet aussi de construire un « rectangle d'or », c'est-à-dire un rectangle de longueur a et de largeur b tel que a et b soient en proportion d'extrême et de moyenne raison. En d'autres termes, un rectangle est dit d'or si le rapport entre la longueur et la largeur est égal au nombre d'or.
Pour tracer un rectangle d'or de longueur a et de largeur b, le plus simple est de dessiner un carré de côté b. En prenant le milieu de la base comme centre, on trace un cercle passant par les deux sommets opposés. L'intersection de la droite prolongeant la base du carré et du cercle détermine l'extrémité de la base du rectangle d'or. Il apparait comme construit par l'adjonction à un carré de côté de longueur b, d'un rectangle de côtés de longueur b et ab, comme le montre la figure de droite. Un rapide calcul montre que ce rectangle est encore d'or :
 \frac {a-b}b = \frac ab - 1 = \frac {a+b}a - 1 = \frac ba = \frac 1{\varphi} \quad\text{donc}\quad \frac b{a-b} = \varphi \;
Deux petits rectangles d'or inscrit dans un grand rectangle d'or.
En disposant côte à côte deux rectangles identiques, l'un en format paysage et l'autre en format portrait, on dessine les contours d'un nouveau rectangle. Le rectangle de départ est d'or si et seulement si sa diagonale est confondue avec la diagonale du grand rectangle.
Pour se faire une idée de ce qu'est un rectangle d'or, on peut regarder une carte de paiement de format ISO 7810 (à condition de réduire son petit côté d'au moins un millimètre, le rapport entre longueur et largeur est inférieur d'environ 2% au nombre d'or), ou bien, parmi les nombreux formats de livre de poche, un livre de format 11 × 18 cm (à condition de réduire son grand côté d'au moins deux millimètres, le rapport est cette fois supérieur d'un peu plus de 1%)2. Une feuille de papier au format A4 est trop large pour représenter un rectangle d'or, il faudrait enlever à son petit côté plus de deux centimètres et demi pour l'en rapprocher.
Fibonacci spiral 34.svg
En intégrant un carré de côté b dans un rectangle d'or de côtés a× b, il reste un rectangle qui encore d'or. Il est possible de réitérer le processus et d'intégrer un carré de côté ab dans le rectangle d'or de côtés b× (ab), comme indiqué sur la figure de gauche. Cette méthode peut être prolongée indéfiniment. Si, dans chaque carré est dessiné un quart de cercle d'extrémités deux côtés du carré, comme sur la figure, on obtient une spirale. Ce graphique est une bonne approximation d'une spirale d'or, d'équation polaire :
 r (\theta) = r \cdot \varphi^{\frac{2\theta}{\pi}}
Cette spirale est un cas particulier de spirale logarithmique. Comme toute spirale de cette famille, elle possède une propriété caractéristique, si A est un point de la spirale, alors la droite passant par le centre de la spirale et A fait un angle constant avec la tangenteà la spirale en A. Une telle spirale est dite équiangle.
D'autres figures se dessinent à l'aide du nombre d'or à l'instar de l'« œuf d'or »3.

Pentagone et pentagramme

Une fois la proportion d'extrême et de moyenne raison construite, il est simple de dessiner un pentagone.
Un pentagone régulier se construit à l'aide de la proportion d'extrême et moyenne raison. Soit un cercle de diamètre OP1 et de rayon a, illustré sur la figure de gauche. Si b est le nombre réel plus petit que a tel que a et b soient en proportion d'or, et P2, P3, P4 et P5 les intersections du cercle de diamètre OP1 avec les deux cercles de centre O et de rayon a + b et b, alors les cinq points Pi définissent un pentagone.
Nombre d'or Pentagramme.svg
Le pentagramme associé, c'est-à-dire la figure composée des cinq diagonales du pentagone (Cf. figure de droite), contient aussi de multiples proportions d'extrêmes et moyennes raisons. Elles s'expriment simplement à l'aide de triangles isocèles dont les longueurs des côtés sont en proportion d'or. De tels triangles sont appelés « triangles d'or ». Il en existe de deux types différents, les jaunes ayant une base proportionnelle à a et deux côtés à b et les orange ayant une base proportionnelle à b et deux côtés à a. Les triangles foncés sont semblables aux plus clairs de même couleur, la proportion entre clair et foncé est encore d'or.
Les triangles jaunes possèdent deux angles de 36°, soit le cinquième d'un angle plat et un de 108°, soit les trois cinquièmes d'un angle plat. Un tel triangle est parfois appelé « triangle d'argent ». Les triangles orange possèdent deux angles de 72°, soit les deux cinquièmes d'un angle plat et un angle de 36°. Avec des triangles d'or et d'argent dont les côtés sont toujours a et b, il est possible de paver intégralement un plan euclidien de manière non périodique. Un tel pavage est dit de Penrose.

Trigonométrie

Article détaillé : Trigonométrie.
Nombre d'or trigonométrie.svg
L'analyse des mesures des triangles d'argent et d'or permettent de déterminer les valeurs trigonométriques associées au pentagone. Considérons un triangle d'argent de base φ et donc de côtés adjacents de longueur 1. Ce triangle, coupé en son milieu, comme sur la figure de droite, est un triangle rectangle d'hypoténuse de longueur 1. Sa base est de longueur φ/2 car elle correspond à la demi-base du rectangle d'argent. On en déduit :
\varphi=2\cos(36^\circ).
Un raisonnement analogue s'applique au triangle d'or. Les côtés ont toujours une longueur 1, la base est en proportion d'or donc de longueur φ –1. On en déduit que le cosinus de 72° est égal à (φ – 1)/2. À partir de ces valeurs et de différentes formules, il est possible de calculer les images par les fonctions trigonométriques des multiples ainsi que les moitiés de l'angle 36°.
Une autre manière de déterminer les différentes valeurs caractéristiques d'un pentagone consiste à utiliser le plan complexe. Les affixes des sommets sont les racines cinquièmes de l'unité. Comme 5 est un nombre de Fermat, le théorème de Gauss-Wantzel a pour conséquence que le pentagone régulier est constructible à la règle et au compas : les racines s'obtiennent par résolutions successives d'équations du second degré. Dans le plan complexe, les affixes des sommets du pentagone sont 1 et les racines du cinquième polynôme cyclotomiqueX4 + X3 + X2 + X + 1.

Arithmétique

Un autre chemin que celui de la géométrie permet de mieux comprendre les propriétés du nombre d'or, l'arithmétique. Elle met en évidence ses propriétés algébriques ainsi que les profondes relations entre des sujets apparemment aussi différents que la suite de Fibonacci ou sa relation avec de difficiles équations diophantiennes. Une équation diophantienne est une équation dont les coefficients sont entiers et dont les solutions recherchées sont entières. Pour citer un exemple célèbre, celui-ci correspond à un cas particulier du dernier théorème de Fermat :
x^5 + y^5 = z^5.
Carl Friedrich Gauss, un mathématicien du XIXe siècle, écrivait que le charme particulier de la théorie des nombres vient de la simplicité des énoncés jointe à la difficulté des preuves4.
À l'aide de notions mathématiques comme les fractions continues ou les entiers algébriques, une « arithmétique du nombre d'or » se dessine. Les repères sont modifiés par rapport à ceux des entiers relatifs, mais le mot « entier » est encore utilisé, par analogie : le nombre d'or est un entier algébrique et même un entier quadratique. Le mot accolé à « entier » marque la différence. Par exemple 19, qui est un nombre premier dans les entiers usuels, n'est pas un élément premier dans ce nouvel univers de nombres.

Fraction continue

La fraction continue est une manière d'approcher un nombre réel, dans le cas du nombre d'or, elle est simple. On peut l'approcher par les valeurs 1 ou 1 + 1/1. La fraction suivante est plus précise :
1 + \cfrac 1{1 + \cfrac 11}
Le prolongement à l'infini de cette méthode donne exactement le nombre d'or :
\varphi = 1+ \cfrac 1{1 + \cfrac 1{1 + \cfrac 1 {1 + \cfrac 1{1 + \cdots}}}}
Le fait que la fraction ne s'arrête jamais montre que le nombre d'or n'est pas un nombre rationnel. On reconnaît, sous la première barre de fraction l'expression du nombre d'or. On en déduit plusieurs expressions algébriques de φ :
\varphi = 1 + \frac{1}{\varphi} \quad\text{ou}\quad \varphi^2 = \varphi + 1
La dernière formule donne une nouvelle expression du nombre d'or :
\varphi = \sqrt {1 + \varphi} = \sqrt {1 + \sqrt {1 + \varphi}}\quad\text{et}\quad \varphi = \sqrt{1+\sqrt{1+\sqrt{1+\sqrt{1+\cdots}}}}
Cette propriété possède des conséquences remarquables si φ est utilisé comme base d'un système de nombre (voir base d'or).
La fraction continue approximant le nombre d'or possède systématiquement la plus petite valeur possible pour chacun de ses coefficients, à savoir 1. Ce nombre irrationnel et tous ceux qui lui sont équivalents sont ceux qui s'approximent le plus mal par des rationnels. On dit de lui qu'il est « le plus irrationnel » des nombres réels5 (cf. Théorème de Hurwitz sur les approximations diophantiennes).

Suite de Fibonacci

Article détaillé : Suite de Fibonacci.
Le calcul des couples de numérateurs et dénominateurs obtenus par la fraction continue donne les valeurs suivantes (1,1), (2,1), (3,2), (5,3)… le dénominateur correspond au numérateur de la fraction précédente. Il est aussi égal au n-ième terme de la suite de Fibonacci (un). Elle est définie par récurrence :
u_1 = u_2 = 1\quad \text{et}\quad u_{n+2} = u_{n+1} + u_n.
La suite de Fibonacci fournit donc des approximations du nombre d'or :
\varphi=\lim_{n \to \infty} \frac {u_{n+1}}{u_n}.
La vitesse de convergence est linéaire ; la différence entre un+1/un et φ est, en valeur absolue, inférieure au carré de l'inverse de un. Par exemple, la fraction u16/u15 = 987/610 = 1,618 032 7… offre une précision proche du millionième.
Réciproquement, la formule de Binet exprime la suite de Fibonacci en fonction du nombre d'or :
u_n= \frac{\varphi^n -(-1/\varphi)^n}{\sqrt5}.
On en déduit l'équivalent
u_n\sim\frac {\varphi^n}{\sqrt5}.
En effet, –1/φ est strictement compris entre –1 et 0 donc ses puissances s'approchent de plus en plus de 0, tandis que celles de φ tendent vers l'infini. Si l'on prend l'entier le plus proche de l'expression précédente en négligeant le terme en (–1/φ)n, on obtient :
\frac{\varphi^1}{\sqrt 5} \simeq 0,72\;\text{et} \;u_1 =1,\quad \frac{\varphi^5}{\sqrt 5} \simeq 4,96\;\text{et} \;u_5 =5,\quad  \frac{\varphi^{10}}{\sqrt 5} \simeq 55,004\;\text{et} \;u_{10} = 55.

