Les jeunes sont attirés par la Syrie à cause du salaire qu'on leur promet
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A quoi sert un syndicat ?
45 %Moins d'un Français sur deux juge les syndicats utiles et moins d'un sur trois (31 %) pense qu'ils sont représentatifs des salariés, selon un sondage réalisé les 22 et 23 avril pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business. Plus de deux tiers des Français (67 %) disent aussi ne se sentir proches d'aucun syndicat.
Un désenchantement qui se reflète dans l'attitude des syndicats, le 1er Mai donnant lieu cette année à un défilé en ordre dispersé pour la Fête des travailleurs : la CGT conduit des cortèges antiaustérité avec trois autres syndicats ; FO fait cavalier seul ; et la CFDT organise un festival à destination des jeunes dans le bois de Vincennes pour « déringardiser » son image. La CGT a comptabilisé 110 000 participants dans toute la France, la police en a compté 74 000.
Mais à quoi sert un syndicat ?
Se défendre face à la hiérarchie
A l'origine, les syndicats visaient à défendre les ouvriers, en première ligne de la révolution industrielle et dispersés face aux capitaines d'industrie qui les employaient, contrairement aux artisans ou aux commerçants, qui avaient le soutien de groupements corporatistes, de guildes, de métiers ou de compagnonnages.re électrique.
Depuis la loi de 1884 qui a autorisé la création de syndicats, leur mission s'est élargie jusqu'à aboutir à des syndicats de patrons, comme la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) en 1944, et le CPPF (Conseil national du patronat français) en 1945, devenu le Mouvement des entreprises de France (Medef) en 1998.
Plus un syndicat est représentatif, plus il pèse face à la hiérarchie. C'est le cas en Allemagne, où les syndicats, moins nombreux, représentent environ 20 % des salariés ; outre-Rhin, ils sont aussi plus souples face à la direction – ils ont par exemple accepté, dans la branche métallurgie, un gel des salaires en contrepartie d'un maintien de l'emploi pendant la crise.
Mais la France est le pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) où le taux de représentativité est le plus faible : 8 % pour l'ensemble ; 5 % dans le privé... sachant que ce taux doit être divisé par le nombre de syndicats présents dans l'entreprise, et pas toujours d'accord entre eux sur les luttes à mener et les choix à opérer.
Construire une solidarité
Dans des secteurs où le travail est peu qualifié, mal payé et pas reconnu, le syndicat peut créer un lien de solidarité entre des employés isolés et vulnérables. Membre du comité d'entreprise, il intervient dans les œuvres sociales de l'établissement.Les syndicats sont reconnus comme personne morale et ont la capacité d'aller en justice afin d'assurer la défense des intérêts des salariés. Ils peuvent par ailleurs constituer entre leurs membres des caisses spéciales de secours mutuels et de retraite, dont les fonds sont insaisissables.
Ayant accès à de nombreux documents, ce sont eux aussi qui ont les moyens de garantir la transparence vis-à-vis des autres salariés (ils ont le droit de convoquer des assemblées générales, d'afficher des documents et des tracts syndicaux...), mais aussi vis-à-vis de la presse, en l'avertissant lors d'épisodes critiques sur lesquels la direction ne souhaite pas communiquer.
Protégés au sein de l'entreprise (il est extrêmement difficile de licencier un représentant syndical), ils peuvent s'exprimer au nom des salariés, quand ceux-ci craindraient un retour de bâton de l'employeur.
Mais, selon plusieurs sondages, l'une des raisons principales du désintérêt des salariés français pour les syndicats est la peur de représailles et le prix à payer vis-à-vis de sa carrière. Selon une étude de 2010, les délégués syndicaux sont payés environ 10 % de moins que les salariés qu'ils représentent – une situation à laquelle la nouvelle loi sur le dialogue social entend remédier.
Gérer les caisses de « sécu », de retraite et de chômage
Les syndicats assument aussi un rôle de gestionnaire d'organismes fondamentaux pour la vie des salariés : à parité avec les organisations patronales, ils gèrent ainsi les Caisses nationales d'assurance maladie, d'allocations familiales et d'indemnisation des chômeurs et de retraites.Ils ont, par exemple, la possibilité de recourir à des intervenants extérieurs experts dans différents domaines pour alimenter leurs analyses.
Connaître ses droits
La formation syndicale est un droit pour tous les salariés, qu'ils soient syndiqués ou non, sous réserve que la formation soit dispensée par une organisation syndicale représentative, rappelle la CGT. Cette formation peut se faire au niveau de l'entreprise, au niveau régional, national...Chaque salarié peut ainsi s'absenter douze jours par an en formation syndicale. Attention, si la couverture est totale dans le public, dans le privé, la compensation peut être très faible pour les jours d'absence.
Mettre en place une convention collective
Ce sont les organisations de salariés constituées en syndicats qui sont, selon la loi, « seules admises à négocier les conventions et accords collectifs de travail ».Il existe environ sept cents conventions collectives, qui définissent les conditions de travail particulières de chaque secteur d'activité : elles détaillent ce que doit comporter le contrat d'embauche, quel est le temps de travail et comment il s'organise, les modes de rémunération, les règles en termes de congés, de formation continue…
La convention apparaît sur le bulletin de salaire, mentionnée par un numéro qui renvoie lui-même à un texte de loi consultable sur le site de Légifrance. A charge, parfois, au salarié de faire appliquer la bonne convention collective le concernant par son employeur.
Lire (édition abonnés) : Quelle convention collective ?
Négocier avec l'Etat
Depuis la loi de 2007, les partenaires sociaux doivent être systématiquement consultés par le gouvernement lors de l'élaboration de projets de loi en matière de relations salariales, d'emploi ou de formation professionnelle.Les syndicats sont aussi censés être parmi les premiers interlocuteurs de l'exécutif lors de grandes réformes touchant au système de cotisation, lors d'une réforme des retraites par exemple, ou du droit du travail, comme dans la loi Macron.
Dans ces deux derniers cas, la consultation des syndicats n'a, semble-t-il, pas beaucoup pesé dans le débat avec l'exécutif – le gouvernement ayant eu recours à l'article 49-3 de la Constitution pour imposer le texte du ministre de l'économie au Parlement –, et la réforme des retraites (entrée en vigueur au 1er janvier de cette année) n'ayant pas réussi à mobiliser jusqu'au bout.
C'est d'ailleurs depuis ce mouvement contre la réforme des retraites, que la confiance portée aux syndicats s'affiche en chute libre, selon cette étude de l'IFOP :
Récemment, syndicats et patronat ont échoué à s'entendre sur la réforme du dialogue social. Le gouvernement va donc légiférer avec la loi Rebsamen, présentée le 22 avril : s'il a renoncé à modifier les seuils de représentativité, il entend réformer la représentation du personnel dans les entreprises, en particulier dans les plus petites.
Sur les obligations des entreprises au regard des syndicats, voir notre infographie sur les seuils sociaux
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1er mai : la CFDT invente un festival pour rajeunir les troupes
REPORTAGE
Le Working Time Festival illustre la volonté de la centrale syndicale de séduire les jeunes, qui ne représentent que moins de 10% des effectifs.
Ils sont venus du Pays basque, du Tarn, de l’Aveyron, de Bretagne ou encore de Basse-Normandie, et pour certains de Martinique et de Guadeloupe. Ils «ont bravé la pluie», souligne un participant, et se sont embarqués dans des cars à 1 heure du matin, pour se retrouver, dès 10h30, au Working Time Festival, l’événement organisé, vendredi, par la CFDT, à Paris, près du bois de Vincennes, pour fêter le travail. Preuve, pour les organisateurs, de la motivation des jeunes autour du syndicalisme. Et ce, même s’ils n’étaient que 2 000 inscrits, là où ils en attendaient 5 000. Au programme : table ronde sur «L’Europe au service des citoyens ?», ateliers et stands sur les revendications, le dialogue social, l’égalité professionnelle ou encore le compte personnel de formation, mais aussi des «spots» sieste, lecture et massage. Sans oublier trois concerts pour clôturer la soirée.
Parmi ces «moins de 36 ans» - âge maximal pour participer au festival -, quelques simples curieux font le tour des stands d’information. Comme Simon, étudiant de 23 ans, venu surtout parce que «ses parents sont à la CFDT depuis des années». Le jeune homme trouve l’ambiance du festival «plus accueillante» que celle du traditionnel défilé du 1er mai, jugé «un peu dépassé». Mais il avoue mieux connaître Ben l’oncle Soul, l’un des trois artistes qui assurent les concerts du soir, que le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dont le nom lui est inconnu. «Ce qui compte c’est qu’il connaisse la CFDT et les solutions modernes qu’elle propose, réplique Laurent Berger, car c’est avec eux, les jeunes, qu’il faut construire le progrès social». Si l’événement, décidé lors du congrès de Marseille, en juin 2014, a pour but de «montrer que la CFDT assume son syndicalisme ouvert et essaye de changer les choses», selon Berger, il vise aussi à séduire les jeunes. Car, pour l’heure, ils ne sont que 66 000 à adhérer à la CFDT, soit moins de 10% de l’effectif total. «Nous sommes là pour leur dire d’oser, que le syndicalisme c’est aussi leur affaire», affirme le patron de la centrale.
Julie, 25 ans, dont le contrat d’apprentissage vient tout juste de se terminer dans de mauvaises conditions, l’a bien compris. Fatiguée de travailler 60 heures par semaine, 5 jours sur 7, sans congés, elle s’est rapprochée du syndicalisme pour faire respecter ses droits. Mais elle non plus n’a pas choisi la CFDT par hasard, puisque sa mère est secrétaire fédérale de la branche santé du syndicat. «Il faut être capable de faire autre chose que défiler, note la maman. La CFDT est un syndicat qui évolue tout le temps, qui sait s’adapter aux nouvelles situations». Après près de vingt ans de syndicalisme, la CFDT reste «un syndicat qui [lui] ressemble, dans lequel elle [se] reconnaît toujours». Et ce même si, parfois la centrale prend des «décisions pas simples, difficiles à assumer».
Reste que le message réformiste du siège n’est pas toujours facile à faire passer sur le terrain. «Les salariés sont un peu dépassés par le discours de la confédération générale. Ils écoutent surtout leurs élus dans l’entreprise, car ce qui compte pour eux, c’est d’abord le pouvoir d’achat et les conditions de travail», reconnaît un élu du personnel CFDT. «On est dans notre bulle locale, estime un autre syndiqué. On adhère aux grandes lignes des valeurs de la CFDT, mais cela ne nous empêche pas de prendre du recul». Cette tradition de la «nuance» décontenance parfois sur le terrain, avoue un représentant de la fédération Bretagne et Pays de la Loire, au stand Europe où les participants se promènent entre quiz sur le syndicalisme européen, espace sieste et batailles de coussins orange : «Ce n’est pas toujours simple à expliquer que dans un projet de loi des choses nous plaisent et d’autres non».
Une stratégie de «démarcation» qui prend tout son sens avec ce festival, alors que les autres syndicats - la CGT, la Fédération syndicale unitaire, Solidaires et l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) - défilent ensemble et appelle à «l’unité syndicale». «L’idée n’est pas de se positionner par rapport aux autres syndicats mais par rapport aux valeurs de la CFDT et aux salariés», nuance Berger, qui n’exclut pas que la CFDT retourne dans la rue lors des prochains défilés du 1er mai. «Je ne suis pas sûr qu’on ait plus de problèmes d’unité syndicale que par le passé. C’est vrai qu’il y a deux fronts qui s’opposent, les contestataires et les réformistes, du coup, c’est compliqué de défiler ensemble, même si cela nous arrive, lorsque c’est nécessaire», tranche pour sa part Guillaume, un cédétiste de 29 ans, venu de Rennes. A la CFDT depuis 2011, il estime que la «crise interne de la CGT et certains positions trop tranchées, n’ont pas arrangé les relations. Même si cela fait un moment déjà que le 1er mai n’attire plus les foules».
