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Les chakras, ces zones secrètes du corps

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© Jupiter
On ne peut ni les toucher ni les voir. Pourtant, selon la médecine traditionnelle indienne, quand l’un de nos sept chakras est perturbé, tout notre équilibre physique et psychique se trouve bouleversé.
Karine Papillaud


Bouddhisme, encens, "ayurveda" ("science de la vie"), clubs de rire… : l’Inde est en vogue. Et les méthodes de bien-être visant à harmoniser le corps et l’esprit fleurissent. C’est ainsi que, des centres de méditation jusque dans les Spa en passant par les instituts de beauté, on nous parle d’« équilibrer nos énergies » ou, plus sibyllin encore, d’« harmoniser nos “chakras” ». Réservés hier aux initiés, ces derniers font une percée dans le vocabulaire occidental. Sans que l’on sache vraiment ce qu’ils recouvrent…

Sept “roues” invisibles

Pour les hindous, les "chakras" ("roues" en sanskrit) sont nos centres énergétiques. Ils sont à la base de la médecine ayurvédique, vieille de cinq mille ans. Les textes anciens parlent de 88 000 chakras répartis sur tout le corps. Mais ils en dénombrent sept majeurs, situés le long d’une ligne qui suit le trajet de la colonne vertébrale. D’autres médecines les reconnaissent à leur manière : en Chine, ils ont été intégrés dans la pratique de l’acupuncture ; en Occident, ils correspondent aux plexus, des réseaux de nerfs et de vaisseaux, dont le plus connu est le plexus solaire, situé sous le diaphragme.
« Aucune dissection ne peut révéler les chakras : ils appartiennent à notre “corps subtil” (ensemble des énergies invisibles du corps humain (aura, qi, chakras, corps éthérique et une partie de l’âme) et distribuent de l’énergie fondamentale à certains organes physiques », explique le docteur Janine Fontaine, auteur de La Médecine des chakras (Robert Laffont, 1999). Selon la tradition indienne, l’énergie circule d’un chakra à l’autre par des canaux invisibles.
Au passage de ces "roues", le souffle vital se concentrerait en tourbillonnant dans le sens des aiguilles d’une montre, remontant du périnée au sommet de la tête. L’énergie doit pouvoir passer librement dans les chakras, sans excès, sans manque ni stagnation. Or, un mal-être, une émotion aiguë, des problèmes anciens non résolus, une mauvaise hygiène de vie ou le stress pourraient les dérégler : les chakras se fermeraient, empêchant l’énergie de circuler. Pour les hindous, ce déséquilibre favoriserait les maladies. Equilibrer ses chakras contribuerait donc à prévenir ou à soigner ces dernières.

Décoder nos maladies

On ne les voit pas, on ne peut pas les toucher et on ne sait pas très bien comment ils fonctionnent. Difficile de comprendre leur rôle… « Les chakras sont une grille de lecture des maux du corps, explique Jacques Lesperres, praticien formé à la médecine traditionnelle chinoise. Ils nous permettent de remonter d’un malaise physique à l’émotion qui le génère, souvent profondément enfouie. » A chaque chakra correspondent, en effet, une zone du corps, des organes et des systèmes glandulaires, mais aussi des émotions, des troubles physiques et psychiques.
Par exemple, le chakra du plexus solaire est relié au pancréas. Déséquilibré, il entraînerait des maux d’estomac, des problèmes de poids, mais également un manque d’assurance et des cauchemars. Equilibré, il permettrait de s’affirmer sans agressivité. Qui sait interpréter le fonctionnement des chakras pourrait soigner un problème de santé en traitant le dysfonctionnement énergétique en amont de la maladie. « Je me souviens d’une patiente qui souffrait de colites inflammatoires, raconte Alain Jouret, médecin généraliste et énergéticien. La tentation était grande de se focaliser sur le côlon. Or, c’est une pathologie typique du deuxième chakra, lié aux organes sexuels. Son examen a effectivement révélé une faiblesse de l’ovaire gauche. En régulant le problème gynécologique, le chakra s’est rééquilibré et les colites ont disparu. »
Mais attention : comme tous soins parallèles à la médecine allopathique, la "réharmonisation" des chakras ne doit pas dispenser d’un traitement médical adapté à la maladie. Le praticien énergéticien est d’abord médecin. Il doit connaître les limites de cette thérapeutique et vous prévenir si elle ne vous convient pas.



On ne joue pas impunément avec les énergies : si la réharmonisation des chakras est censée apporter un bien-être, leur dérèglement peut générer des malaises. Mieux vaut se fier aux diplômes que médecins énergéticiens et masseurs ayurvédiques ne doivent pas hésiter à vous présenter. Attention aussi aux tarifs pratiqués : un coût prohibitif doit éveiller la vigilance.
Le plus souvent, les kinésithérapeutes ou ostéopathes énergéticiens procèdent par massages combinés à des exercices respiratoires, afin d’éviter "bouchons" et stagnations. « On ne soigne pas à proprement parler les chakras, mais le fait de les stimuler fait circuler l’énergie. La guérison devient possible », assure Hugues Hovine, ostéopathe énergéticien. Le thérapeute suit un protocole précis : « Je commence par un test qui déterminera le chakra bloqué. Par palpations, je vérifie les effets sur le système musculaire, viscéral, glandulaire et émotionnel. Le patient n’est pas passif, nous dialoguons, son ressenti est important. Ensuite, pour ouvrir la zone bloquée, je choisis un massage, l’acupuncture ou le magnétisme. »

Faire circuler l’énergie

Des pratiques simples (yoga, qi gong, méditation, sophrologie, etc.) peuvent aussi permettre d’entretenir soi-même ses chakras. Michel, un jeune retraité de 63 ans, pratique le qi gong depuis son quatrième lumbago : « Il y a trois ans, je devais me faire opérer pour une hernie discale. » Fidèle à la médecine allopathique, il se laisse pourtant convaincre par sa femme et consulte un médecin énergéticien. Nutrithérapie, fleurs de Bach et kinésithérapie énergétique viennent à bout du problème en quelques semaines. Le kinésithérapeute lui parle alors du qi gong, une discipline chinoise qui allie mouvement, respiration et concentration.
« Lors du premier cours, j’ai cru que j’étais dans une secte ! J’ai persisté et, six séances plus tard, j’ai véritablement senti l’énergie circuler en moi et ça ne m’a plus fait sourire. » Tous les matins, Michel fait ce qu’il appelle une "toilette énergétique" pendant une demi-heure. Chaque jour, il s’émerveille de sentir le qi (souffle d’énergie) le traverser. « Dans mon cas, cela se manifeste par un engourdissement et des picotements le long des méridiens. J’ai retrouvé la souplesse de mes 30 ans sans jamais avoir fait de sport. Mais le plus important, c’est que j’ai un autre état d’esprit : je ne m’en fais plus ! »

Chakras : quand ils se referment

Lorsqu’un chakra est bien ouvert, ses qualités – courage, force, équilibre, harmonie sexuelle, etc. – s’expriment de manière optimale. Fermé, des troubles apparaissent. Quelques exemples.
1. Chakra racine (entre l’anus et les parties génitales)
  • Qualités : stabilité, confiance en soi, courage.
  • Troubles physiques : problèmes circulatoires, sciatiques, anémie.
  • Troubles psychiques : égoïsme, manque d’assurance, dépression.
2. Chakra du sexe (au-dessus des organes génitaux)
  • Qualités : sexualité, vitalité et créativité.
  • Troubles physiques : affections génitales, rénales et urinaires.
  • Troubles psychiques : colère, frustration, agressivité, jalousie.
3. Chakra du plexus solaire (deux doigts au-dessus du nombril)
  • Qualités : équilibre, spontanéité.
  • Troubles physiques : troubles de la digestion, diabète, obésité.
  • Troubles psychiques : irritabilité, cauchemars, manque de respect de soi.
4. Chakra du cœur (au centre de la poitrine)
  • Qualités : centre de l’amour et de l’harmonie.
  • Troubles physiques : tension, troubles cardiaques, douleurs dorsales.
  • Troubles psychiques : froideur, difficulté à établir le contact.
5. Chakra de la gorge (dans la région du larynx)
  • Qualités : communication, productivité, expressivité.
  • Troubles physiques : problèmes de gorge, de dents, d’audition.
  • Troubles psychiques : blocages, timidité, peur de livrer ses opinions, troubles de la parole.
6. Chakra du front (au-dessus de la racine du nez)
  • Qualités : imagination, intuition, sagesse.
  • Troubles physiques : maux de tête, affections oculaires, maladies du système nerveux.
  • Troubles psychiques : manque de mémoire et de concentration.
7. Chakra de la couronne (au sommet de la tête)
  • Qualités : spiritualité, réalisation de soi.
  • Troubles physiques : maux de tête, maladies chroniques, paralysies, déficience immunitaire.
  • Troubles psychiques : fuite devant la réalité, dépression, difficulté à décider.

Lotus

« Les chakras sont également appelés padmas ou lotus, écrit Naomi Ozaniec, dans Initiation aux chakras (Editions du Rocher, 1995). Ce beau symbole traduit bien la nature des chakras, qui sont une force vivante. Très proche du nénuphar, le lotus est répandu dans toute l’Asie. Sa fleur exquise s’épanouit à la surface de l’eau, mais ses racines sont ancrées dans les fonds boueux. Elle incarne la condition humaine, enracinée dans des abîmes troubles et obscurs, mais capable, avec le temps, de s’épanouir sous la lumière du soleil. Comme le lotus, le chakra peut être fermé, en bouton, entrouvert ou épanoui, actif ou assoupi. »

Massage ayurvédique

A lireAtlas des centres énergétiquesde Kalashatra Govinda.
Une approche simple et des exercices pratiques (Dangles, 2002).