Équation diophantienne

Article détaillé : Équation diophantienne.
La fraction continue offre des approximations rationnelles un+1/un qui sont « presque » des solutions à l'équation (1) ci-dessus. Plus précisément, (un+1/un)2– (un+1/un) – 1 n'est bien sûr pas égal à 0 (puisque le nombre d'or est irrationnel) mais à (–1)n+1/un2, ou encore :
u_n^2+u_nu_{n+1}-u_{n+1}^2=(-1)^n.
Ceci est lié à l'équation diophantienne
(2)\quad x^2 + xy - y^2 =\pm1.
L'école mathématique indienne s'intéresse aux équations de cette nature. Brahmagupta développe des astuces aidant à résoudre de telles équations. Il utilise une identité qui, dans le cas présent, prend la forme suivante :
(a^2 + ab - b^2)(c^2 + cd - d^2) = (ac + bd)^2 + (ac + bd)(ad + bc + bd) - (ad + bc + bd)^2.
Si (a, b) et (c, d) forment deux couples solutions de l'équation (2), cette identité fournit donc une nouvelle solution (e, f), donnée par e = ac + bd et f = ad + bc + bd. La découverte de la « multiplication » particulière suivante permet ainsi de construire autant de solutions que désiré, à partir d'une solution non triviale :
(a,b)*(c,d) = (ac + bd, ad + bc + bd).
En effet, en combinant une solution (x, y) avec elle-même, on en obtient une nouvelle : (x2 + y2, 2xy + y2), et l'on peut réitérer cette opération.
Remarquons aussi qu'en combinant (up–1, up) avec (uq–1, uq), on obtient (up+q–1, up+q).

Entiers de ℚ(5)

Article détaillé : Anneau des entiers de ℚ(5).
Les nombres réels de la forme a + φb (avec a et b entiers relatifs) forment un ensemble stable par addition et multiplication. On obtient ainsi une structure équipée d'une addition et d'une multiplication, qui est un anneau commutatifintègre. L'identité de Brahmagupta, définissant la multiplication, se lit :
(a + \varphi b)(c + \varphi d) = ac + (ad + bc)\varphi +bd\varphi^2 = (ac + bd) + \varphi(ad + bc + bd)\;
Ainsi, les puissances de φ sont toutes de la forme a + φb ; plus précisément, φn = un–1 + unφ, où (un) désigne la suite de Fibonacci.
On montre que les nombres de la forme a + φb, avec a et b entiers relatifs, sont les entiers deℚ(5), c'est-à-dire ceux qui sont racines d'un polynôme de la forme X2 + cX + d, avec c et d entiers relatifs. L'anneau des entiers de ℚ(5) est le cadre naturel sous-jacent à toute l'« arithmétique du nombre d'or ».[réf. nécessaire] Cet anneau est euclidien, c'est-à-dire qu'il dispose d'une division euclidienne semblable à celle de l'anneau ℤ des entiers relatifs. Les outils de l'arithmétique usuelle sur ℤ, comme le théorème de Bachet-Bézout, le lemme d'Euclide, le théorème fondamental de l'arithmétique ou en plus sophistiqué le petit théorème de Fermat sont tous des conséquences de la division euclidienne. Elle offre des propriétés analogues pour « l'arithmétique du nombre d'or ». La compréhension de l'arithmétique de ℤ passe souvent par celle des nombres premiers. Les entiers de ℚ(5) ont aussi leurs propres éléments premiers. Un nombre premier de ℤ n'est pas toujours premier parmi les entiers de ℚ(5), comme le montre le contre-exemple 5 = (2φ – 1)2.
Cette différence engendre des modifications dans l'application des théorèmes classiques. Par exemple si p est un nombre premier différent de 5 dont le reste de la division euclidienne par 5 est un carré parfait, donc égal à 1 ou à 4, le petit théorème de Fermat indique que φp–1– 1 est un multiple de p. Ceci montre que up–1 est un multiple de p ainsi que up–2– 1 ; en effet, φp–1– 1 = up–2– 1 + up–1φ. Des démonstrations sont proposées dans l'article détaillé.

Fragments d'histoire

Antiquité

Cette section doit être recyclée. Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Discutez des points à améliorer en page de discussion.
Selon Thomas L. Heath interprétant un passage de Proclus, Platon entame une étude des propriétés de la proportion dorée, qui est poursuivie par Eudoxe6.
Certains historiens7,8 considèrent que l'histoire du nombre d'or commence lorsque cette valeur fit l'objet d'une étude spécifique. Pour d'autres, la détermination d'une figure géométrique contenant au moins une proportion se calculant à l'aide du nombre d'or suffit. La pyramide de Khéops (vers 2600 av. J.-C.) devient, selon cette dernière convention, un bon candidat pour l'origine9. D'autres encore s'appuient sur les restes d'un monument dont les dimensions permettent d'approximer le nombre d'or. Selon ce critère, un amas de pierres sous la mer des Bahamas serait une origine plus ancienne10. Ces vestiges, dont l'origine humaine et la datation sont incertaines11, sont dénommés « temple d'Andros ».
Les historiens s'accordent tous sur l'existence d'une origine ancienne[évasif], mais l'absence de document d'époque définitif interdit une connaissance indiscutable de l'origine12. Dans ce cadre, l'hypothèse est parfois émise que le nombre d'or a son origine chez les pythagoriciens13,6 : ils auraient connu et construit empiriquement le dodécaèdre régulier.
Les pythagoriciens connaissaient déjà une construction du pentagone à l'aide de triangles isocèles. À cette époque, l'étude du nombre d'or est essentiellement géométrique, Hypsiclès, un mathématicien grec du IIe siècle av. J.-C., en fait usage pour la mesure de polyèdres réguliers8. Elle revient chaque fois qu'un pentagone est présent.
L'approche arithmétique est initialement bloquée par le préjugé pythagoricien qui voudrait que tout nombre soit rationnel14 (rappelons que le nombre d'or ne l'est pas). Platonévoque cette difficulté15. Les premières preuves du caractère irrationnel de certaines diagonales de polygones réguliers remontent probablement16 au Ve siècle av. J.-C.. Platon cite17 les travaux de son précepteur, Théodore de Cyrène, qui montre l'irrationalité de 5 et, par voie de conséquence, celle du nombre d'or[non pertinent]. Dès cette époque, les mathématiciens grecs découvrent des algorithmes d'approximation des nombres diagonaux et latéraux18. Bien plus tard, Héron d'Alexandrie, un mathématicien du Ier siècle pousse plus loin cette démarche à l'aide des tables trigonométriques de Ptolémée19[pertinence contestée].
Le premier texte mathématique indiscutable est celui des Éléments d'Euclide (vers 300 av. J.-C.). Dans la 3e définition du Livre vi, le nombre d'or est défini comme une proportion géométrique :
« Une droite est dite coupée en extrême et moyenne raison quand, comme elle est tout entière relativement au plus grand segment, ainsi est le plus grand relativement au plus petit. »
Sa relation avec le pentagone, l'icosaèdre et le dodécaèdre régulier est mise en évidence. Il est donc lié aux problèmes géométriques déjà résolus par les pythagoriciens20, mais selon l'historien des sciences Thomas Heath (s'appuyant sur Proclus), c'est probablement Platon qui en avait fait ensuite un objet d'étude en soi :
« L'idée que Platon initia l'étude (du nombre d'or) comme sujet intrinsèque n'est pas du tout contradictoire avec la supposition que le problème d'Eucl. II. 11 a été résolu par les pythagoriciens6. »

Moyen Âge

Leonardo Pisano, plus connu sous le nom de Fibonacci, établit la relation entre des équations du second degré et le nombre d'or.
Les mathématiques arabes apportent un nouveau regard sur ce nombre, plus tard qualifié d'or. Ce n'est pas tant ses propriétés géométriques qui représentent pour eux son intérêt, mais le fait qu'il soit solution d'équations du second degré. Al-Khawarizmi, un mathématicien perse du VIIIe siècle, propose plusieurs problèmes consistant à diviser une longueur de dix unités en deux parties. L'un d'eux possède comme solution la taille initiale divisée par le nombre d'or. Abu Kamil propose d'autres questions de même nature dont deux sont associées au nombre d'or. En revanche, ni pour Al-Khawarizmi ni pour Abu Kamil, la relation avec la proportion d'extrême et moyenne raison n'est mise en évidence. Il devient ainsi difficile de savoir si la relation avec le nombre d'or était claire pour eux21.
Leonardo Pisano, plus connu sous le nom de Fibonacci, introduit en Europe les équations d'Abu Kamil. Dans son livre Liber Abaci, on trouve non seulement la longueur des deux segments d'une ligne de 10 unités mais aussi, clairement indiquée la relation entre ces nombres et la proportion d'Euclide22. Son livre introduit la suite qui porte maintenant son nom, connue « aux Indes » depuis23 le VIe siècle. En revanche la relation avec le nombre d'or n'est pas perçue par l'auteur. Un élément de cette suite est la somme des deux précédents.