Parmi ces «moins de 36 ans» - âge maximal pour participer au festival -, quelques simples curieux font le tour des stands d’information. Comme Simon, étudiant de 23 ans, venu surtout parce que «ses parents sont à la CFDT depuis des années». Le jeune homme trouve l’ambiance du festival «plus accueillante» que celle du traditionnel défilé du 1er mai, jugé «un peu dépassé». Mais il avoue mieux connaître Ben l’oncle Soul, l’un des trois artistes qui assurent les concerts du soir, que le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dont le nom lui est inconnu. «Ce qui compte c’est qu’il connaisse la CFDT et les solutions modernes qu’elle propose, réplique Laurent Berger, car c’est avec eux, les jeunes, qu’il faut construire le progrès social». Si l’événement, décidé lors du congrès de Marseille, en juin 2014, a pour but de «montrer que la CFDT assume son syndicalisme ouvert et essaye de changer les choses», selon Berger, il vise aussi à séduire les jeunes. Car, pour l’heure, ils ne sont que 66 000 à adhérer à la CFDT, soit moins de 10% de l’effectif total. «Nous sommes là pour leur dire d’oser, que le syndicalisme c’est aussi leur affaire», affirme le patron de la centrale.
Julie, 25 ans, dont le contrat d’apprentissage vient tout juste de se terminer dans de mauvaises conditions, l’a bien compris. Fatiguée de travailler 60 heures par semaine, 5 jours sur 7, sans congés, elle s’est rapprochée du syndicalisme pour faire respecter ses droits. Mais elle non plus n’a pas choisi la CFDT par hasard, puisque sa mère est secrétaire fédérale de la branche santé du syndicat. «Il faut être capable de faire autre chose que défiler, note la maman. La CFDT est un syndicat qui évolue tout le temps, qui sait s’adapter aux nouvelles situations». Après près de vingt ans de syndicalisme, la CFDT reste «un syndicat qui [lui] ressemble, dans lequel elle [se] reconnaît toujours». Et ce même si, parfois la centrale prend des «décisions pas simples, difficiles à assumer».
Un discours bien rodé
Même discours de Samir, la trentaine, adhérent et militant de la section syndicale de Grenoble, qui veut «sortir de l’image du syndicaliste assez âgé qui brûle des palettes dans la rue». Avec ses collègues, salariés du secteur bancaire, il plaide pour une «CFDT qui se démarque et qui casse les traditions», sans faire table rase du passé. «C’est aussi une question d’échanges et de renouvellement générationnel. Les anciens ont construit la CFDT, il faut partager leurs connaissances et leurs expériences, d’autant plus que beaucoup vont bientôt partir à la retraite», ajoute Maude, sa voisine. «Dialogue», «construction», «solidarité», «partage», «échange», le discours est déjà bien rodé chez ces jeunes syndiqués, tous convertis au réformisme.«Tout ne se passe pas dans la rue, poursuit Maude. La logique du tout ou rien c’est dangereux, et souvent cela ne mène à rien Il y a une autre voie, celle du dialogue», poursuit Maude. «Manifester n’apporte pas forcément grand-chose», abonde Fanny, 23 ans, nouvelle recrue, enseignante de l’Education nationale qui a choisi le Syndicat général de l’Éducation nationale-CFD, «le seul syndicat vraiment capable de réformer le système éducatif, les autres n’étant que dans la critique».Reste que le message réformiste du siège n’est pas toujours facile à faire passer sur le terrain. «Les salariés sont un peu dépassés par le discours de la confédération générale. Ils écoutent surtout leurs élus dans l’entreprise, car ce qui compte pour eux, c’est d’abord le pouvoir d’achat et les conditions de travail», reconnaît un élu du personnel CFDT. «On est dans notre bulle locale, estime un autre syndiqué. On adhère aux grandes lignes des valeurs de la CFDT, mais cela ne nous empêche pas de prendre du recul». Cette tradition de la «nuance» décontenance parfois sur le terrain, avoue un représentant de la fédération Bretagne et Pays de la Loire, au stand Europe où les participants se promènent entre quiz sur le syndicalisme européen, espace sieste et batailles de coussins orange : «Ce n’est pas toujours simple à expliquer que dans un projet de loi des choses nous plaisent et d’autres non».
Une stratégie de «démarcation» qui prend tout son sens avec ce festival, alors que les autres syndicats - la CGT, la Fédération syndicale unitaire, Solidaires et l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) - défilent ensemble et appelle à «l’unité syndicale». «L’idée n’est pas de se positionner par rapport aux autres syndicats mais par rapport aux valeurs de la CFDT et aux salariés», nuance Berger, qui n’exclut pas que la CFDT retourne dans la rue lors des prochains défilés du 1er mai. «Je ne suis pas sûr qu’on ait plus de problèmes d’unité syndicale que par le passé. C’est vrai qu’il y a deux fronts qui s’opposent, les contestataires et les réformistes, du coup, c’est compliqué de défiler ensemble, même si cela nous arrive, lorsque c’est nécessaire», tranche pour sa part Guillaume, un cédétiste de 29 ans, venu de Rennes. A la CFDT depuis 2011, il estime que la «crise interne de la CGT et certains positions trop tranchées, n’ont pas arrangé les relations. Même si cela fait un moment déjà que le 1er mai n’attire plus les foules».
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Chien qui pisse
Muy a su estilo
Posted by Ke Buena México on vendredi 27 février 2015
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Sommes nous déjà cuits ...? L' histoire de la grenouille...
La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite. Je connaissais déjà cette petite histoire que j'avais découverte en surfant au hasard sur le net. Elle repose sur une expérience selon laquelle une grenouille plongée dans l'eau d'une marmite que l'on chauffe très lentement jusqu'à ébullition serait incapable de prendre conscience du danger avant qu'il ne soit trop tard, se laissant engourdir puis cuire malgré elle. Par contre, si l'eau avait été chaude dès le début, la grenouille s'en serait sortie indemne en sautant de la marmite, la stimulation étant suffisamment critique dès le début.
L'Histoire de la grenouille chauffée lentement (Olivier Clerc, écrivain et philosophe)
Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille...
Et puis :
– Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède.
La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.
– La température continue à grimper.
L'eau est maintenant chaude, et c'est un peu plus que n'apprécie la grenouille.
Elle se fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant.
– L'eau est cette fois vraiment chaude, et la grenouille commence à trouver celà désagréable.
Mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien.
– La température continue à monter, et la grenouille finit tout simplement par cuire.
La grenouille est morte.
Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée de la marmite. Cette expérience montre que lorsqu'un changement s'effectue d'une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons :
– Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.
– Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité, à l'intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.
– Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire destructrices.
– Et le gavage permanent d'informations de la part des médias sature les cerveaux, qui n'arrivent plus à faire la part des choses...
Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain. Maintenant, C'EST AUJOURD'HUI !
Alors si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuit, donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard.
Au fait, NE SOMMES- NOUS PAS DEJA A MOITIÉ CUITS ?...
Même si elle n'a pas pu être vérifiée jusqu'à présent, on observe que cette histoire s'applique à bon nombre de phénomènes de la vie courante. Elle dénonce le laisser aller de certains qui, accoutumés à des désagréments mineurs, se retrouvent bientôt piégés dans des situations beaucoup plus graves d'où ils ne peuvent plus sortir. On peu citer par exemple le lent conditionnement des femmes battues, la pollution inexorable des sols de notre belle planète ou au niveau santé, l'évolution d'un cancer. La manipulation de nos politiciens etc.
Face à ces dangers, l'auteur nous propose trois grandes pistes :
-Entraîner notre conscience : arrêter de jouer les robots et faire une pause de temps en temps pour prendre du recul et piloter consciemment nos faits et gestes. L'auteur va même jusqu'à parler d'éveiller notre conscience dans nos rêves, un comble!
-Entraîner notre mémoire : afin de percevoir des changements subtils, il est crucial d'avoir une bonne mémoire. La mémoire permet de comparer, de discerner et au bout du compte de savoir évoluer dans la bonne direction.
-Avoir de bons points de repère : si la grenouille n'arrive pas à agir face à la lente augmentation de la température, c'est peut-être aussi parc qu'elle ne sait pas où elle en est. Si elle avait eu un thermomètre(et avait été assez intelligente pour le lire), nul doute qu'elle aurait pu prendre conscience du danger. D'où l'importance d'avoir des références solides, et notamment des idéaux pour pouvoir avancer sereinement dans la vie.
Voici la suite des 7 allégories présentées
1 – La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite
Je connaissais déjà cette petite histoire que j'avais découverte en surfant au hasard sur le net. Elle repose sur une expérience selon laquelle une grenouille plongée dans l'eau d'une marmite que l'on chauffe très lentement jusqu'à ébullition serait incapable de prendre conscience du danger avant qu'il ne soit trop tard, se laissant engourdir puis cuire malgré elle. Par contre, si l'eau avait été chaude dès le début, la grenouille s'en serait sortie indemne en sautant de la marmite, la stimulation étant suffisamment critique dès le début.
Même si elle n'a pas pu être vérifiée jusqu'à présent, on observe que cette histoire s'applique à bon nombre de phénomènes de la vie courante. Elle dénonce le laisser aller de certains qui, accoutumés à des désagréments mineurs, se retrouvent bientôt piégés dans des situations beaucoup plus graves d'où ils ne peuvent plus sortir. On peu citer par exemple le lent conditionnement des femmes battues, la pollution inexorable des sols de notre belle planète ou au niveau santé, l'évolution d'un cancer.
Face à ces dangers, l'auteur nous propose trois grandes pistes :
-Entraîner notre conscience : arrêter de jouer les robots et faire une pause de temps en temps pour prendre du recul et piloter consciemment nos faits et gestes. L'auteur va même jusqu'à parler d'éveiller notre conscience dans nos rêves, un comble!
-Entraîner notre mémoire : afin de percevoir des changements subtils, il est crucial d'avoir une bonne mémoire. La mémoire permet de comparer, de discerner et au bout du compte de savoir évoluer dans la bonne direction.
-Avoir de bons points de repère : si la grenouille n'arrive pas à agir face à la lente augmentation de la température, c'est peut-être aussi parce qu'elle ne sait pas où elle en est. Si elle avait eu un thermomètre(et avait été assez intelligente pour le lire), nul doute qu'elle aurait pu prendre conscience du danger. D'où l'importance d'avoir des références solides, et notamment des idéaux pour pouvoir avancer sereinement dans la vie.2. Le bambou chinois : la préparation dans l'obscurité
Ce qui est étonnant avec cette histoire, c'est que j'en ai pris connaissance pour la première fois quelques jour avant dans l'email d'un ami.
L'histoire raconte qu'il existe un bambou chinois à la croissance toute particulière. Lorsqu'on le plante, il ne donne aucun signe de vie pendant les quatre premières années. Puis la cinquième année, il se met finalement à pousser de façon fulgurante, pour atteindre 25 mètres. Il aura donc fallu quatre ans pour que la plante prépare ses racines à son émergence en pleine lumière.
Cette histoire suit et en même temps s'oppose à l'allégorie de la grenouille. Elle propose de travailler lentement dans le secret pour ensuite grandir vite et fort au grand jour. On peut y voir un certain parallèle avec le mécanisme de procréation, qui a lieu dans une matrice protectrice, ou avec la lente maturation d'une idée de projet dans le cerveau d'un entrepreneur. L'important est de protéger la création naissante de l'agression du monde extérieur. Une fois prête, elle fera une entrée rayonnante au devant de la scène.
Le thème de la prise de conscience et de la persévérance sont présents ici aussi. En effet, l'évolution sera très subtile au début, il faudra donc beaucoup de sensibilité pour prendre conscience du phénomène et de volonté pour continuer alors que les signes de progression sont si minces.
Enfin, si on prends la chose d'un point de vue négatif, on peut faire un parallèle avec le krach boursier démesuré de la fin 2008. Les racines de cette crise se sont construites lentement, de façon imperceptible pour beaucoup, mais la mauvaise gestion du système financier mondial est un mal bien ancré dans la terre, dont il faudra longtemps pour en venir à bout.3. La cire et l'eau chaude : la force de la première impression
Cette allégorie apparaît dans de nombreux livres sur la créativité, dont le fameux Lateral thinking de Edward Bono. Le principe est de faire couler un peu d'eau chaude sur une surface de cire plane. On se rend compte alors que l'eau chaude a tôt fait de creuser un chemin sur la cire. Mais ce qui est le plus remarquable, c'est que lorsqu'on refait couler de l'eau, le chemin emprunté reste implacablement le même. Ainsi, c'est la première impression qui détermine le cours de tous les écoulements d'eau suivants.