Les massages ayurvédiques ont la cote. Mais souvent, ils sont "adaptés" pour le public occidental et empruntent autant au massage énergétique qu’au drainage lymphatique. S’ils peuvent relaxer, ils n’ont pas les vertus du massage ayurvédique tel que la médecine traditionnelle indienne l’enseigne. Indrajit Garai, lui, pratique le véritable massage indien. Avec de simples impositions des mains sur le corps, il sent le manque, l’excès ou la stagnation des chakras de ses patients.
Avant un massage, il pose de nombreuses questions afin de bien déterminer les déséquilibres. Il procède ensuite à un diagnostic par le pouls et l’examen de la langue. Puis il prépare une huile énergétique adaptée au patient, qu’il applique sur le corps en effleurant, pétrissant et exerçant des pressions sur les chakras.
« Il existe des contre-indications, note Indrajit Garai, comme la crise migraineuse et certaines hypertensions. Le massage relaxant est possible pendant la grossesse, en prenant des précautions pendant le premier et le dernier trimestre. »

Les confidences du patron de la cyberguerre en France

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ENTRETIEN. Les confidences du patron de la cyberguerre en France

Le Point.fr - Publié le - Modifié le

Paris assume depuis peu ses "armes informatiques offensives". Rencontre avec le contre-amiral Coustillière, officier général "cyber" au ministère de la Défense.

Le contre-amiral Arnaud Coustillière, patron de la cyberdéfense française, lors du Forum international de la cybersécurité (FIC) à Lille, le 22 janvier 2014.
Le contre-amiral Arnaud Coustillière, patron de la cyberdéfense française, lors du Forum international de la cybersécurité (FIC) à Lille, le 22 janvier 2014.© Guerric Poncet / Le Point.fr


Depuis 2008, le gouvernement français a lancé un programme d'armement informatique, afin de mieux répondre aux menaces "cyber", de plus en plus pressantes. Si les livres blancs de la Défense de 2008 et de 2013 annoncent bien - au futur - la création d'armes offensives, l'État avait du mal à évoquer ces sujets. Mais au Forum international de la cybersécurité, qui s'est tenu les 21 et 22 janvier 2014 à Lille, nous avons pu interroger le contre-amiral Arnaud Coustillière. Il est l'officier général responsable de la cyberdéfense au ministère de la Défense, un poste créé en 2011.
Quel est son rôle ? Quelles sont les armes informatiques françaises ? Peut-on imaginer une dissuasion cyber sur le modèle de l'arme nucléaire ? Rencontre, en deux parties (la seconde partie sera publiée jeudi matin), avec "le" monsieur cyberguerre en France.
Le Point.fr : Quel est votre rôle au sein de la cyberdéfense française ?
Arnaud Coustillière : J'ai deux responsabilités : d'une part, je dois coordonner le renforcement des armées dans le domaine cyber. D'autre part, j'appartiens à la partie opérationnelle, pour défendre le système d'information du ministère de la Défense, et mener des cyberopérations en soutien des opérations militaires. Le pacte Défense Cyber, annoncé par Jean-Yves Le Drian pour mobiliser l'ensemble du ministère, montre à quel point c'est une très haute priorité.
Votre rôle est-il complémentaire de celui de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, l'Anssi, qui dépend de Matignon ?
Oui, mais nous avons deux périmètres différents : l'Anssi est l'autorité nationale qui relève du Premier ministre. En collaboration avec l'Anssi, je prends la défense du système d'information du ministère de la Défense. Cela inclut les systèmes de communication et de commandement pour les opérations, mais aussi toute l'électronique embarquée dans nos systèmes d'armes, dans les avions, dans les bateaux. Ce n'est donc pas seulement une protection contre le vol d'informations classifiées défense.
Subissez-vous beaucoup d'attaques ?
Nous parlons d'incidents ciblés. Nous prenons en charge un incident à partir du moment où l'opérateur n'a pas les moyens nécessaires pour gérer la crise. Nous avions subi environ 400 incidents en 2012, contre 780 incidents traités en 2013. Les attaques visent souvent les sites de communication de la Défense : je qualifierais plutôt ces actions de cybercontestation, d'activisme, car ce ne sont pas des attaques contre notre composante opérationnelle. Ces dernières sont rares, nous en subissons quelques-unes dans les domaines où nous sommes très mal défendus, par exemple pour des réseaux parfois déployés trop vite. Depuis que nous avons commencé à observer plus attentivement nos réseaux, nous avons vu beaucoup plus de choses et avons donc transformé notre niveau de vigilance.
Si la cyberdéfense est parfaitement assumée, le développement et l'utilisation d'armes informatiques offensives sont peu assumés en France. Pourquoi ?
Les armes offensives sont très clairement présentes dans le livre blanc de la Défense de 2008. Dans celui de 2013, l'on parle de capacités tant défensives qu'offensives. Donc, l'État assume ce choix. Mais il ne faut pas faire de fantasme derrière l'arme offensive ! L'arme offensive est simplement une technique, qui demande un certain savoir-faire. Après, tout dépend de la structure dans laquelle nous allons l'employer. Pour être clair, le cadre d'action des services de renseignement n'est pas le cadre d'action des forces armées en uniforme. Quand nous engageons des forces armées en uniforme, cela se fait en général dans le cadre d'une résolution de l'ONU. Quand nous avons le droit de tirer des missiles, de faire usage du feu, si nous pouvons obtenir l'effet souhaité avec une arme informatique, c'est mieux. Par exemple, si nous pouvons neutraliser des radars avec l'arme informatique plutôt qu'avec un missile, c'est mieux. Tout cela est parfaitement compatible avec le droit des conflits armés, avec le droit d'intervention humanitaire, et nous avons eu des discussions avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) : ils ne sont pas choqués par ces choix.
Quel est le principal défi de la cyberguerre offensive ?
Le plus compliqué n'est pas de faire un exploit technique, c'est de le faire à l'endroit voulu, à l'instant voulu, avec le résultat voulu, et de garantir l'effet au décisionnaire : le politique.
La France a-t-elle défini une doctrine d'emploi de ces armes informatiques offensives ?
Il y a une prédoctrine dans le livre blanc de la Défense qui positionne l'arme informatique offensive comme étant l'un des moyens à disposition de l'État pour répondre à une agression informatique. La doctrine de l'État pour répondre à une attaque stratégique informatique, c'est : 1. mettre en place la posture défensive sous l'égide de l'Anssi. 2. En cas d'agression cybernétique stratégique, l'État français se réserve le droit de répondre par tous les moyens, y compris ceux du ministère de la Défense, sans préciser quels moyens. Cela peut donc être le porte-avions, positionné près d'un pays pour lui envoyer un message fort. Dans ce contexte, l'arme informatique sert à aider à caractériser la menace et à l'identifier, et est un moyen supplémentaire à la disposition des forces armées.
Concrètement, comment une riposte se déroulerait-elle ?
Sur les détails de l'organisation : comment nous agissons, avec qui, cela relève du classifié défense. Je peux simplement vous dire que les doctrines et les cadres d'emploi existent.
Pensez-vous que l'on arrive un jour à une dissuasion cyber ?
Équivalente à la dissuasion nucléaire, je n'y crois absolument pas.
Parce que les conséquences ne sont pas perçues comme suffisamment catastrophiques ?
Non, ce n'est pas le problème. Les fondements de la dissuasion nucléaire n'existent pas dans le cyber. En France, le nucléaire est une arme de non-emploi, censée établir un dialogue de la terreur entre gens raisonnables. Le cyberespace est totalement gris. Les armes cyber sont des armes d'emploi, avec une prolifération galopante, et ses acteurs sont très divers. La dissuasion nucléaire a été établie à partir du moment où il y a eu un effet catastrophique qui a terrorisé le monde : Hiroshima et Nagasaki. Cette espèce de dialogue par la terreur a pu stabiliser le monde. L'attaque informatique de grande ampleur qui terrorisera le monde, et qui fera dire "plus jamais ça", n'a pas eu lieu. Est-ce qu'elle aura lieu ? Je n'en sais rien.
Et si un Hiroshima informatique se produit, la dissuasion informatique peut-elle s'installer ?
Non, et personnellement je n'y crois pas du tout, même si nous manquons de recul. Ce grand soir ne peut pas arriver tout seul. On est tellement mondialisés que je n'y crois pas. En revanche, une attaque catastrophique peut se produire sur des infrastructures vitales. Surtout sur celles dont on sait qu'elles peuvent se limiter à un pays. L'électricité, c'est compliqué, car cela peut s'étendre aux pays voisins, par effet château de cartes. En revanche, l'eau, les transports, tout ce qui est opérateurs réseaux : ces secteurs peuvent prendre place dans une escalade globale et entraîner des dégâts considérables.
Vous imaginez donc un scénario complexe...
Oui, nous pouvons plutôt penser à une déstabilisation d'un pays par ce type de campagne, précédées par une décrédibilisation de l'État. Dans l'excellent livre Cybermenace de Tom Clancy, il y a tout... la notion d'hygiène informatique, des procédés de travail, la mixité des acteurs, etc. Les scénarios qu'il décrit sont plus crédibles qu'une grande attaque unique. Les milliers de petites piqûres d'abeilles sont plus déstabilisantes pour l'État qu'une grande attaque. Mais il faut bien garder en tête qu'aujourd'hui nous n'avons pas suffisamment de recul pour savoir comment la stratégie va évoluer.