Renaissance

L'homme de Vitruve de Léonard de Vinci respecte les proportions explicitées par Vitruve, rationnels préférés au nombre d'or par Pacioli pour ce qui concerne les oeuvres d'art.
Trois siècles plus tard, Luca Pacioli rédige un livre dénommé La divine proportion24, illustré par Léonard de Vinci. Si l'aspect mathématique n'est pas nouveau, le traitement de la question du nombre d'or est inédit. L'intérêt du nombre ne réside pas tant dans ses propriétés mathématiques que mystiques, elles « concordent avec les attributs qui appartiennent à Dieu24… ». Pacioli cite les dix raisons qui l'ont convaincu. L'incommensurabilité prend, sous la plume de l'auteur, la forme suivante « De même que Dieu ne peut se définir en termes propres et que les paroles ne peuvent nous le faire comprendre, ainsi notre proportion ne se peut jamais déterminer par un nombre que l'on puisse connaître, ni exprimer par quelque quantité rationnelle, mais est toujours mystérieuse et secrète, et qualifiée par les mathématiciens d'irrationnelle24 ».
Pacioli rédige ainsi l'envoi de son livre : « une œuvre nécessaire à tous les esprits perspicaces et curieux, où chacun de ceux qui aiment à étudier la philosophie, la perspective, la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique et les autres disciplines mathématiques, trouvera une très délicate, subtile et admirable doctrine et se délectera de diverses questions touchant à une très secrète science24. », il est en revanche discret sur la manière dont s'applique cette proportion. Dans son traité d'architecture25, l'auteur se limite aux proportions26 de Vitruve, un architecte de la Rome antique. Elles correspondent à des fractions d'entiers, choisies à l'image du corps humain27. S'il cite comme exemple une statue du grec Phidias, ce n'est que pour y voir le nombre d'or dans un dodécaèdre régulier, une figure associée au pentagone symbole de la quintessence, une représentation du divin28. Les architectes de la Renaissance n'utilisent pas le nombre d'or29,30.
Les mathématiciens de l'époque ne sont pas en reste. Les spécialistes des équations polynomiales que sont Gerolamo Cardano et Raphaël Bombelli indiquent comment calculer le nombre d'or à l'aide d'équations de second degré31. Un résultat plus surprenant est anonyme. Une note manuscrite, datant du début du XVIe siècle et écrite dans la traduction de Pacioli des éléments d'Euclide de 1509, montre la connaissance de la relation entre la suite de Fibonacci et le nombre d'or. Si l'on divise un terme de la suite par son précédent, on trouve une approximation du nombre d'or. Plus le terme est élevé, plus l'approximation est bonne et elle peut devenir aussi précise que souhaitée32. Ce résultat est, plus tard, retrouvé par Johannes Kepler puis par Albert Girard33. Kepler est fasciné par le nombre d'or, il dit de lui « La géométrie contient deux grands trésors : l’un est le théorème de Pythagore ; l’autre est la division d’une ligne en moyenne et extrême raison. Le premier peut être comparé à une règle d’or ; le second à un joyau précieux34 »

XIXe siècle : naissance d'un mythe

Adolf Zeising appuie sa théorie sur des exemples naturels incontestables. Un tournesol présente une figure où apparaît la suite de Fibonacci, ainsi que la spirale d'or.
Sur le front des mathématiques, l'intérêt diminue. Au XVIIIe siècle, le nombre d'or ainsi que les polyèdres réguliers sont considérés « avec assez de justice, comme une branche inutile de la géométrie35 ». Concernant le nombre d'or, on lui prête encore un peu d'attention au siècle suivant : Jacques Binet retrouve en 1843 un résultat oublié, démontré initialement par Leonhard Euler en 176536. Si la lettre φ désigne le nombre d'or, le n-ième terme de la suite de Fibonacci est donné par la formule n– (1 − φ)n)/5. Ce résultat est maintenant connu sous le nom de Formule de Binet. L'essentiel des travaux se reporte sur la suite de Fibonacci. Édouard Lucas trouve des propriétés subtiles associées à cette suite, auquel il donne pour la première fois le nom de Fibonacci37. Son résultat le plus important porte le nom de Loi d'apparition des nombres premiers au sein de la suite Fibonacci38,39.
D'autres sont plus polémiques. Pour retrouver le nombre d'or dans le Parthénon, il est nécessaire d'user de conventions spécifiques.
C'est durant ce siècle que les termes de « section dorée », puis « nombre d'or » apparaissent. On les trouve dans une réédition d'un livre de mathématiques élémentaires écrit par Martin Ohm. L'expression est citée dans une note de bas de page : « Certains ont l'habitude d'appeler la division en deux telles parties une section d'or31. » Cette réédition fait surface dans une période située entre 1826 et 1835, en revanche son origine est un mystère.
L'intérêt resurgit au milieu du siècle, avec les travaux du philosophe allemand Adolf Zeising. Avec lui, le nombre d'or devient un véritable système, une clé pour la compréhension de nombreux domaines, tant artistiques — comme l'architecture, la peinture, la musique —, que scientifiques — avec la biologie et l'anatomie40. Une dizaine d'années plus tard, il publie un article41 sur le pentagramme, « manifestation la plus évidente et la plus exemplaire de cette proportion ». Une relecture de la métaphysique pythagoricienne lui permet de conclure à l'existence d'une loi universelle fondée sur le pentagramme, et donc, sur le nombre d'or. Malgré une approche scientifique douteuse42,43, la théorie de Zeising obtient un franc succès.
En France, pouvoir codifier de manière scientifique la beauté est une idée qui séduit. Les dimensions du Louvre, de l'Arc de triomphe sont mesurées avec attention. Des délégations sont chargées de mesurer précisément la taille des pyramides d'Égypte ainsi que du Parthénon. Les cathédrales ne sont pas en reste. La France trouve son champion en Charles Henry, un érudit qui s'inscrit dans l'esprit positiviste de son temps. Dans un texte fondateur44, à l'origine du mouvement pointilliste, il associe au nombre d'or, une théorie de la couleur et des lignes. Son influence auprès de peintres comme Seurat ou Pissarro n'est pas négligeable, mais son attachement au nombre d'or n'est pas aussi profond que chez son collègue allemand : en 1895, il finit par abandonner définitivement l'idée de quantifier le beau45.

XXe siècle : le paroxysme

Toute spirale n'est pas d'or. Celle du nautile n'a rien à voir avec la divine proportion46.
Loin de s'éteindre avec le déclin du positivisme, la popularité du nombre d'or ne fait que croître durant la première partie du siècle. Le prince roumain Matila Ghyka en devient l'incontestable chantre. Il reprend les thèses du siècle précédent et les généralise. Tout comme Zeising, il s'appuie tout d'abord sur les exemples issus de la nature, comme les coquillages ou les plantes. Il applique cette universalité à l'architecture avec des règles plus souples que son prédécesseur. Cette théorie avait déjà influé sur les notations, le nombre d'or étant noté φ en référence au sculpteur Phidias, concepteur du Parthénon47.
La dimension mystique n'est pas absente chez Ghyka48 et trouve ses origines dans la philosophie pythagoricienne. L'absence de trace écrite sur le nombre d'or chez les pythagoriciens s'expliquerait par le culte du secret. Cette idée est largement reprise et généralisée49 par les mouvements de pensées ésotériques au XXe siècle. Le nombre d'or serait une trace d'un savoir perdu, nommé Tradition Primordiale ou Connaissance Occulte chez les Rose-Croix ou des mouvements connexes. Il se retrouve chez les passionnés de l'Atlantide, qui voient dans la pyramide de Khéops ou le temple d'Andros la preuve d'un savoir mathématique oublié50. Ce mouvement de pensée reprend des idées développées en Allemagne au XIXe siècle par Franz Liharzik (1813 - 1866), pour qui la présence du nombre d'or, de π et de carrés magiques est la preuve « incontestable »51 d'un groupe restreint d'initiés possédant la science mathématique absolue52.
En 1929, une époque troublée par des idées d'un autre âge, Ghyka n'hésite pas à tirer comme conclusion de son étude sur le nombre d'or, la suprématie de ce qu'il considère comme sa race : « le point de vue géométrique a caractérisé le développement mental (…) de toute la civilisation occidentale (…) ce sont la géométrie grecque et le sens géométrique (…) qui donnèrent à la race blanche sa suprématie technique et politique53. » Si le prince n'insiste que très médiocrement sur cet aspect du nombre d'or, d'autres n'ont pas ses scrupules. Ils usent de l'adéquation de la morphologie d'une population avec les différentes proportions divines pour en déduire une supériorité qualifiée de raciale. Ce critère permet de fustiger certaines populations, sans d'ailleurs la moindre analyse54. Le nombre d'or est, encore maintenant, sujet à de prétendues preuves de supériorité culturelle, sociale ou ethnique55.
Sans cautionner ces idées extrêmes, certains intellectuels ou artistes éprouvent une authentique fascination pour le nombre d'or ou son mythe. Le compositeurIannis Xenakis utilise ses propriétés mathématiques pour certaines compositions56. L'architecteLe Corbusier reprend l'idée consistant à établir les dimensions d'un bâtiment en fonction de la morphologie humaine et utilise pour cela le nombre d'or. Paul Valéry un poète et intellectuel écrit à ce sujet[réf. nécessaire] des vers dans son Cantique des colonnes :
« Filles des nombres d'or
Fortes des lois du ciel
Sur nous tombe et s'endort
Un dieu couleur de miel. »
Le peintre Salvador Dalí fait référence au nombre d'or et sa mythologie dans sa peinture, par exemple dans un tableau dénommé Le Sacrement de la dernière Cène.
Sur le plan mathématique, le nombre d'or suit une trajectoire inverse, son aura ne fait que diminuer et il quitte le domaine de la recherche pure. Il existe néanmoins une exception, la revueFibonacci Quarterly57 sur la suite de Fibonacci. En revanche, le nombre d'or apparaît comme la clé de quelques sujets scientifiques. La question de phyllotaxie, se rapportant à la spirale que l'on trouve dans certains végétaux comme les écailles de la pomme de pin est-elle vraiment liée à la proportion d'Euclide ? Cette question fait couler beaucoup d'encre dès le siècle précédent. Wilhelm Hofmeister suppose que cette spirale est la conséquence d'une règle simple58. Pour le botaniste allemand Julius von Sachs, ce n'est qu'un orgueilleux jeu mathématique, purement subjectif59. En 1952, un scientifique, père fondateur de l'informatique, Alan Turing propose un mécanisme qui donnerait raison à Hofmeister60. Deux physiciens français, Stéphane Douady et Yves Couder, finissent par trouver l'expérience confirmant Hofmeister et Turing61. La présence du nombre d'or dans le monde végétal ne semble ni fortuite ni subjective62.