Parmi les situations analogues évoquées dans le livre, je me suis particulièrement retrouvé dans celle du pianiste qui déchiffre une nouvelle partition. Il est vrai qu'il faut veiller à travailler lentement au début, et en particulier éviter de commettre des fautes de lecture ou de doigté. Autrement, un mauvais plis peut vite se former et rendre toute correction fastidieuse, la mémoire kinesthésique (du corps) ayant pris le relais sur le mouvement conscient des doigts.
Sortir du tracé imprimé dans la cire est également un thème récurrent du développement personnel. On y apprends à abandonner d'anciennes habitudes inefficaces pour en adopter de nouvelles plus adaptées à nos objectifs. On se motive à sortir de notre zone de confort pour explorer de nouveaux horizons. On remet en question nos à priori pour faire évoluer notre esprit et aiguiser notre créativité. La question est vraiment de sortir de notre conditionnement initial pour reprendre les rennes de notre vie.
Rappelons aussi que la cire et l'eau chaude sont deux faces d'une même pièce. La cire, qui symbolise l'inconscient, la matière ou le corps, complémente l'eau chaude, symbolisant la conscience, l'énergie ou l'esprit. L'eau chaude sculpte la cire et la cire canalise l'eau chaude. On ne peut être efficace qu'en sachant équilibrer les deux, tantôt en utilisant le savoir-faire contenu dans les habitudes, tantôt en prenant consciemment la voie du changement.4. Le papillon et le cocon : l'aide qui affaiblit et l'épreuve qui renforce.
Lorsqu'un papillon est prêt à sortir de son cocon, il lui faut beaucoup de force pour s'en extirper et prendre son envol. Pourtant, saviez-vous que c'est une étape absolument nécessaire à sa survie? En effet, sans cette épreuve de force, le papillon serait incapable de développer la musculature qui lui permettra de prendre son envol. C'est pour cela qu'il ne faut jamais aider un papillon à sortir d'un cocon en le perçant, ça le condamnerait.
Cette allégorie est très pertinente de nos jours où l'on se demande souvent dans quelle mesure nous devons aider les pays du tiers monde, assister un enfant qu'on éduque ou traiter une maladie bénigne. Car toute souffrance n'est pas inutile. Bien sûr il y a des situations d'urgence où l'aide est nécessaire, sous peine d'une issue néfaste et fatale. Mais bien souvent, nous devons nous garder 'intervenir à tout bout de champ et choisir de soutenir l'effort au lieu de le substituer par la facilité et la dépendance extérieure.
L'histoire du papillon et du cocon fait l'éloge de la force intérieure comme moyen de croissance et de dépassement de soi. Elle dénonce les solutions de facilité qui n'induisent pas un véritable changement en profondeur. Il faut laisser le temps à l'individu de s'adapter et d'affronter l'épreuve par ses propres moyens, guidé par la motivation inspirée par les grands bénéfices qui l'attendent au bout du chemin.
La souffrance n'est plus alors un fardeau mais a sa raison d'être car elle donne un prix à toute chose. Elle rends heureux car elle permet de mieux apprécier nos acquis.
Finalement, tout ceci nous pousse à agir de façon subtile et responsable lors d'un accompagnement, en canalisant la force intérieure de l'accompagné pour que s'exprime en lui tout son potentiel.5. Le champ magnétique et la limaille : modifier le visible en agissant sur l’invisible
L’allégorie de la limaille et du champ magnétique repose sur une expérience toute simple que l’on réalise habituellement à l’école primaire. Elle consiste à saupoudrer avec de la limaille de fer une table en Formica sous laquelle on aura préalablement dissimulé un aimant. On constate alors avec émerveillement que les petites particules noires viennent se disposer en suivant les lignes de force invisibles qui relient les pôles de l’aimant. Si l’on n’est pas satisfait du motif obtenu, on peut renouveler ensuite l’expérience en utilisant de la limaille colorée en bleu. Cependant, même si la couleur a changée, les particules épouseront invariablement le même schéma.
On ignore souvent cette influence de l’invisible sur le visible, de sorte que nous avons trop souvent tendance à traiter les symptômes d’un problème (colorer la limaille) au lieu d’agir sur les causes profondes (modifier l’aimant). Cette histoire m’a fait penser au cheminement que font tous les apprentis séducteurs (y compris moi-même) après avoir lu la bible en la matière : le livre The Game : Les secrets d’un virtuose de la drague. Avides de solutions rapides, ils commencent par imiter le comportement des "experts" du domaine. Ils apprennent donc des tours de magie, des dialogues pour entamer les conversations ainsi que des histoires à raconter et autres tests psychologiques dont les femmes sont friandes. Puis lors de la pratique, beaucoup sont déçus car au-delà de ces astuces, leur sentiment d’insécurité laisse transparaître un manque d’intégrité et d’authenticité évidents. La peinture étalée sur un fond incohérent s’effrite. Le changement opéré n’est pas durable.
Ceux qui persévèrent se rendent compte alors à quel point certaines croyances profondément ancrées dans leur esprit peuvent limiter leur champ d’action (le champ magnétique dans l’allégorie). Ainsi notre éducation maternelle nous apprends-elle à être gentil avec les femmes, ces êtres délicats, élégants et émotifs persécutés par un monde d’hommes tout puissants. D’où la tentation d’une discrimination positive, où l’on hisse les femmes sur un piédestal et dont on s’offre les faveurs de manière artificielle, au prix de divers cadeaux et autres flatteries. Celui qui adopte cette stratégie se retrouvera immanquablement relégué au rang de bon ami facilement manipulable plutôt qu’objet de désir.
Cette prise de conscience de nos croyances limitantes est la première étape vers une évolution durable, qui ne sera atteinte que lorsqu’on aura modifié cette croyance au plus profond de nous-même : notre inconscient. Pour cela, il faudra travailler lentement grâce notamment à des changements d’habitudes qui aideront à modifier notre état d’esprit.
Au delà du parallèle avec l’inconscient, l’auteur nous invite à constater à quel point notre monde est régit par des forces non perceptibles par nos cinq sens. Ainsi une multitude d’appareils familiers utilisent des ondes tels que : la radio, la télévision, le téléphone portable, le radar, le sonar. Et nous communiquons chaque jour sur l’internet grâce à d’infimes impulsions électriques alimentées pour un grand nombre par la radioactivité du combustible des réacteurs nucléaires. Nous devons être conscients qu’au delà de la matière visible règne un monde moins dense, plus subtil dont l’influence est pourtant considérable.6. L’œuf, le poussin… et l’omelette : de la coquille au squelette
Un œuf est formé initialement de matière molle entourée de matière dure : le futur poussin à l’intérieur est entouré par la coquille qui empêche le liquide de s’épandre et protège le tout du monde extérieur. Puis, à la fin de la maturation, la situation s’inverse : le poussin a intériorisé la partie rigide dans son squelette et la partie molle (les chairs et les organes) se retrouve à l’extérieur. Il brise alors la coquille devenue inutile, étant assez fort pour faire ses premiers pas dans la vie.
Voici une allégorie de choix pour étudier les diverses structures éducatives et sociales dans lesquelles nous évoluons lors des transformations qui jalonnent notre vie. La partie rigide est le symbole des règles et principes que nous devons suivre pour y vivre harmonieusement. Au départ, nous y sommes forcés par une barrière extérieure : nos parents nous apprennent à respecter notre prochain, à choisir la voie du bénéfice durable plutôt que du plaisir immédiat et à agir pour le bien commun. Puis idéalement, nous avons suffisamment assimilé ces principes pour nous tenir droit tout seuls et être autonomes.
Les choses ne se passent pourtant pas toujours aussi bien : parfois la coquille se casse et donne de l’omelette. L’auteur cite en exemple les conséquences de mai 68, mouvement de libération contre le carquant social étouffant de l’époque. Ceci donna toute une génération d’enfants roi, ou enfants tyrans, qui, privés de repères et d’un squelette sur lequel s’appuyer se réfugient plus tard dans les bras d’organisations sectaires.
A l’inverse, les régimes totalitaires donnent un "œuf bétonné". Tout évolution y est condamnée. Le germe des nouvelles idées ne peut donc pas féconder l’œuf. Et de toute façon, la chaleur nécessaire à l’incubation y manque cruellement.
L’allégorie de l’œuf et du poussin met également en évidence l’alternance cruciale des cycles de création(de l’œuf) et destruction(de la coquille). La destruction est trop souvent décriée dans notre société moderne : on essaie de faire vivre à tout prix des malades condamnés, on conserve avec acharnement certains vieux bâtiments sans intérêt. Pourtant, cette incapacité à briser la vieille coquille ne peut s’opposer à la marche du changement. Si celui-ci est freiné, il se produira alors brutalement, favorisant le passage d’un extrême à l’autre et nous condamnant à ne jamais trouver l’équilibre nécessaire à toute chose.7. La vipère de Quinton : milieu extérieur et force intérieure
Le biologiste René Quinton (1866-1925) est à l’origine d’une théorie de l’évolution peu connue comparée à celle de Darwin mais tout aussi passionnante. Lors d’une balade en forêt, par une journée d’automne, il tomba sur une vipère engourdie par le froid, qui aurait dû logiquement commencer à hiberner en cette période de l’année. Il la ramena alors chez lui et la réchauffa non loin de sa cheminée. Elle eu tôt fait de retrouver toute sa vitalité et de présenter même des signes d’agressivité. Quinton remarqua donc que la vipère fonctionne de manière optimale dans un environnement chaud et faiblit lorsque ces conditions se dégradent, au froid.
Or il se trouve que les premières formes de vie seraient apparues dans un environnement beaucoup plus chaud qu’à l’heure actuelle, dans lequel elles vivaient en osmose. Lorsque leur environnement commença à se dégrader, certains de ces organismes se seraient adaptés grâce à des sauts évolutifs leur permettant de conserver les conditions optimales dans leur milieu intérieur (les animaux à sang chaud), tandis que d’autres ont été contraints de subir la dégration de leur milieu extérieur (tel les animaux à sang froid). La chaleur n’est qu’un exemple des propriétés à conserver dans le milieu intérieur puisqu’il peut y avoir aussi la salinité, l’acidité, l’humidité, la pression… et même la lumière (dans le cas des organismes des profondeurs des océans).
Comme à l’apparition ou à la naissance des êtres vivants, nous absorbons la plus grande part de nos valeurs, de nos croyances et de notre façon de voir la vie pendant l’enfance. Pour le vérifier, il suffit d’imaginer le même enfant grandir dans un milieu radicalement différent, un autre pays par exemple. Au delà de son éducation, ne serait-ce que par imitation, de nombreux traits de son comportement seront typiques de la région où il baigne.
Plus tard, lorsqu’il commencera à s’émanciper et que son milieu de vie changera, il se rendra compte que certaines de ses caractéristiques persistent (celles qu’il aura complètement intériorisées) tandis que d’autres restent influençables. Les sauts évolutifs accomplis pour conserver une caractéristique donnée dépendront largement de son niveau de conscience. Le réflexe sera aisé lors d’une rupture brutale d’un des principes chers à l’individu. Mais ce sera beaucoup plus difficile de résister à une détérioration fantomatique, dure à détecter.
C’est ici que l’auteur renoue le lien avec l’allégorie de la grenouille. Il faut savoir être conscient d’un environnement qui se dégrade pour pouvoir s’y opposer et garder son intégrité intérieure. C’est une capacité qui heureusement tends à se répandre, d’après le livre L’émergence des créatifs culturels de Paul H. Ray et Sherry Ruth Anderson. Ils seraient déjà 44 millions d’adultes aux Etats-Unis nous apprends-on. Ces individus capables de faire un choix personnel contraire aux valeurs dominantes seraient capables de contrebalancer l’entropie (la dégradation) de notre environnement socio-culturel. Par leur effort séparé, ils recréent de nouvelles cultures capables de réguler à leur tour notre milieu, un peu comme les écosystèmes marins qui absorbent la pollution à laquelle on les soumet.