LIRE notre article : Cyberguerre, nos armes informatiques sont opérationnelles


Critiquer la technologie aujourd’hui

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Image : quelques heures avant d’être à Paris, Morozov intervenait sur la scène de la DLD conference à Munich (voir la vidéo de son intervention), via DLD Conference.
Ce spécialiste des questions internationales a commencé en s’avouant de plus en plus sceptique sur le langage, l’usage des mots et les valeurs qu’ils impliquent. La culture numérique aujourd’hui, a-t-il expliqué, se définit par deux tendances : tout d’abord, la faculté que nous avons d’introduire des capteurs n’importe où, pour une somme modique. Ensuite, notre capacité d’interconnecter tous les objets : “l’internet des objets”, la “smart home”, la “smart city” résultent entièrement de ces deux tendances technologiques.
140109121506-smart-toothbrush-story-topL’une des principales conséquences est la possibilité d’influer sur le comportement des gens de manière discrète mais insistante. Comme exemple d’objet doté d’un capteur et interconnecté, Morozov a cité une brosse à dents “intelligente” qui évalue si vous vous lavez suffisamment les dents et peut transmettre ses résultats à votre réseau social, votre dentiste, et donc un jour peut-être, souligne Morozov, à une compagnie d’assurance.
Autre objet mentionné, une fourchette “smart” qui analyse la vitesse à laquelle vous mangez et se met à vibrer si vous vous y prenez trop rapidement. Morozov a aussi signalé un parapluie muni d’une lampe bleue, connectée au service météo et susceptible de vous avertir à l’aide de sa petite lumière qu’il va pleuvoir, vous encourageant ainsi à l’emporter avant de sortir !
Les deux questions fondamentales que posent ces exemples, explique Morozov, sont de savoir comment nous allons payer pour ces objets, et comment nous allons être tentés de résoudre les grands problèmes sociaux en recourant à ces artefacts.

Tout devient transaction commerciale

Payer par ses données personnelles est évidemment le moyen le plus populaire. La façon dont Google rentabilise Gmail en scannant nos courriels est aujourd’hui bien connue. Ce n’est que le premier exemple de ce modèle économique. Aujourd’hui, rappelle Morozov, Amazon propose d’acheter des Kindle moins cher à condition d’accepter les publicités (personnalisées bien entendu). Tout objet domestique susceptible d’être connecté pourra donc un jour devenir gratuit. On peut même envisager une rémunération pour les gestes qu’on effectue : la moindre de nos actions ayant une valeur marchande. Se lever pour prendre du lait dans le frigo pourrait ainsi donner naissance à une transaction commerciale.
L’infrastructure pour réaliser ce genre d’échanges existe déjà. Les différentes institutions, grosses sociétés, etc., devraient trouver de nombreux moyens de rentabiliser ces données et proposer du sur-mesure à leurs clients. Des compagnies d’assurance (toujours elles) pourront ainsi observer la manière dont vous conduisez et adapter leurs polices en conséquence. Même la génomique personnelle, qui ne fournit pas d’informations très sensibles à l’heure actuelle, peut devenir intéressante si on la croise avec d’autres données.
Qu’adviendra-t-il de ceux qui refuseront de cette surveillance ? Forcément, ils auront quelque chose à cacher ; par exemple, s’ils interdisent à leur compagnie d’assurances d’examiner leur conduite, c’est probablement parce qu’il s’agit de chauffards. Ils devront donc payer plus…
Le gros problème continue Morozov, c’est que nous ne prenons pas assez au sérieux les entreprises du numérique. Dans 10 ans, affirme-t-il, Google et Amazon proposeront de nouveaux services d’un genre très différent : elles s’attaqueront au secteur bancaire et celui de l’assurance, et alors leur “intrusion” nous paraitra beaucoup plus inquiétante. “Si on vous proposait aujourd’hui d’avoir dans votre chambre un capteur installé par JP Morgan, vous diriez non !” a ironisé Morozov. C’est pourtant à cela que nous nous préparons.

Des implications politiques

Mais ces techniques ne servent pas seulement à faire de l’argent. Elles impliquent aussi un projet politique, puisqu’elles permettent de reporter les responsabilités sur les citoyens, et d’en débarrasser la collectivité et l’État. Puisque c’est à chacun d’entre nous de changer son comportement sous l’influence directe des entreprises, à quoi bon bâtir des infrastructures ou voter des lois pour lutter contre des phénomènes comme l’obésité, le tabagisme, l’insécurité routière, etc. Naturellement, on néglige de traiter au passage les problèmes structurels à l’origine d’attitudes “indésirables”.
De fait, ces nouveaux acteurs prennent des décisions qu’on peut qualifier de “politiques”, sans même consulter le public. Lorsque Google Now se montre capable de mesurer combien de kilomètres vous parcourez chaque jour grâce aux capteurs des smartphones Androïd, il met de lui-même en place une action contre l’obésité, sans en référer aux pouvoirs publics : il s’agit d’une décision unilatérale de la part de cette entreprise.
En fait, tout cela va dans le sens de la doctrine du Nudge recommandée par Thaler et Sunstein, et qui intéresse de plus en plus en plus les gouvernements anglo-saxons ces temps-ci : rappelons que Cass Sunstein a été à la tête de l’Autorité des régulations de l’État américain jusqu’en 2012, et le premier ministre britannique, David Cameron, s’est appuyé sur une “Nudge Unit” pour résoudre certains problèmes de santé ou d’économie d’énergie.
Comment faire pour résister à cette captation ? De toute évidence, il faut introduire un processus éthique dans l’échange de données. Cela ne pourra pas se faire, affirme Morozov, par de simples changements de lois, comme le souhaitent les juristes spécialistes du numérique, ou par le développement de nouveaux outils, comme le désirent les hackers. Ces derniers se trompent dans leur analyse pour deux raisons : tout d’abord parce qu’ils ne comprennent pas que nombre d’entre nous peuvent céder à la tentation de confier certaines de leurs données personnelles en échange de services ou de biens. Ensuite parce que les hackers, avec leur discours sur la liberté absolue de l’information partagent les mêmes valeurs que les compagnies prédatrices qu’ils combattent. En lieu et place de ce genre de méthodes limitées, Morozov souhaite revenir au politique. Il appelle de ses voeux une véritable prise de conscience sociale et l’instauration d’un débat : “la discussion est préférable à la data”, a-t-il affirmé.
Mais l’espoir de cette prise de conscience n’est-il pas contredit par son diagnostic, puisque de son propre aveu, la plupart d’entre nous se montrent tout à fait prêts à céder leurs données ?
Rémi Sussan

Got a little Lion in you?

IBM, Microsoft, HP : « Pourquoi les dinosaures de l’informatique vont disparaître »

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LE MONDE | • Mis à jour le |
Un ordinateur SMT Goupil G3 de 1983.

La machine à vapeur fut l’une des composantes-clés de la révolution industrielle. Ses nombreuses déclinaisons et ses raffinements firent l’objet de nombreux brevets et créèrent des fortunes durant près de deux siècles. Mais aucun de ceux qui furent les acteurs du développement et du succès de cette technologie n’a vu arriver le moteur à explosion. Et tous sont maintenant oubliés.

Si l’industrie de l’informatique n’a pas encore basculé dans l’histoire ancienne, il est d’ores et déjà permis d’établir un parallèle entre le destin de ceux qui animèrent la première révolution industrielle et celui, probable, des pionniers de l’octet.
Les Hewlett-Packard (HP), IBM et Microsoft, pour ne citer que les trois plus gros, font tous face à un changement d’orientation de leur métier. Si leurs marges progressent, leur chiffre d’affaires stagne et leurs parts de marché sont déclinantes. La raison principale de ce marasme tient à ce qu’ils sont absents des nouveaux marchés. Alors qu’ils les considéraient comme des « niches », ceux-là se sont révélés comme les moteurs de la croissance informatique.
Mais comment expliquer leur absence de marchés que ces grandes entreprises ont contribué à créer ? C’est là tout le paradoxe de la révolution informatique. Ces sociétés créent des outils sans pouvoircontrôler les conséquences de leur utilisation…
L’exemple le plus flagrant est celui d’IBM, qui a créé l’ordinateur individuel, le PC, en 1981. Pour ce grand groupe, il fallait s’adresser au marché professionnel, avec une attention sur la vente de matériel.
Ses stratèges ne verront ni le virage logiciel qu’ils évaluent comme une commodité, ni celui de l’ordinateur familial et de l’industrie du jeu vidéo. Leur manque de clairvoyance continue de coûter cher à IBM du fait des occasions de créer de la valeur qui ont été manquées.
C’est Microsoft qui est devenue la première société éditrice de logiciels au monde grâce à cette erreur, et c’est le groupe chinois Lenovo – il a racheté la division PC d’IBM en 2005 – qui est maintenant le premier constructeur mondial de cette machine.
Mais Microsoft a été touchée par les mêmes symptômes. Persuadée que les trois verrous de l’informatique que sont le système d’exploitation, les suites bureautiques et les ateliers de programmation étaient sous son contrôle, la société n’a pas compris que les vrais enjeux d’Internet étaient ailleurs.
Pas plus qu’IBM ou HP, elle n’a pris la mesure du moteur de recherche, de l’accès aux contenus multimédias, des applications sociales ou de l’informatique dans les nuages (cloud computing). Or, c’est là que vont se créer de nouveaux empires. Google, car cette entreprise est la première à comprendre l’importance de l’exploitation des données qui transitent sur le Net ; Apple, qui renaît de ses cendres en « solutionnant » l’accès légal aux contenus vidéo et audio ; Facebook, qui invente un nouveau modèle social ; Amazon, qui pose les fondements de l’informatique « virtualisée » avec le cloud.
Nos dinosaures sont-ils pour autant sans armes ?
Sur les trois premières innovations, aucune réaction. IBM et HP étaient trop occupés à s’opposer tandis que Microsoft, bafouant les standards, se battait pour imposer Internet Explorer, pensant qu’il était le cœur de la Toile.
TECHNOLOGIES DU PASSÉ
Leur bilan, sur le cloud, n’est guère plus satisfaisant. Quand Amazon a lancé, en 2006, son modèle de services en ligne, il a fait sourire nos trois diplodocus. Quoi ? Un bouquiniste se lance dans l’informatique ? Mais les premiers succès d’Amazon ont vite menacé le marché de la gérance informatique où IBM et HP sont deux acteurs majeurs. Les années ont passé et le « bouquiniste » continue son cavalier seul dans une industrie dont il a redéfini les normes, en dépit d’une forte agitation marketing de ses aînés autour du cloud. Tous trois mettent en avant leurs technologies du passé, là où Amazon a inventé un modèle rapide, économique et simple à mettre en œuvre. Une stratégie du besoin contre des stratégies de produits.
Ces sociétés affichent par ailleurs la même incompréhension face aux révolutions qui se déroulent sous leurs yeux. Et le rythme des bonnes occasions qu’elles ratent ne fait qu’accélérer.
Mais la plus grosse carence dont elles font preuve est l’absence de modèle participatif. Quand IBM a inventé le PC en 1981, elle a entraîné avec elle des centaines de firmes qui innovaient, produisaient et croissaient dans ses pas. Quand Microsoft a proposé les « bibliothèques » DirectX en 1995, l’entreprise s’est assurée, pendant dix ans, le champ de développement de l’industrie du jeu. C’était il y a respectivement trente-trois et dix-huit ans.
Or, avec Android, iTunes, les jeux sociaux, chacun de leurs nouveaux concurrents a permis l’émergence et l’explosion d’autres acteurs. Demandez à Samsung, aux millions de développeurs iOS, à King (éditeur de Candy Crush) ou à Netflix ce qu’ils pensent de leur association avec ces nouveaux géants ?
Les HP, IBM et Microsoft ne sont sans doute pas sans armes, mais ils sont sans vision. Il faudra plus que du marketing pour retrouver une position dominante sur un marché qui se renouvelle sans cesse et de plus en plus vite. Il faudra retrouver le sens de l’innovation et la capacité à emmener dans leur sillon les millions de geeks qui permettront l’émergence des géants de demain. N’en déplaise aux stratèges de nos trois dinosaures, la situation ressemble quand même beaucoup à la fin du moteur à vapeur.
Eric Menguy (Eric Menguy est architecte système en technologies de l'information)