Nature

Présence

L'absence de nombre d'or dans la spirale logarithmique décrivant la forme d'une galaxie rend l'astronome sceptique sur l'usage de cette proportion dans ce contexte.
La thèse de l'omniprésence du nombre d'or est souvent reprise63. Si un avis définitif sur ce phénomène est difficile à propos de l'œuvre des hommes, il est plus aisé de comprendre la différence d'opinion que soulève cette question pour les sciences de la nature. Elle provient de l'usage des critères utilisés pour lier ou non le nombre d'or avec un phénomène.
Dans le monde végétal, les écailles des pommes de pins engendrent des spirales particulières, dites logarithmiques. Ces spirales se construisent à l'aide d'un nombre réel non nul quelconque. Si ce nombre est égal au nombre d'or, les proportions correspondent à la moyenne et extrême proportion d'Euclide et la suite de Fibonacci apparaît. Ce phénomène se produit sur les étamines d'une fleur de tournesol. La présence du nombre d'or n'est pas controversée dans ce cas64.
Une organisation autour d'un schéma pentagonal des atomes d'un cristal de quartz explique l'usage du nombre d'or pour l'étude d'un tel minéral.
En revanche, si ce nombre n'est pas égal au nombre d'or, alors ni proportion d'or, ni suite de Fibonacci ne sont pertinents dans l'étude de la spirale logarithmique correspondante, comme celles que forment la coquille du mollusque le nautilus63, les yeux sur les plumes d'un paon65 ou encore certaines galaxies.
En minéralogie, il existe des cristaux dont les atomes s'organisent selon un schéma pentagonal. Les proportions entre les côtés et les diagonales du pentagone font intervenir le nombre d'or. Il est aussi présent dans des structures dites quasi cristallines. Les atomes dessinent des triangles d'or qui remplissent l'espace sans pour autant présenter de périodicité, on obtient un pavage de Penrose. Pour la même raison que précédemment, le nombre d'or est présent et l'on retrouve la suite de Fibonacci[réf. à confirmer]66. Le pentagone n'est pas présent dans tous les cristaux. La structure cubique à faces centrées d'un diamant ne fait pas intervenir le nombre d'or.
Ainsi, selon l'axe d'analyse, la réponse sur l'omniprésence du nombre d'or est différente. Pour un scientifique, spécialiste dans un domaine, l'usage du nombre d'or est finalement plutôt rare, limité à quelques sujets comme la phyllotaxie du tournesol ou la cristallographie du quartz. S'il recherche des concepts explicatifs pour mieux comprendre son domaine, la proportion d'Euclide est rarement de ceux-là. D'autres63 utilisent l'analogie ainsi que l'esthétique comme critère. La divine proportion est pour eux présente dans les cieux, la vie animale et végétale, les minéraux et finalement dans toute la nature.

Phyllotaxie

Article détaillé : Phyllotaxie.
Une pomme de pin illustre par ses écailles un phénomène de phyllotaxie. On trouve des spirales dont la proportion est proche de celle d'Euclide. Le nombre d'écailles dans une spirale ainsi que le nombre de spirales correspond à deux nombres consécutifs dans la suite de Fibonacci.
Le mécanisme ne fait pas toujours apparaître le nombre d'or. Pour l'Achimenes erecta, on remarque ici trois jeux de trois feuilles. Chaque jeu est pivoté d'un sixième de tour par rapport à la génération précédente. On obtient encore deux jeux de spirales, mais qui n'ont plus rien à voir avec le nombre d'or.
En biologie, l'ordonnancement des écailles d'une pomme de pin ou de l'écorce d'un ananas induit des spirales ordonnées par des nombres entiers, souvent associés au nombre d'or. Sur la figure de gauche, on observe 8 spirales, chacune formée de 13 écailles dans un sens et 13 spirales formées de 8 écailles dans l'autre sens. Les proportions de ces spirales ne sont pas très éloignées de celles d'une spirale d'or. Les nombres 8 et 13 sont deux nombres consécutifs de la suite de Fibonacci et leur rapport est proche du nombre d'or. Un phénomène analogue se produit avec les étamines des tournesols, cette fois avec les couples d'entiers (21,34), (34,55) et (55, 89). Chacun de ces couples correspond à deux entiers consécutifs de la suite de Fibonacci.
La phyllotaxie ne suit pas toujours les lois du nombre d'or. À droite, on voit un mécanisme analogue sur des feuilles, les deux spirales sont toujours logarithmiques mais ne suivent plus la proportion d'or. Les nombres de spirales dans un sens et dans l'autre sont égaux.
Ce mécanisme est régi par la règle de Hofmeister : « Le primordium apparaît périodiquement dans le plus grand espace disponible. » Un primordium correspond à un embryon de partie de plante : écaille, feuille, d'étamine, etc. Ce mécanisme est contrôlé par la production d'une substance inhibitrice, appelée morphogène, émise par les primordia. Ainsi une nouvelle pousse ne peut naître que le plus loin possible des précédentes.
Dans le cas de l'Achimenes erecta, la tige pousse rapidement par rapport à la feuille, la deuxième feuille naît dans la direction opposée, le rapport entre la croissance de la tige et le temps d'apparition d'un nouveau primordium fait que la troisième position la meilleure est à un angle d'un tiers de tour par rapport à la première feuille et deux tiers par rapport à la deuxième. Finalement on obtient l'apparition de trois feuilles, décalées d'un tiers de tour l'une par rapport à l'autre, puis d'un nouveau jeu de trois feuilles, décalé d'un sixième de tour par rapport au jeu précédent.
La pomme de pin suit la même règle pour le primordium de l'écaille. La croissance de la tige entre deux primordia est beaucoup plus modérée. Le troisième primordium naît en conséquence entre les deux premiers, avec un angle légèrement plus faible du côté du premier primordium, la tige ayant un peu grandi. Douady et Couder ont montré qu'un tel mécanisme produit deux jeux de spirales d'or de directions opposées dont les nombres de spirales par jeu correspondent à deux éléments consécutifs de la suite de Fibonacci. Plus la croissance entre l'apparition de deux primordia est petite, plus élevés sont les deux éléments consécutifs de la suite64.

Corps humain

Le squelette de Zeising ne respecte pas précisément les proportions du corps humain, le crâne est par exemple irréaliste.
Le corps humain est un enjeu souvent corrélé à celui du nombre d'or. Il comporte différentes facettes. Tout d'abord scientifique, la question maintes fois posée est de savoir si le corps, à l'image de la fleur de tournesol, possède une relation plus ou moins directe avec le nombre d'or. En terme artistique, la « divine proportion » est-elle utilisable pour représenter le corps ? Il existe enfin un enjeu esthétique. Si le nombre d'or, comme le pense56 le compositeur Xenakis, est relié à notre corps, son usage peut être une technique pour obtenir de l'harmonie.
Albrecht Dürer développe un module dans le même esprit que l'homme de Vitruve de Léonard de Vinci. Le sien utilise un système de division par dix67.
La première corrélation recherchée est dans les dimensions du corps humain. Elle débouche sur la tentative d'un système de mesure construit à l'aide du seul nombre d'or. Zeising fonde toute une anatomie68 sur cette arithmétique. Après un vif effet de mode, cette approche est finalement abandonnée. Ses proportions sont à la fois trop imprécises et ne correspondent que trop mal à l'anatomie du corps humain. Les proportions du crâne, par exemple, ne sont pas réalistes69. D'autres raisons, plus profondes encore, sont la cause de l'abandon d'une démarche de cette nature. L'anatomie médicale n'est pas à la recherche d'une proportion particulière, mais des limites qui, si elles sont dépassées deviennent pathologiques. Elle utilise des fractions simples ainsi que des plages de longueur, mais jamais le nombre d'or. Là où certains voient une divine proportion, comme dans le rapport de la longueur de l'avant-bras sur celui de la main, l'anatomiste scientifique calcule le rapport entre la longueur de la main et celle de l'avant bras, il voit 2/3. La différence entre les deux approches, inférieure à 8 %, ne lui paraît pas justifier une telle complexité, au vu des variations observées entre les individus. Stephen Jay Gould, un paléontologue, a montré à quel point les mesures anthropométriques visant à étayer les doctrines de cette époque étaient biaisées par leurs auteurs70.
Une autre raison71 est que les dimensions d'un être humain sont en constante évolution. En un siècle, la stature du Français moyen a augmenté de 9 centimètres, et cette croissance n'est pas uniforme. Le jeu des proportions d'un corps humain est essentiellement dynamique, cet aspect rend difficile d'imaginer une proportion unique, clé universelle de l'anatomie humaine. Une approche de cette nature, trop normative et intemporelle, n'a pas beaucoup de sens scientifique en anatomie. Si cet axe de recherche n'est plus d'actualité, cela ne signifie pas l'abandon de la quête du nombre d'or dans le corps humain. Le cerveau est maintenant source d'attention72. Cette théorie reste minoritaire et controversée.
Les contraintes artistiques sont de natures différentes. Les artistes, attentifs au travail des médecins, ont imaginé des modules ou systèmes de proportions, propres au corps humain. Le désir de le représenter impose une démarche de cette nature. Un très ancien module est celui des Égyptiens73, la classique proportion qu'est le rapport de la taille complète à la hauteur du nombril est estimée à 19/11, relativement loin du nombre d'or. Les modules sont, en général, purement fractionnaires. Tel est le cas de celui inventé par les Égyptiens, par Polyclète, qui nous est rapporté par Vitruve, de celui de Cousin, de Vinci ou de Dürer. Il est néanmoins difficile d'en déduire que Dürer croyait en un canon universel. Il initie une conception fondée sur la pluralité des types de beauté74, ayant chacune ses proportions propres.