Mieux : tous ces individus devenus responsables et sachant améliorer leur milieu au delà de leur intérêt personnel pourraient bien un jour, par leur efforts invisibles à l’heure actuelle mais bien en marche, aboutir à une transformation extérieure aussi prodigieuse que celle du bambou chinois!
Sur ce, je vous laisse méditer sur les éclairages prodigués par toutes les métaphores de ce fabuleux livre et vous invite à réagir dans les commentaires…
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D'un côté DAECH, le Fascisme Islamiste, lde l'aure LE PEN, le Fascisme Français
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Le patron de la CFDT veut « déringardiser le syndicalisme »
Le Monde | • Mis à jour le
Alors queson syndicat organise non pas un défilé mais un festival à Paris pour ce 1er Mai, le patron de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, reconnaît qu'il s'agit d'une décision pour attirer un public jeune. Il « faut arrêter de considérer qu'il y a des traditions immuables », a-t-il justifié sur RMC.
« Il faut déringardiser le syndicalisme. Il y a un climat global qui fait que les Français sont en défiance à l'égard de beaucoup d'institutions. »Un récent sondage rapporte que moins d'un Français sur deux (45 %) les juge utiles. « Il y a une part de responsabilité », a admis Laurent Berger.
« L'erreur que le syndicalisme a pu faire, c'est de donner le sentiment qu'il était en réaction, en commentaire de la situation vécue par les salariés, mais pas les mains dans le cambouis, pas à essayer de trouver les solutions. Or nous en trouvons, mais elles sont inaudibles parce que l'image qu'ont les syndicats, c'est qu'ils protestent, contestent, mais ont du mal à proposer. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/01/le-patron-de-la-cfdt-veut-deringardiser-le-syndicalisme_4626019_3224.html#ryB1kCP8e3B70gds.99
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Républicains attachés à la démocratie, ne votez pas la loi Renseignement
En ce jour de vote solennel de la Loi sur le Renseignement, voici la lettre que j'ai envoyée à l’ensemble de mes collègues députés pour les appeler à donner un coup d'arrêt à une dérive insensée. « Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste » (Victor Hugo).
Ce mardi 5 mai l'Assemblée Nationale devra dire Oui ou Non. À l'origine prévue pour légaliser et encadrer des pratiques illégales – celles de nos services de renseignement, toutes ne méritant d'ailleurs pas d'être autorisées – la Loi déborde désormais largement de son motif originel. La question qui nous occupe ouvre tous les théâtres sincères et passionnés d'empoignes et de disputes, convoquant certitudes et références historiques pour vaincre par la force de l'argument, souvent d'autorité. Pour ma part, je choisis la voie d'un dialogue sincère dont le seul et unique objectif est de convaincre les hésitants autant que les zélés défenseurs de la Loi. Car voilà, même passionné, même inquiet, triste et en colère des dérives et ruptures auxquelles veulent nous forcer en plusieurs points du globe les aveugles qui nous guident, je sais que sur les questions fondamentales des Droits et des Libertés le cœur des démocrates et des républicains ne cesse jamais de battre.
Je commence donc par la Loi, son esprit, ses attendus, ses dispositions. Je conclurai enfin sur le sens et la portée politique de ce qui se joue selon moi et beaucoup d'entre nous.
Largement étendue dans son champ d'application (jusqu'à 7 finalités stratégiques énoncées dès l'article 1 – qui vont bien au-delà de la lutte contre le terrorisme –, contre 2 dans la loi de 1991), elle autorise et organise la captation massive de données de connexions, de communications, de déplacements ; elle permet la surveillance des relations des personnes suspectes ; elle confie au seul premier ministre le pouvoir extraordinaire d'ordonner la surveillance d'individus ou de groupes d'individus ; elle minimise, quand elle ne ne les rend pas très difficile à exercer, les modalités de contrôle via des technologies ultracomplexes (les algorithmes) ; elle instaure un fichage supplémentaire et des restrictions aux libertés (jusqu'à 30 ans pour des personnes mises en cause dans des affaires de terrorisme). Pourtant, le 8 décembre 2014, Manuel Valls déclarait : « Nos sociétés démocratiques considèrent la protection de la vie privée, la maitrise par chacun de ses informations, comme constitutif des libertés personnelles. Nos sociétés démocratiques considèrent enfin, que les valeurs de la démocratie doivent peser sur la société numérique.»
Avant d'aller plus loin, j'observe que, dans le domaine qui nous occupe, rien ne remplace le renseignement humain – les agents de terrain, nos ex-RG – malheureusement négligé dans la Loi, ce qui laisse craindre des risques de reproduction des erreurs commises par les Etats-Unis depuis 30 ans : le tout technologique, même algorithmique, ne remplace pas les femmes et les hommes du renseignement. Les premiers à vous le dire sont les policiers et agents de services eux-mêmes...
Quant au citoyen éventuellement mis en cause, et directement, concerné par une surveillance (et dont il ne sera nullement informé, et pour cause !), il ne bénéficiera pas d'une procédure de droit normale pour cause de secret défense et, même si après avoir engagé une procédure pour savoir s'il est sous surveillance, il obtient gain de cause d'un préjudice formellement établi, il ne saura ni par qui ni pour quel motif il aura été suivi et observé.
Je veux souligner enfin que les les lanceurs d'alerte seront privés de toute capacité véritable à agir – et pourront même être pénalement responsables s'ils dévoilent directement à la presse, comme le fit Edward Snowden, des agissements illégaux ou susceptibles de nuire gravement à la vie privée. En effet, la Loi ne les autorise à signaler toute suspicion ou preuve de manquement à l'éthique des agents du service public du renseignement qu'à la seule CNCTR.
Cet arsenal d'un genre nouveau s'apparente, quoi qu'en disent les promoteurs de la loi, à un Patriot Act à la française tel que l'appelaient de leurs vœux, et que voteront, Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy. Cette loi fut voulue par et faite pour les services, au-delà même de leurs espérances. Mes propres contacts avec des professionnels du renseignement m'affirment d'ailleurs qu'ils n'en demandaient pas tant…
Dans cet énoncé critique de la Loi, j'ajoute trois graves difficultés supplémentaires :
En premier lieu, les membres de la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) chargés de veiller au respect des procédures seront comme des enfants abandonnés dans la forêts : d'abord parce que dans les procédures dites d'urgence, les services se passeront de son avis a priori ; pour les procédures "normales" (sic) qui nécessitent l'avis de la commission, un seul de ses membres suffira pour donner son aval sur un dossier forcément ardu...sous 24h, délai au terme duquel l'ordre de surveillance sera réputé validé ! En revanche, si la commission veut contester le bien-fondé d'un ordre Primoministériel (et elle ne pourra le faire qu'a posteriori et pour les seules procédures d'urgence), elle ne devra le délibérer qu'à la majorité de ses membres. La CNCTR sera dans l'incapacité de contrôler des algorithmes du fait de leur hyper complexité. De l'aveu même des plus reconnus des spécialistes, déchiffrer un algorithme crée par un autre informaticien est particulièrement dur pour un professionnel, alors imaginons le désemparement qui saisira les 6 magistrats et 6 parlementaires dont la mission est de vérifier la conformité de ces mathématiques avec le respect de la vie privée et des libertés fondamentales des personnes surveillées. Sans compter que ces algorithmes seront régulièrement mis à jour et modifiés.
Le gouvernement et le rapporteur ont affirmé, pour rassurer les "chipoteurs" (terme utilisé par Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat...), que parmi les millions de données collectées (on notera l'aveu), seules celles qui seront utiles aux espionnages seront conservées : on devra donc bien en éplucher beaucoup pour trier le bon grain de l'ivraie. Rendons-nous à l'évidence : comme pour la vidéosurveillance il sera strictement impossible de tout surveiller. A moins de donner vie non pas au 1984 de George Orwell mais au Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley. Or, il existe bien hélas dans ce monde des esprits totalitaires qui rêvent d'en magnifier toutes potentialités...
Un autre aspect de la Loi, dans ses finalités telles qu'exposées en son article 1, n'est pas dénué d'entorses graves à notre éthique socialiste. Son alinéa 10 porte en effet sur "les intérêts majeurs de la politique étrangère". Or pour reprendre des arguments que j'ai pu développer avec notre collègue écologiste Sergio Coronado lors des débats en séance, ce sont précisément les "intérêts majeurs" qui avaient conduit l'ancienne ministre des affaires Etrangères, Mme Alliot-Marie, à proposer l'aide de la France au régime tunisien de Ben Ali dans la répression de son peuple ; les mêmes "intérêts majeurs" ont conduit les autorités françaises à inviter en grande pompe Bachar El Assad et Kadhafi. Cette nouvelle loi, si elle était votée, permettrait-elle de placer sous surveillance les opposants à ces régimes voire les manifestants solidaires ? Ajoutons à notre interrogation l'alinéa 11 du même article 1 qui porte sur "les intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France" et posons la question : lorsque la société française Amesys, protégée par ses brevets, vendait des outils de surveillance de masse au gouvernement de Libye, cela faisait-il partie des intérêts économiques, scientifiques et industriels sus-mentionnés ? Et aujourd'hui, ou demain, la vente d'armements lourds, non pas à des démocraties comme l'Inde ou le Brésil mais à des régimes dangereux, relèveraient-elles à ce point d'intérêts supérieurs qu'elles justifieraient la mise sous surveillance des opposants à un tel commerce ? Je veux redire ici mon propos dans l'hémicycle : "Comment garantir que des groupes de citoyens, des organisations démocratiques, des partis, des syndicats, des associations qui seraient opposés à l'accueil officiel en France de dirigeants indésirables ne soient pas mis sous surveillance ni menaces dans l'exercice de leur vigilance citoyenne ?" Pourtant relancé à plusieurs reprises, le gouvernement n'a pas répondu.
J'ai lu avec une grande attention les débats de qualité de la commission des lois. Lors des débats en séance, j'ai aussi entendu certains arguments avancés par notre président de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas, et je reconnais avoir été parfois convaincu. C'est l’avantage du dialogue sincère, dénué des postures d'autorité autant que des critiques purement accusatoires.
Ainsi, si l'extension du champ des missions dévolues aux services pose des questions d'une inquiétant gravité (par exemple, est-ce qu'au terme de l'alinéa 13 de l'article 1, une grève générale paralysant l'économie sera potentiellement considérée comme une atteinte "à la sécurité nationale" ?), j'entends en revanche parfaitement que l'on se dote des protections nécessaires contre les espionnages étrangers (y compris de pays "amis"... pas sans scrupule). Je vais même plus loin : bien que partisan des coopérations scientifiques et technologiques entre nations, je conçois que l'édification d'un monde fondé sur le partage des connaissances ne peut mettre entre parenthèses notre besoin de savoir "où en sont les autres".
Mais les échanges n'ont pas suffi à convaincre, d'autant moins facilement que des arguments fallacieux, parfois sidérants, ont été avancés. En voici quelques-uns, parmi d'autres :
- "Les algorithmes que vous dénoncez sont déjà utilisés à des fins de profilage par des grandes compagnies multinationales telles que Google, Facebook, Yahoo, etc. Il n'y a donc rien de choquant là-dedans". Et bien si, justement, car ces logiciels maîtrisent déjà toutes les possibilités d'individuation (de personnalisation, d'identification des goûts, des choix de consommations, des relations intimes...) et basculent déjà dans le prédictif. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard ni par pure philanthropie si Google investit des milliards de dollars dans la génétique et l'étude du génome humain. Plutôt que de copier les méthodes intrusives des grands groupes, la loi devrait les interdire. La mission de la République, au nom de l'intérêt général n'est ni d'admettre cette dérive, ni de la copier, mais de la contrôler en faisant entrer directement cette ambition dans le giron public.