imelapse Painting of a Boeing 777 | Emirates

Effrayante transformation par chirurgie esthétique…

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Sauf dans les cas extrêmes, nous ne pensons pas que la chirurgie plastique soit une bonne idée pour tout être humain. D’autant plus lorsqu’une personne est attrayante, comme cette journaliste sud-coréenne dont la transformation est assez impressionnante.
La chirurgie esthétique est une branche parfois nébuleuse de la médecine et beaucoup peinent à comprendre les gens qui en font un usage abusif. C’est sans doute pour cela que l’histoire de Won Jayhun, cette journaliste sud-coréenne, fait buzz sur la Toile. Pour mieux comprendre, voici un traditionnel avant/après.
Journaliste
Parfois, deux photos valent mieux qu’une…
Journaliste  2
Cette jeune femme n’est absolument pas un cas isolé, il existe un nombre impressionnant d’autres passionnés de chirurgie extrême. Il apparaît cependant que de plus en plus de ces transformations ne sont pas de simples caprices, mais proviennent de certains processus cérébraux qui modifient la perception visuelle d’un humain afin de déformer l’idée qu’il se fait de lui-même.
On commence à régulièrement entendre parler de « Dysmorphophobie »,  la crainte obsédante d’être laid ou malformé. C’est un trouble psychologique caractérisé par une préoccupation ou une obsession concernant un défaut dans l’apparence, fût-ce une imperfection légère réelle (taches de rousseur, grand nez, acné, cicatrices), voire délirante.
C’est une maladie à part entière, fréquente, de l’ordre de 1 % de la population, méconnue, et très douloureuse dans les cas sévères. En témoigne le cas de Won Jayhun.

Do You Think that Happy People Are "Shallow and Empty"?

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One surprising thing about happiness? It has a bad reputation.
Happiness, many people assume, is for the boring and selfish – a complacent state of mind for self-absorbed, uninteresting people. Consider the scene in Woody Allen’s movie Annie Hall, when Alvy asks a happy couple how they account for their happiness, and the woman answers, “I am very shallow and empty, and I have no ideas and nothing interesting to say,” and the man agrees, “I’m exactly the same way.”
In fact, however, studies show — and experience bears out — that happiness doesn’t make people complacent or self-centered.
Rather, happier people are more interested in the problems of other people, and in the problems of the world. They’re more likely to volunteer, to give away money, to be more curious, to want to learn a new skill, to persist in problem-solving, to help others, and to be friendly. They’re more resilient, productive, and healthier. They make better team members, and better leaders. By contrast, unhappy people tend to become defensive, isolated, and preoccupied with out own problems.
In fact, one of the main aims for my Happier at Home project was to boost my happiness, so I could behave myself better.
Some people are argue, "It’s better to be interesting than happy." But that’s a false choice.
It’s true that if you’re trying to tell an interesting story, unhappiness makes a much easier subject. There’s more conflict, more drama. Unhappy circumstances hold our attention (in part, because of the negativity bias). But real life is different.
I often think of Simone Weil’s observation, adapted for unhappiness and happiness: “Imaginary evil is romantic and varied; real evil is gloomy, monotonous, barren, boring. Imaginary good is boring; real good is always new, marvelous, intoxicating.”
I’m not arguing that a happy life should be free from all negative emotions — not at all. I think there’s much value in bad emotions.
But I do think that to be as happy as we can be, under the circumstances in which we find ourselves, is a worthy aim.
Do you agree? If you're intrigued by this subject, check out the chapter on "Neighborhood" in Happier at Home.

Quelles sont les 3 meilleures sources d'infos sur les RH ?

Monde - Routes maritimes

ARM TechCon 2013: HP's Game-Changing Moonshot

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Posted By Zen Kishimoto, Monday, November 04, 2013
Martin Fink, CTO and Director of HP Labs., Hewlett-Packard Company, presented a keynote titled New Style of ITat the recent ARM TechCon 2013.

Martin Fink, CTO and Director of HP Labs, Hewlett-Packard Company, holds one of the Moonshot-based blade servers in his hands.
Fink first reviewed how IT has progressed from the mainframe in the 1970s and ‘80s, to the clients and servers of the 1990s, the Internet of the 2000s, and the cloud, social, Big Data, and mobile computing since 2010. Along with these changes, many IT companies emerged then faded from the main stage. No one has any objection to this statement, I think.
Along with the current trend, the Internet of things (IoT) is becoming a reality, with smart connected devices and exploded Web traffic, as shown in the picture below along with a bunch of interesting current statistics and predictions for 2020.

Let me reproduce the statistics in the picture.


2013
2020
In one minute:
  • 98K tweets
  • 23,148 applications downloaded
  • 400,710 ad requests
  • 2K lyrics played on tunewiki
  • 1.5K pings sent on pingme
  • 208,333 minutes Angry Birds played


  • 30 billion devices
  • 40 T GB data
  • 10 million mobile applications
  • World population: 8 billion


Fink said HP thinks that today's servers are not equipped for future IT demands from the standpoint of data center construction ($10–$20B), the number of power plants required (8–10 more), and the large amount of power consumed (2 million homes’ worth), as shown in the next picture.



So here comes Moonshotfor software-defined servers with:
  • 80% less space
  • 77% less cost
  • 89% less energy
  • 97% less complexity
On October 28, one day before the conference began, HP announced the availability of Moonshot, based on Calxeda. Since this was an ARM conference, Fink talked only about ARM chips, but HP also has a version with Intel's ATOM chip, which was announced April 8.
He showed three versions of Moonshot server blades, shown in the next picture. They are from Calxeda, Texas Instruments (TI), and Applied Micro. Although the Calxeda version has been formally announced, the details of the TI and Applied Micro versions have not been formally announced yet.



Fink then talked about how ARM and open source are enabling technology shifts. He further divided the technology into subcategories, as shown in the next picture.

For each subcategory, he compared what it once was ("From”) with what it is now ("To”):


Category
From
To
Memory/storage
Nine levels of hierarchy
Massive, universal main memory
Compute
General purpose architecture
Energy/algorithm optimized SoC ecosystems
Interconnect
Electrical signaling
Integrated photonics
Open source data management platform
Transactional/relational databases
Open source data management platform
Content access & consumption
Multiple stand-alone devices
Visual/interactive real-time data consumption


Those points are mostly self-explanatory. Progress in hardware technologies has made most of the things above possible. Furthermore, IoT deals with a variety of equipment and devices of many form factors and purposes in different domains. It is important to customize a solution for a specific device or piece of equipment in a specific domain. Traditional transactional/relational databases can no longer handle the massive amount of data generated and collected in real time (Big Data). It is time to adopt NoSQL.
In summary, HP Moonshot was designed and developed to accommodate the trends just mentioned by employing advanced hardware technology and many open source solutions, including:
  • Applications, such as Cassandra, Couchbase, HBase, VoltDB, MongoDB, and Hadoop
  • Tools, such as GCC, Java, and OpenShift
  • Linux, such as Red Hat, SUSE, and Ubuntu
As a server provider, HP sees IoT as a business opportunity to produce a specific solution for a specific need of a given customer in the IoT ecosystem. It is interesting to see software becoming more important than hardware. As a former software developer, I welcome this trend. Many IT jobs can be done with less energy, and the efficiency of hardware use is increased. The digital society will continue to grow and more energy may be necessary. But with green IT, a good balance between convenience and benefits to the society and energy use could be established.

Mapping Memory in the Brain

le ventre notre deuxieme cerveau

Prière pour l'estime de soi de Don Miguel Ruiz

La fin du Community Management 1.0 ?

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par
Depuis plus de 5 ans maintenant je vous parle fréquemment de l’état des lieux et l’évolution du Community Management, en France, et ce début d’année  ne déroge pas à la règle où je tire quelques conclusions sur l’année écoulée.
Après avoir vu ces dernières années la création véritable de ce métier de Community Manager (même si dans les faits il existait déjà dans de nombreux cas et au sein de certaines entreprises, ce métier étant à la croisée de plus en plus de la Communication, du Web et de la Relation Client), je tire le constat en ce début d’année que nous arrivons à la fin d’une étape dans cette ère du Community Management… et ce pour plusieurs raisons que je vous propose de détailler ci-après.