Œuvre de l'homme

Peinture

L'idée que le nombre d'or possède une qualité visuelle intrinsèque est largement citée75. Un argument est la présence de la divine proportion dans de nombreux chefs-d'œuvre. Cependant les commentaires précis sont rares, ce qui amène à rechercher le rapport d'Euclide, sans information directe de la part de l'auteur. L'existence d'une forme géométrique ayant des concordances avec le tableau est, pour certains, un élément de preuve. Pour d'autres76, une démarche de cette nature est peu convaincante.
Les dimensions de La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli respectent assez précisément la divine proportion. Il est pourtant très peu probable que cela indique une quelconque volonté de l'auteur.
Un exemple est celui de La Naissance de Vénus de Sandro Botticelli77. Ses dimensions, 172,5 × 278,5 cm, respectent précisément la proportion. Le carré, associé au rectangle d'or, correspond à un rythme du tableau ; enfin, la diagonale du rectangle restant, ainsi que celle symétrique, sont des lignes de force. Ce raisonnement n'a pas convaincu certains spécialistes. Le tableau semble faire partie d'un diptyque avec Le Printemps, un autre tableau du maître. L'aile d'Aura, un des dieux, est étrangement coupée. Pour en avoir le cœur net, une analyse finit par être faite. Le verdict est sans appel : Botticelli avait choisi une taille analogue à celle du Printemps78 ; le haut de La Naissance est amputé de 32,5 cm et avait, à sa conception, la taille du Printemps. Dans ce cas, la divine proportion n'a pas été choisie par le créateur.
De nombreuses indications laissent penser que ce n'est pas du côté de la divine proportion qu'il faut chercher à comprendre les rythmes du Saint Jérôme de Léonard de Vinci.
Pour certains, il existe un fondement scientifique à la beauté : « … la nature, ministre de la divinité, lorsqu'elle façonna l'homme, en disposa la tête avec toutes les proportions voulues24… ». Cette idée n'est pas une invention de Pacioli, le traité de peinture79 de Leon Battista Alberti, établissant les premières règles de la perspective, était déjà l'illustration d'une philosophie analogue. La découverte de lois scientifiques, modifie la peinture et permet d'incarner un nouvel idéal. Si l'approche mathématique d'Alberti obtient un large consensus, peu d'éléments laissent penser à un succès analogue pour la loi de la divine proportion.
Un exemple est le cas Vinci. Pacioli est un de ses amis proches, Vinci connaît suffisamment ses théories pour illustrer son livre. À travers ses codex, son Traité de la peinture et les multiples analyses de ses sources80, la pensée de Vinci sur la proportion en peinture nous est connue. Si, pour le maître, la peinture s'apparente à une science81, ses thèses sont forts éloignées de celle de son ami. Sa première source est l'observation et l'expérience, et non les mathématiques : « … l'expérience ayant été la maîtresse de ceux qui écrivent bien, je la choisis pour maîtresse et, en tout cas ferai appel à elle82 ». Cette attitude se traduit, par exemple pour le choix des proportions humaines. À travers de multiples dissections, il mesure systématiquement les rapports entre les dimensions des différents os et muscles. Ses planches médicales l'amènent à une conception de l'anatomie dont les rapports sont de même nature que celle de la médecine moderne : ils sont fort nombreux et s'expriment à l'aide de fractions composées de petits facteurs entiers83. La science de Vinci s'applique aussi sur des sujets déjà traités comme la perspective. Une fois encore, sa logique est plus proche de l'observation que de la rigidité mathématique. Les lois qu'il ajoute à celles d'Alberti traitent de la couleur : une chose éloignée voit sa couleur tirer vers le bleu, ainsi que de la netteté « comment les choses qui s'éloignent doivent être moins nettes proportionnellement à leur distance84 ». Les règles régissant la proportion chez Vinci sont subtiles et en opposition avec des « articulations albertiennes, trop claires à ses yeux »85, comme l'application directe d'une proportion sans lien avec ses observations.
À l'instar du Saint Jérômeà droite, beaucoup d'exemples de rectangle d'or trouvés chez un peintre86 supposent une approche de la proportion sans justification de la part du peintre ou, comme ici, contraire aux règles établies par son auteur. Ni Arasse dans son volumineux ouvrage sur Vinci, ni Marani dans le sien87 ne font référence à une explication de cette nature.
Le nombre d'or a aussi influencé les peintres du groupe de Puteaux, appelé aussi « Section d'or », groupe qui se crée autour de Jacques Villon en 1911. Leur emploi du nombre d'or en peinture est cependant davantage intuitif que purement mathématique.

Archéologie

Le théâtre d'Épidaure contient deux séries de gradins, l'une de 21, l'autre de 34, deux nombres consécutifs de la suite de Fibonacci dont le rapport est proche du nombre d'or.
L'usage du nombre d’or dans les constructions anciennes est un sujet de controverse. Pour le prince Ghyka, l’archéologie offre la preuve de l'universalité du canon de beauté qu'est le nombre d'or. L'argument principal est le vaste nombre d'exemples. Le prince reprend les travaux de son prédécesseur Zeising et l'enrichit considérablement. Le théâtre d'Épidaure possède deux séries de gradins l'une de 21 et l'autre de 34 marches, deux éléments consécutifs de la suite de Fibonacci.
Si l'on en croit les canons de la beauté de Polyclète, le sculpteur à qui l'on attribue l’éphèbe Westmacott, les proportions du corps humain sont des fractions d'entiers et non le nombre d'or.
Les plus convaincus citent le temple d'Andros et celui de Salomon comme exemple d'utilisation du nombre d'or. Pour le temple d'Andros, sa forme actuelle est un losange dont deux côtés ont un rapport approximativement égal à 5/3, une valeur proche du nombre d'or. L'origine de ces vestiges, qui daterait de 10 000 ans, n'est pas avérée. Ce site, non reconnu par les archéologues officiels50 est pour ses partisans une preuve de l'existence de l'Atlantide10. Le temple de Salomon aurait une dimension d'un rapport 2/1, certains88 remarquent que ce sont deux termes consécutifs de la suite de Fibonacci, un élément suffisant à leurs yeux pour voir la trace du nombre d'or.
La grande pyramide de Gizeh convainc un public plus vaste. Cet exemple est cité depuis le milieu du XIXe siècle, une époque où la méconnaissance presque totale de l'égyptologie donne naissance à d'innombrables mythes42. La coïncidence entre les dimensions de la pyramide et le nombre d'or est ici excellente. Le rapport entre la longueur de la plus grande pente d'une des faces et la demi-longueur d'un côté correspond au nombre d'or avec une précision de moins de 1 %. Le scepticisme des professionnels est la conséquence de la connaissance actuelle de la civilisation égyptienne89. En effet, les systèmes de longueur utilisés dans les documents connus pour mesurer les pentes et les longueurs horizontales ne coïncident pas, interpréter leur rapport n’a donc pas beaucoup de sens90. On ne trouve pas non plus la moindre trace religieuse ou esthétique qui justifie un choix de cette nature91. Cette faiblesse pousse Taylor, à l'origine de cette hypothèse, à créer de toutes pièces une citation de Hérodote42,92.
Le cas grec est encore plus populaire et très largement étayé. Mais l'écart entre la culture grecque et le nombre d'or laisse perplexe les spécialistes93. Ces proportions incommensurables, que sont la diagonale d'un carré ou celle d'Euclide, sont vécues comme un scandale94, une trahison95 des dieux à l'époque de Pythagore. Un grec n'imagine pas qu'un nombre puisse être autre chose qu'une fraction d'entiers. L'existence de proportions, comme celle d'Euclide, qui ne sont pas des nombres est une source de chaos intellectuel, à l'opposé des valeurs philosophiques et mystiques des pythagoriciens96. On raconte que Hippase de Métaponte aurait été exclu de la confrérie des pythagoriciens pour avoir dévoilé le scandale de l'incommensurabilité d'une diagonale d'un dodécaèdre régulier, une autre indique qu'il aurait péri noyé97, conséquence de son impiété. Qu'une proportion aussi négative soit utilisée pour les monuments apparaît étonnant. Les textes d'architecture grecs confirment l'usage des nombres rationnels pour définir les proportions des bâtiments. Les proportions harmonieuses sont longuement relatées par Vitruve un architecte, auteur du célèbre traité De architectura en dix volumes. Pour ce faire, il utilise largement, au volume ix, les mathématiques de Platon, Pythagore ou d'autres mathématiciens. Les proportions proviennent du module de Polyclète, un sculpteur grec contemporain de Phidias. Le traité de Vitruve ne contient aucune trace de proportion irrationnelle à l'exception de la diagonale du carré27.
Enfin, les exemples choisis par le prince sont controversés. Retrouver la divine proportion dans la façade du Parthénon demande des conventions spécifiques, comme d'inclure trois des quatre marches du fronton98 ou de tronquer le toit99. L'usage de mesures non spécifiques donne une proportion différente100. Pour faire apparaître le nombre d'or dans les proportions des monuments grecs, Ghyka101 n'hésite pas à utiliser des fractions comme 1/φ4. Patrice Foutakis a examiné les dimensions de 15 temples, 18 tombeaux monumentaux, 8 sarcophages et 58 stèles funéraires pour la période du 5e siècle avant notre ère au 2e siècle de notre ère. Les temples étaient l'endroit par excellence pour la communication entre les humains et les dieux, tandis que les tombeaux, sarcophages et stèles funéraires étaient directement liés au passage des mortels de la vie matérielle à celle immortelle. Si le nombre d'or impliquait des propriétés divines, mystiques ou esthétiques, dans ce cas la plupart de ce type des constructions obéiraient à la règle de la proportion d'or. Le résultat de cette recherche originale est sans appel : le nombre d'or était complètement absent de l'architecture grecque du 5e siècle avant notre ère, et quasiment absent pendant les six siècles suivants. Quatre exemples très rares, et pour cela précieux, d'application du nombre d'or ont été identifiés dans une tour antique à Modon, le Grand autel de Pergame, une stèle funéraire d'Édessa et un tombeau monumental à Pella. C'est la première fois qu'une preuve est apportée pour une utilisation du nombre d'or dans des constructions de la Grèce antique, toutefois, selon cet auteur, utilisation marginale qui témoigne de l'indifférence des Grecs anciens pour le nombre d'or en architecture102.

Architecture

Le Corbusier est l'architecte qui théorise l'usage du nombre d'or dans son métier. S'il reprend l'idée de Vitruve, consistant à proportionner un bâtiment aux dimensions d'un corps humain, il y associe d'autres éléments justifiant l'usage de la proportion d'Euclide.
Le nombre d'or permet de créer un curieux système de numération. Les mathématiques nous apprennent qu'il est possible de construire une numération positionnelle, non seulement avec dix, comme celle des humains, ou avec deux, pour les ordinateurs, mais avec n'importe quel nombre réel strictement positif et différent de un. Celui construit avec le nombre d'or, appelé base d'or, lui semble le plus adapté à l'architecture. Au premier contact, il est un peu étrange. Par exemple dans ce système 100 est égal à 10 + 1, ce qu'un mathématicien lit φ2 = φ + 1.
Cette échelle harmonique, pour reprendre son expression103, permet de réconcilier les atouts du système métrique décimal, pratique et abstrait, avec ceux du système anglais des pouces et des pieds, naturel mais peu pratique. En calant les différentes dizaines, c'est-à-dire ici les puissances du nombre d'or, sur les dimensions humaines, Le Corbusier cherche à obtenir un système alliant les deux avantages. La deuxième unité correspond à la taille d'un avant-bras, la troisième à la distance entre le nombril et le sommet de la tête, la quatrième à celle entre le sol et le nombril d'un homme debout et la cinquième à la taille d'un adulte.
En termes d'architecture, cette démarche offre un moyen naturel pour incarner l'idéal de Vitruve. Chaque dizaine correspond à une proportion humaine et les différentes proportions se répondent entre elles. En termes d'urbanisme, Le Corbusier cherche à trouver un moyen de normalisation. En 1950, date de parution du premier tome sur le Modulor, nom qu'il donne à ce système, les besoins de reconstruction sont vastes et la rationalisation de la production, un impératif. L'auteur parle de machine à habiter. Cette démarche, vise aussi un objectif esthétique. La normalisation dispose d'un avantage, elle permet plus d'harmonie. Le tracé régulateur, c'est-à-dire l'échelle construite sur la suite de Fibonacci y joue un rôle : « Le tracé régulateur n'apporte pas d'idée poétique ou lyrique ; il n'inspire nullement le thème ; il n'est pas créateur ; il est équilibreur. Problème de pure plasticité104 »
À partir des années 1950, Le Corbusier utilise systématiquement le modulor pour concevoir son œuvre architecturale. La Cité radieuse de Marseille ou la Chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp sont deux exemples célèbres.