- "Vous prétendez que cette loi serait dangereuse entre les mains d'un pouvoir autoritaire ; mais l'argument ne tient pas, car la première décision d'un gouvernement ultra sécuritaire serait de toute façon de faire voter une telle loi !" J'avoue que cet argument, entendu plusieurs fois, me laisse sans voix, tant il est, au choix, glaçant, naïf ou cynique.
- "Vous ne pouvez accuser cette loi d'être liberticide car les restrictions éventuelles ne portent que sur la vie privée, notion que ni l'article 66 de la Constitution ni la jurisprudence du Conseil constitutionnel n'intègrent dans la définition des libertés fondamentales". Affirmation bien lapidaire pour qui sait que l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme consacre le droit à la vie privée comme un droit fondamental ; lacunaire mémoire jurisprudentielle également quand on sait que le Conseil Constitutionnel s'est prononcé à plusieurs reprises sur le droit fondamental à la protection de la vie privée, quand bien même il les distingue (ce qu'il n'a pas toujours fait) du socle des libertés fondamentales. En réalité, les deux notions sont indissociables comme l'a parfaitement démontré mon collègue Denys Robiliard lors des débats en séance. Je le cite : "Il faut s'assurer de quoi on parle : de l'inviolabilité du domicile, du secret de la correspondance, de la possibilité de se réunir à plusieurs sans être écouté et donc de la possibilité d'émettre des idées sans que le gouvernement écoute. Il y a là potentiellement atteinte à la liberté d'expression et, au-delà, à la liberté d'opinion qui est pourtant intangible". La démonstration est limpide : cette loi porte atteinte aux libertés des citoyens.
Mais les débats dans le scaphandre de l'assemblée ne sont pas hermétiques au monde réel. Tout ce que la France et l'Europe (et même l'ONU !) compte de sociétés civiles et d'institutions directement concernées ont pris position :
- Dans un avis adopté à l'unanimité en Assemblée plénière jeudi 16 avril, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) s'alarme de la « surveillance de masse » permise par le projet de loi relatif au renseignement dont le vote final est prévu en urgence le 5 mai. Elle juge qu'en l'état, le projet est « susceptible de porter une atteinte grave à l'article 8 » de la Convention européenne des droits de l'homme qui affirme « le droit au respect de la vie privée et familiale ».
- Le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité, Jean-Marie Delarue, qui est sans doute l'un des mieux placés en France pour parler du contrôle des services, dit lui-même que la CNCTR "ne pourra contrôler que ce qu’on voudra bien qu’elle contrôle", et que l'"on est en train d’ériger un colosse aux pieds d’argile". Il rajoute : « Avec les fameuses boîtes noires de surveillance par algorithmes, cela va donner lieu au recueil de milliards de données pour identifier la quinzaine de personnes ayant appelé un terroriste présumé ! Le recueil et la conservation de milliards de données pendant cinq ans sont-ils proportionnés au besoin de trouver, par exemple, une douzaine de personnes suspectées de terrorisme ? Je suis certain du contraire ».
- Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, précise dans son avis rendu le 2 avril 2015 que « le projet de loi ne contient aucune précision sur les personnes qui pourraient faire l’objet de mesures de renseignement et ne définit pas les motifs pouvant justifier leur mise en place. Ce dispositif apparait en contradiction avec la jurisprudence européenne qui impose à la loi de contenir des dispositions précises sur les catégories de personnes pouvant faire l’objet d’une mesure attentatoire au droit au respect de leur vie privée. » La jurisprudence évoquée est l’arrêt de la CJUE du 8 avril 2014 (Digital Rights Ireland), que Manuel Valls a également évoqué lors de l’inauguration à l'UNESCO le "European Data Governance Forum".
- La CNIL, dans son deuxième avis rendu sur le projet de loi, intégrant les évolutions du texte, indique qu’elle « restera attentive aux suites de ce texte, notamment sur les modalités de contrôle des fichiers de renseignement. Ces fichiers bénéficient actuellement d'un cadre législatif particulier interdisant de fait le contrôle de leur régularité du point de vue de la loi " Informatique et Libertés ". Or, le contrôle de ces fichiers constitue une exigence fondamentale afin d'asseoir la légitimité de ces fichiers dans le respect des droits et libertés des citoyens.
- Le Syndicat de la Magistrature estime pour sa part dans son deuxième avis, publié le 27 avril 2015: « Il [le projet de loi NDRL] demeure très largement attentatoire aux libertés individuelles et publiques aussi bien par l’extensivité des motifs permettant le recours aux techniques de surveillance que par la dimension intrusive de l’ensemble des techniques, et le caractère massif de certaines d’entre elles, sans être encadrées par un régime de contrôle suffisant »
- L’Union syndicale des magistrats déplore « que la procédure accélérée soit engagée sur un projet de loi aussi important ». Et de rajouter : « Parce que l'exercice de cette activité implique de potentielles atteintes à des libertés individuelles à valeur constitutionnelle, telles que la sûreté, le respect de la vie privée, l'inviolabilité du domicile ou des correspondances, les libertés de conscience, d'opinion, de manifestation, d'expression etc... son champ d'application doit être défini aussi restrictivement que possible. En l'occurrence, le texte prévoit une extension de la sphère d'intervention des services de renseignement, que l'USM juge injustifiée et inquiétante. »
- Le Syndicat des avocats de France juge quant à lui que : « En fait d'encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et légalise, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte ajoute des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et pour le respect de la vie privée. »
- La LDH (Ligue des droits de l’homme) déclare : « Nous ne sommes pas sur le terrain de la confiance que l’on doit faire à l’Etat mais sur le terrain de nos libertés et du contrôle des actes auquel l’Etat doit être astreint dès qu’il limite les libertés individuelles et collectives. Un homme ou une femme en charge d’une responsabilité politique doit avoir l’humilité de comprendre qu’une loi intrinsèquement mauvaise le sera encore plus entre de mauvaises mains. »
- La Quadrature du Net soulève que « les finalités et moyens de la surveillance restent trop larges et mal définis, permettant des interceptions de masse. Les vies intimes et professionnelles d'activistes, journalistes, avocats, ou de n'importe quel citoyen pourront ainsi tomber dans les filets des dispositifs mis en œuvre. »
- L’Observatoire des libertés et du numériqueécrit que « la liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen sont en péril. »
- Dans une lettre ouverte à Manuel Valls, sept hébergeurs français du numérique menacent de délocaliser leur activité si le texte est voté en l’état. Certains n’ont même pas attendu et commencent déjà à quitter la France, c’est notamment le cas de Altern.org ou de eu.org.
- Le Conseil de l'Europe a adopté mardi 21 avril une résolution au vitriol contre les politiques de surveillance massive mises en place par les gouvernements européens. L'Assemblée se dit "profondément préoccupée par les pratiques de surveillance massive révélées depuis juin 2013" par Edward Snowden. La France est aussi visée implicitement. "Dans plusieurs pays, on assiste à l’évolution d’un gigantesque «complexe industriel de la surveillance», favorisé par la culture du secret qui entoure les opérations de surveillance". Catalina Botero (rapporteuse spéciale de la Commission interaméricaine des droits de l'homme), l'avait bien expliqué l'an dernier lors d'une réunion à l'ONU. Elle avait dénoncé "l’effet de la surveillance sur le droit à la liberté d’expression, lequel pouvait être soit direct, quand ce droit ne pouvait être exercé anonymement à cause d’une surveillance, soit indirect, quand la simple existence de mécanismes de surveillance pouvait avoir un effet paralysant, inspirer la crainte et inhiber les personnes concernées en les contraignant à la prudence dans leurs dires et leurs agissements."
- Le même jour, Nils Muiznieks, commissaire aux Droits de l'homme du Conseil de l'Europe, affirmait : « Je suis très inquiet. Il y a de nombreux risques dans ce projet de loi. L'application des mesures antiterroristes est très large, et très intrusive. Le risque est très grand que l'on aboutisse à une surveillance non ciblée, touchant l'ensemble de la population. ». Et d'ajouter, à l'adresse des parlementaires français : « Le projet de loi du gouvernement s'attaque aux valeurs démocratiques que les terroristes essaient de détruire. »
- Enfin, dans un communiqué du 4 mai 2015, l’Association des victimes du terrorisme déclare : "Aussi nécessaire soit-elle, la lutte contre le terrorisme "doit néanmoins garantir le respect des fondamentaux démocratiques : la présomption d’innocence, la protection de la vie privée, la protection des sources et la confidentialité pour les professions concernées, notamment celles de magistrat, d’avocat, de médecin et de journaliste, pour ne citer qu’elles".
Tout est dit, et bien dit. Et les élus de la Nation balaieraient d'un revers de main de telles craintes, en particulier venant de celles qui sont, parmi les associations, les patientes abeilles de notre ruche démocratique ?
Je veux terminer cette adresse par des mots plus essentiels, qui sont le miroir de nous-mêmes, de notre éthique, de l'histoire dont nous sommes dépositaires, du relais démocratique que l'on veut passer à nos enfants. À ceux qui affirment que la Liberté restera garantie par la Constitution, je veux répondre, avec Alain Robbe-Grillet que « la liberté ne peut pas être une institution. La liberté n'existe que dans le mouvement de conquête de la liberté. » Notre vocation est d'étendre le champ des libertés. Nos pas s'inscrivent dans ceux d'une Révolution française jamais achevée. Son fondement premier, avant même l'adoption de sa trilogie ontologiquement humaniste – Liberté, Égalité, Fraternité – réside dans le refus de tous les abus de pouvoirs. Or c'est précisément de cela, je dirais même volontiers, ce n'est que de cela dont il s'agit.
Dans ce monde où les démocraties libérales glissent vers l'ordre, le fichage et les tentatives incessantes de contrôle des libertés nouvelles, dans ce monde où les régimes autoritaires filtrent, contrôlent et emprisonnent soyons les premiers, élus de la Nation Française, à donner par notre vote à l'Assemblée nationale, un coup d'arrêt à une dérive insensée. Coup d'arrêt, nouveau départ.
Pouria Amirshahi
Ce mardi 5 mai l'Assemblée Nationale devra dire Oui ou Non. À l'origine prévue pour légaliser et encadrer des pratiques illégales – celles de nos services de renseignement, toutes ne méritant d'ailleurs pas d'être autorisées – la Loi déborde désormais largement de son motif originel. La question qui nous occupe ouvre tous les théâtres sincères et passionnés d'empoignes et de disputes, convoquant certitudes et références historiques pour vaincre par la force de l'argument, souvent d'autorité. Pour ma part, je choisis la voie d'un dialogue sincère dont le seul et unique objectif est de convaincre les hésitants autant que les zélés défenseurs de la Loi. Car voilà, même passionné, même inquiet, triste et en colère des dérives et ruptures auxquelles veulent nous forcer en plusieurs points du globe les aveugles qui nous guident, je sais que sur les questions fondamentales des Droits et des Libertés le cœur des démocrates et des républicains ne cesse jamais de battre.
Je commence donc par la Loi, son esprit, ses attendus, ses dispositions. Je conclurai enfin sur le sens et la portée politique de ce qui se joue selon moi et beaucoup d'entre nous.
Largement étendue dans son champ d'application (jusqu'à 7 finalités stratégiques énoncées dès l'article 1 – qui vont bien au-delà de la lutte contre le terrorisme –, contre 2 dans la loi de 1991), elle autorise et organise la captation massive de données de connexions, de communications, de déplacements ; elle permet la surveillance des relations des personnes suspectes ; elle confie au seul premier ministre le pouvoir extraordinaire d'ordonner la surveillance d'individus ou de groupes d'individus ; elle minimise, quand elle ne ne les rend pas très difficile à exercer, les modalités de contrôle via des technologies ultracomplexes (les algorithmes) ; elle instaure un fichage supplémentaire et des restrictions aux libertés (jusqu'à 30 ans pour des personnes mises en cause dans des affaires de terrorisme). Pourtant, le 8 décembre 2014, Manuel Valls déclarait : « Nos sociétés démocratiques considèrent la protection de la vie privée, la maitrise par chacun de ses informations, comme constitutif des libertés personnelles. Nos sociétés démocratiques considèrent enfin, que les valeurs de la démocratie doivent peser sur la société numérique.»