1/ Les agences Community Management : plus nombreuses mais obligées de tendre vers un modèle classique d’agences Web

Pour les plus fidèles lecteurs d’entre vous, j’écrivais en 2010 que la fonction de Community Manager ne pouvait que s’internaliser au sein des entreprises. Cette prédiction s’est transformée en un constat… mais qui n’a pas forcément fait disparaître les agences de Community Management bien au contraire. En effet, internaliser une fonction ou une partie de la fonction ne veut pas dire ne pas devoir s’appuyer sur des agences que ce soit pour une partie de l’animation, une partie des missions (comme la veille ou bien évidemment la production de contenus voire d’applications).
Ce qui est certain est que les entreprises qui ont le plus bénéficié à date d’une stratégie Social Media efficace sont celles qui ont su mettre une vraie organisation pertinente en place pour gagner en réactivité (notamment quand il s’agit de rebondir sur des actualités comme le font très bien certaines marques comme Oasis pour ne citer qu’elle mais également face aux demandes clients) et en impact. La fonction de Community Manager dans l’entreprise n’est pas forcément une fonction d’animateur de la communauté mais plutôt celle de Social Media Manager en charge du pilotage stratégique et opérationnelle (lire Les rôles du Social Media Manager en entreprise). De même la concentration vers une grande diffusion des missions en interne est une autre logique qui marque cette fin du Community Management 1.0, ce qui est déjà une réalité pour des entreprises avancées dans ce modèle d’organisation diffusée (Best Buy : 2100 personnes formées à écouter et répondre aux clients sur Internet)
Dans cet écosystème où pléthore d’agences et de nouveaux freelances sont apparus, les agences de communication, web ou RP plus traditionnelles ont du s’adapter… pour arriver au constat que désormais le marché est un marché éclaté où le Community Management est vu par les agences comme un métier sans difficulté technique ou culturelle forte qui peut donc être facilement intégré dans le périmètre des missions proposées par leur soin. Début 2014, vous avez donc clairement le choix sur l’entité à laquelle confier votre Community Management… mais dans bien des cas à vos risques et périls (j’y reviendrai dans le point suivant).
Face à cette concurrence des acteurs plus traditionnels qui peuvent alors proposer une offre plus large, et face à l’internalisation du marché, les agences de Community Management ont du s’adapter soit en s’alliant avec des agences traditionnelles comme porte de sortie, soit en devenant elles mêmes des agences Web. Ces petites structures qui au maximum compte une cinquantaine d’employés (incluant les stagiaires) doivent alors s’équiper en compétences de développement et de séniorité… mais pour des coûts plus importants qui viennent rogner sur les bénéfices. Ce virage est indispensable pour nombre d’agences de Community Management pour espérer survivre dans un marché plus concurrentiel.

2/ Les annonceurs revoient leurs prestataires de Community Management

Liée directement au point précédent, la confiance accordée depuis 2 voire 3 ans par certains annonceurs à leur Community Manager externe se voit remise en cause. Du fait que l’agence traditionnelle déjà en place au sein de l’entreprise a désormais les compétences (ou en tout cas clame les avoir), cela redistribue en partie les cartes pour certaines entreprises qui préfèrent confier à un seul  et même prestataire tout le Digital (opérationnel) et s’appuyer sur d’autres structures spécialisées pour la dimension Conseil et Stratégique.
Toujours en ce qui concerne l’entreprise et son organisation avec ses prestataires, cette refonte de l’organisation passe également par l’apparition de nouveaux prestataires notamment dans la mesure liée au Social Media, l’administration de sa présence (les Community Management Systems ou Social Media Management Systems) ou bien encore dans le domaine de la veille.
  • La concentration des acteurs dans le domaine par exemple du Social CRM où désormais les leaders que sont Salesforce ou Adobe veulent peser apportent une maturité plus grande du marché qui va laisser sur le bas des routes les acteurs qui n’auront pas su faire la bascule ou se repositionner.
  • Il en de même dans l’univers de la veille où la concurrence plus importante doit s’accompagner de la part des entreprises d’une révision de leur organisation et de leur prestataire notamment pour des raisons budgétaires (nombre d’entreprises devraient investir 20 à 50% moins dans le coût de la licence de leur solution, budget pouvant être réalloué). Je ne parle ici que de recherche d’une solution de veille et c’est la raison pour laquelle des pionniers comme Digimind propose désormais une offre “low cost” centrée sur la veille pour à la fois différencier cette offre d’une solution plus complète intégrant une brique d’engagement, mais aussi ne pas passer à côté d’une cible de plus petites entreprises, plus regardantes à la dépense pour ce type de solutions.

3/ La fin de l’illusion Facebook comme terre promise du marketing communautaire ?

Je ne reviendrai pas en détail ici sur toutes les dernières évolutions de Facebook pour les avoir largement relayées sur Twitter et sur mes blogs. Par contre, face à cette baisse du Reach Naturel des marques sur ce support et donc de l’impact véritable et mesurable de cette présence coûteuse notamment face à d’autres leviers e-marketing, et face à la montée en puissance de nouveaux réseaux sociaux, les marques vont bien devoir un jour ouvrir les yeux et se poser vraiment la question si axer leur stratégie Social Media sur leur présence Facebook est une bonne chose. Là encore vous connaissez probablement ma position sur le sujet pour la rappeler fréquemment  : la clé du Social n’est pas dans Facebook ou dans tout autre réseau social mais dans la vraie démarche sociale prise au sens de participative et engageante avec le consommateur que les marques pourront mener. En gros, travailler sur le fond de votre discours, de vos dispositifs et de vos relations avec vos cibles, plutôt que sur la forme et le choix entre tel ou tel support !
Facebook est une illusion qui vous fait croire que votre marque est sociale et communautaire alors que dans les faits ni votre marketing, ni votre Relation Client n’ont changé. L’enjeu est ici et le vrai ROI de vos démarches se trouvent dans cette évolution (voire rupture) dans la posture à adopter.

4/ La compréhension de l’intérêt de maitriser le social

Maitriser le Social veut dire voire dans les faits l’impact du Social dans le Business. Si l’on parle depuis 2 ans maintenant des notions de Social Commerce ou bien de Social CRM (lire : Du Social Media au Social Business), c’est pour définir cette interconnexion plus forte et cette intégration du Social dans les sphères et logiques métiers actuels de l’entreprise. Intégrer les données sociales dans les parcours de vente et la connaissance client sont les enjeux que doivent mener les entreprises et non plus uniquement celui de la recherche de plus grande visibilité sur telle ou telle plateforme sociale.
Si le Social est une composante plus forte à intégrer dans les logiques métiers de recrutement et de fidélisation client, la distinction entre Social Media et Digital doit également s’atténuer. Clairement, certaines marques lancent des logiques communautaires avancées comme BeautyTalk de Sephora ou bien encore de 36 000 solutions de Darty que l’on peut citer. Sauf que l’isolement du communautaire en dehors du site n’est malheureusement pas la bonne logique et ces sites n’adressent que des audiences faibles (au regard des investissements alloués) qu’il convient de soutenir par de l’achat media et des efforts e-marketing coûteux et qui ne bénéficient pas forcément directement à la transformation marchande (e-commerce). La fin du Community Management 1.0 c’est également la prise de conscience que les entreprises les plus avancées en Social Media en France que la bataille se place non pas sur de nouveaux sites ou supports à créer mais bien dans l’écosystème digital actuel de l’entreprise qu’il faut socialiser. Une démarche communautaire ne doit pas vivre en dehors des autres logiques digitales mais être clairement intégrée pour avoir un impact mesurable mais également dans l’expérience digitale attendue par le client.
Pour en savoir plus sur toutes ses évolutions du “métier” du Community Manager (ou plutôt des métiers liés au Community Management), je ne peux que vous inviter à vous inscrire aux prochaines sessions de la formation du même nom que je donne dans le cadre du programme Doc School mis en place avec ADN (ex Doc News). Les nouvelles dates 2014 vont arriver.
- See more at: http://www.mediassociaux.fr/2014/01/13/la-fin-du-community-management-10/#sthash.sflxj8Rf.dpuf

Citoyen Européen en 2023

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Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen.

Historiquement, un citoyen est un membre d’une cité-Etat grecque, disposant du droit de suffrage dans les assemblées publiques. Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la guerre, à la justice, à l'administration...

Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que, durant cette période, les termes "citoyen" et "citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur", "madame" et "mademoiselle".

De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour d'assises...).

La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la naturalisation ou par option. Il faut également être majeur.

L'expression "Citoyen du monde" désigne une personne qui proclame son attachement à l'ensemble de l'humanité et qui refuse les frontières entre les nations.

L'Union européenne (UE)Note 3 est une association sui generis de vingt-sept États européens qui délèguent par traité l'exercice de certaines compétences à des organes communs. Elle s'étend sur un territoire de 4 376 780 km2, est peuplée de 503,7 millions d'habitants et est la première puissance économique mondiale4.

L'Union européenne est régie par le Traité sur l'Union européenne (TUE) et le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), dans leurs versions actuelles, depuis le 1er décembre 2009 et l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Sa structure institutionnelle est en partie supranationale, en partie intergouvernementale : le Parlement européen est élu au suffrage universel direct, tandis que le Conseil européen et le Conseil des ministres sont composés de représentants des États membres ; la Commission européenne est élue par le Parlement sur proposition du Conseil européen. La Cour de justice est chargée de veiller à l'application du droit de l'UE.