Musique

En musique, le nombre d'or est recherché à la fois dans l'harmonie et dans le rythme.
Le terme d'harmonie désigne ici une technique permettant de choisir les différentes notes jouées simultanément. Durant une période qui s'étend du XVIe siècle au début du XXe siècle, elle est essentiellement tonale, à l'image de la musique de Bach ou Mozart. Aucune série de deux notes ne définit une proportion d'or. L'approximation la plus proche étant la sixte mineure obtenue par deux sons dont les fréquences définissent un rapport de 8/5 = 1,6 (la sixte majeure correspondant à un rapport de fréquence de 5/3 = 1,66 est une approximation moins bonne). Pour cette raison, le nombre d'or est souvent recherché dans la musique du XXe siècle. De nouvelles gammes sont explorées, comme la gamme décatonique ou 10-TET105 (ten-ton equal temperament). Dans celle-ci, l'octave est partagée en 10 parties égales. Chaque degré représente alors un écart de 21/10. Pour cette gamme, le nombre d'or est proche du rapport défini par deux notes séparées de 7 degrés. La présence du nombre d'or ici est néanmoins un peu fortuite. Un écart entre 7 degrés donne une proportion de 27/10 approximativement égal à 1,624.
Le rythme est plus largement associé au nombre d'or et sur une période musicale plus vaste. Son traitement par Bach est l'objet d'une thèse de doctorat106, sur l'analogie entre les rythmes de la Suite en do mineur pour luth107 (BWV 997) et la Passion selon saint Matthieu (BWV 244). Roy Howat montre que Debussyétait associé à des revues symbolistes auxquelles il participait et qui analysaient les proportions et le nombre d'or. Il montre aussi comment on retrouve cette approche à travers des œuvres comme La Mer ou Reflets dans l'eau108. Des études montrent des résultats analogues pour Erik Satie109, Béla Bartók110 ou encore Karlheinz Stockhausen111. Certains compositeurs de musique électro-acoustique ont fabriqué des sons synthétiques dont les fréquences des partiels sont basées sur le nombre d'or112.
À l'exception de compositeurs comme Xenakis où l'usage du nombre d'or est explicité par l'auteur56, l'absence de preuve définitive empêche le consensus113. La polémique est néanmoins de nature différente de celle qui sévit, par exemple en archéologie. Ici la position favorable à l'existence d'un usage large du nombre d'or est défendue par des institutions professionnelles comme l'Ircam111 ou une thèse d'université comme celle de Montréal106.

Esthétique mathématique

Une question récurrente est celle de l'existence ou non d'une réalité scientifique de l'idée de beauté associée au nombre d'or. Elle s'inscrit dans le cadre général d'une théorie scientifique de l'esthétique. Certains artistes, comme Xenakis en sont persuadés : « Or, les durées musicales sont créées par des décharges musculaires qui actionnent les membres humains. Il est évident que les mouvements de ces membres ont tendance à se produire en des temps proportionnels aux dimensions de ces nombres. D’où la conséquence : les durées qui sont en rapport du nombre d’or sont plus naturelles pour les mouvements du corps humain56 ». Charles Henry, dans le domaine des arts picturaux, inscrit le nombre d'or dans une vaste théorie de cette nature, traitant non seulement des proportions, mais aussi de la couleur et des contrastes44.
Préfigurant une démarche de nature sociologique comme celle d'Émile Durkheim, le philosophe allemand Gustav Fechner tente des expériences statistiques pour valider scientifiquement une association humaine entre le beau et le rectangle d'or114. Des formes sont présentées à un public qui évalue les proportions les plus esthétiques. Si les résultats vont dans le sens de l'existence d'un canon de beauté construit à l'aide de la divine proportion, le protocole choisi ne correspond pas aux critères actuels de rigueur115. Une deuxième expérience, plus objective115 met en évidence une préférence pour un format proche du 16/9 de la télévision. Une fois encore, et malgré son caractère plus rigoureux, le caractère universel d'un tel format n'est pas établi.
Si l'intuition d'artistes comme Xenakis, Valéry ou Le Corbusier laisse présager l'existence d'une transcendance esthétique du nombre d'or, aucune approche scientifique ne permet aujourd'hui de confirmer cette hypothèse.