Avant d'aller plus loin, j'observe que, dans le domaine qui nous occupe, rien ne remplace le renseignement humain – les agents de terrain, nos ex-RG – malheureusement négligé dans la Loi, ce qui laisse craindre des risques de reproduction des erreurs commises par les Etats-Unis depuis 30 ans : le tout technologique, même algorithmique, ne remplace pas les femmes et les hommes du renseignement. Les premiers à vous le dire sont les policiers et agents de services eux-mêmes...
Quant au citoyen éventuellement mis en cause, et directement, concerné par une surveillance (et dont il ne sera nullement informé, et pour cause !), il ne bénéficiera pas d'une procédure de droit normale pour cause de secret défense et, même si après avoir engagé une procédure pour savoir s'il est sous surveillance, il obtient gain de cause d'un préjudice formellement établi, il ne saura ni par qui ni pour quel motif il aura été suivi et observé.
Je veux souligner enfin que les les lanceurs d'alerte seront privés de toute capacité véritable à agir – et pourront même être pénalement responsables s'ils dévoilent directement à la presse, comme le fit Edward Snowden, des agissements illégaux ou susceptibles de nuire gravement à la vie privée. En effet, la Loi ne les autorise à signaler toute suspicion ou preuve de manquement à l'éthique des agents du service public du renseignement qu'à la seule CNCTR.
Cet arsenal d'un genre nouveau s'apparente, quoi qu'en disent les promoteurs de la loi, à un Patriot Act à la française tel que l'appelaient de leurs vœux, et que voteront, Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy. Cette loi fut voulue par et faite pour les services, au-delà même de leurs espérances. Mes propres contacts avec des professionnels du renseignement m'affirment d'ailleurs qu'ils n'en demandaient pas tant…
Dans cet énoncé critique de la Loi, j'ajoute trois graves difficultés supplémentaires :
En premier lieu, les membres de la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) chargés de veiller au respect des procédures seront comme des enfants abandonnés dans la forêts : d'abord parce que dans les procédures dites d'urgence, les services se passeront de son avis a priori ; pour les procédures "normales" (sic) qui nécessitent l'avis de la commission, un seul de ses membres suffira pour donner son aval sur un dossier forcément ardu...sous 24h, délai au terme duquel l'ordre de surveillance sera réputé validé ! En revanche, si la commission veut contester le bien-fondé d'un ordre Primoministériel (et elle ne pourra le faire qu'a posteriori et pour les seules procédures d'urgence), elle ne devra le délibérer qu'à la majorité de ses membres. La CNCTR sera dans l'incapacité de contrôler des algorithmes du fait de leur hyper complexité. De l'aveu même des plus reconnus des spécialistes, déchiffrer un algorithme crée par un autre informaticien est particulièrement dur pour un professionnel, alors imaginons le désemparement qui saisira les 6 magistrats et 6 parlementaires dont la mission est de vérifier la conformité de ces mathématiques avec le respect de la vie privée et des libertés fondamentales des personnes surveillées. Sans compter que ces algorithmes seront régulièrement mis à jour et modifiés.
Le gouvernement et le rapporteur ont affirmé, pour rassurer les "chipoteurs" (terme utilisé par Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat...), que parmi les millions de données collectées (on notera l'aveu), seules celles qui seront utiles aux espionnages seront conservées : on devra donc bien en éplucher beaucoup pour trier le bon grain de l'ivraie. Rendons-nous à l'évidence : comme pour la vidéosurveillance il sera strictement impossible de tout surveiller. A moins de donner vie non pas au 1984 de George Orwell mais au Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley. Or, il existe bien hélas dans ce monde des esprits totalitaires qui rêvent d'en magnifier toutes potentialités...
Un autre aspect de la Loi, dans ses finalités telles qu'exposées en son article 1, n'est pas dénué d'entorses graves à notre éthique socialiste. Son alinéa 10 porte en effet sur "les intérêts majeurs de la politique étrangère". Or pour reprendre des arguments que j'ai pu développer avec notre collègue écologiste Sergio Coronado lors des débats en séance, ce sont précisément les "intérêts majeurs" qui avaient conduit l'ancienne ministre des affaires Etrangères, Mme Alliot-Marie, à proposer l'aide de la France au régime tunisien de Ben Ali dans la répression de son peuple ; les mêmes "intérêts majeurs" ont conduit les autorités françaises à inviter en grande pompe Bachar El Assad et Kadhafi. Cette nouvelle loi, si elle était votée, permettrait-elle de placer sous surveillance les opposants à ces régimes voire les manifestants solidaires ? Ajoutons à notre interrogation l'alinéa 11 du même article 1 qui porte sur "les intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France" et posons la question : lorsque la société française Amesys, protégée par ses brevets, vendait des outils de surveillance de masse au gouvernement de Libye, cela faisait-il partie des intérêts économiques, scientifiques et industriels sus-mentionnés ? Et aujourd'hui, ou demain, la vente d'armements lourds, non pas à des démocraties comme l'Inde ou le Brésil mais à des régimes dangereux, relèveraient-elles à ce point d'intérêts supérieurs qu'elles justifieraient la mise sous surveillance des opposants à un tel commerce ? Je veux redire ici mon propos dans l'hémicycle : "Comment garantir que des groupes de citoyens, des organisations démocratiques, des partis, des syndicats, des associations qui seraient opposés à l'accueil officiel en France de dirigeants indésirables ne soient pas mis sous surveillance ni menaces dans l'exercice de leur vigilance citoyenne ?" Pourtant relancé à plusieurs reprises, le gouvernement n'a pas répondu.
J'ai lu avec une grande attention les débats de qualité de la commission des lois. Lors des débats en séance, j'ai aussi entendu certains arguments avancés par notre président de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas, et je reconnais avoir été parfois convaincu. C'est l’avantage du dialogue sincère, dénué des postures d'autorité autant que des critiques purement accusatoires.
Ainsi, si l'extension du champ des missions dévolues aux services pose des questions d'une inquiétant gravité (par exemple, est-ce qu'au terme de l'alinéa 13 de l'article 1, une grève générale paralysant l'économie sera potentiellement considérée comme une atteinte "à la sécurité nationale" ?), j'entends en revanche parfaitement que l'on se dote des protections nécessaires contre les espionnages étrangers (y compris de pays "amis"... pas sans scrupule). Je vais même plus loin : bien que partisan des coopérations scientifiques et technologiques entre nations, je conçois que l'édification d'un monde fondé sur le partage des connaissances ne peut mettre entre parenthèses notre besoin de savoir "où en sont les autres".
Mais les échanges n'ont pas suffi à convaincre, d'autant moins facilement que des arguments fallacieux, parfois sidérants, ont été avancés. En voici quelques-uns, parmi d'autres :
- "Les algorithmes que vous dénoncez sont déjà utilisés à des fins de profilage par des grandes compagnies multinationales telles que Google, Facebook, Yahoo, etc. Il n'y a donc rien de choquant là-dedans". Et bien si, justement, car ces logiciels maîtrisent déjà toutes les possibilités d'individuation (de personnalisation, d'identification des goûts, des choix de consommations, des relations intimes...) et basculent déjà dans le prédictif. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard ni par pure philanthropie si Google investit des milliards de dollars dans la génétique et l'étude du génome humain. Plutôt que de copier les méthodes intrusives des grands groupes, la loi devrait les interdire. La mission de la République, au nom de l'intérêt général n'est ni d'admettre cette dérive, ni de la copier, mais de la contrôler en faisant entrer directement cette ambition dans le giron public.
- "Vous prétendez que cette loi serait dangereuse entre les mains d'un pouvoir autoritaire ; mais l'argument ne tient pas, car la première décision d'un gouvernement ultra sécuritaire serait de toute façon de faire voter une telle loi !" J'avoue que cet argument, entendu plusieurs fois, me laisse sans voix, tant il est, au choix, glaçant, naïf ou cynique.
- "Vous ne pouvez accuser cette loi d'être liberticide car les restrictions éventuelles ne portent que sur la vie privée, notion que ni l'article 66 de la Constitution ni la jurisprudence du Conseil constitutionnel n'intègrent dans la définition des libertés fondamentales". Affirmation bien lapidaire pour qui sait que l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme consacre le droit à la vie privée comme un droit fondamental ; lacunaire mémoire jurisprudentielle également quand on sait que le Conseil Constitutionnel s'est prononcé à plusieurs reprises sur le droit fondamental à la protection de la vie privée, quand bien même il les distingue (ce qu'il n'a pas toujours fait) du socle des libertés fondamentales. En réalité, les deux notions sont indissociables comme l'a parfaitement démontré mon collègue Denys Robiliard lors des débats en séance. Je le cite : "Il faut s'assurer de quoi on parle : de l'inviolabilité du domicile, du secret de la correspondance, de la possibilité de se réunir à plusieurs sans être écouté et donc de la possibilité d'émettre des idées sans que le gouvernement écoute. Il y a là potentiellement atteinte à la liberté d'expression et, au-delà, à la liberté d'opinion qui est pourtant intangible". La démonstration est limpide : cette loi porte atteinte aux libertés des citoyens.
Mais les débats dans le scaphandre de l'assemblée ne sont pas hermétiques au monde réel. Tout ce que la France et l'Europe (et même l'ONU !) compte de sociétés civiles et d'institutions directement concernées ont pris position :
- Dans un avis adopté à l'unanimité en Assemblée plénière jeudi 16 avril, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) s'alarme de la « surveillance de masse » permise par le projet de loi relatif au renseignement dont le vote final est prévu en urgence le 5 mai. Elle juge qu'en l'état, le projet est « susceptible de porter une atteinte grave à l'article 8 » de la Convention européenne des droits de l'homme qui affirme « le droit au respect de la vie privée et familiale ».
- Le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité, Jean-Marie Delarue, qui est sans doute l'un des mieux placés en France pour parler du contrôle des services, dit lui-même que la CNCTR "ne pourra contrôler que ce qu’on voudra bien qu’elle contrôle", et que l'"on est en train d’ériger un colosse aux pieds d’argile". Il rajoute : « Avec les fameuses boîtes noires de surveillance par algorithmes, cela va donner lieu au recueil de milliards de données pour identifier la quinzaine de personnes ayant appelé un terroriste présumé ! Le recueil et la conservation de milliards de données pendant cinq ans sont-ils proportionnés au besoin de trouver, par exemple, une douzaine de personnes suspectées de terrorisme ? Je suis certain du contraire ».
- Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, précise dans son avis rendu le 2 avril 2015 que « le projet de loi ne contient aucune précision sur les personnes qui pourraient faire l’objet de mesures de renseignement et ne définit pas les motifs pouvant justifier leur mise en place. Ce dispositif apparait en contradiction avec la jurisprudence européenne qui impose à la loi de contenir des dispositions précises sur les catégories de personnes pouvant faire l’objet d’une mesure attentatoire au droit au respect de leur vie privée. » La jurisprudence évoquée est l’arrêt de la CJUE du 8 avril 2014 (Digital Rights Ireland), que Manuel Valls a également évoqué lors de l’inauguration à l'UNESCO le "European Data Governance Forum".
- La CNIL, dans son deuxième avis rendu sur le projet de loi, intégrant les évolutions du texte, indique qu’elle « restera attentive aux suites de ce texte, notamment sur les modalités de contrôle des fichiers de renseignement. Ces fichiers bénéficient actuellement d'un cadre législatif particulier interdisant de fait le contrôle de leur régularité du point de vue de la loi " Informatique et Libertés ". Or, le contrôle de ces fichiers constitue une exigence fondamentale afin d'asseoir la légitimité de ces fichiers dans le respect des droits et libertés des citoyens.