L'acte fondateur de l'Union européenne est la déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères. Sous l'impulsion de personnalités politiques surnommées « Pères de l'Europe », comme Konrad Adenauer, Jean Monnet et Alcide de Gasperi, six États créent en 1951 la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Après l'échec d'une Communauté européenne de défense en 1954, une Communauté économique européenne est instaurée en 1957 par le traité de Rome. La coopération économique est approfondie par l'Acte unique européen en 1986.
En 1992, le traité de Maastricht institue une union politique qui prend le nom d'Union européenne et qui prévoit la création d'une union économique et monétaire (la zone euro), dotée d'une monnaie unique, l'euro. Instituée en 1999, elle compte dix-sept États en 2011. De nouvelles réformes institutionnelles sont introduites en 1997, en 2001. Suite au refus d'un projet de Constitution européenne, les institutions sont à nouveau réformées en 2009 par le traité de Lisbonne.
Les membres fondateurs de l'Union européenne (1957) sont l'AllemagneNote 4, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Ils sont rejoints en 1973 par trois membres de l'Association européenne de libre-échange : le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni. L'Union s'élargit vers le sud avec l'adhésion de la Grèce en 1981, puis de l'Espagne et du Portugal en 1986. Entre temps, le Groenland a décidé de se retirer (1985). Après la fin de la Guerre froide, elle est rejointe en 1995 par des États neutres : l'Autriche, la Finlande et la Suède. L'Union européenne intègre en 2004dix nouveaux États, en majorité issus du bloc de l'Est : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie ; puis en 2007 la Bulgarie et la Roumanie. L'adhésion de la Croatie est prévue le 1er juillet 20135.
Le 12 octobre 2012, le prix Nobel de la paix est attribué à l'Union européenne pour « sa contribution à la promotion de la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'Homme en Europe »6.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe cherche un moyen de consolider la paix7. À la suite du coup de Prague qui renforce la peur de l'expansion soviétique, la France, les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et le Royaume-Uni signent le 17 mars 1948 le Traité de Bruxelles qui prévoit une Union occidentale, instituant une collaboration en matière économique, sociale, culturelle, et de défense collective8. Ce traité fut concurrencé dès l'année suivante par la création de l'OTAN9, véritable alliance militaire qui inclut un plus grand nombre de pays européens, mais également le Canada et les États-Unis.
Dans le même temps, le principe d'une Europe unie a été posé, en particulier sous l'impulsion de la France et de l'Allemagne de l'ouest, même si le discours10 du Britannique Winston Churchillà Zurich le 19 septembre 1946 a été déterminant ainsi que le rôle des pays du Benelux et de l'Italie. L'Europe recherchait alors un modèle d'intégration qui la mettrait à jamais à l'abri d'une nouvelle guerre. L'idée a été concrétisée par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, dans sa déclaration du 9 mai 1950 appelant à mettre le charbon et l'acier sous une Haute Autorité commune de la France et de l'Allemagne fédéraleNote 5. Le choix de ces deux secteurs économiques vise à établir une garantie de paix : l'industrie sidérurgique est hautement stratégique, puisque étroitement liée à l'industrie de l'armement et, dépendant de ses ressources11.
« L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble. Elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait. »
Le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) est signé le 18 avril 1951à Paris : les six pays fondateurs sont les pays du Traité de Bruxelles à l'exception du Royaume-UniNote 6. France, Allemagne de l'ouest, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Italie s'entendirent pour favoriser les échanges de matières premières nécessaires à la sidérurgie pour accélérer la dynamique économique après la guerre, afin de doter l'Europe d'une capacité de production autonome7. Ce traité est l'acte fondateur visant au rapprochement entre les vainqueurs et les vaincus européens, au sein d'une Europe qui à terme prendrait son destin en main, indépendamment des influences extérieures alors considérables des États-Unis, via son plan Marshall, et ce en dépit de la tentative de concertation de cette aide américaine au sein de l'OECE11.



Noël-Nicolas Coypel : l'Enlèvement d'Europe.
 L'Enlèvement d'Europe, par Noël-Nicolas Coypel.
 
Dans la mythologie grecque, Europe (en grec ancienΕὐρώπη / Eurṓpē) est une princesse phénicienne, fille d'Agénor (roi de Tyr) et de Téléphassa, et sœur de Cadmos. Elle a donné son nom au continent européen.
L’étymologie couramment admise de ce nom y voit un composé de εὐρύς, « large » et ὤψ, « œil, vue ». La terre « à l'aspect large » continue une vieille épithète de la terre, qu'on retrouve dans plusieurs traditions indo-européennes : « la large terre » en grec, « la large terre » ou simplement « la large » en sanskrit, et de même dans les langues germaniques. Europe serait ainsi l'une des figures de la déesse Terre, renouvelée1. Cependant cette étymologie ne tient pas compte de l’origine phénicienne d’Europe dont le nom ne peut qu’avoir une origine sémitique dont le plus éminent représentant est la langue arabe. Dans cette langue « aruba » (nous savons que la lettre a et le phonème eu sont interchangeables ainsi que les lettres p et b) veut dire belle femme et c’est la caractéristique d’Europe fille d’Agénor.

Selon une version du mythe, Europe, fille du roi de Tyr, une ville de Phénicie (actuel Liban) fait un rêve2. Le jour même, Zeus la rencontre sur une plage de Sidon, se métamorphose en taureau blanc, afin de l'approcher sans l'apeurer et échapper à la jalousie de son épouse Héra. Imprudente, attirée par l'odeur d'un crocus qui se trouve dans sa bouche, Europe s'approche de lui. Chevauchant l'animal, elle est emmenée sur l'île de Crèteà Gortyne (ou au nord du Bosphore selon certaines versions). À Gortyne3, sous un platane qui depuis lors est toujours vert, ils s'accouplent après que Zeus fut redevenu humain. De leur union naissent Minos, Rhadamanthe (qui deviendront tous deux juges des Enfers) et Sarpédon4 qui s'exila en Anatolie, à Milet. Plus tard, Europe est donnée par Zeus comme épouse au roi de Crète, Astérion.


Johann Heinrich Füssli, Le Sommeil et la Mort portant le corps de Sarpédon en Lycie, 1803, Sammlung Haus Rechberg (Zurich)



Minos juge aux Enfers, illustration de Gustave Doré pour la Divine Comédie (1861-1865)

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La Turquie a déposé sa demande d’adhésion à l'Union européenne le 14 avril 1987 (alors Communauté européenne). La Turquie est un membre associé de l'Union européenne (UE) et des communautés qui l'ont précédé depuis 19631. La Turquie a signé un accord d'Union douanière avec l'Union en 1995 et a officiellement été reconnue candidate le 12 décembre 1999 lors du sommet européen d'Helsinki. Les négociations commencèrent le 3 octobre 2005. La demande d'adhésion est devenue un sujet de controverse majeur parmi les élargissements en cours de l'Union européenne2.
Selon plusieurs sondages réalisés ces dernières années, la grande majorité des européens et plus particulièrement des Français restent contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne3. Malgré les réticences des populations des états européens, la procédure d'adhésion de la Turquieà l'Union est toujours en cours.

Image illustrative de l'article Procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne
Logo de l'adhésion de la Turquie à l’Union européenne
 Image illustrative de l'article Procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne
La Turquie en orange et l'Union européenne en vert.

31 octobre 2012 Le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan annonce que, si d'ici 2023 la Turquie ne se voit pas accorder le statut de membre, celle-ci retirera sa demande d'adhésion39.

La compétivité de l'industrie européenne requiert réciprocité et octroi d'aides publiques sous des conditions nouvelles 

Soutenue par 12 Etats membres, la France insiste pour que les technologis de la 3ème révolution industrielle bénéficient d'aides publiques sous des conditions nouvelles.
Saluant d'un côté la proposition de mise à jour de la politique industrielle de l'UE présentée la veille par le Commissaire Antonio Tajani (cf. à cet égard Grâce à la révolution industrielle, l'industrie fait son retour en Europe ) et qui, selon lui, "place la barre très haut" avec son objectif de porter à 20 % d'ici 2020 la part de l'industrie dans le PIB européen alors qu'elle est tombée à 16 % depuis le début de la crise, Arnaud Montebourg, d'un autre côté, n'a pas épargné la Commission européenne lors du Conseil Compétitivité du 11 octobre à Luxembourg.
"L'Europe doit s'unir mais prendre les décisions adaptées. Nous subissons une mondialisation déloyale marquante, où ce que Bruxelles nous interdit de faire, tous les autres pays le font. Nous devons réorienter l'Europe parce que celle-ci n'est plus adaptée à la déloyauté du commerce mondial. Lorsque les Etats-Unis, la Chine, l'Inde et beaucoup d'autres choisissent de subventionner leur industrie, ils n'ont plus Bruxelles sur le dos", a insisté le ministre français en charge du redressement productif, dans une communication télévisuelle donnée en marge de la réunion.
Six Etats-membres - Autriche, Belgique, Bulgarie, Grèce, Hongrie et Slovaquie - se sont joints, selon lui, à la demande faite lors de la semaine qui a précédé cette réunion, par l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et la France, que l'UE "[ait] le droit de se défendre, de s'organiser et de se protéger afin d'être au niveau de ce qu'exige la compétition mondiale." Ces pays " [défendent] l'idée  que les technologies nouvelles - nanotectnologies, réseaux intelligents, nouveaux matériaux (*) - qui vont faire la 3ème révolution industrielle puissent bénéficier d'aides d'Etat sous des conditions nouvelles."
 
Source : Agence Europe
 
(*) NB : Le Conseil a adopté au cours de cette réunion des conclusions sur la base de la stratégie mise sur la table en juillet 2012 par la Commission pour le développement de la microélectronique et la nanoélectronique, la nanotechnologie, la photonique, les matériaux avancés, la biotechnologie industrielle et les technologies de fabrication avancées. Il a également donné son aval au lancement d'un partenariat d'innovation européen pour les matières premières, conformément à l'initiative proposée en mars 2012 par la Commission, laquelle devra rendre compte au Conseil d'ici juillet 2023 des avancées de ces partenariats.

 
Citoyen Européen
C'est ...
avoir le droit de cité, dans l'europe toute entière.
être membre d'une cité état Européen, avec un droit de suffrage
participer aux décisions de la cité relatives aux lois, à la guerre, ...


Citoyen Européen, permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie entre les pays
Le citoyen Européen bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers l'Europe.

L'Europe
C'est ...
Europe serait ainsi l'une des figures de la déesse Terre, renouvelée1.

L'Union Européenne
C'est ...
Association d'états
Délègue par Traité, des Compétences, Organes Communs
Supra national, Inter Gouvernementale
Communauté du charbon et de l'acier
Communauté de la Défense
Communauté économique et monétaire
Constitution
Concurrence de l'OTAN

 L'union Européenne en crise ... les dangers et les opportunités

L'Angleterre
Les nationalismes
La Turquie

Prospective européenne ... 2023

Agriculture
Industrie
Informatique
Services
Energie
Alimentation
Etudes
Emploi
Retraites

La 3ième révolution industrielle

Europe 2023 
Sans amiante


Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie

Mon équipe n'a jamais d'idées!