Notes et références

  1. a et bPour plus de décimales, voir la suite A001622 de l'OEIS
  2. Fernando Corbalán, Le nombre d'or : Le langage mathématique de la beauté, Paris, RBA (es)-Le Monde, coll. « Le Monde est mathématique »,‎ 2013 (ISBN 978-2-8237-0100-5, lire en ligne [archive]), chap. 1.
  3. Voir par exemple le tracé utilisé pour la construction d'une cuve à vin [archive] en forme d'œuf
  4. Catherine Goldstein, Fermat et son Théorème [archive], Orsay Info57, 1999.
  5. (en)The most irrational number [archive], billet de Tony Phillips (université Stony Brook) sur le site de l'AMS.
  6. a, b et c(en)Euclide (trad. et annot. Thomas Heath), The Thirteen Books of Euclid's Elements, vol. 2, 2eéd., New York, Dover, 1956, p. 97-100 [archive].
  7. (en) R. Herz-Fischler, A Mathematical History of Division in Extreme and Mean Ratio, Wilfrid Laurier Univ Pr 1987 (ISBN 0-8892-0152-8).
  8. a et b(en)Thomas Little Heath, A History of Greek Mathematics, vol. 1 : From Thales to Euclid, CUP,‎ 2013 (1re éd. 1921) (ISBN 978-1-10806306-7, lire en ligne [archive]).
  9. L'harmonie du nombre d'or [archive], un site web parmi d'autres, indique : « Le nombre d'or, supposé apparaître en pleine Grèce antiqueétait, en réalité, déjà présent dans la grande pyramide égyptienne : la pyramide de Khéops. »
  10. a et b(en)R. Cedric Leonard (en), Quest for Atlantis, New York, Manor Books Inc.,‎ 1979.
  11. (en) J. Manson Valentine, Archaeological Enigmas of Florida and the Western Bahamas, Muse News, Miami Museum of Science, vol. 1, no 2, juin 1969.
  12. Voir à ce sujet, par exemple : (en)« The Golden ratio [archive] », dans John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, MacTutor History of Mathematics archive, université de St Andrews.
  13. Heath 2013, p. 160-162 [archive].
  14. Paul Tannery, Mémoires scientifiques, Paris/Toulouse, Privat,‎ 1912, i, p. 268 précise : « les Pythagoriciens sont partis de l’idée, naturelle à tout homme non instruit, que toute longueur est nécessairement commensurable à l’unité. »
  15. On en trouve trace dans Platon, La République, vii, 546 c, où il parle de diagonales rationnelles et irrationnelles.
  16. Jean-Luc Périllié, La découverte des incommensurables et le vertige de l'infini [archive] : transcription d’une conférence, Grenoble,‎ 2001, p. 18.
  17. Platon, Théétète, 147 d.
  18. Périllié 2001, p. 19.
  19. (en) R. Herz-Fischler, Hero of Alexandria’s Numerical Treatment of Division in Extreme and Mean Ratio and its Implications, Phoenix35 (1981), p. 129-133.
  20. Proposition 10 du Livre IV relative à la construction du pentagone régulier inscrit, elle-même liée à la proposition 11 du Livre II.
  21. Ces deux exemples proviennent de The Golden ratio sur MacTutor.
  22. Fibonacci, Liber abaci, 1202, traduit en anglais par L. E. Sigler, Springer Verlag, 2002 (ISBN 0387954198).
  23. (en) P. Singh, « The So-called Fibonacci numbers in ancient and medieval India », Historia Mathematica, vol. 12, no 3,‎ 1985, p. 229-44 (DOI 10.1016/0315-0860(85)90021-7).
  24. a, b, c, d et e(la)Luca Pacioli, De divina proportione (en), traduction française par G. Duschesne et M. Giraud, Librairie du Compagnonnage, 1980.
  25. (it) L. Pacioli, Tractato de l’architectura,‎ 1509.
  26. Vitruve, De architectura.
  27. a et bM.-C. Hellmann, L’Architecture Grecque, t. 1, Picard, 2002 (ISBN 978-2-70840606-3).
  28. Pacioli 1509, ch. I, § 5.
  29. (en)« It is probably right to say that rarely did Palladio or any Renaissance architect use irrational proportions in practice » (Rudolf Wittkower, Architectural principles in the age of humanism, Academy Editions, 1988 (ISBN 978-0-31202082-8), p. 108).
  30. Ce paragraphe s'inspire de : (en) Marcus Frings, The Golden Section in Architectural Theory [archive], Nexus Network Journal, vol. 4, no 1, 2002, p. 9-32.
  31. a et bCes informations proviennent de The Golden ratio sur MacTutor.
  32. L. Curchin et R. Herz-Fischler, De quand date le premier rapprochement entre la suite de Fibonacci et la division en extrême et moyenne raison?, Centaurus 28 (2), 1985, p. 129-138.
  33. Ce résultat est publié deux ans après sa mort dans un livre intitulé Les œuvres mathématiques de Simon Stévin, augmentées par Albert Girard, 1634.
  34. A. Ross, Extrême et moyenne raison [archive], Association mathématique du Québec.
  35. Jean-Étienne Montucla, Histoire des Mathématiques, 1758.
  36. Cette information provient de : (en)When the Counting Gets Tough, the Tough Count on Mathematics [archive] par W. A. McWorter Jr, sur cut-the-knot.
  37. (en)Earliest known uses of some of the words of mathematics [archive], site de Jeff Miller.
  38. Édouard Lucas, Sur la recherche des grands nombre premiers, AFAS, Congrès 1876, 5, p. 61-68.
  39. Une analyse détaillée du travail d'É. Lucas est disponible dans la thèse d'A.-M. Decaillot-Laulagnet [archive].
  40. Voir par exemple l'introduction de : (de)Adolf Zeising, Neue Lehre von den Proportionen des menschlichen Körpers [archive], Weigel,‎ 1854.
  41. (de) A. Zeising, Das Pentagramm, Weigel, 1865.
  42. a, b et cUn exemple est donné par la pyramide de Khéops. Cette idée provient à l'origine de : (en)John Taylor (en), The great pyramid; why was it built: & who built it?, Longman, Green, Longman and Roberts,‎ 1859. Elle se fonde sur une prétendue citation de Hérodote : « Le carré construit sur la hauteur verticale égalait exactement la surface de chacune des faces triangulaires ». La citation est inexacte ; en effet, Hérodote parle bien de la pyramide de Khéops mais propose des dimensions relativement fantaisistes, 238 mètres de large et autant de haut (Hérodote, Histoire - Euterpe - Livre ii [archive], cxxiv, « chacune de ses faces a huit plèthres de largeur sur autant de hauteur »).
  43. Un autre exemple est celui de l'homme de Vitruve de Léonard de Vinci, le texte écrit par le dessinateur en dessous décrit de manière très proche le module de Vitruve : « Dans son ouvrage sur l'architecture, l'architecte Vitruve déclare que les dimensions données à l'homme par la nature s'agencent de la façon suivante : quatre doigts font une paume et quatre paumes font un pied, six paumes font une coudée, quatre coudées font une hauteur d'homme. Et quatre coudées font une enjambée et vingt-quatre paumes font une hauteur d'homme ; il usa de ces mesures dans ses constructions. Si tu écartes les jambes jusqu'à réduire ta taille d'un quatorzième et si tu ouvres les bras jusqu'à toucher le sommet de ta tête avec tes majeurs, sache que ton nombril sera le centre du cercle formé par tes membres étendus, et que l'espace entre tes jambes formera un triangle équilatéral. La taille d'un homme est égale à l'espace compris entre ses deux bras étendus. De la naissance des cheveux au bas du menton, il y a un dixième d'une hauteur d'homme ; du bas du menton au sommet de la tête, il y a un huitième de sa hauteur ; du haut de la poitrine au sommet de la tête, il y a un sixième. Du haut de la poitrine à la naissance des cheveux, il y a un septième de hauteur d'homme. Des mamelons au sommet de la tête, il y a un quart. La plus large mesure d'une épaule à l'autre représente un quart de la taille de l'homme. Du coude à la pointe du majeur, il y a un cinquième ; et du coude à l'angle de l'épaule, il y a un huitième d'une hauteur d'homme. La main tout entière constitue un dixième ; la naissance de la verge est le milieu du corps. Le pied est la septième partie de l'homme. De la plante du pied au point juste en dessous du genou, il y a un quart d'une hauteur d'homme. De ce point à la naissance de la verge, il y a un quart. La distance entre le début du menton et le nez et entre la naissance des cheveux et les sourcils est la même et, comme l'oreille, représente un tiers de la face. », lire [archive].
  44. a et bCharles Henry, « Introduction à une esthétique scientifique », La Revue contemporaine, no 25, 1885.
  45. Une large partie de ce paragraphe tire ses idées et les faits notoires du lien externe Jaquier et Drapel.
  46. En règle générale, la spirale logarithmique d'une coquille de mollusque est bien loin de celle de la proportion d'or. Pour un nautile, la proportion se situe autour de 1,3 : La coquille des mollusques.
  47. Comme indiqué dans le lien externe Cariou et Jatteau, qui rend compte, de même que notre paragraphe Archéologie, de la controverse sur l'utilisation du nombre d'or dans l'architecture antique. La page (en)Earliest Uses of Symbols for Constants [archive] de Jeff Miller fournit par ailleurs quelques pistes sur l'histoire des diverses notations de ce nombre.
  48. Constança Marcondes Cesar, Matila Ghyka : La mesure mathématique dans l'art, Filosofia oggi, 1996, vol. 19, no 1-2, p. 69-72.
  49. Dominique Coquelle, Les volumes d'or, Trajectoire, 2002 (ISBN 978-2-84197217-3) : le livre commence par « Depuis le début de son histoire, la race humaine a traversé des périodes fabuleuses, dignes d'une légende ou d'un conte… »
  50. a et bPour Leonard (1979), sur son site (en)The Bahama Island Underwater Ruins ignored by Main-stream Archeology [archive] (« Les ruines sous-marines des Bahamas ignorées par le courant archéologique principal »), l'existence d'une proportion proche de celle du nombre d'or dans ce temple fait dire à l'auteur que « c'est clairement un édifice d'importance construit par une civilisation aux mathématiques sophistiquées ».
  51. (de) Franz Liharzik, Das Quadrat, die Grundlage aller Proportionalität in der Natur, Wien,‎ 1865 (présentation en ligne [archive]).
  52. Cette information provient du lien externe Jaquier et Drapel, p. 6.
  53. Ce point de vue de Matila Ghyka est unanimement condamné par la communauté scientifique, voir à ce sujet
    • Marguerite Neveux et H. E. Huntley, Nombre d'or - radiographie d'un mythe, Seuil, coll. « Points / Sciences » (no 108),‎ 1995 (ISBN 978-2-02025916-3)
      Ce livre est la référence sur l'analyse critique de l'usage du nombre d'or dans les différents domaines artistiques.
    • ou encore la page Historique du site sur le nombre d'or réalisé par L. Morvillier, J. Rey et G. Rigault.
  54. Dom Neromanécrit par exemple, dans Le nombre d'Or, clé du monde vivant (écrit en 1945) : « s’il existe une race dont le nombril est trop bas pour la grande majorité des individus, cette race n’a pas encore atteint sa maturité »– cf. Jean-Paul Krivine, « Le mythe du nombre d’or », Science… et pseudo-sciences, AFIS, no 278,‎ août 2007 (lire en ligne [archive])
    Un article très critique sur le mythe du nombre d'or, bien documenté et amusant.
  55. Dans une étude sur le cerveau, le nombre d'or est prétexte à condamner une minorité : « au contact d’immigrés attirés par une vie plus facile [… qui] rêvent de nous soumettre à leur culture, sinon de réduire et d’altérer la nôtre » : L. Israël, Cerveau droit, cerveau gauche, cultures et civilisations, Plon, 1995 (ISBN 978-2-25902801-1). Tout un chapitre cherche à démontrer un accord entre le cerveau et le nombre d'or.
  56. a, b, c et dMakis Solomos, Les Anastenaria de Xenakis. Continuité et discontinuité historique [archive], Université Montpellier III, IUF, 2003.
  57. (en)Purpose and Editorial Policy of the Fibonacci Quarterly [archive].
  58. (de) W. Hofmeister, Handbuch der Physiologischen Botanik, W. Engelmann, Leipzig, 1868.
  59. (de) J. Sachs, Vorlesungen über Pflanzen-Physiologie, 1882.
  60. P. De Kepper, Morphogenèse chimique : les réactions créatrices des rythmes et de formes [archive], 237econférence de l’Université de tous les savoirs donnée le 24 août 2000.
  61. (en)S. Douady et Y. Couder, « Phyllotaxis as a Dynamical Self Organizing Process (Part I, II, III) », J. Theor. Biol., vol. 139, no 3,‎ 1996, p. 255-312 (lire en ligne [archive]).
  62. S. Boissière, Dynamique de la Phyllotaxie [archive], Laboratoire de mathématiques Jean Leray, université de Nantes.
  63. a, b et cRobert Chalavoux, Nombre d'or, nature et œuvre humaine, Chalagam, 2001 (ISBN 978-2-95080017-6)[réf. à confirmer].
  64. a et bL'article ayant convaincu la communauté scientifique est celui de Douady et Couder (1996). Une explication simple est donnée dans le site Physique des spirales végétales : la Phyllotaxie. Une explication plus technique est donnée dans l'article Phyllotaxie.
  65. Site de Jean-Marc Breux [archive].
  66. (en) P. A. Kalugin, A. Yu. Kitaev (en) et L. S. Levitov, Al0.86Mn0.14: a six-dimensional crystal [archive], JETP Lett. 41(3), 1985, p. 145-149.
  67. L'essentiel des informations sur l'anatomie du point de vue artistique est détaillé dans « L'anatomie artistique [archive] », dans Imago Mundi, par Serge Jodra.
  68. Zeising 1854.
  69. Lien externe Jaquier et Drapel, p. 18.
  70. S. J. Gould, La Mal-Mesure de l'homme, O. Jacob, 1997 (ISBN 978-2-7381-0508-0).
  71. Cet argument provient du lien externe Jaquier et Drapel, p. 19.
  72. L'esthétique et le nombre d'or [archive].
  73. Ce module est retrouvé par Karl Richard Lepsius en 1852, cf L'anatomie artistique dans Imago Mundi.
  74. L'idéal classique et la figure humaine [archive] par le musée Fabre, 2006, p. 2.
  75. Par exemple « certains artistes n’ont eu de cesse de réutiliser et de creuser cette veine (…) on retrouve cette quête de perfection dans le partage et la proportion qui intéressait déjà les anciens » (extrait de À la recherche de l’harmonie [archive], M. Bourguet, IUFM de Montpellier).
  76. Neveux et Huntley.
  77. Une analyse de même nature que celle proposée ici est disponible sur la page La Naissance de Vénus [archive] du site lenombredor.free.fr.
  78. Par exemple : La Naissance de Vénus - Le Printemps [archive], sur le site de la Fondation Jacques-Édouard Berger.
  79. (la) Leon Battista Alberti, De pictura, 1425.
  80. Par exemple : Daniel Arasse, Léonard de Vinci, Hazan,‎ 2002, 2e éd.(ISBN 978-2-85025-825-1).
  81. « … il (Vinci) s'intéresse semble-t-il davantage aux fondements scientifique et au contrôle rationnel (de la peinture)… »Arasse 2002, p. 266.
  82. L. de Vinci, Codex Atlanticus, 119 v-a.
  83. Une analyse de cette nature, extraite des carnets de L. de Vinci, est traduite en anglais dans Proportions of the head and face [archive].
  84. Texte de Vinci tiré de Arasse 2002, p. 303.
  85. Arasse 2002, p. 349.
  86. Par exemple sur le site Nombre d'or 2003 Léonard de Vinci [archive].
  87. Pietro C. Marani, Léonard de Vinci : une carrière de peintre, Actes Sud, trad. A. Guglielmetti, 2003 (ISBN 978-2-74274427-5).
  88. Par exemple le site : Le nombre d'or ou la divine proportion [archive].
  89. (en)Eric Temple Bell, The Magic of Numbers, Dover Publications, 1992 (ISBN 978-0-486-26788-3).
  90. (en) Richard Gillings, Mathematics in the Time of the Pharaohs, MIT Press (reprint : Dover), p. 185-187, 237-239.
  91. (en) Corinna Rossi, Architecture and Mathematics in Ancient Egypt, Cambridge, Cambridge University Press,‎ 2001.
  92. Voir l'analyse détaillée de (en) George Markowsky, « Misconceptions about the Golden Ratio [archive] », The College Mathematics Journal (en), vol. 23, no 1,‎ 1992, p. 2-19
    Une liste précise d'arguments démontrant l'inexactitude d'une série de faits associés au nombre d'or.
  93. On trouve une analyse de cette perplexité chez Neveux et Huntley ou encore dans le lien externe Cariou et Jatteau.
  94. Le terme est utilisé par Tannery 1912, i, p. 268. Platon et Aristote utilisent le terme moins fort : θαυηάζειν que l'on pourrait traduire par frappé par le tonnerre : Platon, Les Lois, Livre vii, 819 d 6 ou encore Aristote, Métaphysique, A, 983 a 15.
  95. « Quelques rares témoignages platoniciens et présocratiques montrent en tout cas que la prise de conscience de l’incommensurabilité, loin d’avoir été vécue sous le mode de la jubilation archimédienne, aurait bien plutôt fait l’objet d’un scandale, d’une trahison, plongeant momentanément la conscience grecque dans l’absurdité, voire l’obscurité. » (Périllié 2001, p. 9).
  96. Simonne Jacquemard, Trois mystiques grecs : Orphée, Pythagore, Empédocle, Albin Michel, 1997 (ISBN 978-2-22608946-5).
  97. (la)Jamblique, De Vita Pythagorica, [réf. à confirmer]§ 88 p. 246-247.
  98. Le lien externe Jaquier et Drapel, p. 9 signale que cette technique est utilisée par Huntley, ce que l'on peut vérifier dans Neveux et Huntley, p. 223.
  99. C'est la solution adoptée par Matila Ghyka, Le nombre d’or : Rites et rythmes pythagoriciens dans le développement de la civilisation occidentale, Gallimard,‎ 1976 (1re éd. 1931), 456 p. + hors texte 65 p.(ISBN 978-2-07029298-1)
    Cet ouvrage est à l'origine du mythe moderne du nombre d'or. Ce livre a séduit de nombreux penseurs comme Paul Valéry ou Le Corbusier.
  100. (es) M. Trachtenberg et I. Hyman, Arquitectura, de la prehistoria a la postmodernidad (traduction de (en)Architecture, from Prehistory to Post-Modernism), Akal, 1990 (ISBN 978-8-47600628-3), p. 102-103 [archive], calculent un rapport largeur (31 m) sur hauteur (13,7 m) d'approximativement 2,25 et retrouvent ce rapport dans deux autres proportions de cet édifice.
  101. Ghyka 1931[réf. incomplète].
  102. (en) Patrice Foutakis, « Did the Greeks Build According to the Golden Ratio? », Cambridge Archaeological Journal, vol. 24, no 1,‎ février 2014, p. 71-86.
  103. Le Corbusier, Le Modulor : Essai sur une mesure harmonique à l'échelle humaine applicable universellement à l'architecture et à la mécanique, L'Architecture d'aujourd'hui, coll. « Ascoral »,‎ 1983 (1re éd. 1949) (ISBN 978-2-90483301-4)
    Ce livre est le premier d'une série de deux avec Modulor 2 – 1955 (La parole est aux usagers). Il explicite et théorise les raisons qui amènent Le Corbusier à utiliser le nombre d'or en architecture.
  104. Le Corbusier 1983, p. 34.
  105. (en)William A. Sethares (en), Tuning, timbre, spectrum, scale, Springer,‎ 2005, 2e éd. (1re éd. 1999) (ISBN 978-1-85233797-1), chap. 14 (« A “Music Theory” for 10-tet »).
  106. a et bCette thèse de l'université de Montréal a donné lieu à un livre, présenté par le Forum de l'université de Montréal [archive] : Guy Marchand, Bach ou la Passion selon Jean-Sébastien : De Luther au nombre d'or, L'Harmattan,‎ 2003 (ISBN 978-2-7475-4651-5), qui présente une analyse technique des rythmes de la musique de Bach et particulièrement de la Passion selon saint Matthieuà l'aide du nombre d'or.
  107. Fichier audio sur Commons.
  108. (en) Roy Howat, Debussy in Proportion : a musical analysis, Cambridge University Press, 1986 (ISBN 978-0-52131145-8).
  109. (en) Alan M. Gillmor, Erik Satie, Norton & Co, 1988 (ISBN 978-0-39330810-5) ou (en)Robert Orledge (en), Satie the composer, Cambridge University Press, 1990 (ISBN 978-0-52135037-2).
  110. (en)Ernő Lendvaï, The workshop of Bartók and Kodály, Editio Musica, 1983 (ISBN 978-9-63330382-5).
  111. a et bGérard Assayag et Jean-Pierre Cholleton, « Musique, Nombre et Ordinateurs [archive] », La Recherche, no 278 spécial sur les nombres,‎ juillet/août 1995.
  112. (en)Star cage music composed by Akio Hizume [archive].
  113. Par exemple pour Satie : (en) Courtney S. Adams, Erik Satie and golden section analysis, Music & Letters (en), vol. 77, no 2, mai 1996, p. 242-252 ou pour Bartók : (en) Jean-Bernard Condat, Reply to Ernö Lendvai: Bartók's Music and Golden Section, Leonardo, vol. 21, no 3, 1988, p. 340.
  114. (de) Gustav Fechner, Zür experimentellen Aesthetik, Hirzel, 1871.
  115. a et bLe biais provient d'un nombre trop faible de figures présentées, une dizaine. Markowsky 1992 trouve une « proportion universelle » plus proche de 1,83.