- Le Syndicat de la Magistrature estime pour sa part dans son deuxième avis, publié le 27 avril 2015: « Il [le projet de loi NDRL] demeure très largement attentatoire aux libertés individuelles et publiques aussi bien par l’extensivité des motifs permettant le recours aux techniques de surveillance que par la dimension intrusive de l’ensemble des techniques, et le caractère massif de certaines d’entre elles, sans être encadrées par un régime de contrôle suffisant »
- L’Union syndicale des magistrats déplore « que la procédure accélérée soit engagée sur un projet de loi aussi important ». Et de rajouter : « Parce que l'exercice de cette activité implique de potentielles atteintes à des libertés individuelles à valeur constitutionnelle, telles que la sûreté, le respect de la vie privée, l'inviolabilité du domicile ou des correspondances, les libertés de conscience, d'opinion, de manifestation, d'expression etc... son champ d'application doit être défini aussi restrictivement que possible. En l'occurrence, le texte prévoit une extension de la sphère d'intervention des services de renseignement, que l'USM juge injustifiée et inquiétante. »
- Le Syndicat des avocats de France juge quant à lui que : « En fait d'encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et légalise, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte ajoute des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et pour le respect de la vie privée. »
- La LDH (Ligue des droits de l’homme) déclare : « Nous ne sommes pas sur le terrain de la confiance que l’on doit faire à l’Etat mais sur le terrain de nos libertés et du contrôle des actes auquel l’Etat doit être astreint dès qu’il limite les libertés individuelles et collectives. Un homme ou une femme en charge d’une responsabilité politique doit avoir l’humilité de comprendre qu’une loi intrinsèquement mauvaise le sera encore plus entre de mauvaises mains. »
- La Quadrature du Net soulève que « les finalités et moyens de la surveillance restent trop larges et mal définis, permettant des interceptions de masse. Les vies intimes et professionnelles d'activistes, journalistes, avocats, ou de n'importe quel citoyen pourront ainsi tomber dans les filets des dispositifs mis en œuvre. »
- L’Observatoire des libertés et du numériqueécrit que « la liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen sont en péril. »
- Dans une lettre ouverte à Manuel Valls, sept hébergeurs français du numérique menacent de délocaliser leur activité si le texte est voté en l’état. Certains n’ont même pas attendu et commencent déjà à quitter la France, c’est notamment le cas de Altern.org ou de eu.org.
- Le Conseil de l'Europe a adopté mardi 21 avril une résolution au vitriol contre les politiques de surveillance massive mises en place par les gouvernements européens. L'Assemblée se dit "profondément préoccupée par les pratiques de surveillance massive révélées depuis juin 2013" par Edward Snowden. La France est aussi visée implicitement. "Dans plusieurs pays, on assiste à l’évolution d’un gigantesque «complexe industriel de la surveillance», favorisé par la culture du secret qui entoure les opérations de surveillance". Catalina Botero (rapporteuse spéciale de la Commission interaméricaine des droits de l'homme), l'avait bien expliqué l'an dernier lors d'une réunion à l'ONU. Elle avait dénoncé "l’effet de la surveillance sur le droit à la liberté d’expression, lequel pouvait être soit direct, quand ce droit ne pouvait être exercé anonymement à cause d’une surveillance, soit indirect, quand la simple existence de mécanismes de surveillance pouvait avoir un effet paralysant, inspirer la crainte et inhiber les personnes concernées en les contraignant à la prudence dans leurs dires et leurs agissements."
- Le même jour, Nils Muiznieks, commissaire aux Droits de l'homme du Conseil de l'Europe, affirmait : « Je suis très inquiet. Il y a de nombreux risques dans ce projet de loi. L'application des mesures antiterroristes est très large, et très intrusive. Le risque est très grand que l'on aboutisse à une surveillance non ciblée, touchant l'ensemble de la population. ». Et d'ajouter, à l'adresse des parlementaires français : « Le projet de loi du gouvernement s'attaque aux valeurs démocratiques que les terroristes essaient de détruire. »
- Enfin, dans un communiqué du 4 mai 2015, l’Association des victimes du terrorisme déclare : "Aussi nécessaire soit-elle, la lutte contre le terrorisme "doit néanmoins garantir le respect des fondamentaux démocratiques : la présomption d’innocence, la protection de la vie privée, la protection des sources et la confidentialité pour les professions concernées, notamment celles de magistrat, d’avocat, de médecin et de journaliste, pour ne citer qu’elles".
Tout est dit, et bien dit. Et les élus de la Nation balaieraient d'un revers de main de telles craintes, en particulier venant de celles qui sont, parmi les associations, les patientes abeilles de notre ruche démocratique ?
Je veux terminer cette adresse par des mots plus essentiels, qui sont le miroir de nous-mêmes, de notre éthique, de l'histoire dont nous sommes dépositaires, du relais démocratique que l'on veut passer à nos enfants. À ceux qui affirment que la Liberté restera garantie par la Constitution, je veux répondre, avec Alain Robbe-Grillet que « la liberté ne peut pas être une institution. La liberté n'existe que dans le mouvement de conquête de la liberté. » Notre vocation est d'étendre le champ des libertés. Nos pas s'inscrivent dans ceux d'une Révolution française jamais achevée. Son fondement premier, avant même l'adoption de sa trilogie ontologiquement humaniste – Liberté, Égalité, Fraternité – réside dans le refus de tous les abus de pouvoirs. Or c'est précisément de cela, je dirais même volontiers, ce n'est que de cela dont il s'agit.
Dans ce monde où les démocraties libérales glissent vers l'ordre, le fichage et les tentatives incessantes de contrôle des libertés nouvelles, dans ce monde où les régimes autoritaires filtrent, contrôlent et emprisonnent soyons les premiers, élus de la Nation Française, à donner par notre vote à l'Assemblée nationale, un coup d'arrêt à une dérive insensée. Coup d'arrêt, nouveau départ.
Pouria Amirshahi
Député de la 9ème circonscription des Français établis hors de France
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nous n'avons plus que quelques mois
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Happy International Dance Day
יום המחול הבינלאומי >> צפו בסרטוןיום מחול שמח!!Happy International Dance Dayלרגל יום המחול הבינלאומי החל היום, אנו רוצים לברך את כל היוצרים, הרקדנים, הלהקות ואת כל העוסקים במלאכה - מוסיקאים, מעצבי תלבושות, תאורנים, אנשי סאונד, אנשי במה, אנשי מנהלה, מנהלי חזרות, מורים ועוד ועוד- אנו מוקירים את עבודתכם הקשה מדי יום ביומו."No matter what age, race, sex or ability one may have, everyone can dance. Dance is within all of us. Some choose to share it with others and some choose to keep it to themselves... Dance is the ultimate form of self-expression and it is the escape that always reminds us that everything is going to be ok. Dance challenges us to surpass our limitations by discovering strength within. So, live your life to the fullest and dance beautifully!"
Posted by Suzanne Dellal Centre מרכז סוזן דלל on mercredi 29 avril 2015
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promouvoir la culture de la paix
"Les moyens nécessaires pour pouvoir consolider la présence chrétienne au Moyen-Orient afin d’y promouvoir la culture de la paix" - Ecoutez le cri d'alarme du Patriarche maronite Bechara Rai à l'UNESCO mardi dernier
a) Résoudre d’abord le CONFLIT ISRAELO PALESTINIEN et ISRAELO ARABE qui est à l’origine de tous les conflits et guerres qui embrasent le Moyen-Orient. [...]
b) Mettre fin aux guerres en cours en Syrie, Irak et Yémen, à travers les négociations politiques et le dialogue entre les parties en conflit. [...]
c) Reconstruire le vivre ensemble entre toutes les religions, et dans tous les pays, par un réengagement universel, en remplacement de l’assistanat et de la force militaire. Ainsi, la méditerranée, berceau des religions, devrait devenir le pont culturel entre ces deux mondes, au lieu d’être la frontière de leur conflit. « L’union pour la méditerranée », à l’initiative de la France, est le projet le plus vital pour que les chrétiens d’Orient restent sur leurs terres avec toute leur efficacité et que les européens reviennent et contribuent de nouveau au progrès et développement de l’Orient, comme ils l’ont fait dans le passé. Les chrétiens orientaux sont bien positionnés pour réaliser cette « union ».
d) Déployer les efforts nécessaires pour que l’Islam, aujourd’hui en éruption violente, ne se sente marginalisé, et n’entre en confrontation avec d’autres civilisations. Les chrétiens d’Orient et particulièrement ceux du Liban pourraient être un vecteur essentiel pour cette noble mission.
e) Reconnaître que les chrétiens d’Orient, surtout les chrétiens du Liban, pourraient jouer un rôle conciliateur dans les conflits de la région
Retrouvez son discours en totalité sur http://www.oeuvre-orient.fr/…/reecoutez-le-cri-du-patriarc…/
Le cri du Patriarche Raï à l’Unescopar KTOTV
a) Résoudre d’abord le CONFLIT ISRAELO PALESTINIEN et ISRAELO ARABE qui est à l’origine de tous les conflits et guerres qui embrasent le Moyen-Orient. [...]
b) Mettre fin aux guerres en cours en Syrie, Irak et Yémen, à travers les négociations politiques et le dialogue entre les parties en conflit. [...]
c) Reconstruire le vivre ensemble entre toutes les religions, et dans tous les pays, par un réengagement universel, en remplacement de l’assistanat et de la force militaire. Ainsi, la méditerranée, berceau des religions, devrait devenir le pont culturel entre ces deux mondes, au lieu d’être la frontière de leur conflit. « L’union pour la méditerranée », à l’initiative de la France, est le projet le plus vital pour que les chrétiens d’Orient restent sur leurs terres avec toute leur efficacité et que les européens reviennent et contribuent de nouveau au progrès et développement de l’Orient, comme ils l’ont fait dans le passé. Les chrétiens orientaux sont bien positionnés pour réaliser cette « union ».
d) Déployer les efforts nécessaires pour que l’Islam, aujourd’hui en éruption violente, ne se sente marginalisé, et n’entre en confrontation avec d’autres civilisations. Les chrétiens d’Orient et particulièrement ceux du Liban pourraient être un vecteur essentiel pour cette noble mission.
e) Reconnaître que les chrétiens d’Orient, surtout les chrétiens du Liban, pourraient jouer un rôle conciliateur dans les conflits de la région
Retrouvez son discours en totalité sur http://www.oeuvre-orient.fr/…/reecoutez-le-cri-du-patriarc…/
Le cri du Patriarche Raï à l’Unescopar KTOTV
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TAFTA
S'il y a bien UN sujet sur lequel nous devons tous nous mobiliser d'urgence, c'est le TAFTA. Le traité transatlantique....
Posted by Réveillez-vous on mardi 13 janvier 2015
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Pierre Rabhi : ma (R)évolution intérieure
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Les principaux Neuro Mediateurs
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Le cri du Patriarche Raï à l’Unesco
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Les 18 règles de vie du Dalai-Lama
Le Dalaï-Lama, grand ambassadeur de l'humanisme dans le monde entier est une figure emblématique pour bon nombre d'entre nous. Ses philosophies sont évocatrices de paix de partage et d'échange. On retrouve bien sur ses valeurs dans le monde du voyage. Je tenais moi aussi, au nom de Voyager Loin, à parler de ces 18 règles de vie. Partagez les sans modération ! Photo © Jamie Williams
Respect des autres – Et vous serez respectés en retour. Si vous ne retournez pas le respect des autres, certains présumeront qu’ils ne valent pas la peine d’être respectés, et de ce fait, ils ne se respecteront pas.
Responsabilité pour toutes vos actions – Vous êtes seul responsable de vos sentiments, de vos actions, de votre réussite, etc. Vous contrôlez totalement votre vie, il ne faut pas essayer de blâmer les autres pour ses erreurs et ses malheurs.
1. Prenez en compte que le grand amour et les grandes réussites impliquent de grands risques.
Le risque est impliqué dans chaque grande occasion de la vie. S’il n’y avait pas de risques, alors tout le monde agirait, ce qui rendrait les gens « ordinaires » et non « grands ». Démarquez-vous des autres comme celui qui peut non seulement prendre des risques, mais qui apprécie de le faire.2. Lorsque vous échouez, n’échouez pas la leçon.