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C'est la panne sèche. A chaque réunion, aucune solution ne remonte jamais de vos troupes. Cela vous désespère voire vous exaspère... N'y seriez-vous pas pour qu


Mon équipe n'a pas d'idées: comment susciter sa créativité
Susciter des idées, c'est possible ! Créer un climat positif, instaurer des rituels décalés, casser les codes de l'ordinaire en douceur amènera les uns et les autres sortir du ronron quotidien tout en les rassurant.
istock
L'inventivité, ça se cultive. Et c'est bien le rôle du manager de constituer un terreau favorable pour que chacun se sente autorisée à émettre des propositions. Créer un climat positif, instaurer des rituels décalés, casser les codes de l'ordinaire en douceur amènera les uns et les autres sortir du ronron quotidien tout en les rassurant. Sept pistes à explorer pour y parvenir.

1. Evacuer ses préjugés

"Ce n'est pas le moment !", "C'est trop compliqué (trop simple), trop cher, trop chronophage". "On l'a déjà fait dix fois, ça a donné ceci et cela". "Ce n'est pas réaliste, on n'a pas les moyens..." Attention à ces réactions négatives ou agressives qui tuent l'idée dans l'oeuf. Tout le monde a des filtres personnels dans sa perception des choses. On juge. Efforcez-vous de rester à l'écoute de l'autre. Faites le vide pour accueillir avec bienveillance toute suggestion même les plus farfelues ou les plus éculées. Et interrogez-vous : de quoi ai-je peur ?

2. Sortir soi-même du cadre

Montrez l'exemple en étant imaginatif. Dépaysez les réunions du matin dans un bistrot ou sur la pelouse de votre immeuble. Organisez une fois par mois un déjeuner pizza, chacun partageant le même plat sera sur le même pied. Exit la suffisance! Sachez aussi qu'un manager qui s'exprime par analogies, métaphores, allégories et anecdotes atypiques a des collaborateurs plus créatifs que le manager accros aux "slides" et aux tableaux qui bornent la réflexion. Alors révisez votre vocabulaire et mettez-vous à raconter des histoires. "Je vais t'expliquer..."

3.Prévoir un temps et un espace dédiés

Google ou la Française des Jeux (FDJ) ont des lieux ouverts consacrés à la créativité. La FDJ organise aussi régulièrement des Coffee-Breaks, conférences sur des thématiques innovantes de 33 minutes chrono. Vous aussi vous pouvez faire d'une salle de réunion à l'instant "t" un lieu propice au brainstorming. Planifiez une interruption de journée d'un quart d'heure une à deux fois par mois engageant vos collaborateurs à parler de tout. Ils prendront goût à cette liberté-là.

4. Inviter des candides en réunion

Croiser les hommes et les métiers fait jaillir des illuminations. Conviez donc mensuellement à vos réunions, des personnes du département voisin. Invitez un client ou un fournisseur à un petit déjeuner d'équipe pour qu'il témoigne de ses besoins, de vos produits, de vos offres. Il parlera à coup sûr de la concurrence, une mine d'informations. Symétriquement, dépêchez l'un de vos collaborateurs -jamais le même- dans une autre entité maison ou dans une filiale. L'observation de savoir-faire et de méthodes différents stimulent les neurones.

5.Lancer le blog ou la newsletter d'équipe

Un journal sur l'intranet est un espace de libre expression pour les collaborateurs. Rien n'est tabou, à part la discrimination et l'injure. Comme sur un forum, chacun peut relater une expérience, laisser une remarque, rebondir sur une autre. La règle consiste à trouver des volontaires prêts à piloter l'outil. Il peut s'agir une rubrique perso par des photos de voyage, un feed-back sur une formation suivie, etc. Dès lors vous aurez encouragé la curiosité et le partage dans les rangs.

6.Solliciter des rapports d'étonnement

Si vous faisiez vôtre un usage courant avec les stagiaires? Leur tuteur leur demande en effet de rédiger en fin de stage une note sur ce qui leur a plu ou déplu, sur ce qui fonctionne bien ou mal dans les processus, les relations... Un éclairage différent et précieux. Cette technique peut être transposée chez vous. Posez déjà quelques questions par mail à vos troupes: comment ça se passe? Qu'est-ce qui vous ferait déboucher le champagne? Puis revenez sur le sujet en réunion pour un retour oral. Cela facilitera les échanges, débridera les esprits.

7.Offrir un "ticket" culturel

Il s'agit de pousser les salariés à s'ouvrir à d'autres univers. Donnez-leur du temps pour comparer les pratiques et picorer des idées ailleurs. La SSII Clara, à Caen (20 personnes) permet ainsi à ses commerciaux sédentaires de sortir deux fois par mois une heure plus tôt le vendredi afin qu'ils puissent assister à des colloques, visiter des musées ou des expositions, suivre un spectacle, arpenter un salon professionnel. Le prix d'entrée est remboursé. Vous pouvez aussi inciter chacun à aller regarder des cycles de conférences sur la Toile. Celui de TED propose des vidéos de 15 min d'experts mondiaux de sujets de culture générale. Inspirant !

Il y a des moyens d'aiguillonner vos collaborateurs assure Laurent Tylski, coach de dirigeants chez Acteo Consulting.

Les invincibles

Comment gérer anxiété, angoisse, stress ou crise de panique?

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Les Français sont de plus en plus anxieux. Pourtant, des méthodes existent pour mieux gérer les crises d'angoisse, qui peuvent parfois provoquer insomnies, phobie sociale ou dépression. Notre dossier pour savoir soigner ces troubles, que ce soit par les médicaments, par la psychothérapie ou par des groupes de travail tels que Médiagora, avec également le point de vue de spécialistes tels que Jon Kabat-Zinn et Christophe André.

J-P.Guilloteau/L'Express
 

L'anxiété, comment en sortir?

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Angoisse, crise de panique, phobie scolaire... Les anxieux -près de 1 Français sur 5- n'ont jamais été si nombreux, ni si discrets sur leurs troubles. Pourtant, des méthodes permettent de mieux gérer son stress et même d'en tirer profit.

L'anxiété, comment en sortir?
Comme 2% des Français, Olivia Hagimont, illustratrice, souffrait d'un grave dérèglement, le trouble panique, qu'elle a fini par apprivoiser -elle en a même tiré une BD. Aujourd'hui, elle se relaxe en méditant dans son jardin et communique activement avec d'autres "paniqueurs" sur Internet.
J-P.Guilloteau/L'Express
Une jeune femme pimpante ouvre avec le sourire le portail de son jardin, au fond d'une petite impasse de Saint-Maur-des-Fossés, en banlieue parisienne. Qui pourrait s'imaginer que la même, trois ans plus tôt, s'est retrouvée en proie à une peur panique dans les rayons du Castorama où elle venait acheter un pot de peinture? Une peur irraisonnée, primitive, si intense qu'Olivia Hagimont a cru voir sa dernière heure arriver.
Entraînant sa mère, qui l'accompagnait ce jour-là, vers la sortie du magasin, elle a foncé jusqu'à la voiture, s'y est enfermée sans plus dire un mot jusqu'à la nuit tombée. "J'aurais été moins effrayée si quelqu'un m'avait braqué un pistolet sur la tempe", lâche-t-elle. La grande surface a fermé, le parking s'est vidé, Olivia a refusé de bouger. Persuadée, sur le moment, qu'elle était devenue folle.

Olivia Hagimont, égérie des "paniqueurs"

L'épisode s'est reproduit dans le métro, une fois, dix fois, jusqu'à ce qu'Olivia se terre chez elle. Sa carrière d'illustratrice en a pâti, elle a raté des contrats, avant de réussir à mettre des mots sur son état : le trouble panique. Il s'agit d'un dérèglement spectaculaire -et très handicapant- du mécanisme normal permettant de rester attentif au danger.
Le problème touche aussi à un degré moindre sa soeur, sa cousine et sa grand-mère, ainsi qu'elle l'a découvert en questionnant sa famille. Mais Olivia, elle, a fait les choses en grand: un passage aux urgences, dix jours d'hôpital psychiatrique. A la sortie, elle a pris des anxiolytiques et entamé une thérapie comportementale pour apprivoiser progressivement ses peurs. Puis elle s'est décidée à raconter ses mésaventures.
Le résultat? Une bande dessinée drôle et distanciée, croquée frénétiquement en seulement quatre jours, Ça n'a pas l'air d'aller du tout! Instructif, son témoignage a convaincu les très sérieuses éditions Odile Jacob, qui l'ont publié.
Aujourd'hui, à 31 ans, Olivia est guérie. C'est-à-dire qu'elle connaît ses fragilités et en tient compte, mais ne laisse plus passer sa chance. "Je suis invitée au Salon du livre pour dédicacer ma BD, confiait-elle la veille de l'événement, avec une pointe d'appréhension. Avant, mon premier réflexe aurait été de chercher un prétexte pour refuser. Plus maintenant. Pourtant je n'en mène pas large, je vais me retrouver entre deux monstres sacrés, Boris Cyrulnik [le célèbre psychiatre] et Yves Coppens [le paléontologue qui a découvert notre ancêtre Lucy]!"
En l'espace d'une année, Olivia est devenue l'égérie des "paniqueurs", une grande confrérie -2 % de la population-, dont les liens se tissent sur Internet. De fait, l'ordinateur tient lieu de fenêtre sur le monde pour ces grands angoissés, dont la majorité souffrent aussi d'agoraphobie, la hantise des lieux publics.