L'Archéomètre

Quadrivium: de la préhistoire à nos jours par Howard Crowhurst, interrogé par Maxence Layet

D'où viennent les rêves ?

$
0
0
« Je ne me prévaux d’aucune théorie des rêves ; j’ignore leur provenance. Je ne suis pas le moins du monde assuré que ma façon de traiter les rêves mérite le nom de méthode. Je partage tous les préjugés contre leur interprétation, mélange d’incertitude et d’arbitraire.
Mais d’un autre côté, je sais que lorsqu’on médite un rêve assez longtemps, en allant au fond, lorsqu’on le conserve par devers soi, l’examinant de temps en temps sous ses différents aspects, il s’en dégage en général, toujours, un intérêt certain. Ce que nous en recueillons n’est naturellement pas un résultat scientifique duquel on pourrait retirer quelque gloriole ou que l’on pourrait rationnaliser, mais c’est un avertissement d’importance pratique qui indique au patient l’orientation de son cheminement inconscient.
Que m’importe que le résultat de la méditation d’un rêve soit soutenable scientifiquement et logiquement inattaquable ! Rechercher cet achèvement logique, ne serait-ce pas poursuivre un but secondaire auto-érotique ? Je dois être pleinement satisfait que cela parle à la personne et donne de la pente au courant de la vie. Le seul critère que je doive reconnaître réside dans l’efficacité ou l’inefficacité de mes efforts. Mon violon d’Ingres scientifique, ce désir de toujours prétendre savoir pourquoi et comment quelque chose agit, doit être réservé aux heures de loisir.
— C.G. Jung, “The Aims of Psychotherapy” (1931), in CW 16: The Practice of Psychotherapy, p. 86
« Je ne me prévaux d’aucune théorie des rêves ; j’ignore leur provenance. Je ne suis pas le moins du monde assuré que ma façon de traiter les rêves mérite le nom de méthode. Je partage tous les préjugés contre leur interprétation, mélange d’incertitude et d’arbitraire. Mais d’un autre côté, je sais que lorsqu’on médite un rêve assez longtemps, en allant au fond, lorsqu’on le conserve par devers soi, l’examinant de temps en temps sous ses différents aspects, il s’en dégage en général, toujours, un intérêt certain. Ce que nous en recueillons n’est naturellement pas un résultat scientifique duquel on pourrait retirer quelque gloriole ou que l’on pourrait rationnaliser, mais c’est un avertissement d’importance pratique qui indique au patient l’orientation de son cheminement inconscient. Que m’importe que le résultat de la méditation d’un rêve soit soutenable scientifiquement et logiquement inattaquable ! Rechercher cet achèvement logique, ne serait-ce pas poursuivre un but secondaire auto-érotique ? Je dois être pleinement satisfait que cela parle à la personne et donne de la pente au courant de la vie. Le seul critère que je doive reconnaître réside dans l’efficacité ou l’inefficacité de mes efforts. Mon violon d’Ingres scientifique, ce désir de toujours prétendre savoir pourquoi et comment quelque chose agit, doit être réservé aux heures de loisir. — C.G. Jung, “The Aims of Psychotherapy” (1931), in CW 16: The Practice of Psychotherapy, p. 86


QUAND LES MASSAÏ SE SERVENT, LES LIONS ATTENDENT

Homme noir ,ressaisis toi , en image.

Après les fêtes, on a tous pris du poids

Muita coragem

Les abeilles

$
0
0
Les abeilles autrefois
Parurent bien gouvernée.
Et leurs travaux et leurs rois
Les rendirent fortunées.
Quelques avides bourdons
Dans les ruches se glissèrent:
Ces bourdons ne travaillèrent,
Mais ils firent des sermons.
« Nous vous promettons le ciel;
Accordez-nous en partage
Votre cire et votre miel. »
Les abeilles qui les crurent
Sentirent bientôt la faim;
Les plus sottes en moururent.
Le roi d'un nouvel essaim
Les secourut à la fin.
Tous les esprits s'éclairèrent;
Ils sont tous désabusés;
Les bourdons sont écrasés,
Et les abeilles prospèrent.

Mandeville
Les abeilles autrefois  Parurent bien gouvernée. Et leurs travaux et leurs rois Les rendirent fortunées.  Quelques avides bourdons  Dans les ruches se glissèrent: Ces bourdons ne travaillèrent, Mais ils firent des sermons. « Nous vous promettons le ciel;  Accordez-nous en partage  Votre cire et votre miel. » Les abeilles qui les crurent  Sentirent bientôt la faim; Les plus sottes en moururent.  Le roi d'un nouvel essaim Les secourut à la fin. Tous les esprits s'éclairèrent;  Ils sont tous désabusés; Les bourdons sont écrasés, Et les abeilles prospèrent.  Mandeville
Viewing all 2031 articles
Browse latest View live




Latest Images