Si vous oubliez ce que vous avez appris à ne pas faire, vous serez condamnés à répéter vos actions. Plus important encore, ne craignez pas l’échec. Car l’échec est le précurseur de la réussite. Rien de grand ne s’est accompli sans échec. Le but de la vie n’est pas que nous soyons parfaits, mais que nous devenions la meilleure version possible de nous-même. Il est plus important d’être authentique qu’infaillible, et nous gagnons à écouter notre instinct. Les seules vraies erreurs sont celles que nous commettons à répétition. Les autres sont des occasions d’apprentissage.3. Suivez les trois R :
Respect de soi – La confiance est la clé de la réussite et si une personne ne se respecte pas, vous ne pouvez pas croire en elle. Ainsi, si vous ne vous respectez pas, vous ne pouvez pas réaliser de grandes choses puisque vous ne pouvez respecter les autres.Respect des autres – Et vous serez respectés en retour. Si vous ne retournez pas le respect des autres, certains présumeront qu’ils ne valent pas la peine d’être respectés, et de ce fait, ils ne se respecteront pas.
Responsabilité pour toutes vos actions – Vous êtes seul responsable de vos sentiments, de vos actions, de votre réussite, etc. Vous contrôlez totalement votre vie, il ne faut pas essayer de blâmer les autres pour ses erreurs et ses malheurs.
4. Rappelez-vous que ne pas obtenir ce que vous voulez est parfois un merveilleux coup de chance.
Essayer d’obtenir tout ce que vous désirez ne sera pas nécessairement bon pour vous dans le long terme. Si quelque chose semble ne jamais fonctionner, comme si le destin intervenait, pensez à lâcher prise et revenez y plus tard. L’Univers agit de façon mystérieuse et doit être digne de confiance.5. Apprenez les règles pour savoir comment les transgresser correctement.
Les règles sont faites pour être transgressées. La plupart d’entre elles sont mis en place par les anciens établissements corrompus qui ne cherchent qu’à asservir et maintenir leur propre pouvoir. Quand il s’agit de transgresser les règles, faites-le correctement pour éviter les répressions. Mais par-dessus toutes choses, assurez-vous que vous le faites dans les règles. Si l’autorité n’avait jamais été remise en question, nous serions une civilisation stagnante.6. Ne laissez pas une petite dispute briser une grande amitié.
Évidemment, l’amitié est bien plus importante qu’une petite dispute, mais très peu de gens mettent cette règle en pratique. Vous devez également être en mesure de suivre la règle #7 pour pouvoir suivre la règle #6.7. Lorsque vous réalisez que vous avez commis une erreur, prenez immédiatement des mesures pour la corriger.
Et ne laissez pas votre fierté faire obstacle à ces mesures. Pardonnez-vous et prenez-en l’entière responsabilité. Cela en dira long sur votre personne. Ce n’est pas le nombre de nos échecs qui déterminent notre réussite finale, mais notre capacité à en extraire de la sagesse, puis à passer à autre chose avec une énergie nouvelle. Les erreurs sont neutres; nous pouvons en faire ce que nous voulons. Selon notre manière de les percevoir, elles nous accableront ou nous guideront vers le succès.8. Passez un peu de temps seul chaque jour.
Peu importe ce que vous faites, passez au moins 30 minutes de votre journée seul dans un endroit calme. Cela vous donnera au moins une demi-heure pour observer ce qui se passe dans votre vie, de prendre conscience de qui vous êtes et de comprendre ce que vous voulez. Que ce soit à travers la prière, la méditation, le yoga ou le golf, ce rituel est un « must ».9. Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s’envoler vos valeurs.
Le monde est en constante évolution. Si vous n’êtes pas ouvert au changement, alors vous serez malheureux. Vous allez vous-même changer, mais cela ne veut pas dire que vos valeurs doivent changer aussi. Accueillez les nouveaux lieux, les nouveaux visages et les nouveaux amours, mais ne changez jamais ces parties importantes de vous-même, sauf si vous avez de bonnes raisons de penser que vous aviez tort d’y croire.10. Rappelez-vous que le silence est parfois la meilleure réponse.
Le silence conduit à la contemplation détendue au cours de laquelle les émotions ont moins d’influence et où logique peut prendre le relais. Par exemple, si vous vous disputez avec un ami, garder le silence au lieu de riposter en vous emportant est plus efficace et mettra fin à la dispute beaucoup plus rapidement.11. Vivez votre vie avec honneur.
De ce fait, lorsque vous vieillirez et vous regarderez en arrière, vous serez en mesure d’en profiter une seconde fois. Vous allez devoir vivre avec vos actions pour le reste de votre vie, alors pour vous épargner le regret et l’angoisse, vivez votre vie avec honneur à partir de maintenant. Les bonnes choses viennent et les bonnes personnes aussi. Vous ne serez jamais puni pour avoir agi avec intégrité.12. Une atmosphère d’amour dans votre maison est le fondement de votre vie.
C’est la règle où vous avez le moins de contrôle. Comme dans la règle # 3, si vous respectez (aimez) votre famille, ils vous respecteront et vous aimerons en retour. Faites entrer l’amour dans votre maison. Faites briller les murs avec de la tendresse. Cela établira une base solide dans la vie de vos enfants.13. Lorsque vous êtes en désaccord avec les êtres chers, concentrez-vous uniquement sur le présent.
Ne réveillez pas le passé. Le passé est constant, immuable. Réveiller le passé ne peut qu’apporter plus de douleur à la situation. Pardonnez les actions passées et concentrez-vous sur le présent.14. Partagez vos connaissances.
On apprend tellement dans une vie. Partager vos connaissances avec les gens que vous rencontrez, cela ne peut que les aider. Plus important encore, partager vos échecs et vos expériences pour que les autres ne reproduisent pas les mêmes erreurs.15. Soyez doux avec la terre.
La terre est l’endroit où nous vivons. Donc, cela devrait être évident. Blesser la terre c’est se blesser soi-même, l’avenir de vos enfants et de vos proches.16. Une fois par an, aussi souvent que possible, allez quelque part où vous n’êtes jamais allé auparavant.
Découvrez de nouveaux lieux et de nouvelles choses. Vous pourriez vous retrouver avec quelqu’un quelque part qui vous rend plus heureux. La Terre est si vaste avec des endroits uniques et magnifiques, pourquoi ne pas aller explorer un peu ?17. Rappelez-vous que la meilleure des relations est celle dans laquelle votre amour pour l’autre dépasse vos propres besoins.
L’inverse peut être un indice que votre relation doit se terminer. Si vous avez besoin de quelqu’un plus que vous l’aimez, c’est un signe de dépendance, pas d’affection. Trouvez quelqu’un où l’amour est la force dominante et dans laquelle la relation est beaucoup plus épanouissante.18. Jugez vos réussites d’après ce que vous avez eu à renoncer pour y arriver.
Décidez ce que vous voulez. Concevez votre vie idéale et foncez. Ne laissez aucune partie de ce rêve s’échapper, ainsi, vous ne vivrez jamais dans le regret. Tout est bon, car tout est utile – dans la mesure où vous savez saisir les occasions d’apprentissage qui se présentent à vous. Si vous percevez les expériences difficiles comme de mauvais présages, elles auront un impact négatif. Si vous les voyez comme des occasions de croître, vous saurez les transcender.↧
ŒCUMÉNISME DE LA SOUFFRANCE
« ŒCUMÉNISME DE LA SOUFFRANCE »
Message du pape François au Patriarche copte orthodoxe
Le Saint-Père a écrit à SS Tawadros II, le Patriarche des coptes orthodoxes, à l'occasion du second anniversaire de leur rencontre: Plus que jamais, souligne-t-il, "nous sommes unis par l’œcuménisme du sang qui nous fait avancer dans la voix de la paix et de la réconciliation. Pensant aux coptes récemment martyrisés en haine de leur foi, je veux assurer de ma constante prière les chrétiens d’Égypte et de tout l'orient de ma prière constante... Il est encourageant que notre commission théologique mixte ait élaboré un document relatif à l'exercice de la communion dans l'Eglise primitive, et à ses implications dans l'actuelle recherche de l'unité... Je suis certain que vous partagez mon espoir de poursuite d'un dialogue clef qui portera finalement des fruits abondants. Et je remercie le Patriarcat copte d'Alexandrie de bien vouloir accueillir la prochaine réunion en Egypte. De par le monde, les chrétiens font face à des problèmes similaires, qui nécessitent d’œuvrer ensemble. C'est pourquoi j'ai apprécié que vous ayez envoyé un délégué au Synode extraordinaire de l'an dernier sur la famille. Notre travail commun doit se poursuivre, notamment à propos des mariages mixtes", pour renforcer concrètement l'amitié entre l'Eglise copte et l'Eglise catholique.
Source VIS
Message du pape François au Patriarche copte orthodoxe
Le Saint-Père a écrit à SS Tawadros II, le Patriarche des coptes orthodoxes, à l'occasion du second anniversaire de leur rencontre: Plus que jamais, souligne-t-il, "nous sommes unis par l’œcuménisme du sang qui nous fait avancer dans la voix de la paix et de la réconciliation. Pensant aux coptes récemment martyrisés en haine de leur foi, je veux assurer de ma constante prière les chrétiens d’Égypte et de tout l'orient de ma prière constante... Il est encourageant que notre commission théologique mixte ait élaboré un document relatif à l'exercice de la communion dans l'Eglise primitive, et à ses implications dans l'actuelle recherche de l'unité... Je suis certain que vous partagez mon espoir de poursuite d'un dialogue clef qui portera finalement des fruits abondants. Et je remercie le Patriarcat copte d'Alexandrie de bien vouloir accueillir la prochaine réunion en Egypte. De par le monde, les chrétiens font face à des problèmes similaires, qui nécessitent d’œuvrer ensemble. C'est pourquoi j'ai apprécié que vous ayez envoyé un délégué au Synode extraordinaire de l'an dernier sur la famille. Notre travail commun doit se poursuivre, notamment à propos des mariages mixtes", pour renforcer concrètement l'amitié entre l'Eglise copte et l'Eglise catholique.
Source VIS
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Homicides dans le monde
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La révolution managériale
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Bureau d'études
Hors de tout débat et parfois même hors de toute visibilité, des réseaux de pouvoirs se sont constitués au niveau mondial pour s'assurer le contrôle sur la définition de l'avenir de la planète. Depuis plus de quinze ans, le collectif d'artistes Bureau d'études a tenté de les analyser et de les cartographier. Ces recherches, rassemblées pour la première fois dans un même recueil, rendent visible un agenda coordonné pour la domination structurelle et opérationnelle intégrale des mondes.
"An atlas of agendas" est un voyage de la carte au territoire. Bureau d'études ausculte l'étourdissante structure de ce système de contrôle avec ses organisations, ses acteurs, ses mythes fondateurs et ses symboles ainsi que les conflits qui le traverse. Faisant fi de tout découragement devant un système qui s'auto-promeut comme irréversible, Bureau d'études documente également les tentatives actuelles de rupture ou d'exode vers des zones libres, exploratoires et résiliantes tout autour de la planète.
Rendez vous à Paris, le 15 mai, à la librairie Le Monte-en-l'air, 2 rue de la Mare, 75020, à 18h30 pour une rencontre avec le collectif Bureau d'études.
Seront aussi présents les cartes de Bureau d'études, les disques du label Erratum et du Prix Russolo, les revues Orbs et Prism Escape, les journaux La belle au bois dormant et La planète Laboratoire, les réseaux de diffractions d'UFOSCIENCE, les éditions des zones refuges, les dessins antennes de Horia Cosmin Samoila et Marie-Christine Driesen, les publications de Greyscale Press, les sérigraphies OVNIS de Camille Benarab-Lopez.
Rendez vous à Paris, le 15 mai, à la librairie Le Monte-en-l'air, 2 rue de la Mare, 75020, à 18h30 pour une rencontre avec le collectif Bureau d'études.
Seront aussi présents les cartes de Bureau d'études, les disques du label Erratum et du Prix Russolo, les revues Orbs et Prism Escape, les journaux La belle au bois dormant et La planète Laboratoire, les réseaux de diffractions d'UFOSCIENCE, les éditions des zones refuges, les dessins antennes de Horia Cosmin Samoila et Marie-Christine Driesen, les publications de Greyscale Press, les sérigraphies OVNIS de Camille Benarab-Lopez.
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