15 à 20% des Français sont anxieux

Les anxieux, au sens large, sont plus nombreux encore: entre 15 et 20 % des Français. Au point que le Dr Christophe André, dont les livres sur le sujet sont tous des best-sellers, parle désormais d'"épidémie". Et le psychiatre de l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, d'affiner le diagnostic: "Les parents sont anxieux vis-à-vis de l'éducation de leurs enfants, les enfants le sont pour leur avenir, les personnes âgées, par rapport aux évolutions de la société qui les dépassent, bref, toutes les générations sont touchées."Les chercheurs, eux, estiment que la proportion d'inquiets augmente dans tous les pays occidentaux, et ce depuis... l'après-guerre ! A l'appui de leurs dires, une large étude publiée dans la revue de la Société américaine de psychologie. Elle établit que le niveau d'anxiété chez les étudiants d'une vingtaine d'années n'a cessé de progresser entre 1952 et 1993 aux Etats-Unis. Le constat vaudrait aussi, selon eux, pour la France.

De nouvelles méthodes américaines pour combattre le stress

C'est l'Amérique, d'ailleurs, qui montre la voie vers le mieux-être, en imaginant régulièrement de nouvelles méthodes pour combattre le stress et l'inquiétude. Il en est ainsi des travaux d'un homme visionnaire, Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston. Inventeur d'une forme laïque de méditation, la "pleine conscience", il continue, à 68 ans, d'inspirer les citoyens et les thérapeutes du monde entier.
Christophe André s'en recommande. Ses idées, par un heureux brassage avec celles d'autres penseurs, nourrissent des échanges féconds entre spécialistes de l'anxiété, parmi lesquels le Dr Dominique Servant, au CHRU de Lille (Nord), Stéphane Roy, psychologue à Bourges (Cher), le Dr Charly Cungi, à Rumilly (Haute-Savoie), ou le Pr Antoine Pelissolo, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

L'anxiété vécue comme une maladie honteuse

Jamais les anxieux n'ont été si nombreux. Et jamais ils ne se sont tant cachés. A une époque où l'assurance et la performance sont des valeurs suprêmes, l'anxiété ou la timidité sont vécues comme des maladies honteuses. Il suffit d'assister à une réunion de Médiagora, un groupe d'entraide inspiré des Alcooliques anonymes, pour s'en rendre compte. "La plupart d'entre nous ne divulguons rien de nos difficultés à nos collègues de travail, certains les taisent même à leur famille, constate François Delorme, le président de l'antenne parisienne. Les hommes, plus encore, car ils considèrent leurs réactions comme une faiblesse, un manque de virilité." D'ailleurs, si cet "hypersensible" consent à donner son nom, c'est seulement parce qu'il a un "paquet d'homonymes" avec lesquels on pourra le confondre. Autre contexte, autre rencontre, mais toujours ce souci de l'anonymat: voilà huit ans que Michel (son prénom a été changé), 55 ans, chercheur en physique, consulte à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris. La peur le taraude quand il présente ses expériences d'électronique dans les congrès scientifiques, mais il la maîtrise au prix d'un violent effort sur lui-même. "Si j'avouais à mes confrères que je ne me sens pas à l'aise en public, je serais aussitôt marginalisé dans mon institution, prévoit-il. Ils se diraient: "Michel ne saura pas diriger une équipe, ni défendre un projet..." Alors je donne le change, plutôt bien, je crois. Seule ma compagne est au courant."

Gad Elmaleh, ex-"gars angoissé"

Qui, parmi les célébrités, s'assume comme grand inquiet? Bien peu. Le chanteur George Michael, l'ancien leader de Wham, vient d'expliquer à ses fans que l'angoisse ne lui laissait plus de répit, un an après la pneumonie qui a manqué le tuer. La star britannique n'avait pas vraiment le choix, obligée de se justifier publiquement après avoir annulé sa dernière tournée en Australie. Des artistes confessent parfois leur anxiété chronique au fil d'une interview vérité, mais ils sont rares. Des acteurs comme Benoît Poelvoorde, Yvan Attal et Noémie Lvovsky (la réalisatrice de Camille redouble) s'y sont risqués. Le réalisateur Michel Gondry (L'Ecume des jours), les chanteuses Françoise Hardy et Carla Bruni, aussi. Quant à l'humoriste Gad Elmaleh, il en parlait au passé, dans le magazine Psychologies, en 2010: "Le gars angoissé, c'était mon axe marketing, mais j'en ai changé."Les anxieux, nouveaux invisibles d'une société qui exige de tous la force intérieure? C'est l'hypothèse de Christophe André : "Je reçois des patients que je ne voyais pas en début de carrière, il y a trente ans. Des personnes très bien intégrées, socialement et professionnellement, qui ne laissent rien paraître de leurs souffrances intimes, pourtant extrêmes."
Contrairement à la dépression, l'anxiété n'empêche pas l'adaptation sociale. Dans les entreprises, d'ailleurs, les managers raffolent des collaborateurs anxieux, si soucieux des détails, perfectionnistes, qui vont souvent au-delà de ce qui leur est demandé. Ces troubles n'affectent rien d'autre, au fond, que... la qualité de leur propre vie. Les inquiets sous contrôle connaissent en effet dans la sphère privée des explosions de colère ou de désespoir. Et consultent souvent pour des maladies psychosomatiques.
Celui qui souffre d'anxiété vit ses états d'âme comme une défaillance personnelle. A tort. Il existe, bien sûr, des vulnérabilités propres à chacun, héritées des gènes ou de l'enfance. Mais la vigilance, ou plutôt l'hypervigilance, constitue bien souvent une adaptation logique à l'environnement, porteur d'incertitudes, dans lequel évolue l'homme moderne. On pense, d'emblée, à la crise économique qui secoue la France, à la menace du chômage, bref, à la précarité. L'explication est cependant un peu courte, puisque la montée de l'anxiété date de plusieurs décennies.

Difficulté de s'adapter à un environnement en mutation permanente

Les études disponibles pointent des évolutions de fond qui, conjuguées, créent un sentiment d'insécurité. On ne parle pas ici de la hausse des cambriolages ou des voitures brûlées la nuit du Nouvel An, mais de l'augmentation des divorces, des liens familiaux distendus, de la crise des valeurs, de la valse accélérée des nouveaux modèles de téléphones intelligents. Ainsi, la montée de l'inquiétude chez l'être humain tiendrait moins à des menaces réelles qu'à la difficulté de s'adapter à un environnement en mutation permanente. "Le monde dans lequel nous vivons est meilleur que le précédent par beaucoup d'aspects - moins de guerres, moins de maladies mortelles et le chauffage central, souligne Christophe André. Mais il est plus compliqué, plus instable, on ne sait pas si on travaillera encore dans la même entreprise dans cinq ans, on aura peut-être déménagé, changé de conjoint. La dose d'incertitude est trop importante pour notre cerveau."Il y a plus troublant encore. Selon certains sociologues, l'anxiété tiendrait à la liberté de choix qui s'offre à nos contemporains. Ce serait, d'une certaine façon, le prix à payer pour être enfin maître de son destin, après que les carcans religieux ou institutionnels ont été brisés. Pour Alain Ehrenberg, directeur de recherche au CNRS, ce basculement s'est produit dans les années 1960. "On est passé d'une société traditionnelle où la question qui se posait à chacun était : "Que m'est-il permis de faire ?"à une société valorisant l'autonomie, où la question est : "Suis-je capable de le faire ?" Il ne s'agit plus de libérer l'individu des contraintes qui l'empêchaient de devenir lui-même, mais de le soustraire à la pression des idéaux qui le contraignent à devenir lui-même", explique le sociologue, qui résume l'anxiété, la dépression et le burn-out en une formule frappante : la "fatigue d'être soi". L'homme moderne est libre de choisir son métier, sa bien-aimée et son huile d'olive parmi la vingtaine de marques en rayon. Une chance, à l'évidence. Sauf qu'il se demande d'abord comment faire le bon choix. Puis, après qu'il a tranché : "Est-ce que je ne vais pas le regretter ?"

Phobie scolaire

Cette pression, insidieuse, pour être à la hauteur -puisque chacun est responsable de sa réussite, et donc de ses échecs- pèse tout particulièrement sur la jeune génération. Et se traduit notamment par le phénomène spectaculaire des phobies scolaires, avec des écoliers trop angoissés pour se rendre en cours. Un symptôme qui touche entre 1 et 5 % des élèves.
Là encore, il ne faudrait pas croire qu'on a affaire à des enfants à problèmes, comme l'explique le Dr Jean-Marc Benhaiem, spécialiste de l'hypnose, qui applique cette technique aux personnes souffrant d'anxiété chronique, de crises de panique et de phobies. "La phobie scolaire n'est que la réponse normale, d'un enfant normal, à des exigences qui sont folles, analyse le fondateur du centre Hypnosis, à Paris. Qui peut supporter un environnement où il faut faire ses preuves tout le temps, être le meilleur, ne jamais faillir? Trop de pression provoque des conduites d'évitement, avec un enfant qui reste à la maison." Dans certains cas, on peut influer sur le contexte: inscrire l'élève dans un établissement moins strict, ou bien ouvrir les yeux des parents, pour qu'ils placent la barre moins haut. Dans d'autres, il faut tâtonner et s'armer de patience.

Séances d'hypnose et antidépresseurs

Comme avec Marie, grands yeux interrogateurs et poids plume. Elève de cinquième à Tours, elle brille par ses résultats, bien qu'elle n'ait pas suivi une journée complète de cours depuis la rentrée. "A l'automne, le collège nous appelait quotidiennement pour qu'on vienne la chercher", raconte sa mère, éprouvée. Désormais, Marie passe une bonne partie du temps scolaire dans le bureau de la secrétaire, qui l'a prise sous son aile. Marie consulte une pédopsychiatre, une psychologue, pratique des séances d'hypnose et prend, depuis six mois, un antidépresseur. "J'ai encore peur d'aller à l'école, mais ça va mieux, confie-t-elle devant sa grenadine. La semaine prochaine, je pars même une semaine en Grande-Bretagne avec ma classe." Avec le temps, Marie apprendra, comme bien des adultes "guéris" de leur anxiété, que celle-ci, une fois sous contrôle, constitue aussi un formidable moteur pour avancer dans la vie.
 
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